Chapitre 1 : Lisha (2/2)

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J'aurais aimé savoir si mon maître s’en était sorti ou non, mais maintenant que les soldats avaient vu mon visage, quitter Limani était ma seule préoccupation. Il fallait normalement un quart d’heure pour traverser les rues sinueuses jusqu’aux portes du désert. J’en mis plus du double à force de détours pour éviter les patrouilles, mais je finis par atteindre le hangar à aéronef sains et sauve. Morte de trouille et trempée de sueur, mais saine et sauve.

Le hangar était un simple bâtiment en pierre et en tôle d’une bonne centaine de mètres de large, construit devant une bande de terre plane qu’utilisaient certaines machines pour décoller. Je m’assurai qu’aucun soldat ne traînait à l’horizon, puis me présentai à une porte rendue brune par le sable et la rouille pour donner mon nom et la raison de ma présence à un gardien. Il haussa un sourcil quand j'évoquai le capitaine avec qui je devais voler, mais me laissa entrer sans poser plus de questions.

L’intérieur m’accueillit avec une odeur étouffante de fioul et de graisse. L’air chargé de vapeur et de fumée résonnait de cris et de chocs métalliques tandis que les hommes allaient et venaient en tous sens, transportaient du matériel, beuglaient des ordres ou travaillaient en l’air, harnachés à une hauteur vertigineuse pour entretenir une demi-douzaine d’appareils de toutes formes et de toutes tailles. Certains n’étaient faits que d’une nacelle et d’une simple poche de gaz allongée, tandis que d’autres étaient de véritables forteresses de ballons et d’hélices, de câbles et de cabines en métal devant lesquels les ouvriers paraissaient minuscules.

Des éclats de voix me parvinrent aux oreilles depuis un bureau logé contre un mur. Un homme à la bedaine impressionnante hurlait sur un trentenaire paré d’un manteau d’aéronaute noir, le couvrant d’une floppée de paroles étouffées par le verre et l’acier, mais dont le sens général restait facilement devinable. L’aéronaute resta impassible, bras croisés sur la poitrine, jusqu’à ce que son interlocuteur ait terminé sa tirade. J’eus tout juste le temps de le voir empoigner la tête du marchand avant que le garde ne m’entraine à l’écart. Un oiseau croassa bruyamment, comme s’il ricanait.

On me mena jusqu’à un appareil d’une bonne vingtaine de mètres de longueur, fait de deux ballons en ellipse, aplatis sur le dessous et arrimés à une nacelle par un système de câbles et de barres métalliques. Une rampe de chargement était déployée à l’arrière de l’aéronef, menant à une soute dans laquelle un homme à peine plus vieux que moi s’affairait à arrimer une caisse ternie par l’oxydation.

Le garde me désigna l’appareil du doigt et me laissa finir ma route seule en me souhaitant bon courage.

J’approchais du pied de la passerelle, une main serrée autour de la lanière de mon sac lorsque l’homme me vit approcher. Il s’essuya les mains sur la toile de son pantalon avant de descendre vers moi.

— On m’avait dit que tu serais rousse, fit-il avec un rire sec, mais c’était un sacré euphémisme.

Je me contentai d’un sourire gêné pour seule réponse. Rousse. C’était probablement la seule chose qu’on lui avait dite à mon sujet. Je dépassais la plupart des femmes d’une demi-tête, je devais être la seule ouvrière de Limani à me promener en jupe et corsage, mon dos et mon bras gauche étaient littéralement noircis par les tatouages, mais la seule et unique chose valant la peine d’être décrite, était ma couleur de cheveux. J’étais la rousse. Point. Eventuellement la rousse avec des gros seins, pour les plus imagés. Ou juste la grosse pour les plus mesquins.

L’homme s’arrêta devant moi pour me tendre un poignet que je serrai timidement. Son visage acéré lui donnait un air roublard, renforcé par une fine barbe et des cheveux raides en bataille, rasés sur les côtés.

