Chapitre 13- La vie continue.

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C'est l'heure du cours d'écriture. Ils en sont à la troisième partie, celle qui concerne les péripéties. Depuis qu’elle a commencé ce cours, elle est à fond dedans. Meryl déborde d'imagination et tellement que la prof en est sans voix. Elle donne une petite définition du mot pour commencer. Par la suite, elle donne le premier exercice et c'est une première car ils ne l’ont pas fait jusqu'à présent :

- Alors, maintenant que vous savez ce que sont les péripéties, vous allez pouvoir réaliser un exercice. Attention, il est un peu long donc je vais vous donner du temps pour le réaliser. Vous le commencerez dans cette salle mais vous le finirez pour le prochain cours où je lirais vos productions devant la classe. Après la lecture, je vous donnerais un avis constructif et vous donnerais certainement un autre exercice du même type. Attention, le second exercice sera noté alors que pour le premier vous avez le droit de me poser des questions et de me demander de l'aide. Je serais à votre disposition toute la semaine et pour que l'on puisse se voir je vais vous afficher les créneaux où je serais présente dans cette salle pour vous recevoir. Je prendrais les élèves un par un. Ah oui j'allais oublier le plus important : vous avez le droit pour ce premier exercice de vous mettre à deux mais pas plus, compris ?! Au fait, je ne vous ai pas dit de quoi il retourne ! C'est un peu long mais faisable. Vous allez devoir m'écrire un texte qui devra être assez long car il devra contenir une situation de départ avec description des lieux, personnages etc. un élément perturbateur ou déclencheur comme vous voulez l'appeler et des péripéties. Je ne veux pas d'un texte qui fait juste un recto de page ni une page recto/verso. Je veux plus mais je ne vous impose pas de limites. A vous de la trouver. Je voudrais aussi que vous écriviez au minimum deux péripéties, plus je prends mais, moins ce sera des points en moins même si c'est long et intéressant. Faites bien attention à la consigne. Un petit conseil écrivez des titres au brouillon ça peut vous aider. Et dernière chose au vu des récents événements je dois vous distribuer des nouveaux cahiers, ils sont particuliers car ils sont amagik. Pourquoi ? Vous allez me demander dans deux secondes donc je vous réponds par anticipation. Parce que vos cahiers magik sont comme qui dirait un peu en danger si vous êtes au courant des liens entre les carnets et de ce qui s'est passé hier soir alors vous comprendrez pourquoi vos carnets sont en danger. Ceux que je vais vous donner vont recevoir un sort spécifique que vous apprendrez après ce cours avec votre professeur de magie à la demande de la directrice. Les cahiers seront alors magik comme ceux que vous avez actuellement et sans danger. Ce sont des règles et codes un peu spéciaux et se serait trop long à partager mais ça ne changera pas grand- chose pour vous. En attendant, vous allez commencer votre travail. Je serais à votre disposition en cas de besoin. »

«Super ! On va pouvoir écrire plus qu'un petit paragraphe. Je n'aime pas juste écrire quelques lignes. Il m'en faut beaucoup plus.» Quand elle écrit elle se sent bien, dans un autre univers/monde, elle est sur un petit nuage, dans ma bulle, elle se détends, se vide aa tête de tout ce qui la dérange dans son quotidien et ce n'est que du plaisir. Elle se demande ce qu’elle va bien pouvoir écrire comme texte ? Elle va aller demander si elle peut faire un texte complet toute seule et lui montrer au fur-et-à-mesure qu’elle avance dans l'écriture :

« Excusez-moi.

- Oui !

- J'ai une question.

- Elle porte sur quel sujet ?

- Eh bien… J'aimerais savoir si je peux écrire un texte mais pas juste le début. En fait, j'aimerais savoir si je peux en faire un en entier. Une nouvelle qui serait pas trop longue mais entière.

- Je vois que tu t'y connais en genre de texte. Eh bien.... Ça demande réflexion.... Bon, écoute ! Voilà ce que je te propose : je t'autorise à écrire ta nouvelle si tu veux mais si tu ne le sens pas tu t'arrêtes aux péripéties et si tu as besoin tu peux venir me voir pour me demander de l'aide. Attention ! Si je vois que tu ne vas pas dans la bonne direction ou que tu t'embarques dans quelque chose que tu ne maîtrise pas je t'arrêterais immédiatement. C'est bien compris ?!

- Oui professeur Rose. Voulez-vous que je vous montre des textes que j'ai déjà écrit ?

- Pourquoi pas ? Je pourrais te donner mon avis !

- D'accord »

Meryl lui sors le texte que je préfère par-dessus tout qui est « Les joies de l’amour» Il manque un peu de description au début mais c'est l'une des histoires qu’elle a mit le plus de temps à écrire et une de ses favorites de la vie. Elle surprend la prof qui ne pensait pas qu’elle écrivait déjà comme ça. Mme Rose pensait qu'elle avait à faire à des débutants qui débordaient d'imagination mais pas à des personnes qui avaient un don incroyable comme celui-ci. Meryl est l'une, la meilleure de cette classe. En deux secondes, la prof fait le lien avec ses parents. La jeune fille se pose des questions quant à la suite des événements. Mme Rose éclaircit certains points :

« J'avais complètement oublié de qui tu tenais ce don/talent. Voilà ce que l'on va faire. A cas particulier, règles particulières. Tu vas écrire ton texte et me le montrer au fur-et-à-mesure comme je te l'ai déjà explicité tout à l'heure. Je vais regarder si tu vas dans la bonne direction et arriver au milieu si je juge que c'est bon, je te laisserais finir toute seule ton travail, tu pourras toujours me poser des questions, et je noterais ce travail une fois rendu. Bien sûr comme ce n'est pas le même travail que les autres que tu me propose je ne le lirais pas au prochain cours. Et à partir de là, je changerais ma méthode de travail avec toi. On en parlera avec la directrice mais probablement que tu ne viendras plus dans ce cours si ce n’est pas nécessaire. Je te donnerai peut-être des cours spécifiques qui seront à ton niveau et je te prendrais sûrement comme assistante. Est-ce que tu as des questions ?

