Chapitre 11

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  • Qui êtes-vous ? demanda le garçon d’une voix tremblante.
  • Tu n’as aucune raison d’avoir peur de moi, je m’appelle Nathanaël et je suis un archange. Je suis là pour t’aider, je peux te soigner si tu veux. Montre-moi tes blessures.

Le garçonnet leva la tête et remonta ses manches, il semblait me faire confiance.

  • Ça va, tu n’as rien de grave.

Je claquais des doigts et une lueur apparut sur mes mains. Je passai mes paumes avec précaution sur les coupures, les plaies et les ecchymoses du jeune. Une fois guéri, il me sourit et demanda :

  • Vous pourriez aussi aider ma sœur ?
  • Bien sûr où est-elle ?
  • Je l’ai cachée là-bas. Ces hommes l’ont frappée.

De son doigt, il m’indiqua une petite ruelle.

  • OK, je vais aller la soigner. Tu peux venir si tu en as envie.
  • Merci monsieur l’ange.

Je souris et partis en direction de l’allée. La fillette, probablement âgée de quatre ans, était prostrée dans un recoin. Elle tremblait. Je tentai de m’en approcher. Elle se cacha avec ses mains et dit :

  • Non ! ne me faites pas de mal !
  • Tout va bien.

J’émis des ondes apaisantes pour la calmer. Petit à petit, elle sortit de sa torpeur et me regarda.

  • Qui êtes-vous, monsieur ?
  • Je suis un ange. Ne t’inquiète pas, je vais te soigner. C’est ton frère qui m’a demandé de t’aider. Tu me montres ces vilaines blessures de guerre ?

Elle me présenta ses bras et ses jambes, ainsi que son visage. Elle était couverte d’égratignures et d’hématomes, elle aussi. Comme pour son frère, je passai la paume de ma main sur elle, fis cicatriser les plaies et disparaître les bleus. Elle semblait se sentir de mieux en mieux. Lorsque j’eus terminé, elle me demanda :

  • Alors c’est vrai ce que maman disait avant de partir au ciel ? Les anges existent ?
  • Bien sûr. Beaucoup de choses sont réelles, tu sais. Tu n’as plus de maman ?

Elle secoua la tête en signe de négation et ajouta :

  • Et plus de papa non plus.
  • Pauvre petit cœur.

La demoiselle se releva en souriant.

  • Mais c’est pas grave tu sais, mon frère est encore là lui, donc je ne suis pas triste.
  • Tu es vraiment une petite fille incroyable et courageuse. Répondis-je doucement. Viens avec moi. Toi aussi. Ajoutai-je à l’intention du gamin.

Je pris les deux enfants dans mes bras, déployai mes ailes et m’envolai. J’atterris devant un foyer pour orphelins. Je griffonnai un mot et le remis au jeune garçon en disant :

  • Tu donneras ceci à la directrice. Maintenant, vous allez rentrer dans l’orphelinat et vous dormirez un peu. Demain, vous ne rappellerez plus de moi ni de ce qu’il s’est passé ce soir.

J’émis une lumière sur mon doigt et le posai sur le front de chaque enfant. La petite fille me prit dans ses bras et murmura :

  • Merci, monsieur l’ange, je t’aime.

Je la serrai brièvement et m’envolai en direction de chez moi. Je vis les enfants me faire des signes puis disparaître dans l’obscurité de la nuit. J’arrivai devant mon immeuble. Je me cachai dans un recoin pour dématérialiser mes ailes, puis entrai dans le hall.

  • Bonsoir, monsieur Leroi. Il y a du courrier pour vous.

Il me tendit quelques enveloppes.

  • Bonsoir John. Merci.

Je montai en regardant les lettres et pris dans mes pensées, je percutai quelqu’un :

  • Oh ! je suis vraiment désolé.

Tout en me répandant en excuses, je relevai la tête et aperçus Aelina. Surpris, je lui demandai :

  • Que fais-tu là ?

Aelina rougit un peu, hésitant à répondre :

  • Je… je voulais voir si tout allait bien. Bredouilla-t-elle.

Je restais muet, étonné par ce qu’elle venait de dire. Elle continua.

  • Je ne sais pas, j’ai eu comme un pressentiment. Tu avais l’air d’avoir des ennuis, alors je suis partie à ta recherche.

Comment pouvait-elle sentir le danger ? C’était une simple humaine ! Je secouai la tête dans l’espoir de me remettre les idées en place et répondis :

  • Non, non ! Tout va bien. Ne t’angoisse pas. Je ne suis pas en danger, tu vois bien. Tu peux repartir du coup.
  • Tu en es sûr ? Demanda-t-elle d’une voix un peu plus haut perché que d’habitude.

Je posai la main sur son épaule et la rassurai :

  • Ne t’inquiète pas. Je vais très bien. Rentre maintenant, il est tard.

Elle prit mon visage entre ses doigts et en explora les moindres recoins. Elle était si près de moi que je pouvais sentir son parfum. Cette odeur que j’aimais tant, la fleur de cerisier. Je me laissai faire en tentant de garder mon sang froid.

  • Tu n’es pas blessé, tant mieux. Je suis désolée de t’avoir embêté. Bonne soirée.

Je hochai la tête en signe d’approbation. Elle me sourit timidement, me salua, fit demi-tour et disparut dans les escaliers. Je la regardai s’éloigner, incrédule. Puis, je repartis vers mon appartement. Les explications allaient devoir attendre.

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