Mais où est-on?

Les deux souris s’engagent dans un tout petit trou dans le mur, derrière la plinthe, situé sous le bureau de Florent.  Ensuite, elles s’enfoncent dans un grand tunnel fort sombre, creusé dans le mur lui-même.
    Florent est mort d’inquiétude.  Il se demande ce que ses parents diront si jamais ils viennent vérifier dans sa chambre pour voir s’il dort bien...
    Le chemin est très long.  On traverse des murs, on descend dans les égouts qui ne sentent pas très bon.  A plusieurs reprises, Florent fatigué, manque de lâcher les rennes et de tomber de la souris mais se reprend de justesse.
    Cette course effrénée dans le noir finit par les mener dans une pièce énorme pleine de petites souris tirant, poussant, soulevant ou transportant d’un côté des dents, de l’autre des pièces de monnaie à l’aide de palans, de harnais ou de brouettes.
    Florent est émerveillé par le spectacle, mais un peu craintif tout de même.  Il meurt d’envie d’interroger les deux souris mais n’ose pas, par peur de mal faire.
    Ils dépassent la grande salle et s’engagent dans un couloir qui débouche dans une autre salle, remplie uniquement de pièces de monnaie celle là, mais qu’ils dépassent également pour arriver dans une salle nettement plus petite mais luxueusement décorée. Dans cette pièce s’affairent une multitude de petites souris autour d’un trône rehaussé de velours rouge, dans lequel siège une souris toute grise, coiffée d’une couronne d’or. Cette souris, bien plus grande que les autres a l’air extrêmement sévère, extrêmement fâchée, et agite furieusement un sceptre d’or incrusté de diamants et autres pierres précieuses...
    - ...la Reine des Souris!  Souffle Florent ébahi.