Elle arrive à Parisia, ancienne capitale du royaume franc, grande et riche, par le train. Les bâtiments de cette grande ville témoignaient l'histoire franque ; statues, ponts et édifices. La Reine-Lune, Louise XIV, voulait déménager car elle ne voulait pas habiter à côté des personnes qui convoitaient sa couronne.

Cette ville a été bâtie autour de la plus longue rivière du pays, Séqualec, d’une largeur de cent-cinquante mètres, qui s'écoule de la grande chaîne montagnière des terres franques, le Croissant de Lune. Puis, au nord de la ville, elle se sépare en quatre fleuves qui mènent vers les villes du nord-ouest, avant d'entrer dans l'océan.

La vengeresse se dirige vers le domaine des Mousquetaires, qui se trouve au nord du dix-neuvième arrondissement. Arrivée dans le septième arrondissement, elle voit une grille où est marquée en rouge : "ZONE EN QUARANTAINE", qui entoure tout le Champs d’Octobre et l’école militaire. Un robot blanc à la forme humanoïde avec une croix rouge sur le front surveille la porte de la grille fermée. Il regarde la femme rousse un moment avant de reposer son regard ailleurs.

Elle arrive au domaine de Parisia, dont une tour conique est bâtie sur le corps principal de forme rectangulaire et dont le style architectural est sobre. Les murs sont peints en blanc cassé et le toit en noir. Alors que le corps principal constitue trois étages et un toit à la mansart, la tour surmonte jusqu’au cinquième étage et se finit par un toit conique.

Soudain, elle trouve des Mousquetaires Blancs alignés, formant un mur devant l'entrée du donjon. Ils sont vêtus de vêtements blancs, faits de broderie d’or. Des plumes sont accrochées sur leurs chapeaux, et l’intérieur de leur cape est doré. Les chevaux-robots de couleur neige ont une fleur de lys sur le front pour désigner leur appartenance à la Compagnie des Mousquetaires. Elle se demande bien pourquoi ils sont là. Elle sent le danger venir. Elle pose sa main sur son épée, sur ses gardes. Les Mousquetaires la regardent avec mépris, comme si elle était une menace à éradiquer... Et ils ont bien raison.

• Puis-je savoir pourquoi vous formez un mur, en train de me lancer des regards de psychopathe ?
• Veuillez rebrousser chemin ! Sinon, on vous tue !
• Sérieusement, ne croyez-vous pas que c'est illégal de tuer quelqu'un sans raison ?
• Si, on en a bien une ! Vous cherchez à assassiner un Mousquetaire Blanc qui représente la nation franque. La Reine-Lune vous ordonne de partir.

"Ah bon ! Alors, elle protège ses hommes... L’inspecteur Scott a peut-être raison : elle a joué un rôle dans l’assassinat ou au moins, elle est au courant de leur implication dans le meurtre..." L'un d'eux, qui doit être le chef, s'adresse à elle :

• Retourne en Britannique, je te promets que nous ne te ferons aucun mal.
• Vous me prenez vraiment pour une idiote ! Je ne suis pas du genre à fuir ! Et en plus, vous osez me tutoyer ! Vous oubliez qui je suis : je suis soldat de l'armée de l'empereur Arthur III ! Et je viens venger la mort de Sir Gauvain !
• D'accord, dit le chef, si tu veux te dresser contre nous en faisant ta fière, il faut que quelqu'un te rappelle ta position de femme et de non-draculienne.
• En plus d'être misogynes, vous êtes aussi racistes ?! Ah! Il est beau, le Royaume des Francs ! dit-elle, sarcastique.
• Léonard, donne une bonne leçon à cette garce ! s'exclame-t-il.

Le concerné lève le mousquet sur Gwenda. "Purée ! Je dois en plus sortir mon arc !" Elle le saisit. C'est un simple soldat qui n'a qu'un mousquet, ce qui laisse voir sa condition sociale. Juste avant qu'il presse la détente, elle encoche et tire. La flèche touche la tête du mousquetaire, juste entre les deux yeux. L’adversaire s’effondre et meurt. Une mare de sang se répand autour de ses cheveux roux. Les autres sont surpris : ils n'ont jamais vu une femme tirer aussi bien.

• À qui le tour, maintenant ?! s'exclame-t-elle, avec un air de défi dans le regard.

