Mais pour pouvoir me créer une nouvelle version de mon Kamasutra, je devais d'abord répondre à la question, que je ne m'étais jamais posée :

À quoi sert effectivement le Kamasutra.

En clair, que cherche-t-on à obtenir.

Et, à moi, qu'était-il censé m'apporter. J'étais dans le flou.

À côté de moi, mon amie commençait à s'endormir.

Je lui demandai donc de se retourner et de faire dodo, car le lendemain j'avais un match de foot et il fallait que je sois en pleine forme.

Ce n’était pas tard, neuf heures du soir.

Le réveil.

Avec ou sans réveil, je me suis toujours levé très tôt, aussi, le lendemain matin, vers 5 h 30 je me suis réveillé et aussitôt habillé.

Elle n'était pas du matin, ce qui semblait évident en voyant sa tête tout ensommeillée.

J'avais beau lui dire : on va être en retard, ça va fermer, ainsi que d'autres encouragements, elle agissait toujours aussi lentement.

Je lui ai passé ses affaires, en lui précisant : n'oublie rien ici, car je ne sais pas qui peut venir entre-temps.

Le rhabillage dont je ne me suis pas occupé a été laborieux.

Je m'occupe toujours du déshabillage, et jamais du rhabillage. Ça m'a valu la réputation du type qui commence tout, et qui ne finit rien. Réputation qui me colle à la peau encore aujourd’hui.

Il m'est arrivé avec une fille, d'avoir un gros coup de mou en cours de séance, et elle m'a dit : oh, c'est dommage, tu avais si bien commencé. Je finissais la phrase moi-même.

Descendre l'échelle de la mezzanine a été éprouvant, car elle croyait toujours qu'elle avait atteint la dernière marche.

Qu'est ce que cela aurait été, si en plus elle avait picolé.

Elle voulait boire un café avant de partir, et j'ai été obligé de lui dire : ce n’est pas possible, à six heures du matin, à Marseille, le dimanche, les bars sont tous fermés.

Bref, j'étais toujours aussi crispé dans sa voiture lors du retour, mais je devais constater qu'elle conduisait de la même façon, endormie ou éveillée.

Je lui donnai un nouveau rendez-vous pour la semaine suivante, même heure, mêmes conditions.

Elle était admise en deuxième semaine.

La semaine 2.

Je ne vais pas réécrire dans le détail le scénario de cette deuxième semaine, car elle s'est déroulée comme un remake de la semaine précédente, l'expérience un plus.

Plus de problèmes de déboutonnage, évitement des zones de «non pas ça» ou «pas ici», un vrai pro en quelque sorte.

Et en ce qui concerne le résultat, c'était encore un fiasco total.

Je devais me résoudre à constater que je n'avais pas trouvé l'ouverture.

Le retour, aussi matinal et pénible que la dernière fois, s'est encore déroulé sans difficulté majeure, et j'ai renouvelé le rendez-vous pour la troisième semaine, tout en sachant que je devais modifier pas mal de choses.