David contre Goliath

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Deux petites mains soulevèrent le corps robuste de Sébastian. Retrouvant peu à peu ses esprits, ce dernier avait la vue et l'ouïe brouillé dû au souffle de l'explosion.

Lorsque son mystérieux sauveur se plaça devant lui pour le secouer, il plissa son œil et son visage se dévoila.

C'était Fontenoy, le français d'Helsinki.

"Ça alors ... tu es toujours en vie l'américain ?" S'exclama-t-il dans sa langue

"J'ai bien de la chance que tu sois passé par la ... Où sont passés les autres ?! Où sont Willy ? Österman ? Et Pajari ?"

Plus sa vue revenait, plus il découvrit l'ampleur des dégâts. La forêt était en flammes, les bombes avaient soulevé une grande partie des installations Finlandaises.

"Ton est ami est sur la ligne front, quand aux deux autres je n'en sais rien... l'ennemi a attaqué très récemment, nous devons rejoindre la ligne !"

"Pas avant d'avoir retrouvé Paajari !" S'écria Sebastian en s'avançant vers les restes de la tente d'Osterman.

Les deux soulevèrent une la toile enflammée du camp, avant de découvrir le major et le commandant, toujours en vie.

Le commandant criait de douleur , une marre de sang se dévoila sur la neige. Pajari quand à lui se redressa du mieux qu'il pu.

Sébastian se rua sur lui pour tenter redresser le commandant, soutenu par le major.

"Si seulement j'avais mon matériel médical ... bordel !"

"Ma... ma jambe ... je ne sens plus ma jambe...!" Hurla Österman de douleur

"Non ! Vous vous en sortirez ! Attendez que quelqu'un vienne vous sauver ! Ne nous laissez pas commandant !" S'écria Pajari

"Major je... je crois que c'est trop tard ... Il est paralysé des deux jambes "

"Vous ne pouvez rien y faire abruti de médecin ?!" Cria le major

"Le coup a été fatal Pajari, c'est déjà un miracle qu'il est survécu, et toi aussi !"

La major bouscula Sebastian et lui enfonça un poing dans son visage, Fontenoy l'arrêta avant qu'il ne commence une série de coup.

"Pajari !" Repondit Österman à terre "Nous n'avons pas besoin de nous monter les un contre les autres ! Appelez un infirmier et laissez moi ! La Finlande à besoin de vous !"

Le major se calma et reprit peu à peu sa réspiration, la rage quittant son corps, relâcha ses mains qui tombèrent sous la neige. Tandis que celle de d'Österman venait l'attraper par le col pour le serrer.

"Nous n'avons plus droit à l'erreur !" Reprit Sébastian "Rejoignons Willy avant que les russes nous massacre tous !"

Une larme coula sur la joue du major, qu'il retira avec sa coude, le français s'exclama :

"Je peux vous emmener jusqu'à votre ami ! Dépêchez vous !"

Sébastian s'éloigna et fit des signes de mains pour appeler un infirmier, ce fut un homme vêtu de blanc qui accouru vers eux puis se précipita vers le commandant à terre.

Avant de partir, d'Österman se redressa et chuchota à Pajari :

"Venges moi !"

Les trois compagnons accoururent alors vers la position de Willy, épargnée par les bombardements. Longue de presque 3 kilomètres elle ne contenait malheureusement que très peu de nid de mitrailleuse, du à son installation récente.

Une fois arrivés à la tranchée remplie de finlandais prêt à se battre , Sébastian aperçu une mèche redressée par dessus un nid de mitrailleuses, reconnaissant son ami, le borgne cria son nom et courut le voir.

"Bon dieu vous voila !" S'écria le littéraire avant de prendre dans ses bras Sébastian "Ces fumiers ont bombardé l'arrière ! Mais je n'ai aucune idée de pourquoi les rouges veu..."

Un gigantesque brouillard se répandit sur le no man's land, masquant peu à peu une bonne partie du front. A ce moment précis, chacun des soldats finlandais se tenaient en joue, prêt à tirer sur tout ce qui bougeait dans la longue tranchée.

Le temps passa, et rien ne semblait se produire, jusqu'à ce qu'un bruit sourd se fit entendre dans tout le périmètre, une lumière rouge sang se manifesta et une ombre représentant un cavalier apparut alors à travers la brume.

Des coups de feu virent alors se loger précisément sur son corps, mais rien n'y fit. Il restait immobile

Le cavalier souleva lentement son épée de son glaive, une fois son bras pointé au ciel, il hurla un cri déchirant qui mit à terre une bonne partie des finlandais, même les plus robustes.

Suivi ensuite par de nombreux cris se répandant partout sur le front. Soudain, sortant de l'ombre, des centaines de soldats russes affurent. Non armée, ils courraient droit en direction de la tranchée finlandaise.

La réaction des défenseurs ne se fit pas attendre, les coups de feu fusèrent en leur direction, les quelques mitrailleuses présentes sur le champ de bataille crachait toute leur puissance sur ces soldats fous.

Malgré tout leurs efforts combinés, et les énormes pertes dans les rangs russes, la masse ne s'arrêta pas une seule seconde, et des centaines puis des milliers de soldats se jetèrent sur la tranchée pour affronter les finlandais au corps à corps.