— Derek, c’est bien ça ? demandai-je d’une voix tendue alors qu’il me broyait allègrement le bras.

— Raté, fit-il avec un rire bruyant. Moi c’est Skye, mon frère règle quelques trucs avant le décollage, mais on devrait s’en sortir sans lui. T’as des affaires ?

Pour seule réponse, je me contentai de désigner mon sac d’un geste de la main, ce qui lui arracha un large sourire.

— Parfait, suis-moi.

Ses bottes claquèrent sèchement sur la passerelle métallique alors que je le suivais vers la soute. Nous dûmes zigzaguer entre les caisses en aluminium réparties sur toute la surface disponible, soit une quinzaine de mètres de long pour cinq de large, avant d’arriver vers une porte tout au fond de la cale que Skye enfonça d’un coup d’épaule. Je le suivis de l’autre côté, et dus retenir une exclamation d’admiration.

J’avais déjà pris un aéronef lorsque Llew et moi avions fui notre ancienne cité prise d’assaut par les Drekans, mais je n’avais jamais mis les pieds sur la passerelle de commandement. Toute la partie avant de l’appareil était faite d’un imposant dôme en verre soutenu par une charpente métallique. Les panneaux offraient une vue dégagée à cent-quatre-vingts degrés, que ce soit sur les côtés, au-dessus et même sous l’appareil. Le sol s’avançait légèrement au-dessus du vide pour soutenir une console bardée de leviers, de manches et de roues lissées par le temps. J’y reconnus une boussole, un compteur de vitesse et altimètre, mais la plupart des cadrans et appareils qui s’agglutinaient sur le tableau en arc de cercle m’étaient totalement inconnus.

Le long du mur dont je venais de sortir, une bande de métal de deux mètres de large et bordé d’une simple rambarde permettait de se déplacer sur toute la largeur de l’appareil. Plusieurs fauteuils s’y alignaient, aux côtés d’un peu plus de cadrans et de leviers inconnus. Tout ici était griffé, patiné, comme si l’appareil avait vécu bien trop de choses pendant bien trop longtemps. Même les ampoules disposées dépassant du métal semblaient à deux doigts de s’éteindre, fatiguées d’avance à l’idée du voyage qui nous attendait.

Skye se tourna vers moi en écartant les bras.

— Bienvenue à bord de la Mélopée, troisième du nom !

Je faillis demander ce qui était advenu des deux premières, mais choisis finalement de m’abstenir. Sachant que j'allais voler avec eux pendant un bon moment, c'était le genre de réponse qu’il valait peut-être mieux ne pas avoir.

Skye agrippa une échelle encastrée dans le mur et me mena à l’étage, au-dessus de la soute. Là encore, une rambarde branlante faisait ce qu’elle pouvait pour m’empêcher de retomber dans la salle de commandes deux mètres plus bas. Je suivis mon guide dans un couloir étroit pour plonger dans les entrailles du vaisseau.

— À droite, la cabine du capitaine, à gauche ce que Derek ose appeler une cuisine, au fond on a les rangements et la salle de machine, et là…

Il enfonça une nouvelle porte qui s’ouvrit en grinçant et me fit entrer dans une salle obscure, vaguement éclairée par quelques hublots et deux ampoules en fin de vie. Trois hamacs étaient tendus entre des piliers de soutient.

— Votre palace, madame, conclut Skye avec une courbette. Je t’en prie fais comme chez toi. Derek m’a fait déménager dans sa cabine donc t’as les quartiers d’équipage pour toi toute seule.

— Vous n'êtes que deux pour faire voler tout ça ?

— Yep ! En théorie il faut quatre personnes pour manœuvrer ce tas de ferraille, mais on a un peu de mal à garder nos équipiers. Un coup de main de ta part sera plus que bienvenu.

— Je suis là pour ça.

— Ne te rend pas trop utile non plus, ricana Skye, sinon Derek ne voudra jamais te laisser partir.

