Chapitre 2: Le prêtre, la carte et le Dopplegänger

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Dans notre caravane et déjà avant l’attaque, il y avait un prêtre. Et bien qu’il en eût l’habit, il était loin d’être une bonne personne. D’un naturel aussi lâche que prétentieuse, il n’hésitait pas pendant le voyage à médire de tout ce qui n’était pas humain pendant la caravane. J’eut même l’occasion avec mes camarades de le remettre en place physiquement et moralement. Dareol s’occupant du moral et moi du physique. Il eut une fois de plus l’occasion de montrer l’état lamentable de sa conscience lors de l’attaque quand, poussé par l’envie de survivre, il se réfugia dans une grotte qu’il avait remarqué sans le dire à personne.

Quand nous l’eûmes retrouvé et que Ca’cendre l’eut copieusement molesté pour le punir, nous décidâmes d’opérer à une réquisition de ses affaires afin de les inspecter. C’est ainsi que nous découvrîmes que cette infâme clerc était en fait un prêtre du dieu de la mort et qu’il possédait sur lui la carte d’un lieu saint de son culte savamment caché depuis des années. Nous prîmes assez vite deux importantes décisions : la première était de livrer le prêtre aux autorités de la ville la plus proche afin qu’ils répondent de plusieurs chefs d’accusation et notamment de sa participation à quelques activités douteuses vis-à-vis de son culte. La seconde décision fût de garder la carte : après tous c’était la carte d’une ruine et Ca’cendre était chasseuse de trésor.

Nous atteignîmes la ville quelques jours après le combat contre les orques, beaucoup de survivants me firent leurs adieux tandis que j’entrais dans la ville avec mon groupe d’aventurier émérite. Mais hélas déjà de nouveau problème nous tombait dessus incarné par les gardes de la ville. Ils tenaient à jouer des mécaniques devant moi et à jouer les oppresseurs du tout-venant. Je décidai de ne pas me laisser faire et de le tenir tête ce qui le découragea de tenter quoi que ce soit. Ils récupérent le prêtre et promis à Sorvewr et Dareol de lui donner un procès à la mesure de son crime, même si on pouvait compter sur les humains pour ne pas faire le travail comme il faut.

Mais nos ennuis ne s’arrêtèrent pas là. Ereintés par un long voyage et quelques peu courroucés par l’attitude des gardes, nous nous dirigeâmes vers une auberge afin de nous restaurer et de dormir. Manque de bol , la seule qui daigna nous accueillir était celle d’un nain qui me reprocha déjà d’être un demi-ogre. Non content de dormir dans un lit qui n’était clairement à la taille de personne, j’allais devoir supporter le comportement raciste d’un individu si peu scrupuleux qu’il accueillait des voleurs dans son auberge.

J’ai protesté envers le tavernier : pourquoi ne pourrais-je m’assoir et boire une bière alors que des malandrins eux en avait le droit ? Cette remarque poussa ses derniers à venir demander leur compte avec nous pour finalement déboucher sur une bonne vieille bagarre de taverne comme on les connaît si bien dans les grandes aventures. Bagarre qui se conclut assez violemment lorsque dareol empala les voleurs sur des stalagmites avant de les laisser s’échapper.

Une fois restauré Ca’cendre s’empressa d’utiliser son talent pour la filouterie afin de s’acoquiner avec tous les gamins des rues de la ville tandis que j’en apprenais plus sur Roma et sa vie tout en écoutant Dareol déblatérer sur sa grandeur et sa magnificence. Sorvewr était beaucoup plus pensif, il partageait ses pensées entre son dieu, la suite des évènements et une bonne bière naine servie fraichement sortie du tonneau. Elle nous fût offerte par le tavernier en échange de notre accord pour ne pas repeindre son auberge, sans doute versés dans la malversation, avec le sang des voleurs.

Rapidement Ca’cendre retrouva la trace de nos voleurs et découvrit qu’il servait une créature capable de changer de forme : un Dopplegänger. Cette créature allait nous poser bien des soucis dans cette ville.

En effet dès le lendemain, nous fûmes interpellés par les gardes de la ville pour nous dire que le prêtre que nous leur avions confié avait été assassiné et que nous étions suspect. Prenons le temps quelques minutes chers lecteurs d’analyser le côté idiot de la chose : ils pensaient que nous avions joué de ruse, pour tuer un prêtre dans leur cellule alors que nous l’avions livré nous-même, quelle absurdité ! Nous avons cependant dû prouver notre innocence heureusement les accointances nouvelles entre Sorvewr et le tavernier nous fournirent un alibi difficile à contester.

Une inquiétude nous frappa cependant, la seule chose importante que possédait le prêtre, la seul raison qui aurait pu justifier son meurtre, c’était la carte. La fameuse carte qui était désormais en notre possessions. Nous étions donc les prochains sur la liste de ce monstre. Nous en conclûmes qu’il fallait le trouver avant qu’il nous trouve. Pendant que Ca’cendres allait voguer à ces manipulations obscures, moi et les autres décidions de procéder à un interrogatoire « plus approfondie » des bandits de la veille.

Les gamins de la ville nous conduisirent à l’orphelinat qui leur servait honteusement de couverture, j’entrai sans frapper avant de frapper le soi-disant directeur de l’orphelinat. Quelques assiettes de phalanges et une mâchoire cassés plus tard, l’ignoble individu nous révéla que le dopplegänger avait enlever Ca’cendre et s’apprêtait à l’emmener loin de la ville. Heureusement les compétences de pisteuses de Roma associé aux augures de Dareol nous permirent de le retrouver très vite la trace de cette ignoble créature qui avait ligoté mon amie dans une charrette afin sûrement de la monnayer contre la carte.

Alors que nous rejoignons le chariot de cette aberration de la nature, il prit la forme de la plus terrible créature qu’il m’est été donné de voire sur terre : Moi. Heureusement, il avait beau avoir mon apparence, il n’avait ni ma force ni mon talent pour le combat et je pût disposé de lui sans le moindre soucis et sans le moindre aide de mes camarades.

Je découpai la tête de la créature pendant que Roma libérait cassandre et que les autres s’emparait de la charrette du Doppelgänger pour notre compte. A notre retour de la ville j’ai remis la tête du Dopplegänger aux autorités afin de bien leur montrer que c’était moi et non eux qui avait résolu leur problème. Ils allaient devoir vivre avec le fait que la personne qu’ils ont si maladroitement jugés leur a rende un si grands service et veille à faire de leur ville un endroit meilleur.

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