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Le regard de Dashan se porta au loin, au-dessus des murs de son palais, de ses jardins. Le ciel s'embrasait en un ultime flamboiement, avant de laisser place à la nuit. Une nuit où d'autres embrasements prendraient naissance et s'épanouiraient. Le souffle, un peu rapide, d'Elise caressait son cou, provoquant en lui de délicieux frissons, prémices d'un désir qu'un rien pouvait enflammer. Un cri d'oiseau, strident, le sortit de cette légère torpeur où leur baiser l'avait plongé. Gardant toujours Elise dans ses bras, il se leva et la mena jusqu'à sa chambre. Elle avait noué ses bras autour de son cou et se laissa porter, confiante.

Sans la lâcher, il parvint d'une main à écarter les pans de la moustiquaire entourant le lit, formant comme le cocon qui allait abriter leur nuit. Il étendit la jeune fille sur les draps frais, sa tête reposa sur un des coussins aux couleurs chatoyantes mettant en valeur sa belle et souple chevelure brune.

- Elise... souffla-t-il. Je ne veux rien d'autre que vous emmener dans un voyage fabuleux, de découvertes et de plaisirs qui, je le sais, vous sont inconnus. Mais je peux encore vous laisser. Vous pouvez encore me demander de partir.

- Prince Dashan... Je ne veux rien d'autre que faire ce voyage et ces découvertes avec vous. Je le veux même... très fort.

Un léger voile rosé couvrit ses joues alors qu'elle lui répondait, emplissant le cœur du prince d'un puissant élan d'amour. Oui, il était amoureux, il en avait reconnu tous les signes, dès qu'il l'avait vue. Alors que tant de choses les séparaient ! Tant de différences...

Il lui sourit, effleura ses lèvres d'un baiser, puis se redressa, quitta le lit. Derrière le léger voile de la moustiquaire, Elise le vit retirer ses vêtements, de ces beaux tissus soyeux habillant les hommes d'ici si différemment des Européens. La silhouette de Dashan se découpait sur le carré de ciel encore clair, ses épaules larges, son dos musclé, ses jambes solides. Quand il se tourna, nu, vers elle, se rapprochant du lit, elle ne put retenir un petit hoquet de surprise. C'était la première fois qu'elle voyait un homme nu et tout ce que ses yeux découvraient la ravissait et l'émouvait profondément.

Elle le trouvait beau. Si beau !

Il s'était arrêté, la laissa le regarder, le découvrir déjà ainsi. Il connaissait les émois d'une jeune vierge et savait prendre son temps. Cela avait aussi fait partie de son éducation, d'apprendre le raffinement des jeux de l'amour. Et jamais il n'oublierait leurs émois, à Nandini et à lui-même, lors de leur nuit de noces. Elise, il le devinait, avait le pouvoir d'en susciter d'aussi intenses. Même si elle n'en était pas consciente.

Le regard d'Elise le parcourait déjà comme une caresse, faisant naître de délicieux picotements sur sa peau. Lorsque ses yeux se portèrent vers sa virilité, il y lut la surprise et peut-être un peu de crainte. Il écarta alors les pans de la moustiquaire, se glissa jusqu'au lit, puis les referma soigneusement avant de s'allonger à ses côtés.

Elle se sentait hypnotisée par son regard sombre, dans lequel elle pouvait lire respect, tendresse et d'autres sentiments qui lui étaient inconnus. Dashan porta la main à son visage, en caressa les contours, puis lui murmura :

- Je ne veux vous donner que du bonheur, douce Elise. Que de la joie. N'ayez pas de crainte. Soyez confiante. Faites-moi confiance.

- Je vous fais confiance, répondit-elle d'une voix émue.

Alors il l'embrassa à nouveau, d'un long baiser qu'il rendit encore plus sensuel que celui qu'ils avaient échangé sur le banc. Et si ses lèvres s'occupaient de celles d'Elise, ses mains quant à elles partirent très vite à la découverte de son corps. Oh, il lui fallut bien se battre un peu avec les étranges attaches d'une robe occidentale, mais fort heureusement, Elise avait vite abandonné les jupons trop épais, les tissus trop lourds et si peu adaptés à la chaleur indienne.

