Effeuillage sur la mezzanine

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Quand nous sommes arrivés dans ma chambre, je ne lui ai pas proposé un siège, mais de monter directement au premier étage, ce qu'elle a accepté.

Je me suis souvenu de ce dicton des météorologues: quand les grenouilles montent à l'échelle, c'est qu'il fait beau.


Arrivé en haut, effeuillage en règle, mais, non sans problèmes.


Je dois confesser que, bien qu'ayant de petites mains, celles-ci se révélaient particulièrement malhabiles pour effectuer certains travaux. Et, à part tenir un stylo de la main droite, je n'ai jamais réussi à utiliser mes mains efficacement pour autres choses.


Les colliers par exemple me posaient de gros problèmes, surtout pour les enlever.

Et ça se terminait toujours par "tu m'étrangles" auquel je répondais par 'Tu n’arrêtes pas de bouger'.


Les pressions ne me posaient pas les mêmes difficultés pour les enlever. On tire des deux côtés, et Tac à tac à tac. Trop facile. Pour les remettre en place, c'était une autre affaire, et je tentais toujours, autant que possible, de m'y soustraire.


Enfin restait mon ennemi de toujours, le bouton.


J'ai toujours rencontré des difficultés à défaire tous les boutons.

Surtout que j'avais tendance à transpirer des mains.

Je déboutonne le premier.

Zut, une tache de doigts sur son chemisier.

Bon, un peu de salive sur la tache, et ça va partir.

Bin, non, ça part pas.

C'est pas grave, ça va sécher.

J'aurais quand même dû me laver les mains avant.



Et, de plus, comme à chaque fois, j'étais trop pressé pour prendre le temps de déboutonner un nombre suffisant de boutons, et c'était la tête qui ne passait pas.


Je disais :

- Lève les bras.

- Non, non, ça ne va pas passer.

- Et, moi, je te dis que si.


J'ai eu souvent tendance à essayer de forcer le passage, ce qui n'a pas généralement été très apprécié.


Je dois toutefois affirmer solennellement que les réclamations que j'ai reçues laissant à penser que j'étranglais les femmes sont de fausses accusations !

Le cou est toujours passé, et ce qui peut bloquer, effectivement, ce sont, le nez , le menton, ou les oreilles, voire les trois à la fois.

Mais, si il n'y a que les oreilles qui bloquent, parfois, si on tire suffisamment fort, ça passe. Presque dans la moitié des cas.


Il a quand même fallu que je détache trois boutons de plus pour que la tête de ma copine veuille bien se dégager.



Je me suis alors déshabillé.

Une fois installé, j'ai pu faire le point de la situation.


Je n'avais jamais imaginé que l'on puisse avoir d'aussi jolies jambes que les siennes. Et ceci, depuis les pieds jusqu'à la taille, devant comme derrière.

Le peu de volume de sa poitrine m'a déçu, car on aurait dit deux œufs au plat.

J'étais tout chagrin.

Bon, elle était encore jeune, et elle n'avait peut-être pas fini entièrement son développement. Mais pour ce soir, c'était trop tard.


Mes cousines, si je me souviens bien, n'avaient pas eu ce retard. Les nénés, c'est ce qui a poussé en premier chez elles, et même en second, et aussi en troisième. Elles en étaient même à ne plus savoir où les mettre.

Chez elles, ce qui était en retard, et qui s'était développé longtemps après, c'était la tête. Et, sa croissance a mis un certain temps à se concrétiser. Elles pouvaient enlever un chemisier sans devoir défaire un seul bouton. On aurait dit une tête d'asperge avec de petites oreilles qui dépassait du col et qui vous regardait.


Et puis, étant à l'époque, très maigre et peu musclé, je me suis dit que compte tenu de mon propre physique, je ne pouvais pas m'attendre à en avoir une complète.


J'étais perdu dans mes pensées, et je suis revenu au moment présent.

Surtout, ne laissez pas une nana dans cette situation sans vous occuper d'elle.

Visiblement, elles n'aiment pas.

Il y a celles qui en une phrase vous font sortir de votre rêverie et qui vous disent :

- Si tu ne t'occupes pas de moi, je me casse.


Ça arrive.

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