La boite

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J'avais hâte d'utiliser mes nouvelles connaissances, et je décidais d'utiliser les petites boites de nuit pour me lancer.

À vrai dire, je ne m'étais rendu qu'une ou deux fois dans ce type d'endroit, et je ne m'y étais jamais senti à l'aise. Je ne m'étais jamais levé pour inviter une femme à danser, et j'étais resté dans mon coin, avec un verre de whisky entre les mains.

Cette fois, j'avais rencontré le même problème plusieurs soirs de suite. Les femmes que j'invitais me faisaient souvent un signe pour me montrer qu'elles n'étaient pas seules, même si je les avais vues danser avec d'autres personnes. En bref, je n'étais pas accepté par ce milieu.

Avant d'abandonner définitivement la piste des boites de nuit, je demandais conseil au tenancier de l'établissement.

Ne viens pas en baskets, ne reste pas une heure assis avant d'aller inviter, sinon, tu appartiens déjà à la tapisserie.

Je lui répondis que j'avais refait toute ma garde-robe avant de venir, et que je ne portais pas de baskets.

C'est une image, me dit-il. Regarde comment les habitués sont fringués. Tu as l'air de quoi à côté d'eux ?

Crée-toi une histoire récapitulative de ta vie, résumable en quelques mots, ça n’intéressera personne, mais ça permettra aux gens de te situer, et de se souvenir de toi, et lance-toi.

Je restais un dernier instant pour étudier les codes vestimentaires et m'en allais.

Je choisis de me présenter comme étant un ancien séminariste ayant perdu sa vocation.

Je comptais sur mes connaissances acquises au catéchisme pour éviter de grosses gaffes.

Et, en effet, cela semblait bien fonctionner, et en peu de temps, je me suis senti adopté par les différents groupes.

Malheureusement, je me suis vite rendu compte que cela coûtait trop cher d'embarquer les nanas et de les inviter. Je n'ai pas les moyens financiers, et ma chambre avec sa table de camping et ses sièges pliants ne leur plaisaient pas.



La nouveauté, pour elles, qui consistait à grimper à l’échelle pour accéder à la mezzanine, leur a plu la première fois, mais cela n'a pas ensuite suffi à les retenir.

J’essayais de diminuer ma fréquence de sorties, pour maintenir les coûts financiers à un niveau acceptable, mais rapidement, le bruit couru dans l'établissement que j'étais à sec, radin, et en conclusion, plus fréquentable.

Le dernier soir, après avoir tenté, sans succès d'inviter un maximum de femme, je décidais de m'en aller définitivement.

Ce n'étaient pas des refus de danser, venant de personnes avec lesquelles j'avais antérieurement sympathisé, mais c'était comme si un froid à mon égard s'était installé chez chacune d'entre elles.





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