Je souris timidement et m’avançai dans la pièce pour poser mon sac au pied du hamac qui me semblait le plus fiable.

— T’étais une amie de Llew c’est ça ?

— C’est ça, mentis-je avec un sourire faussement confiant. On s’est connues à Relion avant la guerre.

Skye souffla du nez avec un air étrange, triste. Ses yeux bruns en amande, identiques à ceux de sa cousine, m’arrachèrent un pincement au cœur.

— Évite de trop parler d’elle devant Derek, d’accord ? souffla-t-il. Ils ne se sont pas vraiment quittés en bons termes.

Je repoussai mon sac en silence dans un coin de la pièce sans trouver quoi répondre, lorsque des pas se firent entendre depuis l’étage inférieur. Il y eut un bruit de moteur, suivit d’un grincement assourdissant qui me fit comprendre que la rampe de chargement se relevait. Une voix me parvint depuis la passerelle.

— Skye ! Lisha est là ?

— Quand on parle du corbeau, grinça l’intéressé avant de crier pour se faire entendre. Elle est là !

— Alors on décolle. Et vite !

Une longue vibration secoua le sol sous mes pieds.

— Accroche-toi à quelque chose, fit Skye avec un sourire des plus inquiétants, mais surtout pas aux rambardes.

— Je peux faire quelque chose ?

— Ouais, rester en un seul morceau.

Et il disparut dans le couloir, me laissant plantée comme une andouille au milieu d’une pièce tremblant un peu plus à chaque seconde qui passait comme une invitation à remettre en question mes choix de vie. Il y avait bien trois petits hublots installés le long du mur, mais ceux-ci ne me permettaient pas de voir grand-chose, si ce n’est que le sol s’éloignait. Il me sembla percevoir des éclats de voix à l’extérieur, rendus à peine audibles par le rugissement des moteurs.

J’hésitai à rester là, mais me décidai finalement à retourner vers la passerelle pour voir ce qu’il se passait. Je m’arrêtai juste à la sortie du couloir, surplombant toute la salle de commandement où s’affairait un homme vêtu d’un manteau sombre. Il se tenait devant la console, une main agrippée à un levier, tandis que l’autre enfonçait toute une série de boutons qui déclenchaient des grondements de moteur inquiétants. Par-delà la baie vitrée, deux hélices installées de part et d’autre de la nacelle accélérèrent jusqu’à n’être plus que des disques flous. Aux vues des bruits, d’autres propulseurs devaient faire de même tout le long de l’appareil. Peu à peu, nous avançâmes vers la sortie du hangar et le désert baigné par les dernières lumières du jour.

Quelque chose eut un raté derrière moi. Les hélices ralentirent une seconde, avant de repartir de plus belle.

— Skye ?

Tout va bien, répondit une voix déformée par la radio. Un des moteurs se prend pour un barbecue mais je gère. Fonce.

Derek remit la main sur le levier installé à sa droite et lança un regard par la baie vitrée. En contrebas, deux hommes agitaient les bras en nous faisant signe de redescendre. Le cousin de Llew leur adressa un geste de la main, puis enfonça le levier jusqu'à la butée.

Les moteurs rugirent de plus belle, nous catapultant en avant avec un tremblement à en dévisser les boulons. Je n’y connaissais pas grand-chose, mais j’étais quasiment persuadée que nous n’étions pas censés faire ça dans le hangar, et ce n’étaient pas la panique des hommes au sol qui allait me donner tort. Je m’agrippai comme je le pouvais à une poignée dans le mur de droite, sans être totalement rassurée.

Je cherchais encore un autre point d’accroche lorsqu’un gros oiseau noir se posa sur la rambarde face à moi. Un œil vert me dévisagea une seconde avant que l’animal n’émette un cri sec. Il pencha la tête de côté, comme pour regarder quelque chose au-dessus de moi, et croassa à nouveau. Je relevai les yeux et découvris une autre poignée, creusée à même le mur et à laquelle je me cramponnais.

