Un dernier coup de feu

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Je bois une bière dans un bar avec mon frère comme chaque vendredi soir. Une vieille habitude depuis la mort de notre cousine, une mort triste que je ne comprend pas.

Le bruit rassurant des rires de la terrasse me berce, au point où je n'entend plus mon frère parler de son boulot. Un boulot, qui, pour moi, est égal à harceler une personne. Il appelle des personnes pour leur proposer une isolation à 1€. Je me fais souvaennt appeller pour ce genre de chose et je dois dire que je ne suis pas très polie avec eux: au bout de la 4ème fois où je décroche je hurle de ne plus me déranger. Mais on me rappelle 1heure après comme si j'avais déjà oublié ce qui c'était passé. Mon frangin continue à se plaindre de l'impolitesse des gens qui ne se rendent pas compte de la difficulté de son travail. Je hoche la tête automatiquement même si je me fiche de ce qu'il dit. Soudain, un bruit d'explosion retentit faisant taire toute la terrasse, le pétard devait être bien gros pour faire un boucan pareil. Puis, je vois une personne se lever, puis 2, 3, 4.... Par esprit de groupe, je prend mon frère par le bras et commence à marcher avec lui. Je me retourne rapidement et tout le monde se levait, se bousculait, courait. J'essaie tant bien que mal de rester calme, ne pas savoir ce qui ce passe mais se douter qu'il y a du danger, voilà pour moi la pire situation possible. Les gens courent en masse et nous bousculent, à force, la main de mon frère m'échappe. J'essaie de le suivre du regard mais trop de personnes en panique me poussent et manquent de me faire tomber. Ce n'ai que quand j'entends une jeune fille crier "Courez, ils commencent à tirer !" Des terroristes, je pouvais en être sur maintenant. Je suis en panique et mes jambes décident de ne plus fonctionner. Je les entends, ces coups de feu, je les entends trop bien pour qu'ils soient loin. La dame à côter de moi tombe, je l'aide à se relever et je remarque que son bras était littéralement couvert de sang. Tout autour, les gens tombent comme des mouches. Je vois une petite fillle secouer sa mère inerte sur le sol, je vois un homme se relever malgré une balle dans la jambe et je me demande quand sera mon tour. Eh bien... maintenant. Je sens une douleur incroyable me transpercer la poitrine, une douleur dont je connais la cause. La main sur le cœur, je tombe sur le béton froid. Mon sang chaud coule sur le bitume pour former une petite flaque. Je me sens lourde et faible, je suis très fatiguée mais je refuse de fermer les yeux. Je sais que je meurs et je repense à la balle ancré dans mon cœur, comme un message pour me rapeller que je n'ai jamais connu l'amour et que je ne le connaitrai jamais. Mes paupières se ferment pour laisser place au noir total et j'entend dernier coup de feu avant de m'endormir à tout jamais.

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