Chapitre 14 : Protéger

14 minutes de lecture

Je suis brusquement réveillée par deux gardes qui me tirent hors de mon sommeil. Mes yeux se ferment instinctivement, tentant de s'adapter à la lumière vive qui envahit la pièce. Je n'ai pas le temps de me vêtir convenablement avant d'être entraînée dans le couloir par mon géniteur, qui me regarde avec un regard froid et déstabilisant. Les couloirs semblent interminables, et le silence qui règne ne fait qu'accentuer le sentiment d'oppression. Chacun de mes pas résonne, créant un écho dans le couloir vide.

Soudainement, nous arrivons à un carrefour et je m'arrête brusquement. Des larmes de joie inattendues brouillent ma vue, lorsque je découvre un visage familier. Je suis sous le choc de voir cet être cher qui m'a tant accompagné et apaisé par le passé.

— Martine ! je m'écrie avec un grand sourire.

Je suis si heureuse de la revoir. J'ai envie de l'embrasser et de sauter à son cou mais mon bourreau me lance un regard noir alors je me retiens.

— Je suis désolée ma chérie, déclare mon amie avant de se sauver en vitesse.

Elle ne sourit pas en me voyant, ses yeux affichent simplement une expression surprise en me découvrant là. Je scrute son visage pour déchiffrer son état d'esprit, mais elle ne laisse rien paraître. Peut-être est-elle sous l'œil vigilant de mon père, ce qui l'empêche de manifester la moindre émotion. Je suis déçue par cette réaction qui me laisse perplexe. Pourquoi ne s'est-elle pas occupée de moi dès mon arrivée ? Pourquoi ne m'a-t-elle pas montré qu'elle était heureuse de me revoir ? Elle baisse la tête et s'éloigne sans dire un mot. J'aurais voulu la suivre, être à ses côtés, mais je suis obligée d'avancer...

— Je ne voulais pas la croiser, il faut qu'elle s'estime heureuse d'être encore en vie, c'est une traîtresse, dit mon géniteur sévèrement, le regard au loin, le menton relevé.

Comme je ne réponds rien, il reprend avec un ton glacial :

— Elle a voulu vous aider à vous enfuir.

Je sens mon cœur et ma gorge se compresser. Qu'a-t-il fait ?

— Non ce n'est pas vrai, je mens.

— Dommage pour vous, a avoué. Arrêtez d'essayer de protéger les autres sans arrêt. Ces gens-là il faut les remettre à leur place, leur montrer qu'ils ne sont rien. Elle a essayé de m'enlever ma fille alors je lui ai enlevé ce qu'elle avait de plus cher à ses yeux.

— Vous n'avez pas osé, dis-je en m'arrêtant, sonnée.

Il éclate de rire en voyant mon air. Il est franc, machiavélique.

— Oh si. Son fils n'est plus, me révèle-t-il en continuant de rire.

Il me pousse à continuer d'avancer, des frissons me parcourent l'échine. Je ne l'ai jamais rencontré mais Martine parlait souvent de lui, elle l'aimait tellement. C'était une mère formidable. J'essaye de calmer la sensation qui s'empare de moi, cependant je la sens grimper et atteindre l'entièreté de mon âme, une rage profonde se réveille et je ne la repousse pas, je la laisse m'envahir et s'exprimer.

Je pousse violemment mon père avec un cri à percer les tympans, je ne sais pas comment j'ai pu crier comme cela. Surpris, il vacille mais ne tombe pas à terre et pose un instant ses mains contre ses oreilles. Je m'arrête et le fixe avec un regard noir, je voudrais le tuer, là maintenant, je sais que j'en suis capable. Mais je veux qu'il souffre, qu'il souffre autant que j'ai souffert, je n'ai pas à être clémente. Pour toutes les vies qu'il a brisées et les souffrances qu'il a pu faire endurer, il ne mérite pas une mort douce. Alors que je suis prête à entrer dans son esprit, je me rends compte que je n'en suis pas capable, je n'y parviens pas. Je remarque un éclat dans son regard, de la surprise, de la détermination. Un sourire s'esquisse tandis qu'il met sa main en avant. Il l'a referme petit à petit et je m'arrête net lorsque je ressens une pression s'exercer sur mon cou. Je n'arrive pas à y croire, j'ai l'impression qu'une main se serre autour de ma gorge. La sensation d'étouffement augmente au fil des secondes, je sens mon visage devenir rouge, j'ai l'impression que je vais exploser. Mon rythme cardiaque augmente, je sens mes poumons se vider, ma trachée s'écraser. Je manque d'air, j'ai besoin de respirer. Je vacille, en ouvrant la bouche pour respirer mais je n'y arrive plus.