Lorsque je baissai les yeux, l’oiseau était toujours là.

— Merci ?

Il me jaugea encore une seconde avant de redécoller avec un cri semblable à un rire narquois.

Un choc manqua de me jeter au sol. Au-dessus de la baie vitrée, les ballons semblaient dangereusement proches du plafond, impression confirmée par le crissement atroce qui me fit grincer des dents.

Mauvaise idée. C’était clairement une mauvaise idée.

Du mouvement attira mon regard sur la droite. Par-delà la baie vitrée, quatre soldats Drekans firent irruption dans le hangar en m’arrachant un sursaut de panique.

En fait non. Plein gaz. Droit devant.

Le raclement métallique en amplitude de seconde en seconde, avant de s’arrêter net. L’aéronef fit un bond en l’air et la pénombre du hangar céda place au soleil couchant qui se déversa en torrents de lumière dans la salle des commandes. En contrebas, le sol de roche s’éloigna à une vitesse vertigineuse alors que nous prenions encore et encore en altitude.

Je me risquai à relâcher mes prises pour m’avancer vers la rambarde, le souffle coupé.

C’était un paysage tel que je l’avais toujours connu, une étendue infinie de roches, de ruines et de dunes bordées par l’océan, un tableau d’ocre et de bleu profond que je ne pensais jamais admirer d’aussi haut. L’aéronef tourna lentement le dos à la mer pour plonger dans le désert.

— Bienvenue à bord, Madame.

Deux mètres en dessous de moi, l’homme au manteau noir s’était retourné, un sourire plaqué sur son visage impeccablement rasé et encadré par des cheveux taillés aux épaules. Lui aussi avait ces mêmes yeux en amande.

Je descendis l’échelle pour me présenter, même si c’était de toute évidence inutile.

— Lisha Selrane, fis-je d’un ton mal assuré.

— Derek Bown, me répondit une voix calme, capitaine de ce tas de boulons.

— Et détenteur incontesté du record de crashs d’aéronefs.

Je tournai la tête pour voir Skye se laisser glisser le long de l’échelle.

— Tu sais, reprit-il d’un ton railleur en sautant au sol, t’as plus rien à prouver, personne n’essaye de s’aligner depuis le temps.

Le capitaine l’ignora avec un soupir fatigué et se retourna pour poser la main sur une roue de direction. Ses premières phalanges étaient toutes tatouées d’un point d’encre, mais surtout maculées de sang. Un frisson me parcouru l’échine.

Skye se contenta d’une moue blasée.

— On a été payés au moins ?

— J’ai su être persuasif, répondit son frère impassible, mais on va peut-être éviter Limani pendant quelques temps. Encore désolé pour ce départ précipité, madame Serlane.

Le rouge me monta aux joues alors que je bafouillai une réponse. Les deux hommes échangèrent un regard amusé en m’entendant les remercier de se donner du mal pour moi, avant d’éclater de rire quand je m’excusai du comportement notablement malhonnête des marchands de ma ville. Même l’oiseau lâcha un croassement moqueur.

Je m’empourprai à vouloir en disparaitre dans le col de ma veste, mais Derek passa à autre chose. Il tapota une boussole du tableau de bord puis fit tourner la roue de direction de l’aéronef, jusqu’à nous mettre dans l’axe du monde.

Fascinée, je m’approchai du bord de la passerelle pour en agripper la rambarde. Pendant un instant, j’oubliai Skye, Derek et leur oiseau, j’oubliais le ronronnement des moteurs et les tremblements du sol, j’oubliais même où j’étais et ce que je faisais là. Pendant un instant, seule compta la vue par-delà le verre, et la promesse qu’elle m’offrait.

