Avant que je le quitte, le curé m'indiqua que mon kamasutra personnel, tel que je le lui avais expliqué, n'était pas aussi aberrant que ça, même si sa construction était tout simplement débile.

Il me dit que mon kamasutra n'avait aucune utilité pour moi en ce moment, mais, qu'il avait simplement trente ans d'avance.

Il tirait cette affirmation des statistiques provenant des confessions. La vie des couples pouvait se subdiviser en plusieurs séquences.

Dans les premiers temps, l'homme faisait le maximum d'efforts pour obtenir les « Oh oui, oh oui » qui satisfaisaient son ego et lui permettait d'obtenir sa petite récompense.

Dans une deuxième phase, mariage, jeunes enfants, travail, l'homme qui est maintenant indiscuté dans la place, tend à diminuer ses efforts, faisant juste ceux nécessaires pour obtenir sa petite récompense en fin de partie.

Au confessionnal, la femme s'en plaint, et ceci, d'autant plus, si elle considère qu'elle n'est pas aidée dans les travaux ménagers à la maison.

Un petit effort du monsieur dans la journée peut donc contrebalancer une petite faiblesse le soir.

Si la femme demande et obtient de gros câlins pendant les premières années de vie commune, cette situation se dégrade beaucoup plus tard. Et, c'est la lutte contre l'insomnie qui deviendra, à cette nouvelle période de sa vie, sa principale préoccupation.

Et, c'est à ce moment-là, que votre pseudo kamasutra, deviendra efficace.

À l'inverse des cachets pour dormir, vous ne présentez pas de contre-indications, vous ne provoquez pas d'effets secondaires, et même si vous vous lavez les mains avant, vous pouvez prétendre être bio.

Il me demanda si je pouvais leur enseigner mon Kamasutra, car, me dit-il, de nombreux prêtres souffrent d'insomnies et mes méthodes pourraient peut-être les soulager.

Je lui dis que je n'étais pas opposé à sa proposition, mais qu'à mon avis, mettre des hommes ensemble pour se masser, juste avant de se coucher, c'était ouvrir une boite de pandore.

Et, que de plus, le système fournissait un qui dort, et un qui ne dort pas, le second risquant lui-même d'être trop excité pour pouvoir s'endormir.

Vous avez raison, répondit le curé, ne tentons pas le diable.