Chapitre 25

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Plus que deux jours avant de te revoir.

Mais Alexandre savait-il que Paul allait venir au bureau. Nathalie, lui avait-elle dit.

« Alexandre, ça te dirait de m'accompagner à la machine à café en haut ? », lui envoyai-je.

« Oui, mais il faut me montrer où cela se trouve »

« Je t'attends dans le couloir »

- Suis-moi, il faut prendre l'escalier, c'est au troisième.

Alexandre s'empressa de me devancer pour payer les cafés.

- Tu veux quoi ? me dit-il

- Un allongé, sans sucre.

- Tiens. C'est toujours comme ça ?

- Comme quoi ?

- Il n'y a personne.

- Je pense que ça dépend des heures. Mais en réalité je viens rarement, mais c'est plutôt cool d'être au calme, non ?

- Oui bien sûr. J'ai d'ailleurs apprécié quand nous étions au calme la dernière fois.

- Moi aussi.

- Fais gaffe tu rougis ! me dit-il fièrement.

Je voulais profiter du moment pour lui dire que Paul viendrait mercredi. Mais je ne savais pas comment aborder le sujet.

- Au fait Elisa, tu aurais pu me dire que Paul allait venir cette semaine.

- Je crois que tu lis dans mes pensées, je voulais justement t'en parler.

- Oui, Nathalie l'avait au téléphone tout à l'heure et j'ai compris qu'il venait bientôt.

- Oui mercredi.

- Alors, pas trop peur.

- Si, je ne l'ai pas vu depuis début août.

- Et vous vous êtes envoyé des messages ?

- Un peu, mais...

- Oh, Elisa, ça va ?

- Désolé, mais son dernier message m'a fait beaucoup de mal.

- Tu veux en parler ?

- En fait, pendant presque six semaines, je ne lui ai pas envoyé de messages et puis comme il me manquait, j'ai fini par lui demander si je pouvais le faire et il a dit qu'il y réfléchirait. On s'est envoyé quelques snap amicaux et deux trois messages. J'étais contente, j'avais l'impression petit à petit qu'on pourrait redevenir amis, juste amis. Et puis il a arrêté brutalement de répondre, sans explications, comme à chaque fois. Alors une fois, je lui ai demandé pourquoi il voulait m'oublier...

- Tu as tout ton temps, Elisa, me dit-il en voyant mon émotion.

Alexandre essuya les larmes qui coulaient sur mes joues.

- Il a répondu que j'étais lourde et insistante et que je l'avais toujours été.

- Tu veux, que je l'attende mercredi à la sortie du bureau pour lui casser la gueule. Vraiment, ça serait avec joie.

A cette réflexion, Alexandre me fit rire.

- Merci, c'est gentil, mais c'est du passé.

- Au vu de ton émotion, pas vraiment.

- C'est pas grave, je déborde parfois, dis-je en souriant et essuyant mes larmes. Je fais pas trop le panda ?

- Non, tu es belle t'inquiète.

- Bon on redescend ?

- Je te suis ! Au fait, ce soir, ça te dirait que je vienne te faire un coucou ? Je voudrais te parler d'un truc.

- Bien sûr, le lundi j'ai pas d'impératifs.

- Au fait, mercredi, on fera resto, tu viendras ?

- Bien sûr, je serai ravi d'énerver Pierre.

- Comment ça ?

- Je trouverai bien un moyen pour le rendre jaloux, discrètement.

Chacun retournait à son boulot et j'attendais en travaillant le moment délicieux où Alexandre viendrait me voir.

« Je me disais, si je passe trop souvent le soir à ton bureau, certains pourraient jaser. Tu dirais quoi, si je te proposais un chocolat chaud plutôt ? »

« Banco »

« On se retrouve à 17h45 en bas ? »

« Parfait »

A 17h30, impossible de me concentrer. J'étais trop impatiente d'aller boire un café.

Jekyllandhyde : Je viens d'arriver à vos vacances au ski... Torride !

Loumie : Oui de très bons souvenirs...

Jekyllandhyde : Je comprends que ça te manque.

Loumie : Malheureusement ça ne manque pas au principal intéressé.

Jekyllandhyde : Peut-être que ça lui manque.

Loumie : Il a mieux maintenant.

Jekyllandhyde : Toutes les filles ne sont pas comme ça. Je dirais qu'elles sont souvent plus coincées.