- Non. Je vous remercie de m'avoir répondu.

- Mais de rien je t'en prie. »

Elle est joie ! Bon, honnêtement, elle ne s'attendait pas à ça, mais c'est encore mieux ! Elle va écrire des histoires complètes et avoir des cours privées. Elle est sur un petit nuage. Ce n’est pas le tout mais il faudrait peut-être redescendre sur terre. Elle se rappelle qu’elle a une histoire à écrire… Et les cours particuliers ne sont pas encore sur.

Bon, il serait peut-être temps de commencer cette histoire. Elle a mit un peu de temps avant de trouver une idée et a même eu peur de la panne sèche. Heureusement l’éclair de génie est venu la frapper. Il faut qu’elle se concentre un peu avant de commencer le travail.

Comme elle vient de découvrir la vérité sur son oncle, sa tante et ses parents ou presque, elle va écrire dessus. Attention elle ne va pas parler de sa famille mais, va tenter d’écrire une histoire sur une famille qui ment à son ou ses enfant(s), elle ne sait pas encore si elle en mets un ou plusieurs. La jeune fille commence un peu à digérer la nouvelle et pense surtout à ses parents. Elle veut les retrouver ou au moins savoir ce qui leur ait vraiment arrivé. Avant il faut redoubler de patience et elle pourra faire les choses au moment venu. Il ne faut pas se précipiter, tout peut rater comme réussir. Elle ne veut juste plus qu’on lui cache des choses pour éviter qu’elle ne devienne parano, folle ou autre et qu’elle se lance dans des conneries qui pourrait lui coûter la vie ou encore celle de quelqu’un. Allez, fini de bavarder, commençons cette histoire.

Drôle de journée qui commence. J’ai un drôle de feeling ce matin. En fin pas que ce matin à vrai dire. Depuis que j’ai commencé le collège, je me sens différente.  Je ne me sens pas à ma place. Je ne sais pas. Suis-je normal ou complètement folle ? Nan ! Je suis Hayley, j’ai 19 ans et je suis totalement normal. Bon d’accord ! Je suis trop fine mais au moins je ne suis pas taré, enfin je pense. Ça reste à voir. Faudrait que je demande à mes amies.  

Ce n’est pas toujours facile de demander l’avis des gens. On a toujours peur qu’ils ne nous disent pas la vérité. Je sais qu’on a tous des qualités et des défauts mais, je pense que ne pas être franc est un gros défaut.  Après on ne peut pas tout dire ou pas comme on le voudrait mais, on peut toujours essayer, ça ne coûte rien. Revenons au sujet principal, mon feeling du moment. J’espère que c’est une connerie et pas vraiment vrai. Je deviendrais … Je ne sais même pas en fait ! Folle, barge, triste, énervée, suicidaire… euh, non, quand même pas jusque-là ! Il m’en faudrait beaucoup plus pour que j’en arrive là. J’ai quand même une drôle de sensation. Plus je grandis, plus je ressens un espace, trou, vide, mur, lac, océan ! Je ne sais pas mais je me sens différente tant dans le physique que dans le reste. En plus, je fais des rêves bizarres. Genre comme si j’avais vécu ça mais je ne m’en souviens pas. Ça me soule de ne pas connaître, comprendre. J’espère qu’un jour, demain en gros, hein, j’aurais une réponse.  Toute façon je le vois trop bien, ils n’ont presque pas de force, moi si, ils ont les yeux rouges, les miens sont vert doré. Je sais que des choses sautent des générations mais personne dans la famille n’a les mêmes yeux que moi, n’est mince ou encore n’est timide ou autre.  Ils ne me ressemblent pas du tout et c’est à cause de ça que je me pose des questions. Je me fais peut-être des films mais, je veux en avoir le cœur net.

