Semaine 14 : (31 décembre 2018 au 6 janvier 2019)

2 minutes de lecture

 En regardant à travers le trou béant, surpris, Sébastien hurla :

— Chérie ! Il y a un putain de cagibi secret dans ton studio !

 Sarah se figea et Sébastien fit tomber le reste de la cloison à coups de pied avant de crier :

— Nom de Dieu ! Viens voir !

 Le cœur battant à tout rompre, la jeune femme s’approcha du mystérieux réduit, puis en découvrant un canard empaillé à la taille impressionnante, elle frissonna.

 Elle faisait face à une sorte de canard colvert disproportionné. Sa tête lui arrivait au niveau du visage. Son cou était long et son bec ouvert laissait apparaître des rangées de dents bien effilées. Ses pattes n’étaient pas palmées mais pourvues de griffes.

 La jeune femme n’avait jamais rien vu de tel.

 Il ne fallait pas être spécialiste en ornithologie pour comprendre que ce canard était un véritable prédateur pour l’homme.

— C’est sûrement cette chose qui est maléfique ! déclara Séb !

 Désemparée, Sarah inspira profondément et après avoir expiré, elle dégaina son téléphone portable en annonçant :

— J’vais appeler Jean-Armand ! Il habite l’immeuble d’en face !

— C’est qui ? demanda Sébastien

— Mon proprio ! Il a soixante-dix piges, mais tu verras, c’est un type cool.

 ***

 Assis sur le canapé, avec un livre de jeu entre les mains, le vieil homme était concentré, et lorsque le téléphone sonna, sa femme se déplaça pour décrocher le combiné.

 D’une voix chantante, elle répéta deux fois « allô », puis elle écouta attentivement son interlocuteur.

 Elle s’approcha lentement de son mari et lança :

— Je vous le passe !

 Puis elle colla le téléphone contre sa poitrine avant d’annoncer :

— C’est Sarah ! Elle a un problème avec l’appartement. À priori, c’est urgent.

 Le septuagénaire empoigna le téléphone, et d’un ton jovial, il déclara :

— Bonjour ! Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?

 Sarah parlait trop vite, Jean-Armand ne comprenait qu’un mot sur trois. À plusieurs reprises, il dut lui dire de se calmer, de parler lentement, et en quelques phrases simples, elle résuma la situation.

 En tant que propriétaire, il était responsable. Il se devait d’aider cette jeune femme en plein désarroi et sans hésiter, il lança :

— Ne bouge pas ! On va trouver une solution ! Je suis là dans dix minutes !

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