Loumie : Mais si elle lui plaît, c'est qu'elle doit être chaude.

Jekyllandhyde : Si vous le dites.

Loumie : J'espère pour lui.

Oh, merde il était 17h40, il fallait encore éteindre mon ordinateur et récupérer mes affaires. Je descendais les escaliers à toute vitesse et retrouvais Alexandre qui m'attendait sur le trottoir.

- 17h45 pile. Je ne suis même pas en retard, dis-je essoufflé.

- Parfait suis moi, il y a un lieu parfait à deux pas.

Je commandais un thé avec du lait et Alexandre prit un chocolat chaud.

- C'est bizarre, comme boisson, me dit Alexandre.

- Non, tous les Anglais prennent leur thé avec un nuage de lait.

- Si tu le dis.

Mon téléphone, posé sur la table, venait de s'allumer. Dr Jekyll m'avait envoyé un message. Sans le contrôler Alexandre y jeta un coup d'œil.

- Oh, c'est un de mes abonnés, on discute parfois, dit Alexandre.

- Ah

- Pourquoi ce Ah ? demanda-t-il.

- Il nous est arrivé d'avoir des discussions très osées.

- Mais dis-moi, tu es une coquine !

- Eh ouais ! Dis-je avec un large sourire.

- Alors, ça ne te dérangera pas que je te reparle de mon idée de photos... nues, car la dernière fois on voyait surtout ton visage.

- C'est pour ça que tu voulais qu'on parle ?

- Oui, depuis jeudi dernier, ça me trotte dans la tête.

- C'est marrant que Dr Jekyll vienne d'envoyer un message.

- Pourquoi ?

- Car nous parlons beaucoup de Paul, mais je lui ai parlé de toi aussi.

- Et ?

- Je lui ai dit que tu faisais de belles photos... et que tu voulais faire des photos de moi nues.

- Et ?

- Il a dit que tu étais un pervers.

- Et tu en penses quoi ?

- Que de manière inexplicable, j'ai confiance en toi.

- De toute façon, on n'est pas pressé. Il faudrait attendre une belle lumière et un jour où on aurait du temps. Plein de temps.

- Que veux-tu dire par plein de temps ?

- On pourrait trouver une solution pour passer une journée ou un week-end ensemble.

- Ça va être compliqué, avec ma vie de famille.

- C'est pour ça, on n'est pas pressé..., me dit-il en souriant.

- Bon, il est bientôt dix-neuf heures, il faudrait que je rentre.

- Je te raccompagne à la voiture ?

- Si tu veux !

En arrivant à ma voiture, Alexandre me plaqua contre ça voiture en glissant ma main entre mes cuisses.

- J'ai très envie de toi maintenant tout de suite. Je suis sûr que personne ne nous verra, dans cette ruelle déserte.

- Moi aussi, mais il faut vraiment que j'y aille.

- Au vu de mon excitation, le temps ne devrait pas être un souci.

En disant ça, il avait déjà glissé ses doigts dans mon sexe, en passant sous ma jupe.

- Et je crois que toi aussi, tu es très excitée ! reprit-il.

J'ouvrais la porte de ma voiture et le poussais sur le siège arrière. Il retira son pantalon pendant que je retirais ma culotte et remontais les pare-soleils des vitres. Il déchira d'un coup de dent l'emballage d'un préservatif et le mit sur son sexe. Je me mis à califourchon sur lui et il me fit l'amour avec fougue et impatiente. J'adorais sentir son désir, entendre ses gémissements. Ses mains parcouraient mon corps, mon dos, mes seins et je glissais les mains dans ses cheveux. Je sentis ses muscles se contracter sa respiration se crisper et ses mains s'enfoncer dans ma chair. J'embrassais son visage pendant qu'il reprenait son souffle.

- Oh, je suis déçu, tu n'as pas joui. C'était tellement bon, j'avais tellement envie de toi.

- Ce n'est pas grave, j'ai adoré. Tu es tellement beau, là, ici. Je suis là où j'ai envie d'être. Et l'orgasme, c'est juste la cerise sur le gâteau. Et d'ailleurs, après ton tatouage, tu m'as donné le plus bel orgasme de toute ma vie. Alors ce soir, c'était parfait... intense... excitant... J'ai adoré ton impatiente.

Je l'embrassais, comme pour lui faire comprendre à quel point il me faisait du bien.

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