Il commença par dévoiler sa poitrine, ses seins blancs aux pointes rosées qui l'attiraient irrémédiablement. Il honora chacune d'un baiser, sans s'y attarder encore. Puis ses mains glissèrent jusqu'à la taille d'Elise, repoussant maintenant le tissu de sa robe. Celle-ci ne fut bientôt plus que jolie fleur rose abandonnée au bas du lit. La jeune fille ne portait désormais qu'un léger jupon blanc couvrant ses jambes jusqu'à ses chevilles.

Dashan s'était agenouillé aux pieds d'Elise, ses doigts en caressaient lentement la courbe gracieuse. Puis son regard remonta lentement jusqu'au visage de la jeune fille. Sa respiration un peu rapide soulevait sa poitrine en une vague tentatrice.

Mais elle était confiante.

Alors, il posa ses mains sur sa taille et fit lentement glisser le tissu de coton tout le long de ses jambes, révelant ainsi ses hanches rondes, son triangle soyeux, ses jambes fines. Sous ses doigts, la peau d'Elise se couvrit de petits frissons.

Une fois nue à son tour, il la contempla. Emu, heureux. Elle était si belle ! Elle méritait et mériterait toute son attention, toute sa délicatesse.

Quand son regard se porta à nouveau vers le visage d'Elise, celle-ci lui sourit timidement. Leur nouvelle proximité, les premières caresses de Dashan, tout ce qu'elle découvrait déjà de lui, la troublaient infiniment. Son cœur battait plus fort, distillant une douce chaleur dans ses veines. Des émotions nouvelles prenaient naissance dans son corps et lui donnaient envie... Envie de quoi ? Elle n'avait pas les mots pour le dire.

Dashan lui sourit en retour et s'allongea tout contre elle, puis l'embrassa à nouveau. Ses mains avaient maintenant toute liberté pour découvrir son corps, rechercher les endroits de plaisir, et rien ne pouvait le rendre plus heureux que les éveiller, les lui révéler. Il cajola longuement ses seins, faisant durcir ses tétons sous sa langue, sous ses doigts.

Encore intimidée, Elise ne savait comment réagir aux sensations délicieuses que chaque caresse, chaque baiser, chaque effleurement de Dashan provoquaient en elle. Il ne s'arrêta pas un instant et l'impression d'être emportée dans un véritable tourbillon devenait de plus en plus intense. Elle abandonna toute résistance, se laissant porter par ces vagues de chaleur, par ces ondes de plaisir envahissant tout son corps.

Après avoir couvert sa gorge et sa poitrine de baisers, alors que ses mains descendaient le long de ses jambes, s'arrêtaient derrière son genou, dessinaient l'arrondi de sa cheville, remontaient jusqu'à ses fesses, Dashan s'enivra de chacun des parfums d'Elise. Sa peau avait la saveur délicate d'une rose, ses seins le velouté d'un fruit mûr et il lui tardait déjà de goûter à son musc intime. Comme elle ne retenait plus ni ses soupirs, ni ses plaintes, il sut qu'il pouvait s'aventurer au creux de ses cuisses.

Sa bouche parcourait maintenant son ventre plat, s'attardant sur le grain de beauté à la droite de son nombril, puis avec assurance et une once de fermeté, ses mains écartèrent ses cuisses. Il connaissait tout du corps féminin, ses secrets les plus intimes, mais le paysage offert par Elise lui coupa le souffle. Sa douce toison bouclée cachait des lèvres finement ourlées, d'un rose sombre qu'il trouva magnifique. Déjà luisantes de leur miel, il se retint pourtant d'y goûter trop vite et tout en caressant tendrement l'arrière de son genou, il admira.

