La réunion de la dernière chance ...

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Les portes du sénat finlandais s'ouvrirent brutalement. Lorsque les lumières de la grande salle dévisagèrent le baron maréchal accompagné de ses acolytes américains. Les longs et incessant débats que les militaires et les politiques entretenaient depuis ce matin prirent fin instantanément.

Les militaires, à gauche des places du sénat, représentaient par Lauri Malmerg, envisageait une tactique de terre brûlé comme l'avait fait les Russes en 1812*, afin de les retourner contre leur propres plans. 

 Les hommes politiques, à droite des places du sénat, quant à eux, représentaient par le président Risto Ryti, souhaitaient signer un traité de paix le plus vite possible avant que le sang ne coule davantage.

La nouvelle de l'offensive victorieuse russe sur la ligne Mannerheim avait fait le tour de la Finlande et sonnait le glas de la guerre d'hiver. 

Les grandes armées du pays étant prise sur les fronts du nord et de l'est.Cependant, un élément central fut négligé par les Soviétiques, le retour du maréchal. De toute évidence, une tentative d'assassinat avait eu lieu à son encontre. 

Cependant, l'heure n'était pas de savoir qui était l'auteur de ce coup, mais concilier les deux partis désunis.Le silence prédominait dans l'immense salle emplir de cadres important du pays, attendant tous que le maréchal prenne la parole. Raclant sa gorge sous les regards inquiets des deux médecins, Mannerheim s'exclama : 

"Mes chers camarades, notre pays vit sans doute la plus importante crise de son histoire. Si je suis venu jusqu'à vous, c'est parce que moi et mes compagnons, nous avons prit connaissance d'une information dont vous ne disposez pas"

 Le maréchal se tourna vers Willy et lui fit un signe de la tète, ce dernier se rapprocha en sortant ses documents, ayant appris le finnois entre temps. Il se lança : 

"Ces documents sont la preuve que les Soviétiques et leur collaborateurs mettent en place tous les moyens pour nuire au pays. Et en particulier, la création d'une arme qui a déjà réduit en cendres la ligne Mannerheim" 

 L'étonnement général suivi de brouhaha se manifestaient au sénat. Cette nouvelle, intrigante et mystérieuse ne présagée rien de bon pour la suite des éventements. 

Parmi les membres de l'estrade des militaires, le maréchal reconnu Hjalmar Siilasvuo dans le box des politiques et Aaro Paajari dans le box des militaires. Ceux-là même qui avait convaincu le baron de rejoindre

"Et de quoi s'agit-il ?" Demanda Pajari suspicieux. 

"« Kullervo »" Dit sèchement le médecin. 

Une stupeur générale se rependit dans la salle, tandis que les politiques remettaient en question la véracité des propos des trois hommes. Les militaires eux, tendait à croire en une ruse des Soviétiques. 

"Comment pouvez-vous affirmer qu'il s'agisse du « vrai » Kullervo ? Et non pas d'un leurre des rouges ?" 

"Si c'était un leurre ou une ruse," reprit Mannerheim en s'avançant dans le sénat "alors comment les Russes ont-ils pu anéantir la ligne ? Sachant que les rouges n'y sont pas parvenus en 2 mois de combat ?"

"Il est fort possible que l'union soviétique est mis sur le front une nouvelle unité de blindé largement supérieure en nombre." Répondît le président Rysti 

"C'est impossible !" Rétorqua le général Malmerg, "Même un régiment entier de Spetsnaz** n'aurait pu détruire la ligne sans l'intervention d'une force divine !" 

"Il est irrationnel emmètre des hypothèses si peu fonder Mannerheim," Reprit le major Pajari, "Vous croyez vraiment en ces choses absurdes ?" 

"Je n'y crois pas, j'en suis convaincu" Fit une voix derrière nos trois compagnons. 

 Le major se redressa et poussa un cri de stupeur, cette voix, c'était celle d'Hugo Österman, son mentor. Qui avait décidé de démissionner de son poste d'inspecteur de commandant en chef de l'armée Carélienne la veille de la guerre d'hiver. 

"Traître ! Comment osez-vous vous présenter face à l'état-major de Finl...

"Cessez vos enfantillages Pajari !" Reprit le commandant "Vous savez tout autant que moi que les ce sont les politiques nationalistes du pays qui nous a poussé à entrer dans cette partie d'échec qui ne joue pas en notre faveur !" 

 Le box des politiques ne manifesta aucun commentaire vis-à-vis de cette remarque. Refusant d'admettre leur tord. Le commandant se rapprocha du maréchal Mannerheim et s'exclama

"Saviez-vous au moins pourquoi la ligne a-t-elle était percée ? Étiez-vous en Carélie lors-qu'apparu, face aux troupes médusées, la bête terrifiante qu'est Kullervo ? Moi je l'ai vu, j'ai vu à ce moment précis la mort et la folie abattre tout ce qui bougeait sur notre passage. Une vague de qui changeait en statue, leur visage imprégné de terreur, figé dans la glace." 

