Jour 24 : Aveugle avec Alvaro Trigo

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  • Allez poupée, t'es trop mignonne pour passer la soirée toute seule…
  • J'ai déjà des amis qui m'attendent…
  • Quoi ? ça veut dire que je suis pas ton ami ? Tu me vexe, beauté. Alors que je suis gentil et aimable. Tu veux que je t'aide à porter ton sac ?
  • Je n'ai pas besoin d'aide, merci. Laissez-moi tranquille maintenant.
  • Comment je pourrais m'en aller alors que mes yeux se sont posés sur la plus belle créature de la terre ? Aller. Juste un petit verre et tu verras, tu pourras plus te passer de moi.
  • Monsieur, vous commencez à être effrayant, laissez-moi tranquille ou j'appelle la police …

Les mots prononcés avec un léger tremblement de peur dans la voix avait fait réagir l'italien au quart de tour. Sans prévenir, il avait agrippé le poignet de la belle inconnue avant de l'entrainer dans une des ruelles étroites de la capitale. Plaquant aussi sec le corps de la jeune femme contre les briques, faisant couiner sa proie.


La jeune femme tenait son sec fermement contre sa poitrine, elle croyait sûrement qu'il avait après son argent, alors que l'intérêt d'Alvaro était tout autre. Et dire que tout aurait pu bien se passer si elle avait accepté son verre…


  • Lala… Voilà que tu m'oblige à te faire encore plus peur, mais c'est de ta faute aussi, tu ne m'écoute pas depuis le début. Regardes… tu affoles mon petit cœur à être si proche de moi. Déclara Alvaro en obligeant la pauvre femme à poser sa main sur le torse du garçon. Elle la retira aussitôt qu'il l'eut lâché.

Un bras de part d'autre de son corps, l'inconnue n'avait aucun n'échappatoire et sa voix restait bloquée dans sa gorge, l'empêchant de demander de l'aide auxquelques passants qui jetaient des regards gênés et fuyants au faux couple perdu dans les ombres.


Jouant les séducteurs, Alvaro avait agrippé avec une étrange délicatesse le visage de la demoiselle, rapprochant le sien, surement dans l'espoir de lui voler un baiser.


A la place, il ne reçut qu'une giclée de liquide en plein visage.


Au départ, il avait cru à une mauvaise blague, mais une seconde plus tard, la brulure intense du spray au poivre lui arracha un cri de frustration et de douleur.


  • La pute ! Ne put-t-il se retenir de grincer.

Bon sang ! Les filles d'aujourd'hui étaient de plus en plus agressives. Sans attendre, sa proie lui avait offert un généreux coup dans ses bijoux de famille, terminant de l'achever, l'abandonnant dans cette ruelle sordide aux odeurs de pisses d'ivrogne.


Alvaro était mal en point, en plus de se demander s'il pourrait un jour procréer, voilà qu'il se retrouvait aveuglé par un putain de spray alors qu'il n'avait voulu gagner qu'un peu d'affection.

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