Je n'arrivai pas à y croire lors de notre dernier affrontement mais il a réussi. Il contrôle mon pouvoir. Lui aussi sait utiliser la télékinésie. Je n'arrive plus à rien faire, je ferme les yeux, tient inutilement mes mains contre ma gorge. Je pose un genou au sol, je me sens partir. Je relève les yeux pour l'affronter. Il va m'achever, il va me libérer de cette vie. Je lui montre que je n'ai pas peur, qu'il peut me laisser mourir. Pourtant, lorsque ma vue se brouille, la pression sur ma gorge s'arrête. Je remplis immédiatement mes poumons d'air, en toussant. Ma gorge me brûle, je n'arrive pas à reprendre le contrôle de ma respiration. Je finis par me calmer, je l'observe, lui et son sourire que j'ai envie d'arracher.

— Venez, dis-t-il froidement en se retournant pour continuer son chemin.

Je suis entraînée à contre-cœur dans une pièce inconnue, tentant de reprendre mon souffle après l'émotion de l'instant. Au lieu de notre salle d'entraînement familière, mon père me guide dans un bureau. Les murs sont plus clairs ici, éclairés par des fenêtres donnant sur un jardin parfumé à la lavande, ma fleur préférée. Des étagères en bois de bouleau contiennent une collection de livres et de dossiers, tandis qu'un bureau massif en chêne trône au centre de la pièce, flanqué de deux chaises élégantes sur un tapis gris doux. Je m'arrête, regardant autour de moi, étonnée par l'élégance de la pièce.

Mon père s'assoit derrière le bureau, m'invitant à m'asseoir en face de lui. Des soldats entrent dans la pièce, prenant position près de la porte. Je reste sur mes gardes, me demandant ce qu'il peut bien avoir en tête.

— Asseyez-vous, m'ordonne mon bourreau.

Je m'exécute en sentant la colère monter en moi. Mes poings se serrent si fort que mes ongles s'enfoncent dans mes paumes. Mon regard reste noir et fixe sur lui, mais je sais que je ne peux pas me permettre de l'affronter maintenant. La violence ne fera que me rendre plus faible, plus vulnérable. Je préfère garder mon énergie et ma force pour un moment où j'en aurai vraiment besoin. Pour l'instant, je dois rester calme et réfléchir à la meilleure façon de riposter.

— J'ai réfléchi cette nuit, dit-il d'une voix grave. Pourquoi ne voulez-vous pas me montrer ce dont vous êtes capable ? demande-t-il froidement.

Je fronce les sourcils.

— Vous le savez très bien, j'affirme d'une voix qui se veut forte et déterminée.

Une douleur aiguë me traverse la gorge, mais je me retiens de montrer la moindre faiblesse. Je ne veux pas lui donner le plaisir de voir à quel point il m'a blessé, alors je me force à garder le silence et à réprimer tout réflexe de tousser.

— Je vous autorise à envoyer une lettre à Mattias à condition que vous me montriez vos pouvoirs.

Un sourire d'incompréhension se dessine sur mon visage. Ai-je mal entendu ? Cette phrase m'a semblé tellement improbable que je ne sais pas quoi en penser.

— J'écrirais ce que je souhaite dans ce cas, je négocie.

Il semble réfléchir et secoue la tête.

— Faites vite. Vous acceptez ?

— C'est d'accord, dis-je sans réfléchir.

