2-    L’église de l’antépénultième jour de la résurrection

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 Ils m’observaient tous les deux sans rien dire. La toubib n’ayant pas l’air de se souvenir de moi, ah si ! Je me souviens de son nom maintenant, le Docteur Nora quelque chose…

 Cadeau vint prendre ma main et me tira doucement en arrière, je leur adressais un hochement de tête en guise de salut et me retrouvais nez à nez avec une copine de Cadeau qu’elle serrait dans ses bras. Elle nous présenta :

  « Mon amie Marion et voici Donald (1), Marion est grande prêtresse de l’église et Donald… tiens au fait que fais-tu ? Nous ne parlons jamais de son travail. » Ajouta-t-elle pour sa copine.

  « Je ne fais rien de bien intéressant, je gère des entreprises. C’est un boulot pas vraiment passionnant. » Leur répondis-je en examinant les personnes qui descendaient du bus. Une jolie femme s’approcha de nous, Marion lui dit :

  « Cadeau, une amie et Donald son compagnon, » puis se tournant vers nous, « je vous présente Calista, grande prêtresse de notre église, comme moi. Voudriez-vous assister à notre congrès qui commence ce soir, vous êtes cordialement invités ainsi qu’au repas qui suivra ? »

 Cadeau me serra le bras signifiant sans le moindre doute son accord et me lança un regard interrogatif. Je décidais de biaiser(2) :

  « Ce serait avec plaisir, mais nous avons d’autres engagements et surtout, nous ne sommes pas membres de votre église, que ferions-nous dans votre congrès ? »

  « Nous sommes très ouverts et accueillons avec joie toute personne qui voudrait se joindre à nous, même sans adhérer à notre foi, simplement pour partager un moment de joie, de convivialité et écouter notre enseignement. » me répondit Calista.

  « Donald, c’est bien Donald hein ? » L’interrompit Marion. « Je suis très surprise, vous semblez ignorer que Cadeau est membre de notre église, ne vous a-t’elle rien dit ? »

 Ca y est, le bus m’a percuté pensé-je sous le choc de la révélation. Puis le vertige se dissipa, Cadeau m’enlaça, me serra fortement dans ses bras en me susurrant dans l’oreille « je saurais me faire pardonner ! » puis se tournant vers ses amies,

  « Nous nous fréquentons depuis très peu de temps et pensions profiter de ce weekend pour apprendre à mieux nous connaitre, je ne devais pas participer à ce congrès et ignorais qu’il aurait lieu ici. Nous passerons peut-être cet après-midi, mais nous devons en parler d’abord Donald et moi. J’ai reconnu quelques amis dans le bus, saluez les pour moi, je vous embrasse » et me prenant la main « allons-y maintenant, d’ailleurs les secours arrivent ! »

  « Depuis notre rencontre, c’est la première fois que tu parles autant. Tu fais vraiment partie de cette église ? »

  « Oui, en effet. Mais c’est une longue histoire dont nous parlerons plus tard. Pour le moment j’ai hâte d’arriver chez ta tante, de prendre une douche… et de me faire pardonner ! » Ajouta-t-elle coupant court au flot de questions qu’elle devinait prêtes à s’échapper de mes lèvres, en déposant les siennes dessus.

Notes :

1) Ouais bon, ça va ! Je n’avais pas été tout à fait honnête avec elle en lui dissimulant mon identité.

2) Je fais remarquer aux esprits chagrins que j’ai introduit un i, rien d’autre !

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