Gamine, je croyais qu’il y avait réellement une arche posée sur le monde, un pont enjambant le ciel par-delà l’horizon. J’avais cru ma sœur quand elle me contait l’histoire du dieu-machine peignant une bande d’océans et continents entre les étoiles. Il m’avait fallu des années pour comprendre que l’arche et le sol que je foulais ne formaient qu’un seul et même tore, un cylindre courbe refermé sur lui-même et sur lequel nous vivions. Les terres, les mers, les villes qui se dévoilaient là-haut se trouvaient en réalité à l’autre bout des cercles internes par-delà dix-sept mille kilomètres de vide spatial.

Mes doigts se serrèrent un peu plus sur la rambarde alors que mon cœur accélérait. Cette fois-ci j’y étais. Le monde entier s’offrait à moi.

*

Je m’effondrai dans mon hamac, morte de fatigue.

Après le décollage, Skye m’avait laissé le temps de passer un pantalon renforcé, puis fait visiter la Mélopée de fond-en-comble, décrit en détail le moindre rouage de la salle des machines, et en moins d’une heure j’avais les mains dans le cambouis. J’avais nettoyé des moteurs, changé des pièces de machines auxquelles je ne connaissais rien, et finalement passé plusieurs dizaines de minutes à ramper dans un passage étroit pour y resserrer tous les tubes hydrauliques qui y passaient. J’étais ressortie de là en nage, clignant des yeux pour me réhabituer à la lumière de la pièce et le visage couvert de suie, ce qui avait fait éclater de rire mon compagnon.

Je m’étais débarbouillée comme je le pouvais dans la cale avec un peu d’eau tirée d’un bidon métallique puis étais partie me coucher, épuisée.

Je n’avais pas encore pris la peine d’enlever mes chaussures lorsque trois coups furent frappés à la porte. Skye attendit que je marmonne un vague “ouais”, avant d’entrer. Il rigola en me voyant enfoncée dans mon couchage et me laissa me redresser avant de me tendre une couverture.

— Les nuits sont froides là-haut, fit-il en guise de justification. Et je te conseille de dormir en travers de ton hamac plutôt qu’en longueur. Ton dos me remerciera.

Je m’emparai de la couverture avec un signe de tête. Il allait ressortir lorsqu’une question me força à l’interpeller.

— Tu rigolais pour le record de Derek, hein ?

Il s’arrêta sur le pas de la porte avec un regard amusé.

— Ça t’aidera à dormir si je dis oui ?

Je n'aimais pas du tout le sous-entendu, mais compte tenu des circonstances je saurais me contenter d’un mensonge. Je hochai la tête, les lèvres pincées, ce qui arracha à Skye un nouveau rire.

— Alors oui, c’était une blague.

Et il claqua la porte, me laissant seule et finalement pas si rassurée que ça.

Je me débarrassai de mes bottes et de mon pantalon pour me rouler dans ma couverture, étendue comme je le pouvais dans la diagonale de mon hamac. Je pensais m’assoupir aussitôt, mais la carlingue de métal autour de moi et les balancements de mon couchage me firent lentement réaliser dans quoi je m’étais embarquée.

Je volais en compagnie de deux inconnus dans une machine qui ne demandait qu’à tomber en pièces. Je ne savais pas où j’allais, ni même ce que je voulais, comme chaque jour depuis la mort de Llew.

D'un coup d’œil, j’avisai dans la pénombre sa veste en cuir accrochée au mur juste à côté de mon hamac. Je m’en emparai et la tirai sous la couverture pour enfouir mon visage dans son col blanc. Son odeur avait depuis longtemps disparue, mais le contact de la fourrure sur ma peau parvint quelque peu à me rassurer, comme quand je l'enlaçais à l’époque après un atterrissage. Les yeux me brûlèrent à nouveau. Je refermai un peu plus les bras autour de ma veste et me laissai aller au sommeil, bercée par les balancements du hamac et le ronronnement des moteurs.

Tout bien réfléchi, je savais très bien où j’allais. J’allais le plus loin possible du passé et de Limani. Le plus loin possible de l’empire Drekan.

Demain serait le premier jour d’une nouvelle vie.

À moi d’en faire quelque chose de bien.

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