Je vais essayer de parler de ma naissance avec mes parents et je vais analyser les réponses pour savoir si ce que je pense est juste. Et juste, pour bien faire les choses je vais rester derrière la porte pour les écouter une fois la discussion finie pour essayer de comprendre. Je vis en plus dans une grande maison pas très bien insonorisée donc on entend au travers des murs. Je suis fille unique et c’est dommage, j’aurais bien aimé avoir une sœur. Elle aurait pu écouter avec moi. La vie en a décidé autrement. Ce n’est pas grave j’ai une grande chambre et une salle de bain perso. Ça compense un peu. C’est vrai qu’on pourrait se demander pourquoi toutes ces attentions, est-ce que c’est parce que je suis fille unique donc on me gâte ou parce qu’on me cache un truc ? Je ne sais pas mais profitons quand même de cette grande maison tant qu’on peut. Il y a une cuisine américaine avec un frigo géant et le four n’en parlons pas, il fait des pâtisseries à tomber. Ouais, cuisson parfaite ! Après, y a le salon. C’est une des pièces les plus grandes de la maison. Genre il y a un écran plat, plasma je sais plus mais, il fait la taille presque du mur entier comme un écran au cinéma. Le canapé lui contient au minimum 5 places car 5 coussins mais, vu leur taille je dirais plutôt 10 personnes, places. Ça c’est sur la moitié de la pièce, de l’autre côté c’est la salle à manger. Elle contient une table de … Il y en a tellement que je ne peux pas compter. On a qu’à dire que c’est une table de banquet. Pour la déco, des plafonniers néons multicolore, des cactus et un aquarium avec pleins de poissons et des faux cactus qui vont dans l’eau pour reproduire le désert américain. Le sable aussi est fait pour. Bien sûr pas tout fait penser aux USA. Les fenêtres par exemples sont bien françaises avec du double vitrage et des volets roulants. La table et les chaises le sont aussi. Oui, tout est fabriqué en France avec un style français. J’adore le mélange des deux. Ils s’accordent à la perfection. Je pense que je vais m’arrêter là pour la maison ou ça va durer une éternité et ce n’est pas le but de la chose. Maintenant que j’ai terminé, je vais pouvoir aller au collège. On est que lundi et je suis déjà fatiguée, comment c’est possible ? Ah, oui ! Le collège c’est un peu barbant sur les bords. Je pense que je vais passer une bonne journée. Je vais prendre mon courage à deux mains et parler de ce que je ressens à mes amies, elles pourront peut-être m’aider à comprendre. C’est parti, je me lance :

« - Salut les filles !

- Coucou !

- Écoutez, j’ai une question à vous poser. Je vous demande de ne pas rire, de ne pas avoir de mauvaise réaction et d’être franche avec moi. Je ne plaisante pas c’est sérieux.

- Ok, on t’écoute. Promis, on ne rigolera pas. Tu as notre parole.

- Je vous préviens ce n’est pas facile à dire. Bon, je me lance. Vous connaissez mes parents ? Vous les avez déjà vus ?

- Oui !

- Ok. Vous voyez à quoi ils ressemblent ? Vous voyez à quoi je ressemble ?

- Oui mais où tu veux en venir là ?!

- Je me demande si c’est vraiment mes parents et ça depuis que je suis rentrée au collège.

- Ce n’est pas possible ce que tu dis, ce sont bien tes parents.

- Non mais je ne déconne pas. C’est vraiment une question que je me pose. Je vous explique ce qui me fait douter. En gros, moi, je suis mince comme pas possible, j’ai les yeux verts dorés, un certain caractère et personne de ma famille ne me ressemble. Mes parents ont les yeux rouges, sont gros et n’ont aucun trait de caractère en commun avec moi. Je suis sérieuse, ils ne me ressemblent absolument pas. Et je sais que vous allez me dire que les gènes sautent des générations mais mes grands-parents, oncles et tantes ne me ressemblent absolument pas et j’ai vu des photos de mes arrières grands parents et arrières, arrières grands parents et c’est à chaque fois la même chose. Comment vous l’expliquez ?

- Bah ! C’est vrai que là on est en droit de se poser des questions. Écoute, on n’est pas à ta place dans cette situation, la seule chose qu’on peut te dire c’est que tu as le droit de te poser des questions. Après on ne peut pas trouver les réponses à ta place donc si tu ressens ça, parles-en à tes parents et ils pourront sûrement t’éclairer sur le sujet. C’est vrai que dit comme ça on comprend ta question et que tu doutes. Moi je te dirais de ne pas te tracasser avec ça, que tes parents sont tes parents et que nous ne sommes pas obligés de leur ressembler. Regarde-moi, je ne ressemble absolument pas à mon père et pourtant c’est mon père.

- Oui, ok mais, tu ressembles quand même à ta mère et même si le physique de ton père ne ressort pas tu as quand même des traits de son caractère alors que moi rien des deux côtés.

- Je ne le voyais pas comme ça tu as peut-être raison. Demande-leur ça ne coûte rien et tu verras bien.  Mais il ne faut pas que tu sois déçue de la réponse ou autre parce qu’on ne peut pas savoir et il suffit d’un gène pour que tout change et qu’on se pose autant de question que toi en ce moment.

- Je comprends ce que tu veux dire Coline. Il est vrai qu’il suffit de différences génétiques rares ou inexpliquées pour qu’on se pose des questions. En plus on ne peut pas voir ses gènes comme ça donc bon …… je verrais bien ce soir.  Merci de votre réponse les filles ça me réconforte un peu.

- Mais, de rien. On est là pour ça.

- Allez, finie la discussion. On va arrêter de parler de ça et essayer de passer une bonne journée.

- Bonne idée. »

Je suis contente de leur avoir parler. Au final ce n’est pas aussi épouvantable que ce que je pensais. Bon, après c’est mes amies donc c’est normal que ça se passe bien mais, c’est avec mes parents que je ne sais pas ce qu’il va se passer. C’est ce qui me fait le plus peur. Il ne faut pas que je parte dans cet état d’esprit là parce que c’est sûr que ça va foirer. Pense à autre chose et tu verras en rentrant.

