Textes courts partie II

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Un jour, j’ai ouvert les rideaux, mais le soleil n’est jamais revenu. Peut-être qu’il était là, peut-être que c’est moi qui n’y était plus.

Mais je n’avais plus la force de te retenir, même moi je voulais partir.

Je t’assures que t’as pas envie de me voir quand je suis en crise, perdue, meurtrie et en pleurs.

Tu sais, j’ai juste envie de sortir, et de m’allonger n’importe où, à n’importe quel moment. J’ai juste envie de pleurer sans m’arrêter, et d’attendre. Attendre quoi ? Je sais pas, attendre que ça passe, que le temps passe, que ma vie passe.

Je me drogue pour remonter quand je suis trop bas, je me drogue pour descendre que je suis trop haut. Je me drogue pour tenir quand le corps dit stop, pour stopper quand ça va trop vite. Je me drogue surtout pour oublier, ouais.

M’en veux pas si j’ai dû partir.

J’aurais aimé avoir le talent d’Hugo, de Baudelaire, de Maupassant ou encore de Racine pour pouvoir t’écrire des phrases venant de l’au-delà. Je voudrais te chuchoter des mots qui t’auraient touché en plein coeur, murmurer des paroles qui auraient eu l’effet d’une bombe sur toi, d’une balle en pleine poitrine.

J’ai toujours essayé de ne pas blesser les gens, j’ai pas toujours su faire correctement.

T’as toujours eu envie de crier aussi fort que ça te fait mal. Mais s’il te plaît pas la nuit, y’en a qui dorment.

À nos nuits blanches pourtant si noires.

J’aurais voulu m’aimer comme tu m’aimes.

J’ai toujours eu peur que tu finisses par partir. Oui je sais, tu m’as promis que tu allais rester. Mais si tu savais le nombre de gens qui m’ont dit ça pour qu’au final ils se rendent compte que je ne leur conviens pas, ou que finalement je n’en vaille pas la peine. Alors s’il te plaît, même si tu pars, essaie de me laisser avec le moins de dégâts possible, parce que je ne supporterais sûrement pas une autre perte.

Ton silence me fait plus mal que tous les mots que tu pourrais me dire.

J’étais fatiguée de me battre contre nous, contre toi et contre le monde. À la fin, la seule personne contre qui je me battais, c’était moi.

C’est pour ceux qui ont vu des horreurs et qui savent qu’il y a bien pire que la mort.

Je sais comment tu te sens, t’as mal au coeur et maintenant il y a un trou. Mais ça va aller tu sais, y’en a plein des comme nous.

J’aime la solitude, mais pas celle là, pas celle qui est démoniaque et douloureuse.

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