Semaine 47 :(19 août au 25 août 2019)

Une minute de lecture

 Ce soir, en haut de la Dune du Pilat, il y avait une centaine de personnes qui regardaient le soleil décliner à l’horizon. Installées sur un plaid, autour de leur glacière, des familles profitaient de se cadre idyllique pour dîner, se désaltérer, et se reposer. Joie, bonne humeur, partage.

 D’autres âmes se baladaient, prenaient des photos, pour tenter d’immortaliser ces couleurs chatoyantes. À mesure que la luminosité baissait, le vent qui soufflait devenait plus frais et des mamans confièrent des vestes à leurs enfants.

 À l’écart de la foule, des couples contemplaient le spectacle main dans la main.

 Assis sur le sable, contre Claire, sa bien-aimée, Steve avait du mal à profiter pleinement de cet instant magique. Pour l’ambiance romantique c’était raté. À proximité d’eux, une bande de gars mangeait bruyamment leurs sandwichs. Un grand brun amusait le groupe en racontant des blagues salaces. Steve essayait de faire abstraction, mais lorsqu’ils commencèrent à fumer des joints, intérieurement, il explosa.

 Claire observa son homme quelques secondes. Silence pesant, mâchoire fermée, sourcils légèrement froncés : elle devina qu’il était en colère. C’était peut-être l’odeur du bédo ? Instinctivement, pour l’apaiser, elle lui caressa la nuque, lentement, puis elle posa sa tête sur son épaule.

 Au loin, le soleil se rapprochait de l’océan. D’un côté de la dune, il y avait encore un peu de lumière, de l’autre la pénombre s’était installée.

 Heureuse, Claire embrassa Steve.

 À l’horizon, après plusieurs minutes, le disque incandescent se cacha, et l’obscurité s’amplifia.

 Lorsque le jeune couple se leva pour partir, des cris s’élevèrent.

 Panique, confusion, hurlements, flashs de téléphone. Attaquées par des canards, des silhouettes s’agitaient au sommet de la Dune.

 En avançant dans le noir, Steve prit conscience de la gravité de la situation, et il serra fermement la main de sa bien-aimée. Pris dans une bousculade, il se retrouva seul. Désorienté, il chuta et roula dans le sable.

 Après un roulé-boulé monumental, il resta figé, recroquevillé sur lui-même, et pour ne plus entendre les sanglots, les plaintes, les gémissements, les éclats de voix, il se boucha les oreilles.

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