Les cours sont un peu nuls, ça va trop me changer les idées. C’est la meilleure des choses pour ça. Ah, non la cantine c’est mieux, euh… En fait, je ne parle pas de la cantine de l’école mais, du temps de repas. La plupart du temps, non, la quasi-totalité du temps, la bouffe est dégueu. C’est donc à cause de ça que je mange à la casa. Passons là-dessus ce n’est qu’un petit détail. La journée est en train de s’achever et le stress est à son sommet. Je suis à quelques minutes d’arriver et je ne sais toujours pas comment je vais bien pouvoir leur demander, poser la question, je ne sais pas !!!!  Oh ! My ! Gosh ! Comment je fais ?!!!!!  Aaaaaaahhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!! Ok ! Ok ! Ok ! Stop ! Reprends-toi ! C’est juste une question et tu es en droit de te la poser. Oui ! J’aime bien me parler à la deuxième personne, et alors ?! J’ai le droit ! J’espère qu-que personne ne m’a vue dans cet état, j’ai l’air ridicule. Allez ! Lance-toi ! :

« - Coucou, je suis rentrée !

- Coucou, comment c’est passé cette journée ?

- Papa est là ou pas ?

- Oui, je suis là. Pourquoi ?

- Vous pouvez venir dans la cuisine tous les deux ? J’ai quelque chose à vous demander.

- Oui, on arrive. (A deux)

- Bon, alors, quelle est cette fameuse question ?

- Avant, vous me jurez de ne pas rire et de me répondre sérieusement !

- D’accord, on te le jure.

- Bon. Depuis que je suis entrée au collège, j’ai changé. Ce changement est positif mais, il fait que je me pose des questions sur moi mais pas que. Je ne sais pas trop comment le dire. Bref je me lance. Je me sens différente de vous et sur tous les plans : physique, mental, caractère … Est-ce que je suis réellement votre fille ou je suis adoptée et vous ne vouliez pas me le dire pour me protéger ou autre ?

- Oula ! Drôle de question. Bien sûr que tu es notre fille. Tu n’es pas adoptée. C’est juste que tu grandis et que tu changes et c’est normal à ton âge. Ne te pose pas ce genre de question plus longtemps ça ne sert à rien.

- Vous avez sûrement raison. Je dois me faire trop de film. Merci pour cette réponse. Elle m’a bien éclairé. C’est vrai que je suis en train de grandir et en plein changement. Des fois je me sens bête quand même.

- Mais, non. Tu n’es pas bête. Tu te poses juste des questions et c’est normal. Allez, file poser tes affaires pour venir prendre ton goûter.

- Pas de souci. J’arrive. »

Aller c’est parti. Restons derrière cette porte pour savoir ce qu’il en est :

« - Chérie je te félicite de ta réponse. J’espère qu’elle ne nous reposera pas la question je ne saurais pas quoi lui répondre.

- Bain tu n’as qu’à faire comme je viens de le faire. C’est pas sorcier.

- Oui mais, ce n’est pas facile ! Je ne veux pas qu’elle sache qu’elle est adoptée. Ça la briserait.

- Ce ne serait pas plutôt à la mère de s’inquiéter ?

- Écoute j’ai le droit aussi………. »

Je n’en reviens pas. Je ne sais plus quoi penser ……….

Elle se met à pleurer et à courir dans sa chambre. Elle s’enferme aussitôt. Quelques minutes plus tard, ses parents ne la voient pas revenir, ils viennent devant sa chambre et lui demandent si tout va bien. Elle dit que oui et qu’elle n’a pas envie de goûter puisqu’elle a beaucoup de travail en plus de ne pas avoir faim. C’est ce qu’elle m’a raconté. Ah oui j’ai oublié. Je suis sa sœur jumelle Rébecca qu’elle vient de retrouver il y a pas longtemps et je voulais absolument raconter son histoire. Du coup elle ne dit plus rien jusqu’au soir ou elle refuse de manger en prétextant qu’elle a trop de travail, pas le temps puis pas faim. Le matin et ce pendant une semaine, elle se lève en retard exprès pour fuir le petit-déjeuner et ses parents. Autre solution elle se lève après leur départ quand elle commence après huit heures. Le midi à ce qu’elle m’a dit elle va dans un parc et se pose sans manger. Le soir elle rentre tard, plus tard que d’habitude et dit avoir du travail pour ne pas manger. Autre chose. Elle dit en général qu’elle a trop mangé le midi et bien goûter à 16h pour que ça passe mieux. Elle a du faire ça pendant deux semaines. Pour le week-end elle m’a expliqué, qu’elle prépare tous ses repas, qu’elle mange deux bouchés et qu’elle joue dans son assiette en parlant à ses parents pour faire genre puis elle dit qu’elle n’a plus faim pour stopper le massacre. Mais seulement le midi et le soir. Le matin elle se réveille avant son père et sa mère donc elle leur dit qu’elle a déjà mangé. Le week-end de la deuxième semaine sa mère en peut plus qu’elle fuie les repas donc elle lui demande ce qui ne va pas.