Je suis de plus en plus inquiète de constater que ma magie s'affaiblit de jour en jour sans que je puisse en comprendre la raison. Cependant, je dois absolument trouver un moyen de parler à Mattias, même si cela signifie devoir utiliser mes dernières forces magiques.

— Bien.

Il se lève et me tend une feuille de papier ainsi qu'une enveloppe et un crayon. Je réfléchis avant de me lancer, j'ai du mal à savoir ce que je peux lui dire sans l'inquiéter.

Mattias

Je me concentre sur le papier, sur les mots que je vais utiliser. Je ne supporte pas l'idée de lui mentir mais il le faut. Je ne veux pas qu'il prenne de risque pour moi. Je ne veux pas qu'il se mette en danger, ni lui, ni les autres.

Je vais bien ne t'inquiète pas pour moi. J'aurai aimé avoir plus de temps. J'aurai voulu rester avec toi, avec vous tous. Je n'aurai pas dû te mentir. Je le regrette si fort. J'aimerai tellement pouvoir revenir en arrière, revenir sur le jour de notre rencontre. J'espère que tu vas bien, que tu n'envisages pas de venir me libérer parce que je te l'interdit. Toi ou d'autres personnes. Je refuse que vous vous mettiez en danger pour moi d'accord ? Je ne veux plus d'autres morts inutiles.

J'essaye de retenir mes larmes. Je ne veux pas abîmer le papier.

Sache que je lui donne du fil à retordre, je suis forte. Ne fais rien qui pourrait te mettre (toi ou d'autres personnes) dans une situation où tu ne pourrais pas revenir en arrière. Je t'assure que tout va bien.

J'écris ces mots mais je ne les pense pas. Je rêve chaque nuit, chaque minute, chaque seconde qu'il me sauve de cet enfer, de sentir ma peau contre la sienne, ses lèvres contre les miennes.Un vide béant se creuse en moi, grandissant à chaque jour qui nous éloigne l'un de l'autre. Je sens ma magie se dissoudre en moi, dévorée par la douleur de l'absence. Je suis habituée à souffrir, mais cette douleur-là est trop lourde à porter. Je ne veux pas flancher, mais je sais que je ne suis pas loin de céder. Je voudrais que tout se passe autrement, mais je dois le rassurer, l'empêcher de commettre la plus grande erreur de sa vie en tentant de me libérer.

Tu le sais, du noir naît la lumière. Si mon être n'était qu'obscurité, elle s'est éclairée grâce à toi, telle une lueur d'espoir, une étincelle dans les ténèbres. Tu as illuminé ma vie Mattias.

Je t'aime. Ne doute jamais de mes sentiments, tu me manques terriblement.

Les larmes coulent pour de bon. Je n'arrive pas à contrôler l'eau qui inonde mes joues. J'essaye de reprendre une respiration calme mais j'ai du mal à me reprendre.

Tu es ce qui est arrivé de mieux dans ma vie. Peu importe ce qui arrive tu seras toujours dans mes pensées.

Erika.

Cette lettre est terriblement courte mais je veux aller à l'essentiel. Je sais que mon bourreau va la lire. Je refuse qu'il s'approprie mes souvenirs, ils m'appartiennent.

— Terminé ? me demande-t-il en se levant de sa chaise alors que je viens de poser mon stylo sur la table.

— C'est fait.

Je lui tends la lettre et comme je me doutais il commence à la lire devant moi. Il hausse parfois les sourcils, un sourire narquois s'affiche sur son visage. J'ai terriblement envie de le lui arracher !

— Bien. Je vais la lui envoyer, déclare-t-il finalement.

Il appelle un garde et lui donne la lettre, lui ordonne de la lui porter au plus vite.

— Il ne vous écoutera pas, dit-il une fois le garde partit.

— Nous verrons.

— Votre espoir et votre amour vous réduiront à néant ma chère, vous le comprendrez bien assez vite. Maintenant montrez-moi ce dont vous êtes capable.

— Main...Maintenant, je demande en essayant de cacher ma panique.

— Venez avec moi.