 "Heureusement que nous ne sommes pas les seuls à croire en cette histoire..." Chuchota Sébastian à Willy. 

"Vous étiez en Carélie depuis tout ce temps ? " Interrogea Pajari "Mais qu'y faisiez-vous ?" 

"Ne croyant plus au potentiel d'une victoire finlandaise, j'ai choisie de rejoindre le front en me faisant passer pour un volontaire suédois, Mannerheim le sait puisque c'est lui qui a signé mes faux papiers." 

 "C'est exact" rétorqua le baron,"ma maîtrise de la mangue me permit de rédiger sa lettre de demande." 

 Pajari était stupéfait, non seulement il venait d'apprendre que son ami, mais aussi son instructeur, avait mis en scène sa mort et son départ sans rien lui avoir dit. Mais en plus il découvrait que le monteur de cette histoire n'était autre que Mannerheim.

 Il se souvint alors de la lettre que commandant lui avait adressé avant de disparaître dans la nature. Une lettre sans regret, ni pardon, comme l'aurait fait un vrai militaire, mais qui avait brisée la confiance du major envers lui. 

 "Le maréchal et moi avions eu nos différents par le passé, mais aujourd'hui nous sommes unis face à la nouvelle menace rouge." 

 "Supposons que vous ayez raison Österman.. Que proposeriez-vous pour nous sortir de ce merdier ?" 

"L'objectif des rouges et de nous forcer à nous retourner les un contre les autres, ils veulent nous diviser pour mieux régner ! Nous devons mettre fin à la contre-offensive des rouges." 

"Et pour cela, nous avons déjà trois camarades sur place !" Reprit Willy "Il se chargeront de vaincre Kullervo, pendant que nous, nous stopperons net l'offensive rouge. Mannerhereim commandera une unité de cavalier volontaire qui n'a jamais servie depuis le début de la guerre."

 "Quant à moi," Reprit Österman "Je prendrais sous mon commandement un bataillon de jägers chargé de la protection d'Helsinki. " 

 "Vous voulez affronter des tanks avec des chevaux ?" Rétorqua Pajari

 Le Brouhaha revint au cœur du sénat finlandais. Mais cette fois-ci, les membres semblaient s'être mis d'accord.Étonnamment le plan des compagnons et du commandant ainsi que leur témoignage, avait réussit à convaincre l'état-major et les hommes politiques. Où tout du moins, était parvenu à les faire s'entendre.Le président se leva de son box et prit donc la parole : 

 "En tant que représentant du peuple, je ne peux que valider cette option, la Finlande a déjà beaucoup, mais ce serait incomparable à une occupation rouge sur notre territoire. Nous devons accepter." 

 À ses mots, le général Malmerg se leva et prit à son tour la parole : 

 "Nos camardes et moi-même pensons qu'il n'existe aucun autre stratégie pour vaincre les rouges. Seul notre confiance en vous et votre détermination nous sauverons tous." 

 Après les deux discours, les personnes assissent au sénat clapèrent dans leurs mains. Tandis que Willy et Sebastian se firent un signe de la victoire, Mannerheim observait avec peine le commandant Osterman. 

 La trahison ressentie par Pajari pour le commandant était trop importante vis-à-vis de la réussite de l'opération. 

 Le baron s'approcha alors vers Pajari et lui adressa la parole : 

 "Je sais que cette épreuve a était difficile aussi, mais je vous demande de passer de l'avant. Sinon l'entier-té de l'opération sera un échec" 

 La major ne dit rien, faisant semblant de ne pas l'écouter. 

 "Écoutez," Reprit-il "Österman n'est pas un traître, il n'a que son devoir ..."

 "... Du mieux qu'il a pu. Je connais ce dicton maréchal, c'est lui-même qui me l'a enseigné. Je n'arriverai pas à le pardonner et je m'excuse de mon attitude."

 "Je ne demande pas à ce que vous lui pardonniez, mais à ce que vous cessiez de vous quereller."

 Le major roumegua avant de prendre une grande inspiration et dit : 

 "Je vois où vous voulez en venir. Et bien en ce cas je vais bien mettre de côté ma rancune, le temps de la guerre seulement." 

 "Très bien !" S'exclama Sébastian qui écoutait la conversation avant de s'adresser au sénat "Quand est ce qu'on part défoncer les rouges !?" 

"Depuis quand sais-tu parler finnois ?" Demanda Willy 

 "J'ai écouté."  Répondit sèchement le borgne. 

 *Terre brûlé : Tactique consistant, à détruire toutes les ressources sur un territoire pour empêcher l'ennemi d'en profiter. Afin que, épuisé, il finisse par rebrousser chemin. Les deux plus illustrent représentation de la tactique sont les deux invasions de la Russie, celle de 1812 par Napoléon Bonaparte, et celle de 1942 par Adolf Hitler. 

 ** Spetsnaz : unité d'élite russe

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