Et là ! La chose à ne pas dire. Ma twin sort à sa maman adoptive qu’elle n’est pas sa mère et qu’elle n’a rien à lui dire. Tout ça part au quart de tour, le père s’en mêle, ils engueulent ma Sister, elle fait de même, ils n’assument pas leurs conneries. Bref que de la bêtise ce jour-là. Tout le monde se calme un peu. Hayley s’enferme dans sa chambre, prend un sac, glisse des affaires dedans, ouvre sa fenêtre, prend ses clés de scooter et saute par-dessus le rebord de sa fenêtre pour courir vers son deux-roues. Ses parents la voient et courent vers la voiture pour la rattraper. Trop tard elle a réussi à fuir et à se cacher pas loin mais, de façon à ce que quand ils reviennent à la maison elle puisse s’enfuir sans se faire voir. Je vous jure, c’est une mission commando. Ils doivent passer une heure à la chercher mais, rien. La partie est gagnée, enfin ou presque. Elle file se cacher à une dizaine de kilomètres de la maison dans une cabane dans un bois. Elle y est restée une semaine et demi je crois. Sans manger avec juste de l’eau. Elle commence un peu à fatiguer donc elle décide d’aller au village le plus proche qui est à quelques minutes à pied. En descendant de la cabane qui est dans un arbre elle tombe par terre. Elle doit mettre au moins cinq bonnes minutes à se relever. Elle arrive à rejoindre la route mais, s’effondre devant une femme. Il s’est avéré que c’était une infirmière qui travaillait dans l’hôpital le plus proche, c’est à dire à une dizaine de kilomètres de plus de la maison. L’infirmière appelle les urgences et met ma sœur dans sa voiture. Si je le raconte c’est parce que pour elle c’est trop dur. Bref ! Elle se réveille deux ou trois jours plus tard dans une chambre avec la personne qui lui a sauvé la vie à son chevet. Elle a bien du mal à parler mais, tout est normal. Les tests et autres ont révélé son anorexie donc l’infirmière tente de discuter avec elle pour comprendre comment ça a pu lui arriver avant de la laisser au psychologue qui ne devrait pas tarder à arriver d’ailleurs. On le voit toujours soit seul soit à deux. C’est une femme et elle est très bien. Bon revenons à notre histoire. Elle raconte ce qu’elle a appris en gros, ce qu’elle a fait ensuite, ce que ses parents ont fait ensuite, et l’enchaînement de tous les événements. Moi, je viens bien plus tard. Du coup, ses parents adoptifs sont appelés dans la foulé, sont conviés à venir se manifester dans les jours qui suivent voire heures si possibles. C’est ce qui se passe. Dans la journée même ils se présentent à l’accueil ou ils sont attendus par la psychologue qui leur explicite la situation et qui leur interdit par la même occasion de voir leur fille. En tout cas pour le moment car elle a besoin de repos et de reprendre des forces. Le choc est là. Ils ne savent pas pourquoi elle a atterri ici mais ils font avec. Au final, ils arrivent à la voir mais ils sont derrière une vitre, un mur vitré et ils ont seulement le droit d’écouter ce qu’Hayley a, à leur dire. C’est violent mais c’est la vérité qui leur est balancée en plein visage et qu’ils n’assument pas du tout. Tout se barre en cacahuète total. Le père hurle que sa fille ment alors que non et la mère pleure toute les larmes de son corps. Ils finissent par être viré de l’hôpital comme des malpropres.

Les parents enfin surtout le père ne veux rien dire du tout mais, la mère n’en peut plus et veux tout raconter. C’est un extrême et un autre réuni. Hayley se laisse en quelque sorte mourir de faim car elle ne mange pas mais elle se laisse faire pour les médicaments. Son idée est de reprendre des forces et partir de sa chambre pour s’enfuir de nouveau mais elle n’est pas assez patiente pour le coup donc elle attend la nuit pour s’enlever tous ses fils, ouvrir la fenêtre de sa chambre et partir. Mission réussie. Elle se retrouve dans une maison abandonnée dans la rue d’en face. Elle y restera endormie trois jours jusqu’à ce que cette même infirmière qui lui a sauvé la vie une fois, la retrouve à l’étage dans un état encore pire qu’avant. Elle se réveillera de nouveau au bout d’une semaine et bien fatiguée. Elle exprime clairement son désir de connaître la vérité. Ce ne sera pas chose facile car lorsque ses parents viennent la revoir, elle leur crie presque dessus en leur disant que s’ils ne lui donnent pas ce qu’elle veut elle se laissera mourir et qu’ils auront sa mort sur la conscience.

C’est un gros électrochoc pour la mère qui rentre à la maison et finie par péter un câble. Prise de remord et autre, la mère attend que le papa soit parti pour foncer à l’hosto tout raconte à ma sœur. Ce n’est pas chose facile mais, c’est en cours. À ce moment-là, ma sœur ne s’y attend pas du tout, surtout qu’elle refuse de manger, de prendre des médicaments ou autre mais, elle est quand même sous perfusion. On ne peut pas lui poser de sonde pour la nourriture car elle refuse catégoriquement. Le risque en la forçant est de la rendre encore plus mal qu’elle n’est déjà donc qu’elle s’arrache tout ce qui lui est déjà mis et qu’elle tente de s’enfuir de nouveau et là on ne sait pas si elle pourrait survivre.

Bref. Sa mère adoptive arrive en larmes et demande à parler avec la psychologue qui se nomme Madame G. J’avais un peu oublié de le dire donc je le fais maintenant avant de complètement le zapper. Une infirmière court chercher Mme G qui se dépêche de recevoir la maman dans son bureau. En larmes et en panique, celle-ci balance tout très vite en ayant du mal à respirer. Elle fait une crise de panique. La psy la calme en quelques minutes sollicite son attention pour lui expliciter la situation qui va suivre. Hayley ne se doute pas de ce qui se passe mais comprend que sa vie va changer au moment où la psychologue entre dans sa chambre. En un regard elle devine que sa mère est là. Elle n’attend pas que les mots sortent. Elle fait un grand oui de la tête. C’est parler sans parler.