Je reste un instant sans bouger mais il me prend par le bras pour m'obliger à avancer et il me guide vers ma salle d'entrainement. Ses doigts, forts et agrippants, s'enfoncent dans ma chair et je sais que je garderai la trace de cette poigne brutale. Je tente de dissimuler la douleur qui irradie dans mon bras, mais je ne dis rien malgré la douleur. Je hais être ainsi humiliée, traitée comme un objet.

Il me guide vers la salle d'entraînement, une pièce spacieuse équipée de diverses machines de musculation et d'outils pour une variété d'activités physiques. Des haltères, des tapis de course, des vélos et des ballons sont disposés dans un coin, tandis qu'une piste pour le lancer de poids et de lance ainsi qu'une station pour le tir à l'arc et à l'arbalète se trouvent de l'autre côté. Il y a également un tatami et des tapis avec une poutre pour la gymnastique. Au milieu de la pièce, je remarque deux personnes, attachées et prisonnières. La première est une jeune femme aux cheveux bruns et la seconde un vieil homme aux cheveux gris. Leurs yeux emplis de panique trahissent leur angoisse. Je sens un frisson parcourir mon corps en réalisant la cruauté de cet endroit. Les soupirs étouffés de la jeune femme et les tremblements du vieil homme ne font qu'augmenter mon malaise. Je ne peux pas imaginer ce qu'ils ont subi, mais je sais que je dois m'attendre au pire.

— Allez-y, montrez-moi, m'ordonne mon géniteur.

— Que voulez-vous que je fasse ? je demande, complètement perdue.

— Tuez-les.

Sa voix est comme un souffle glacial, émanant de son être sans le moindre signe d'émotion. La jeune femme est en proie à des sanglots étouffés, tandis que l'homme âgé garde la tête baissée, évitant de croiser mon regard. Mes yeux se posent sur Derrick, dont l'expression impassible contraste avec la détresse des deux prisonniers. Je pivote vers lui, exaspérée :

— Je ne ferai pas ça.

— Vous me l'avez promis, répond-t-il durement.

— De vous montrer ma magie, pas d'assassiner des innocents, je rétorque offusquée.

— Ce ne sont pas des innocents, réplique-t-il en bougeant dans la pièce pour tourner autour d'eux. Vous avez devant vous une voleuse et un insubordonné.

— Méritent-ils véritablement la mort ? je demande rageusement. Ne doit-il pas y avoir un jugement ?

— Je suis le chef, affirme-t-il fièrement. Je décide de leur sort.

— Mais vous me demandez d'infliger une mort qui ne représente pas leurs crimes.

— Si vous ne les tuez pas, je le ferai. Demain je ramènerai de véritables innocents et recommencerai jusqu'à ce que vous acceptiez. Voulez-vous cela ? continue-t-il en haussant la voix.

— Non, je dis fermement.

Je sais qu'il en est parfaitement capable, il le fera j'en suis sûre.

— Très bien, allez-y alors.

— Je veux d'abord savoir ce qu'ils ont fait, je veux l'entendre de leur bouche.

— Nous n'allons pas y passer des heures.

—  Acceptez je vous en prie.

Je déteste le supplier mais je me dois d'insister. Il semble hésiter un instant.

— Très bien, râle-t-il en levant les yeux au ciel.

Il indique au garde qui tient la jeune femme de retirer son bâillon et elle secoue la tête, les larmes coulent sur son visage. Elle a de longs cheveux bruns qui retombent délicatement sur sa poitrine, elle est jeune mais sûrement plus âgée que moi.

— Je vous en prie, dit-elle dans un sanglot.

— Je suis désolée, je réponds en essayant d'éviter son regard. Expliquez-moi.

— Oui je l'avoue j'ai volé mais c'était ça ou mon enfant mourrait de faim. Je ne voyais pas d'autre solution. Je vous en prie, soyez conciliant, je ne recommencerais plus, je vous le promets. Que va devenir mon fils ? il est trop jeune pour pouvoir s'occuper de lui-même, il n'a pas d'autre famille ! s'exclame-t-elle à l'encontre de Derrick.