Son prénom qu'Elise venait de laisser échapper dans un gémissement le sortit de sa contemplation. Il vint alors poser ses lèvres sur le sexe offert, découvrant sa saveur fruitée. Il s'enivra de son parfum alors que sa langue parcourait déjà les chauds replis.

Elise poussa un cri de surprise. Perdue dans des tourbillons de plaisir, elle avait depuis longtemps fermé les yeux. Elle les rouvrit vivement, mais son regard se noya dans les ombres de la chambre. Que faisait-il ? Que lui faisait-il ? Comment cela pouvait-il être aussi bon ? Elle en voulait encore...

- Dashan... gémit-elle. Dashan...

Il ne pouvait lui répondre autrement qu'en poursuivant ses baisers intimes, cette découverte qui le ravissait et le comblait au-delà de tout. Ses mains remontèrent vers la poitrine d'Elise, faisant pointer ses tétons. Elle gémit encore, puis cria. Son corps s'arquait, ses jambes tremblaient, des ondes chaudes la parcouraient en tout sens. Elle était proche de succomber, il le savait. Par-dessus les fines boucles de son sexe, il la regardait. Il voyait sa poitrine se soulever, ses seins se tendre sous ses caresses, la rougeur monter de sa gorge à son visage.

Alors, il décida de lui donner le coup de grâce, de lui offrir son premier orgasme.

Sa langue abandonna les chauds replis, sa bouche se referma sur le petit bouton de rose, gonflé de sang. Il le suça délicatement, le fit rouler entre ses lèvres, le titilla de la pointe de sa langue.

Elise ne savait plus où elle était, ni même qui elle était. Tout ce qui comptait à cet instant, c'était la vague de feu dévastatrice qui grandissait en elle et qui allait l'emporter. Où ? Dashan lui avait promis voyage fabuleux. Elle cria encore son prénom, il insista, tant dans la caresse de ses mains sur ses seins que dans ce baiser intime que soudain, elle partit, foudroyée par un plaisir dévastateur.

Lentement, Dashan l'accompagna dans sa retombée du plaisir, ses doigts se faisant plus légers sur ses seins, son ventre, sa hanche. Sa bouche recueillait le suc délicieux de ce premier plaisir. Il se sentait très ému, plus encore qu'à chaque fois qu'il avait mené une femme au plaisir. Car c'était Elise. Et qu'elle était encore une toute jeune fille.

Quand il sentit que les derniers soubresauts de l'orgasme s'apaisaient en elle, il accorda un dernier doux baiser au sexe palpitant et vint s'allonger près d'elle. Elle se blottit aussitôt contre lui, et il referma ses bras autour de ses épaules, une de ses cuisses autour de sa hanche. Le souffle d'Elise était encore erratique, il pouvait sentir son cœur cogner comme un fou dans sa poitrine. Son propre cœur n'était pas loin de battre aussi follement.

- Dashan...

- Elise... Douce Elise, murmura-t-il à son oreille.

- C'est... Je... C'était...

- Ne parlez pas, ma douce. Savourez... Simplement, savourez.

Il vit un léger sourire se dessiner sur ses lèvres, puis il compris qu'elle plongeait dans ce sommeil court, mais bienfaisant. Il se mit alors à caresser lentement son dos, ses reins, ses fesses. Avec légèreté et tendresse. Son propre plaisir viendrait après.

**

Elise n'aurait su dire combien de temps elle somnola, quelques minutes tout au plus. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la première chose qu'elle vit fut le torse musclé de Dashan se soulevant au rythme lent de sa respiration. Elle porta la main vers l'endroit où battait son cœur, puis, mue par une impulsion subite, elle y déposa un baiser, avant de relever les yeux et de le fixer. Dashan lui souriait, attendri. Son beau regard noir plongea dans le sien et elle sentit l'émotion la soulever à nouveau, comme à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle.

