3/3

4 minutes de lecture

La pâle lumière de la lune éclairait le lit aux draps froissés. Ils ne dormaient pas, ne pouvaient détacher leur regard l'un de l'autre. Il admirait ses formes harmonieuses, sa peau si blanche ; elle appréciait la beauté de ce corps bien fait, dont la peau sombre ressortait nettement sur les draps clairs.

Par trois fois déjà, Dashan avait mené Elise au plaisir. Par deux fois, elle lui avait donné un orgasme fulgurant. Elle était encore vierge, cependant. Il avait voulu la respecter, sachant qu'elle voudrait certainement garder le joyau de son hymen pour son futur époux.

- Mon prince, murmura-t-elle. Je ne voudrais pas être ailleurs qu'entre vos bras. Tout est si beau, si... pur. Si agréable ! J'aime tout de vos caresses, de vos baisers, tout de ce que vous me faites découvrir. J'ai l'impression que je ne pourrai jamais m'en rassasier...

Il lui sourit simplement, l'encourageant à poursuivre d'une caresse sur sa hanche.

- Mais je voudrais être vôtre, totalement, pleinement.

- Votre hymen est précieux, Elise...

- C'est à vous que je veux le donner, lui dit-elle d'une voix assurée.

Son regard était calme, confiant. Et débordant d'amour. Dashan se dit qu'il allait être très difficile de lui résister d'autant qu'il désirait ardemment la faire sienne et être à elle.

- Oui, c'est à vous, insista-t-elle en se collant plus à lui.

Il hésita un instant, cependant. Lors de leur nuit de noces, à Nandini et lui, ils n'étaient pas seuls. Des femmes les avaient accompagnées, comme cela se pratiquait beaucoup dans son pays et dans les familles riches. Elles l'avaient guidé, avaient rassuré Nandini, l'avaient préparée. Et quand elles l'avaient menée vers lui, qu'elles l'avaient fait s'asseoir sur lui, elle était pleinement prête à le recevoir. Sa défloration avait été à peine douloureuse, les femmes poursuivaient leurs caresses, lui demeurait attentif à toutes ses réactions. Ils étaient encore si jeunes ! Et quand bien même sa propre initiation avait commencé depuis quelques temps déjà, Nandini était à peine pubère quand s'étaient déroulées leurs épousailles.

Mais cette nuit, Elise et lui n'étaient que tous les deux. Il ne s'était pas imaginé un seul instant demander à des femmes de les rejoindre, d'accompagner la jeune fille. Il se gardait ainsi le privilège et la responsabilité de la découverte. Il mesurait toute la confiance qu'elle plaçait en lui et la force de leur désir ne pouvait égaler que celle de leurs sentiments.

Il abandonna alors toute raison, l'étendit sur le dos et reprit ses caresses. Il réveilla son désir, enflamma son corps à nouveau. Il ne pouvait se rassasier de ses lèvres, de sa peau, de ses tétons si sensibles. Sa soif ne pouvait s'étancher ni à sa bouche, ni à son sexe. Il lui fallait plus. Il leur fallait plus.

Et elle était déjà toute attente, les seins tendus, le dos cambré, le sexe humide.

- Elise... Me voulez-vous comme je vous veux ? souffla-t-il à son oreille d'une voix rauque.

- Oui, Dashan... Oh oui !

Alors il se coucha sur elle, la parcourut encore toute entière de ses lèvres et de ses mains, et alors qu'elle s'offrait pleinement, il la pénétra d'une seule poussée. La fine membrane se rompit sans peine et il s'enfonça plus en elle. Il ne quittait pas Elise des yeux, et elle de même. Le regard de Dashan la pénétrait tout autant que son sexe, elle s'accrochait à ce regard pour entamer ce nouveau voyage, ensemble.

Il était à la fois si chaud et si lourd à son corps, chaque va-et-vient l'emportait vers un nouveau sommet. Ses baisers sur son visage, son cou, sa poitrine apportaient une touche de légèreté à leur étreinte, comme la caresse d'un vent doux. C'était tellement bon de le sentir en elle ! Elle le voulait si fort, plus fort encore... Pouvait-elle atteindre plus haute félicité ?

Leurs souffles devinrent de plus en plus courts, le sang courut dans leurs veines de plus en plus vite, leurs corps se couvrirent de sueur. Instinctivement, Elise avait refermé ses cuisses autour de la taille de Dashan, ses bras autour de son cou. Elle le serrait fort, pour le garder tout contre elle, ayant le sentiment de s'unir plus à lui encore. Ses mains se crispaient sur ses épaules à chaque fois qu'une onde de plaisir la traversait. Elle se sentit défaillir, résista encore, l'attendit.

- Elise... Ma si douce... Elise ! Jouissez ! cria-t-il en lâchant un dernier cri rauque.

Elle lui répondit par un oui fulgurant et il s'enfonça encore plus loin en elle pour mieux s'y répandre.

Le plaisir les laissa alanguis. Longtemps il demeura en elle, incapable de renoncer à l'union de leurs deux corps. Quand, enfin, il s'écarta et s'assit en tailleur à ses côtés, elle se redressa de même et vint se blottir entre ses bras. Comme sur le banc, quelques heures auparavant. Comme sur le banc, quand elle était encore jeune fille. Comme sur le banc, quand elle était encore innocente et ignorante des jeux et des plaisirs de l'amour.

- Je suis votre femme désormais, dit-elle en plongeant son regard dans le sien.

Il ne répondit rien. Tout était dit.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Pom&pomme ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0