À moitié nue, allongée sur son lit, Anna se tordait de douleur. Elle transpirait à grosses gouttes. Son ventre était devenu dure, et prise de panique, elle hurla durant de longues secondes. Lorsque le calme revint dans ses entrailles, elle songea à Augustin. Que faisait-il ?

 Des bruits de pas retentirent, la porte s’ouvrit violemment et chargée d’une panière, une dame âgée fit irruption dans la pièce.

 D’une voix puissante, elle tonna :

— Respire calmement Anna ! Le Grand Jour est arrivé ! Je suis là, tout va bien se passer !

 La jeune femme qui avait hérité de la Marque grimaça avant de se plaindre :

— J’ai mal mère-grand.

 La vieille dame caressa le front de sa petite fille, puis elle remonta ses manches et d’une voix puissante, elle ordonna :

— Enlève ta culotte et écarte les cuisses.

 Anna s’exécuta, ses entrailles se crispèrent, son ventre se déforma et après avoir fait un examen rapide, mère-grand cria :

— JE LE VOIS ! JE LE VOIS ! POUSSE !

 Concentrée la jeune femme poussa d’une façon exemplaire, et sous le regard émerveillé de sa grand-mère, elle pondit trois beaux œufs.