Semaine 48 :(26 août au 1 septembre 2019)

Une minute de lecture

 Pour Steve le temps s’arrêta, son cœur battait à tout rompre. Il ne voulait pas se faire dépecer comme un vulgaire animal à l’abattoir. Quand les cris se stoppèrent, il risqua un regard en direction du ciel, et resta immobile de longues minutes.

 Halos lumineux, vacarme assourdissant, des hélicoptères étaient en approche.

 Au pied de la Dune, des voix résonnèrent, et lorsqu’il vit des gyrophares, des lampes frontales s’agiter dans les ténèbres, son stress s’estompa. Les secours étaient là.

 Dans l’obscurité, Tom suivait son chef d’équipe courageusement. En voyant les premiers corps déchiquetés, le jeune pompier dégobilla son repas. Son chef lui tapa sur l’épaule, et d’une voix calme, il annonça :

 — Allez Tom, pour trouver des survivants, il faut avancer !

 Les deux hommes continuèrent. Un hélicoptère les survola, son projecteur éclaira une portion de dune. Entre les restes humains, ils virent un type qui titubait.

 Les pompiers le rejoignirent en courant. Livide, le gars répétait en boucle :

 — Les canards géants… Ils sont venus du ciel…

 Le plus jeune pompier lança :

 — Vous êtes blessé ?

 — Les canards géants…

 — Ils sont venus de ciel ! ajouta le Tom.

 Puis en fixant le type dans les yeux, il demanda :

 — Vous vous rappelez de votre prénom ?

 L’homme écarquilla les yeux avant de prononcer difficilement :

 — Je m’appelle Steve.

 Le lendemain, aux premières lueurs de l’aube, des journalistes étaient amassés, au pied de la Dune. À chaque fois que les pompiers passaient avec un nouveau corps, ils demandaient inlassablement : est-ce que vous pouvez nous donner un bilan provisoire ?

 Au bout d’une bonne heure, l’annonce du premier bilan provisoire fut terrible : 112 morts, 35 blessés. Une vague de consternation se propagea dans tout le pays.

 À l’intérieur d’un chapiteau monté à la hâte, Steve était en pleurs. Depuis qu’il avait retrouvé ses esprits, il n’arrêtait pas d’appeler sa bien-aimée. Elle ne répondait pas, et il tombait sur sa messagerie. D’un ton enjoué, elle expliquait : « Bonjour, c’est Claire ! Je suis pas disponible pour l’instant, veuillez rappeler dans un moment. »

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