Deux ou trois minutes plus tard, la sincérité est là. Le soulagement se fait sentir des deux côtés. En attendant à la maison le papa qui est rentré et qui n’y trouve pas sa femme comprend tout et fonce pour empêcher que tout n’éclate au grand jour mais trop tard, quand il arrive, les filles sont déjà en train de se faire un gros câlin qui sonne la fin de ce cauchemar… enfin pas tout à fait. La porte étant fermée il tape comme un fou sur les murs, deux infirmiers arrivent pour le tenir et un troisième lui injecte un calmant dans le bras. Il devient mou comme du coton. On l’assoit sur une chaise et un psychiatre vient lui parler pour l’apaiser un peu.  

Tout fonctionne correctement mise à part le fait que du coup ma sœur croit que ses parents sont morts. Bah oui sa moman lui dit qu’elle a été abandonnée et que ses vrais parents sont sûrement morts ce qui est difficile à digérer quand on est aussi jeune. Bon, en fait il n’y a pas d’âge pour ça mais quand même. Cette histoire ne reste pas privée car les médias s’en emparent et la font passer à la télévision pour qu’elle puisse raconter les détails de ces dernier jours. C’est à ce moment-là, qu’un soir je regarde les infos avec mes parents et que je la découvre pour la toute première fois. Étrangement elle m’est familière dès le premier regard. Je la prends en photo avec mon portable puis je vais dans la salle de bain. Je colle mon portable sur l’étagère à côté du miroir et je compare mon reflet avec la photo. C’est moi sur la photo, pas de doute possible. Je cours voir mes parents qui restent sans voix et qui m’ordonnent de filer dans ma chambre. Je comprends alors qu’ils me cachent des choses :

« Qu’est-ce que vous me cachez ?!

- Mais rien, allez, file dans ta chambre il est l’heure de dormir !

- Alors c’est ça vous voulez que je fasse comme elle, que je me casse de la maison et que je me laisse mourir !

- Non !!!!!!

- Alors dites-moi la vérité bordel !!!! Je veux savoir !!!! Elle ne me ressemble pas comme ça par hasard quand même !!!

- Bon ! C’est vrai ! (Répond ma mère)

- Mais tais-toi ! Tais-toi !

- Non ! Maintenant elle est en droit de savoir !

- Savoir quoi ?!!

- La vérité sur ta jumelle ! Je vais tout te dire !

- What ?!!!!!!!!!

- Oui ! Tu as une jumelle et une vraie ! Je vais t’expliquer la situation.  Quand je suis tombée enceinte de vous deux je ne m’y attendais pas. Je n’en attendais qu’une mais à la troisième échographie on m’a annoncé que j’avais deux petits bébés dans mon ventre. J’étais heureuse mais je n’avais pas les moyens avec ton père de garder les deux et je ne voulais pas avorter ou autre donc on a décidé d’en faire adopter une, ta sœur. On ne te la jamais dit parce que tu ne t’en es jamais rendu compte et parce que ça aurait été compliqué. Tu as grandi sans ressentir quoi que ce soit donc on a préféré rien dire puis on a jamais su avec quelle famille elle était partie, ni où donc on ne voulait pas que tu la cherche ou autre sans résultats. On est désolés de te l’avoir caché mais on ne savait pas comment faire autrement.

- Bah ! Même si je n’avais pas pu la retrouver, j’aurais au moins pu le savoir !! Non ?!! Vous ne croyez pas ?!! Vous êtes dégueulasse de me l’avoir caché. Vous ne savez pas par quoi je suis passée !!!! C’est horrible !!! Pendant des années j’ai ressenti un vide, un manque, un trou dans ma vie. Je me suis sentie mal et quand je l’ai vu j’ai senti comme si ce vide se comblait et comme si elle m’était familière. Quand elle a arrêté de manger, j’ai commencé à me sentir mal et pire quand elle a atterri à l’hosto. Je n’en ai pas parlé parce que je ne savais pas quoi en penser vu que tout allait  bien dans ma vie. Et maintenant je comprends tout. Merci de m’avoir caché tout ça !!! Je vous en veux beaucoup !!!!

- Heu !!……. »

Ils n’ont pas le temps de finir leur phrase que je fonce dans ma chambre et je ferme la porte à clés. Vu que j’ai quinze ans je peux faire la conduite accompagnée donc comme j’ai déjà commencé ça m’avantage un peu. Je décide donc de leur emprunter la voiture sur laquelle j’apprends. J‘ai choppé les clés en courant. Je vérifie que la porte est bien close, ouvre la fenêtre, saute par-dessus en appuyant sur le bouton d’ouverture des portes et file dans la voiture à la vitesse de la lumière. J’ai bien vu l’hôpital dans lequel se trouvait ma sœur et même s’il est à plus de trois heures de routes je vais le faire. Heureusement que j’ai pensé à prendre des sous pour le péage. Mais qu’est-ce que je raconte, il est gratuit c’est la grève et tout est ouvert. Je file en quatrième vitesse. Mes parents tardent à venir dans ma chambre pour essayer de parler. Ils ont bien évidemment entendu un bruit de voiture mais, n’ont pas pensés que ça pouvait être moi. Mon père frappe mais pas de réponse. Il appuis sur la poignée et comprend que c’est fermé à clé. Il va donc chercher un tournevis pour ouvrir. Et là surprise, je suis plus là. La voiture aussi. Ils avaient voulu me laisser quelques minutes avant de venir pour éviter que ça crie dans tout les sens. C’est raté !