Il détourne la tête pour lui montrer son mépris et je sens les larmes se créer sur le bord de mes yeux. Je ne veux pas faire ce que je vais faire mais je suis obligée pour protéger d'autres personnes, d'autres innocents. J'essaye de me concentrer mais la vision de cette femme me perturbe. Je m'oblige à fermer les yeux pour réussir à utiliser ma magie. Je ressens ce qui se trouve autour de moi au bout de quelques secondes. Je voudrais pénétrer dans l'esprit de mon père mais je me retrouve face à une barrière invisible dans son esprit. Je ne veux pas infliger une mort lente et douloureuse à cette jeune femme. Il me suffit de sentir ce lien particulier pour savoir que c'est le moment. Je tourne vivement la tête vers la droite et la jeune femme s'effondre sur le sol. Je viens de lui briser la nuque. Ce n'est pas la première fois que j'ôte la vie à quelqu'un mais je déteste le faire, surtout pour cette raison. Je cache mes mains derrière mon dos, tremblantes et me force à regarder ma victime. Je ne dois pas oublier qui elle est, son crime et son visage. Je ne peux pas oublier ce que je viens de faire, c'est impossible.

— Au suivant, tonne la voix de Derrick derrière mon dos.

Soudain, la grande porte de la salle s'ouvre, laissant entrer un garde qui guide un soldat attaché. Je le reconnais immédiatement et je ne peux m'empêcher de dire son prénom, surprise. Lorsque nos regards se rencontrent, je le vois secouer la tête, m'indiquant de me taire mais Derrick l'entend, il devine immédiatement.

— Vous le connaissez ? me demande-t-il alors qu'il connaît la réponse.

— Oui, je réponds, la gorge sèche, les yeux écarquillés par la peur.

— Mettez-le ici, dit Derrick en indiquant d'un geste de la main l'endroit où se trouve le corps de la jeune femme ainsi que le vieil homme.

Le soldat s'exécute et l'emmène devant moi, il ne se débat pas, avance fièrement.

— Qui êtes-vous ? demande Derrick froidement, le menton relevé, les bras croisés contre sa poitrine.

Le jeune homme me regarde d'une façon déstabilisante et il finit par se tourner vers mon géniteur :

— Je suis Lukas Mackenzie, envoyé par mon chef de clan.

— Quel chef de clan ? demande mon père en connaissant pertinemment la réponse.

— Mattias Brauwn.

Le nom de Mattias me provoque un électrochoc lorsque je comprends que je vais devoir tuer Lukas. Je vais devoir tuer l'un de ses amis. Je lui avais dit, à Nolan et à lui que la mission était dangereuse mais ils ne m'ont écouté et c'est moi qui vais devoir l'assassiner. Je ne peux pas, non c'est impossible.

— Tuez-le, m'ordonne une voix derrière moi.

— Epargnez-le, je...

— Erika, me coupe-t-il la voix sérieuse et autoritaire. Je ne me répéterai pas une nouvelle fois. Obéissez.

— Je suis désolée, je murmure à Lukas, les larmes coulant sur mon visage.

Il ne dit rien, me sourit et baisse la tête, prêt à ce qui va se passer.

J'ai soudain une idée. Une idée idiote qui aura des conséquences si j'échoue. Je connais cette pièce par cœur, j'y ai passé presque toute ma vie alors je sais que cette maudite fenêtre, juste derrière moi, est pratiquement incassable. Je vais utiliser toutes mes forces mais je réussirai, je le dois, je n'ai qu'une seule chance. Je ferme de nouveau les yeux pour me concentrer et souffle longuement pour me préparer pour être sûre de réussir. Ma magie n'est plus aussi forte qu'avant, je le sens mais j'ai l'impression d'être guidée par quelque chose au loin. Mattias est dans mon cœur, dans mes pensées et il me permet de me battre, encore une fois, de me donner sa force pour l'affronter. Je vais tuer mon père.

Annotations

Vous aimez lire Amberee15 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0