Miroir Oh miroir…

Partie II

*****

Fin de la première partie :

En une seconde je me suis sentie pâlir. J’ai de nouveau tourné la tête afin de les observer, pour me convaincre que Franck faisait fausse route, que tout ceci n’était qu’un simple déjeuner, qu’une simple rencontre amicale.

A suivre…

*********************

Je voyais mon mari papillonner comme un adolescent en quête de sa première fois. Il cajolait amoureusement le dessus de la main de sa victime. Je regardais leurs simagrées avec répugnance. Je les voyais se fourvoyer, répondant à tour de rôle aux caresses de l’un et l’autre.

Mon mari s’est levé en direction du comptoir. Je le surpris à discuter avec le serveur, tout en regardant Daphnée. De retour à la table, le visage de la belle s’était fermé, la tête baissée, elle semblait regretter sa présence et ce qui aller suivre. Vincent attrapa l’épouse de Franck et l’embarqua dans l’ascenseur.

- Vite ! me lança Franck.

Il m’emporta maladroitement vers les escaliers, pour rejoindre les étages. Dans le couloir nous pouvions entendre les voix de nos conjoints, puis le cliquetis d’une clef dans un serrure et enfin le silence du corridor moquetté qui nous enveloppés, nous, mari et femme qui étions en passe de vivre l’adultère de ceux que nous aimions.

En attendant Franck qui était redescendu, je ne savais que faire. M’enfuir ou rester, rire ou bien pleurer, ouvrir cette foutue porte derrière laquelle ils étaient réfugiés ou attendre, tout stopper avant qu’il ne soit trop tard ou bien laisser faire. J’étais perdue, affolée, triste. Je me sentais trahie, déshonorée.

Franck est sortie de l’ascenseur et marcha jusqu’à la porte voisine. Sans rien dire je l’ai suivie. Le verrou fermé, il jeta ses affaires sur le lit sans prendre le soin d’allumer la lumière ou d’ouvrir les rideaux et se dirigea dans la salle de bain.

Il me plaça face au miroir et alluma la lampe. Hormis mon reflet et celui de Franck derrière moi, je ne voyais rien. Eteignant la lampe, il me remit face au miroir. La stupeur me prit à la gorge, mon image s’effaça pour révéler celle de Vincent et de Daphnée.

Dans l’autre pièce, les deux amants se font face. Caressant son visage, il se pencha vers elle et l’embrassa langoureusement. Leur baiser était chargé d’érotisme, malgré l’épaisseur du verre, je ressentais cette charge émotionnelle, ce désir brûlant, cette attirance fulgurante.

Vincent finit par quitter les lèvres charnues de sa maîtresse. Il se mit à déboutonner un à un les petits boutons de nacre de son chemisier, découvrant les fines bretelles du caraco qu’elle portait pour corriger la transparence de son chemisier. Sans broncher, elle se laissa dénuder les épaules. Lentement, sensuellement, il ôta le caraco pour découvrir la lingerie fine soulignant à merveille la poitrine de l’épouse de Franck.

Il débarrassa la poitrine de la belle de sa dernière barrière. Affectueusement il porta ses mains sur la poitrine bombée, jouant avec les pointes des monticules soyeux. Daphnée soupira longuement en fermant les yeux quand elle sentit les lèvres de Vincent se refermer sur la pointe de son sein droit.

De mon poste d’observation, je pouvais voir le téton se rétracter et durcir sous la langue experte de mon conjoint. Cette langue qui faisait le tour, en aspirant ce petit bouton gorgé de désir, me rendait folle d’excitation. Daphnée avait le souffle court, elle semblait apprécier cette caresse linguale approfondie sur son petit appendice dressé.

La langue de mon époux continua sa lente descente sur le ventre de la belle avant de s’arrêter à la ceinture de la jupe. Le petit lien en satin entre les dents, il tira dessus pour le dénouer puis abaissa, dans le doux bruit d’un tissu que l’on déchire, la petite fermeture éclair.

La jupe ainsi ouverte glissa le long des sublimes jambes de Daphnée avant de s’écrouler sur les pieds de la donzelle.

A suivre…