Elle se sentait bien, légère, détendue. Il lui avait promis un merveilleux voyage et c'était au-delà de ce qu'elle avait pu imaginer. Les mains du prince s'attardaient encore sur son corps, son dos, ses reins, en une caresse légère. Contre sa cuisse, elle sentait son sexe dur, dressé.

- Dashan... parvint-elle à dire plus nettement. C'était... merveilleux.

- Ce sont toujours de beaux voyages, lui sourit-il en retour. Je vous en promets d'autres encore.

- Vraiment ? fit-elle avec un petit rire amusé.

- Oui, bien sûr, répondit-il en l'embrassant tendrement sur le front.

- A-t-il été beau pour vous ?

- Oui, ma douce. Très. Vous n'imaginez pas le bonheur que j'ai pu ressentir à vous donner du plaisir. Rien ne peut me rendre plus heureux que ces heures que vous m'offrez.

Elle reposa sa tête sur son torse, se colla plus à lui. Il sentit la pointe de ses seins l'effleurer et un long frisson courut le long de son échine.

- Et moi ? demanda-t-elle.

- Vous ? Que voulez-vous dire ?

- Puis-je aussi... vous en donner tout autant ?

Il ne répondit pas, mais son regard s'était fait sérieux. Il reprit ses lèvres en un long baiser, saisit sa main et la guida sur son corps. D'abord son torse, son cou, son épaule. Puis il la fit descendre vers son sexe. Un nouveau trouble envahit Elise.

- Caressez-moi, ma si douce, lui dit-il d'une voix déjà rauque. Je vous guiderai, mais faites... selon vos envies.

Elle eut un petit soupir étonné, laissa ses doigts parcourir sa virilité. Elle s'étonna de sa fermeté, de la puissance qu'elle ressentait sous sa paume. Le souffle de Dashan se faisait à son tour plus court, il lâcha un premier gémissement. Alors que les doigts d'Elise se refermaient sur son sexe, il se laissa aller sur le dos, les yeux fermés, savourant ces caresses légères, un peu hésitantes, mais si tendres, et qui suscitaient en lui de si agréables sensations.

Elise se sentait très émue de son abandon, de la confiance qu'à son tour, il lui accordait. Elle avait tant aimé tout ce qu'il lui avait fait ! Pouvait-elle lui donner autant, en retour ? Tout en poursuivant ses caresses intimes, elle posa ses lèvres dans son cou, dans le creux entre ses clavicules. Le mince sourire qui éclaira les traits du prince l'encouragea à poursuivre. Elle se souvint des sensations que ses baisers avaient fait naître dans sa poitrine, quand il avait longuement embrassé ses seins et elle décida de faire de même, s'attarda sur un mamelon, puis sur l'autre. Chaque respiration de Dashan était désormais ponctuée d'une plainte.

- Continuez, ma si douce... C'est si bon...

Alors elle poursuivit son chemin, descendant le long de la fine ligne de poils, buvant chaque perle de sueur y ayant pris naissance. Lorsque son visage se retrouva face au sexe dressé, elle le contempla un moment. Le gland décalloté où perlait déjà les premières gouttes de son plaisir, ses doigts qui n'avaient pas cessé ses caresses et qui maintenant se glissaient aussi jusqu'à ses bourses. Les lèvres d'Elise effleurèrent la chair rosée, goûtèrent les perles nacrées, puis s'aventurèrent le long de son pieu aux veines marbrées. Elle poursuivit ses baisers, Dashan ne retenait plus ses plaintes jusqu'à ce qu'une, plus marquée, le prénom d'Elise gémi dans une supplique, ne la fasse suspendre ses gestes. Elle se redressa, revint s'allonger contre lui. Il avait rouvert les yeux, la fixait avec une intensité qui la bouleversa.

Il reposa sa main sur celle de la jeune fille, l'encourageant à accélérer ses caresses, à presser plus fermement sa paume autour de son sexe. En quelques secondes, elle vit son regard basculer alors que de longs jets chauds se répandaient sur sa cuisse et qu'il s'abandonnait dans un cri puissant.

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