Le bêtisier

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Comme je l'ai déjà dit, je me sentais perdu avec mon kamasutra personnel qui ne semblait pas donner tous les résultats que l'on aurait pu en escompter, et ceci compte tenu du fait que je ne savais pas trop à quoi il pouvait bien servir.

Et je ne savais absolument pas à qui m'adresser à ce moment-là pour obtenir les informations qui me manquaient.

En désespoir de cause j'ai pensé à l'église dans laquelle j'avais été baptisé et où j'avais effectué toutes mes communions religieuses.

Je me suis donc rendu a son presbytère et j'ai demandé à rencontrer son curé.

Celui-ci m'a demandé de le suivre à la sacristie et de bien vouloir m’asseoir dans un fauteuil.



Je lui ai indiqué que je savais bien que ce que je lui demandais n'entrait pas dans ses attributions, mais que j'avais besoin d'un conseil, et que je ne savais pas où l'obtenir.

Je lui expliquais donc les problèmes que j'étais incapable de résoudre.


Il m'indiqua, qu'au contraire, l'église était parfaitement outillée pour répondre à toutes ces questions et qu'il était là pour aider les personnes en difficulté, ce qui avait toujours été un des objectifs de l'église.

Il m'expliqua en peu de mots à quoi servait réellement le kamasutra et comment les hommes et les femmes pouvaient en tirer un avantage.



Je lui demandais s'il possédait lui-même un exemplaire de ce livre, pour pouvoir aussi bien en parler.

Il me répondit qu'il en avait confisqué un à l'un de ses enfants de chœur, mais que ce livre n'était pas son livre de chevet.


Maintenant, il faut que je vous explique le fonctionnement de l'église au niveau des paroisses.

Tout est basé sur le principe : Aide-toi, le ciel t'aidera.

Les curés se réunissent fréquemment entre eux pour organiser des soirées de travail qu'ils ont dénommé Le bêtisier du confessionnal. Ces réunions entre personnes habilitées à confesser, commencent toujours par l'évocation des perles comiques ou érotiques entendues durant les confessions.

Et, il y en a. Nous avons tous connu ces confessions pendant lesquelles le fou rire devait être contenu. Ensuite, réunion uniquement consacrée au travail.

C'est à dire ? Lui demandais-je.

Nous avons par exemple créé un service consacré à la misère sexuelle des nouveaux officiants.

Et, ce n'est surtout pas ce que vous pouvez croire.

Vous ne pouvez pas imaginer les difficultés que certains rencontrent dans leur quotidien.

Une confession pendant laquelle le ou la personne confessée exprime avec moult détails l'exposé de ses acrobaties sexuelles pour lesquelles il ou elle demande l'absolution.

C'est fréquent, même si ces pratiques proviennent le plus souvent des provocateurs habituels.

Et vous n'imaginez pas les difficultés que peuvent rencontrer ces officiants pour écouter et juger équitablement leurs clients suivants, car ils ne peuvent pas abandonner leur confessionnal, pour pouvoir aller changer de sous-vêtements.

Ni les ennuis des nouveaux, surtout s'ils sont bien de leur personne, dans leurs relations avec leurs ouailles. Eux sont formés, et bien informés durant leurs années de séminaire, mais leurs ouailles ne le sont pas.


Le curé est un personnage public, considéré, non comme soumis à une obligation de célibat et d’abstinence, mais comme un être asexué, sans mécanisme et sans désirs. D’où le danger. Certains jeunes prêtres en arrivent à demander leur changement de paroisse pour échapper à ces sollicitations.



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