Trop tard, une demi- heure s’est écoulée depuis mon départ et je suis déjà arrivée sur l’autoroute. Le temps de paniquer un peu, se poser des questions, pleuré a retarder pas mal de choses à la maison. Ils appellent la police pour signaler ma disparition et pense que je suis restée en ville. Ils font donc chercher la voiture dans le coin sans penser que je suis partie rejoindre Hayley. J’avale les kilomètres qui me séparent d’elle et arrive vers une heure du matin. Je me gare proprement sur le parking de l’hôpital, je sors, je ferme les portes à clé et je cours à l’intérieur telle une folle. La psychologue me confond avec elle et me demande qu’est-ce que je fais hors de mon lit mais se rend compte de l’erreur car je lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais je suis en forme contrairement à elle. Je m’effondre par terre et me mets à pleurer. Elle m’invite à venir dans son bureau pour que je lui explique ce que je viens faire là. Je suis tout de même fatiguée donc elle décide de m’amener dans une chambre vide pour qu’on discute posément :

« -Qu’est ce qui t’arrive ?

- Je, viens, de, loin...

- Raconte-moi tout !

- En fait, tout a commencé il y a quelques heures quand je regardais le journal avec mes parents. Au début rien d’anormal puis, en plein milieu, un reportage sur une fille qui est à l’hosto. Je ressens quelque chose de bizarre comme un trou qui se comble et j’ai l’impression de la connaître depuis toujours. Avec mon téléphone je prends l’écran en photo et file dans la salle de bain. Je regarde mon reflet, plus la photo et assimile qu’elle me ressemble totalement. Je retourne dans le salon et demande des explications à mes parents. La vérité est que j’ai été séparé à la naissance de ma sœur et qu’on ne me l’a jamais dit. Je suis tombée de haut. Très énervée. J’ai couru dans ma chambre. Sur le chemin, j’ai attrapé les clés de la voiture avec laquelle j’apprends à conduire. Je me suis enfermée dans ma chambre, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai pris la fuite pour venir ici en conduisant. J’ai avalé les kilomètres le plus vite possible pour venir la voir.

-  D’accord. Je comprends. Tu dois être dans un état ! C’est dur d’apprendre les choses par hasard. Tu n’aurais pas dû partir comme ça ! Tes parents doivent être inquiets pour toi. Ils doivent sûrement te rechercher. Il faudra les prévenir pour qu’ils puissent venir te chercher. Quant à toi tu es dans un mauvais état émotionnel je vais donc te garder ici. Tes parents seront prévenus et tu pourras plus tard venir voir ta sœur.

- Okay, mais je veux pouvoir la voir rapidement.

- Écoute. Repose-toi, dort un peu et on verra demain. »

Je finis de parler avec elle. Ça fait du bien de vider son sac. Je la laisse partir mais je suis tellement pressée de rencontrer cette sœur que je n’attends pas. Je sors de ma chambre le plus discrètement possible et part à sa recherche. Vu qu’elle est à mon étage ça ne devrait pas être trop compliqué. Bingo ! Trouvé ! Je la regarde par la vitre et crie son nom. Elle ouvre les yeux me regarde quelques secondes mais le choc est tellement fort que je ne peux pas résister donc au moment où la psy me voit, je tombe par terre. Je me tape violemment la tête contre le sol et je fais un genre de crise cardiaque. Elle hurle à l’aide mais, je ne réagis pas. je suis inconsciente mais, je respire.

Je me réveille le lendemain dans la matinée avec la psy à mon chevet. Ce que je ne sais pas c’est que mes parents sont en route. Elle m’explicite la situation. Elle a dû aussi parler à ma sœur deux minutes après mon départ dans une salle d’urgence. Elle a donc tout appris ce qui la ravit. Elle veut donc me rencontrer et moi aussi. J’en ai l’autorisation donc je grimpe dans un fauteuil direction sa chambre. Elle ne peut pas bouger alors que moi oui, enfin je ne peux pas marcher mais j’ai le droit de me déplacer en fauteuil.  Je suis excitée de la rencontrer mais, en même temps j’ai peur de sa réaction. C’est quelque chose d’unique et on ne s’y attend pas. Au moment où on se rapproche de sa chambre le stress monte et est à son apogée. La porte s’ouvre lentement. Normal, c’est une porte coulissante, quoi que normalement ce soit censé aller plus vite. Ah oui on me l’a expliqué un jour. Elle s’ouvre moins rapidement pour éviter tous problèmes. Euh ! Non en fait ! C’est juste que le temps me paraît long avec le stress.

Je me sens totalement différente, pleine, le vide comblé. Mes parents arrivent pendant ce temps sur le parking. Je sens mon cœur qui s’accélère :

« -Bonjour, Hayley, c’est ça ?

- Oui. Et toi ?

- Je m’appelle Rébecca. Je suis contente de faire ta connaissance.

- Moi aussi. Je pensais que j’avais plus de famille.

- Moi, j’ai toujours senti un vide et lorsque je t’ai vu aux infos hier soir, sans savoir qui tu étais, j’ai ressenti une émotion forte et indescriptible. J’ai couru dans la salle de bain pour réfléchir quelques minutes puis je suis retournée voir nos parents pour leur demander une explication. Dès que j’ai su la vérité j’ai foncé dans la voiture pour venir te retrouver.

