Le lendemain il était déjà temps pour nous de partir pour le temple à l’aie de notre nouvel ami : Moquette le fidèle cheval de trait que Ca’cendre prit tout de suite en affection. Lui et sa chariole était tout ce qu’il restait de l’infame métamorphe que nous avions décapité. Nous décidâmes de nous l’approproprié, il ne semblait pas nous tenir rigueur d’avoir tué son maître et se laissa facilement adopter par notre petite compagnie. La créature maléfique ne semblait pas être un très bon propriétaire.

La ruine ne fût pas difficile à trouver. Roma avait l’œil pour ce genre de choses bien qu’il fallu une petite demi-heure pour localiser précisément l’entrée. C’était une magnifique cour de pierre blanches entouré de colonnes et de murs que la végétation et le temps avaient passablement ébréché tout en les dissimulant. Je pénétrai dans la temple avec Dareol , Sorvewr et Ca’Cendre tandis que Roma demeurait à la porte caverneuse de la ruine pour faire le guet et nous permettre une issue. La douce archère et moi-même nous jetâmes un dernier regard l’un à l’autre en nous promettant de nous retrouver bientôt puis je m’engoufrai dans le trou creusé dans l’édifice.

L’endroit était désert, c’était de toute évidence un ancien temple elfe qui s’enfonçait dans les profondeurs insondables de la terre et qui avait été abandonné après nombre d’invasions. Sorvewr parvint à isoler des traces d’elfes mais aussi et d’humain et d’orcs, mais plus personne de vivant à l’intérieur.

Concentrés sur le fait de rentabiliser une visite qui sembler s’avérer peu fructueuse au premier abord, Nous nous dirigeâmes ver l’armurerie. Celle-ci regorgeait d’armes et d’armure mais la plupart d’entre elles étaient abimé par le temps ou par des impacts de coups. Nous parvint à trouver quelques capes elfiques ainsi que es bottes de bonnes factures dont Ca’cendres et Dareol s’emparèrent assez logiquement : ces objets les rendait plus discret alors que moi et Sorvewr n’étions pas vraiment portée sur la discrétion. Enfin, au fond de l’armurerie, sur un présentoire nimbé de lumière, elle était là, une épée dont émanait une profonde aura meurtrière. Je posai ma main sur son manche qui sembla m’épouser parfaitement, comme si elle m’avait toujours attendu, cette lame serait désormais la mienne.

Nous nous enfonçâmes davantage dans les profondeurs de l’obscure temple dédié apparemment au dieu de la mort. C’est là que Dareol manifesta un comportement étrange, très étrange, il psalmodiait dans une langue étrange et se comportait de manière très agressive. Il finit par s’en prendre à nous mais fût promptement calmé par une bonne mandale de votre serviteur : le meilleur exorcisme qui soit !

Ce ne fût hélas pas le seul problème que nous rencontrâmes dans les profondeurs viciées de la terre. Des elfes avaient décidé de devenir les gardiens éternels de cette endroit en procédant à des rituels de nécromancie. Ils étaient devenus des êtres à la chair viciée, de pâles copies de ce qu’ils avaient pu être jadis, nous devions leur accorder l’ultime repos.

Le combat fût rude car les elfes étaient peut-être une cinquentaine, ils avaient pour chef un invocateur qui vomissait des serpents et appelait à sa rescousse quantité d’araignées et de félins putréfiés. Nous dûmes combattre dos à dos, tranchant, déchirant, martelant et balayant l’ennemi qui revenait sans cesse à l’assaut. Sorvewr faisait jaillir de la lumière de ses mains tandis que Dareol déchainait les flammes de l’enfer. Ca’cendre quant à elle, abattit toutes les flèches de son carquois avant de se jeter sur l’ennemi avec ses hachettes, crachant de l’acide draconique sur les félons mort vivant. Bientôt la salle fût couverte de cadavres, de sang et d’immondices si bien que l’on y peinait à voir ses pieds.

L’invocateur tentant de s’enfuir devant sa défaite inéluctable mais nous étions plus rapides et bientôt Kass’crâne s’abattit sur lui pour le renvoyer dans le néant qu’il avait trop longtemps évité. La victoire était grande mais ce n’était pas finit car au dehors, alors même que nous combattions, une troupe de soldats cultistes s’approchait de la porte.

Je pris alors la décision de voler au secours de Roma tandis que mes amis continuèrent leur avancée dans le donjon. J’ignorai alors que dans le ventre de ce temple maudit se cachait une puissante dragonne nommée Saélas, elle avait été scellée à l’aide d’une puissante magie temporelle et mes amis décidèrent de la libérer. Au moyen d’une habile potion qu’avait fait confectionner Ca’Cendres et grâce à la terrifiante magie de Dareol, ils transformèrent la dragonne en une sublime jeune femme et lui permirent de regagner la surface.

Pendant ce temps, je chargeai l’ennemi en surnombre, mon armure encore ruisselante du sang putréfié des elfes et mes plaies bandés à la hâte pour retourner sur la champs de batailles. Pour la première mais pas la dernière fois, ce fût moi et Roma contre le monde entier, elle décochait des flèches qui fendait l’air de toute part tandis que Kass’crâne boutait les ennemis par dizaine, nous combattîmes pendant de longues minutes afin d’offrir à nos compagnons le temps qu’il était nécessaire pour eux de nous rejoindre. Le combat ne fût terminé que lors que le puissant Dareol terrassa une bonne trentaine de ces malandrins d’un gigantesque torrent de flamme qui semblait se rire de l’agonie des impies cultistes de la mort tandis que les forces du bien triomphait.

Nous avions, dans un élan de grâce et de majesté, libéré une des plus nobles créatures de ce monde et compromis les plans odieux des cultistes du dieu de la mort. Désormais Saélas allait pourvoir reprendre goût à la vie et partagé nos glorieuses aventures.