Trois de ces monstres se jetèrent sur le nid de mitrailleuse des quatre compagnons. l'un d'eux pris par surprise Pajari et le plaqua au sol, un autre se point droit face à Sébastian et le retint de se déplacer, coincé derrière un mur. Et le dernier se déplaça et se jeta sur le français.

Tandis que Willy était toujours sur sa mitrailleuse à vider le chargeur de sa PK M26, il se retourna et constata avec terreur que ses amis étaient menacés de mort.

Il délogea son arme et la retourna contre le monstre menaçant Sébastian, le français prit une hache sur la table de la fortification, et ouvrit le crane du monstre avant de le décapiter.Et enfin Pajari propulsa son agresseur sur la neige et le roua de coup.

"Ces saloperies sont des hommes ! Mais qui leur a donné une force Bordel ?!" Reprit Sébastian essoufflé

Observant le front, les quatre compagnons comprirent que leur combat était perdu d'avance, Les rouges affleurent tel un torrent sur les quelques positions encore debout.

Tout à coup, un son de clairon se fit entendre avant de résonner sur toute la ligne, suivie d'un son de claquement de sabot qui s'amplifia. Sortant de la foret en flamme, un régiment de cavalier finlandais s'élança à la rescousse des défenseurs, guidé par un homme âgé vêtu de blanc et accompagné du général Siilasvuo.

"Mannerheim ! J'étais sur que cet enfoiré viendrait nous sauver la vie !" S'écria Pajari.

Les cavaliers décapitèrent sans vergogne les russes au sol, mais le combat demeurait toujours aussi rude et difficile pour les finlandais. Alors que les quatre compagnons se rapprochèrent de la ligne pour continuer à faire feu sur les rouges, le baron et le général aperçurent l'ombre maléfique du cavalier se dresser face à eux, ils se précipitèrent sur ce dernier et l'engagèrent au combat.

Le cavalier se rua sur Hjalmar et lui enfonçant son épée en plein ventre évitant le coup à la nuque de Mannerheim, le général fut projeté contre la neige. C'est alors que Le baron se retourna et observa son camarade agonisant au sol, une peur l'anima avant de reprendre le combat contre le cavalier mystérieux.

Le découvrant petit à petit, il dévisagea sa chapka russe ainsi que son masque à gaz, couvert d'un grand manteau fait de fourrure d'ours. Il pouvait apercevoir des yeux rouges à travers la visière de son masque.

Rassemblant toutes ses forces, le baron chargea sur son adversaire. Au dernier moment, et alors que le corps n'était qu'à une dizaine de mètre l'un de l'autre, le baron se coucha sur le dos et mis son épée en position latérale.

Le cavalier se retrouva empalé sur l'arme de Mannerheim, le choc provoqué par le coup, fit tomber les deux adversaires au sol. Un peu sonné, le maréchal se releva découvrit le cavalier toujours debout.

Les deux engagèrent un combat à l'épée, Mannerheim profitant de la faiblesse du coup fatale qui lui avait porté, tandis que le russe profitait de la semi conscience du baron. Ce dernier parât une partie de ses attaques, puis un coup atteignit sa jambe.

Le cavalier se dressa face au maréchal blessé, à genoux. Et pointa son arme sur lui. C'est alors que le masque du russe se fissura, une balle ayant franchit son crane, puis il s'effondra.

Les forces russes se stoppèrent net, et, comme contrôlé par un sort, les soldats se mirent à crier de douleur puis s'éparpillèrent dans la foret. La prise de panique permit au finlandais de reprendre l'avantage sur eux, les massacrants les un après les autres.

Situé à quelques mètres de lui le général Siilasvuo avait dégainé son revolver, juste à temps pour sauver le baron. Agonisant toujours, Mannerheim se rapprocha de lui en tenant tant bien que mal de se relever.

Le baron se colla à lui tentant de le redresser, malheureusement, la flaque de sang présente au sol s'étalait désormais

"Maréchal se fut un honneur d'avoir pu combattre à vos cotés... Vous êtes un héros... Celui de la Finlande..." Dit-il en crachant du sang.


Il finit fermer ses yeux sous le regard abasourdit du maréchal. Vérifiant son pou, Mannerheim du admettre qu'il venait de mourir sous ses yeux. Alors que les soldats russes fuyait en masse, la fumée se dissipait au fur et à mesure.

Au large du front, à travers les arbres de la foret carélienne, apparurent une cinquantaine de char russe, écrasant les sapins à une vitesse fulgurante. Tout autour de lui, les finlandais, les volontaires, Sébastian, Willy, Pajari et Fontenoy se mirent en position pour affronter l'envahisseur rouge. Pret à tout pour défendre leur patrie.

C'est alors que se forma, au large de la position russe, une gigantesque marre de flamme, se rapprochant de plus en plus des chars de l'armée rouge. La marre se jeta sur elle au moment pile ou les russes sonnaient la retraite.

Les tanks explosèrent tous les un après les autres, les quelques russes encore en vie agonisaient sous les flammes de la force divine. le ciel se dévisagea, le soleil réapparaissant, après une nuit de combat acharnée, comme une lueur d'Espoir naissant sur le sol finlandais.

Dans le ciel carélien, quatre formes apparurent comme des anges avant de se poser au sol. Digne et fier de leur exploit, Károly, Jack, Kullervo, et Simo crièrent de joie face à leur victoire.

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