- Mais tu sais conduire ?

- Oui. On peut commencer à apprendre à conduire des 15 ans en conduite accompagnée. Ok, il faut être avec un parent mais vu ma maîtrise pas besoin pour le coup et je voulais aussi me retrouver seule pour digérer la nouvelle. Je sais que c’est une connerie monumentale mais, je t’ai retrouvée et je ne te quitterais pas.

- Je suis contente d’avoir trouvé ma famille. Je n’en veux pas à tes parents. Ils devaient avoir une bonne raison et je sais que la vie à leur époque était différente. J’en veux surtout à mes parents adoptifs de m’avoir cachée que je n’étais pas leur fille biologique. Je ne veux pas retourner avec eux.

- C’est compréhensible. Si j’avais été à ta place je ne sais pas comment j’aurais fait. Tu es courageuse et tu leur as tenu tête comme j’ai fait hier soir.

- Le pire, c’est mon père, il est venu genre hier et il a donné des coups dans le mur pour pas que ma mère me parle mais c’était déjà fait. Du coup, on a dû lui faire une petite injection pour le calmer. Là, ils sont sûrement à la casa pour digérer le moment.

- Tu sais, j’ai toujours ressenti un manque et aujourd’hui il est comblé.

- Pareil pour moi. Je n’en n’ai parlé à personne.

- Idem pour moi. Silence radio »

On rigole toutes les deux. Mes parents nous observent derrière la vitre. C’est un moment particulier. Ils nous laissent finir notre conversation pour ensuite entrer dans la chambre et faire la connaissance de leur seconde fille. Tout se passe à merveille. On est heureuse toutes les deux. Maintenant, reste à savoir quelle sera la suite.

Ils veulent, maintenant qu’ils en ont les moyens récupérer la garde de leur fille. Heureusement, ils ont gardé tous les papiers concernant l’adoption. Ils ont donc, juste après cette rencontre appelé leur avocat pour faire étudier les documents et savoir s’il y avait une erreur pour faire invalider l’adoption ou si rien et tenter autre chose pour récupérer la garde de ma sœur. Par chance et par hasard surtout ils ont trouvé une grosse faille qui permettrait d’invalider l’adoption et par la suite leur restituer leurs droits. Encore faut-il qu’un juge valide cette faille comme invalidant l’adoption. Je pense que ça risque de prendre du temps. Soyons patient. Tout vient à point à qui sait attendre !

L’avocat, optimiste, super optimiste, dit que cela devrait prendre quelques semaines, un mois ou deux tout au plus. Je suis sûre qu’il a raison. En plus, j’ai la forte intuition qu’il connaît le juge idéal pour cette affaire. J’y crois dur comme fer. Les parents adoptifs sont tenus au courant de la situation. Le père ne veut pas mais la mère comprend la situation et dit qu’elle ne tentera rien pour nous en empêcher. Pour le papa on ne sait pas trop mais vu ce qui s’est passé avec son coup de folie, il peut apparemment ou risque de se faire interner ou autre pour se faire soigner. Enfin j’crois, chuis pas sûre. À voir !

Moi et ma twin restons quelques jours à l’hôpital en observation pour moi et pour elle c’est des soins et surtout reprendre du poil de la bête. Elle en a bien besoin. Je vais pouvoirs rentrer à la maison dès qu’elle sera sortie. Toute façon c’est encore les vacances. Bref ! Tout va pour le mieux ! On réussit la procédure. Le juge lit les papiers, remarque l’erreur et ne tarde pas à l’invalider. Mes parents récupèrent donc la garde d’Hayley qui se reconstruit avec moi et Mme G en parallèle. On lui aménage une chambre mais au final ont fini par casser le mur qui sépare nos chambres pour nous créer notre espace à nous. On finit l’année en obtenant notre diplome avec les félicitations et les meilleures notes de la classe au passage.  Enfin, voilà ! Tout est bien qui finit bien ! La vie est belle. J’ai retrouvé ma sœur et une nouvelle air peut démarrer.

Histoire finie. Merym pense que ça peut devenir une de ses favorites si ce n’est pas déjà le cas. Maintenant il faut qu’elle la présente à sa prof pour qu’elle puisse lui donner son avis. Meryl a trop hâte. En plus c’est une des plus longues qu’elle est écrite jusqu’à présent, enfin c’est possible. Elle ne pensais pas faire aussi long mais, quand l’inspiration est là il faut la saisir. Heureusement qu’elle n’a pas eu de panne sèche, elle ne sait pas ce qu’elle aurait fait. Remarque depuis qu’elle est en capacité d’écrire ça ne lui est arrivé qu’une seule fois, une seule. Elle a de la chance, enfin ne sais pas si c’est de la chance mais c’est que du positif. Il serait peut-être temps de dormir maintenant. «Il est quelle heure au faite ? ! What ?!!!!!! Minuit ?!!! Je n’ai pas vu le temps passer tellement j’étais concentrée, à fond, dans le devoir. Je ne m’attends pas à être fraîche au réveil. Va falloir que je me maquille un peu pour pas que ça se voit. Allez au dodo, on verra demain pour le reste. En espérant que ça passe ! Normalement oui, je n’ai pas de soucis à ce niveau là.»

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