Textes courts partie III

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En fait, je veux pas qu’elle comprenne quel genre de démon je suis. Je refuse de lui faire endosser ma haine. Elle m’entend jamais hurler la nuit.

Mais le silence parlait toujours plus que toi.

T’es constamment en colère, ça fait mal, je sais.

Et je suis désolée. Pour toutes ces personnes qui criaient au monde, à la vie. Pour toutes ces personnes qu’on entendait mais qu’on n’a pas écouté.

Ce soir je t’aime pour toutes ces fois où tu te détestais, pour toutes ces fois où tu pleurais devant ton miroir, pour toutes ces fois où tu criais au ciel de t’emporter.

Parfois, nageant dans tes coulées de larmes, tu t’imagines noyée dans les profondeurs de ton âme.

Si ce n’est pas moi, c’est l’espoir qui finira par me tuer.

Le monde irait sûrement mieux s’il apprenait à se soutenir, s’il voyait le mensonge subtil derrière un sourire ou s’il offrait rien qu’un geste avant que des milliers se jettent dans le vide.

L’air de la nuit, une bonne conversation et un ciel plein d’étoiles peuvent guérir n’importe quelles blessures.

Ça se finissait toujours pareil. Coup de cutters dans les poignets, histoire de croire quelques instants qu’on ressentait encore quelque chose. Cris, pleurs et larmes de terreur qu’au moins on était encore capable de faire quelques choses de nos nuits d’horreurs.

On dit que pleurer fait du bien quelque fois. Je ne vais pas vous contredire en disant que oui, ça fait du bien. Mais quelques fois, ça fait tellement mal.

Comment tu fais toi, pour respirer alors que t’as la gorge nouée par les sanglots ?

Oh tu ne veux pas te tuer, tu veux seulement mourir. Mais que cela soit par une fatalité qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer.

J’ai senti mon coeur tambouriner dans ma poitrine. Si vous saviez à quel point j’aurais aimé qu’il cesse de battre.

Tu parles peu, même si tu comprends beaucoup. Le silence est devenu ton seul refuge.

Tu pleures en même temps que le ciel, comme si tes larmes étaient les siennes. Comme si tu étais la cause de toutes ses peines.

Prend la dans tes bras, qu’elle arrête de s’en prendre aux siens.

Elle était mal de savoir qu’on avait mal pour elle.

Mais je suis pas suicidaire, je veux juste oublier.

Tu mens à chaque sourire, comme si être heureux ne pouvait qu’entraîner le pire.

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