mon rapport au corps

Image de couverture de mon rapport au corps

bilan du médecin: -16imc

bilan physique: 44kg; 169cm

bilan émotionnel: désemparée, impuissante

J'ai toujours eu un rapport au corps particulier, comme la majorité d'entres nous me diriez-vous.

J'ai beau manger je ne grossis pas, et loin d'être une qualité aux yeux de tous elle se révèle ma pire faiblesse.

J'ai grandis avec la certitude de devoir non pas accepter mais aimer mon corps, des conseils des bloggeuses en vogue à la perfection du regard corrompu de mes chers parents je me sens trahis.

Pourquoi à t'on la facheuse manie de faire culpabiliser ceux qui souffrent bien assez de leur parraître. Oui parraître, pardonnez moi mais nous ne sommes pas ce reflet dans le mirroir, cette désillusion de la réalité. Cette enveloppe n'est qu'un "parraître" de notre perception.

Je ne me sens ni grosse, ni maigre, mais pour autant dois-je me sentir bien dans ma peau?

Voilà maintenant quelques années que mon poids stagne, et 1 an que j'ai perdu le contrôle. Malaise à répétition, essouflement intense et mal-être font désormais partis de mon quotidien où l'hypersensibilité et la dépréssion ont batî leur empire.

Certe mon cas n'est pas dramatique, mais pourriez-vous me laissez le droit de me plaindre? Y'a des jours où vous me donnez envie de me foutre en l'air, avec vos morales à deux balles à devoir être cathalogué d'anorexique ou d'obèse pour oser bénéficier de la compassion des autres.

Accompagnée de complexe je faisais les magasins l'autre jour et j'ai remarqué que les nouvelles enseignes à la mode ne faisaient pas de soutien gorge en dessous de 80A, mise à part le vulgaire push up blanc, ou le nude rembourré au cou; toute féminité, tout naturel ne résidait qu'à travers des poitrines volumineuses, pulpeuses...

Je dois donc en conclure que je ne suis pas assez féminine par mon buste pour m'estimer opportuniste de vos biens?

Quelle hypocrisie de voir les campagnes publicitaires prônant "l'acceptation de soi" "la beauté culturelle" ainsi dénoncant particulièrement des critères sociaux dans lesquels un poucentage, infime certe, mais pourtant bel et bien présent ne pourras s'épanouir.

J'entends depuis des années l'envie des autres à l'égard de ma non prise de poids, il est vrai que de sentir sa colonne vertébrale à toujours été ambition personnelle, je vous remercie de vous en inquièter. Papa, maman, chers camarades de la troisième B, merci de m'avoir fait remarqué que j'étais squelettique, mais surtout merci, merci de m'avoir apprit que de parler du surpoids d'autrui était déplacé. J'admire sincèrement votre logique.

Et pour ceux qui se sentiraient rejetés, commencaient par vous accepter, à bon entendeur...

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