Il y a certains moments de la vie où on se rappelle celui qu'on avait été. Celui ou celle qui avait souffert, celui ou celle qui était parti pour épancher ses larmes dans un trou. Il y avait cette petite fille, cette fille, attendant, patientant, respirant la peur, filait, courait, poursuivait la vie plus que coûte. Pour oublier, le viol. Pour oublier, la violence, les insultes. Pour oublier, les maladies mentales de ses parents. Pour s'oublier, elle courait à n'en plus finir. Jusqu'à qu'une femme la rattrape et la ramène pas à pas à sa destinée. Celle de vivre et d'aider les autres en puisant de ses mauvais souvenirs comme fort.
Tourner la page, elle l'avait fait pour survivre aux périples de ce monde.

Cette petite fille était moi et je lui en remercie de faire partie encore de mon être intérieur