Personne n’agit, sous le choc. Deux secondes passent avant que le chef ordonne de faire feu. Trois Mousquetaires lèvent leurs mousquets et tirent. Gwenda esquive les balles en se mettant à l’abri, derrière le mur qui entoure le pavillon. Chacun ouvre un étui qui contient de la poudre afin de recharger l’arme. Elle profite de ce moment pour tirer une flèche vers l'un des trois tireurs. Elle s’accroupit pendant que l’ennemis touché au poitrail tombe.

En voyant que tirer au mousquet ne sert à rien, les deux survivants assaillent, l’épée à la main. Pour la première fois de sa vie, Gwenda sort l’épée du fourreau que Gauvain lui a offerte. Elle essaie tant bien que mal d'éviter leurs attaques mais ils sont très rapides. Une arme ennemie touche l'épaule de la jeune fille... Et se casse en deux ! Comme un bâton en bois sur un mur en briques ! Les cavaliers, en voyant cela, restent muets, avec de gros yeux blancs. Le Mousquetaire, choqué, regarde sa lame brisée. Comment une arme blanche peut-elle se briser contre une jeune fille qui n'a pas d'armure ?! Elle profite de ce moment d'inattention pour lui couper la tête. Du sang gicle de la gorge pendant que le corps reste debout pendant un moment. Il s'affale sur le sol. Elle donne ensuite un coup de pied à l'autre ennemi qui est derrière elle. Il tombe sur son dos. Elle plonge son épée dans le crâne.

• Comment est-ce possible ?! dit le cavalier en frottant plusieurs fois ses yeux.
• Je ne sais pas comment répondre à cette question, rétorque le chef, lui aussi stupéfait, mais je sais une chose: cette fille est dangereuse. Éliminons-la !

Les cavaliers passent à l'attaque, le pistolet. Comme ils sont deux, Gwenda préfère passer en position de défense en attendant un moment de faiblesse pour frapper. Elle range l’épée ensanglantée dans le fourreau et sort son arc. Quand un robot-cheval tire, elle se met à l’abri. Elle range son arme blanche, sort son arc et tire une flèche qui touche le dos de celui-ci. Le cavalier tombe et le robot-cheval quitte l’endroit au galop.

Soudain, une balle frôle son oreille et Gwenda esquive le robot-cheval du chef qui fonce sur elle. Mais par maladresse, elle se tord la cheville et tombe. Le chef s'arrête en riant. Gwenda observe l’arme à feu de plus près : ce n’est pas un pistolet mais un revoler, arme typique des Nains. Depuis vingt-et-un ans, les Nains collaborent avec les vampires en vendant des armes, qui coûtent très cher. Se procurer d’une arme naine requiert une bonne fortune.

• Alors, tu es tombée, jeune fille ? se moque-t-il. Voilà pourquoi nous, les Francs, nous n'engageons pas de femmes dans l'armée : elles tombent facilement comme des mouches !
• Oui, mais je me relève vite ! répond Gwenda, vexée.

Gwenda fonce droit vers le cavalier, en sortant son épée de son fourreau et en poussant un cri de guerre. Le chef lève son arme et la lâche en paniquant. Le revolver tombe par terre. Quand elle arrive à son niveau, elle lève son épée au-dessus d'elle et coupe sa main. Le chef Mousquetaire pousse un cri de douleur. Il regarde son poignet droit, d’où coule du sang comme une fontaine, et pleure à chaudes larmes. Le liquide rouge coule de la lame de Gwenda.

• Que m’as-tu fait, sale garce ?! hurle-t-il, la gorge enrouée.
• Je vous ai désarmé, répond-elle. Puis, en même temps, vous n’aurez pas dû lâcher votre arme à feu... Maintenant, voulez-vous continuer à vous battre pour que je vous coupe une autre main ? Ou voulez-vous aussi que je coupe vos jambes ?
• Toi... Tu mérites la mort !
• Vous feriez mieux de vous rendre : vous n'êtes pas en état de vous battre !

Le chef, en colère, fuit avec son cheval.

• Espèce de lâche, murmure-t-elle.

Elle se retourne en direction du domaine des Mousquetaire. Elle ne voit personne, à part les corps de ses adversaires.

"Passons aux choses sérieuses."