Lueur d'espoir ...

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Helsinki, la capitale du peuple finlandais.

Autrefois Helsingfors, cette ville a connue différentes vies au cours de son histoire. De sa création au 16ème siècle par les suédois, à la guerre civile finlandaise. Mais la mort et la désolation réunit n'on jamais pu vaincre la resplendissante vie qui l'animait.

Jusqu'à Talvisota*.

Des grands bâtiments qui ornaient la ville n'en restaient que des ruines effondrés dans les lacs aux alentours. Les rues et le port étaient déserts comme durant les périodes de grandes pestilences, du à la peur de se voir étriqué sous les rafales du nouveau Iliouchine**

Le jour s'était levée prématurément et le soleil peinait à éclaircir à travers les lourds nuages que Väinämöinen avaient couché sur le golfe de Finlande, afin de ralentir l'offensive russe.

Tandis que la lumière jaune de la grande étoile apparaissait timidement, les formes de deux jeunes hommes se dévoilèrent en plein cœur de la ville.

Sébastian et Willy venaient tout juste d'arriver.

Face à l'immense désolation qui se présentait face à lui, le médecin borgne s'exclama :

"Comment est-ton supposé retrouver le maréchal dans cette ville fantôme ?'

"C'est étrange" Commenta Willy "Väinämöinen était supposer nous amener directement à lui... ou bien il doit se trouver dans un des immeubles."

Soudain, à l'angle d'une avenue, apparut une étrange silhouette courant droit dans leur direction. Les deux amis se replièrent derrière une ruelle avant de s'apercevoir, qu'il était désarmé et courrait pour sa vie.

Lorsqu'ils le jugèrent suffisamment proche, les deux médecins l'interpellèrent :

"Hey vous ! Qu'est ce qu'y vous fait fuir comme ça ?"

L'homme trébucha et tourna sur lui même avant de s'effondrer au sol, Sébastian et Willy se rapprochèrent alors et l'homme se redressa lentement.

"Dites-moi," Reprit Willy "auriez vu par hasard le maréchal Mannerheim dans les environs ?"

"Mannerheim ?!" s'exclama l'homme "Si seulement il pouvait être là pour protéger ce qu'il reste du pays ! Cela fait quarante-huit heures qu'il est porté disparu dans toute la région ! Y'a que le sénat qui fonctionne dans cette putain de ville !"

Il reprit sa respiration en suffoquant, une fois ses nerfs détendu, l'homme retira son écharpe de son cou :

"Je suis désolé pour mon attitude, je m'appelle Jean Fontenoy, je suis volontaire français. Et vous qui êtes ?"

"Nous c'est Sébastian Curtis et Willy Carter," Déclara le littéraire "On est des médecins volontaires américains, nous et notre ami Jack avions rejoins le front depuis la France."

"Ah ? " Dit il "Il est possible que nous ayons pris le même bateau... Bah peut importe, vous vous demandez surement ce que je fais ici alors que je devrais être au front ?"

"Si tu insistes..." Commenta Sébastian

"Après avoir appris la disparition de Mannerheim, j'étais dévasté... pour moi cet homme représente tout le courage des finlandais ... le Sisu comme il l'appel. J'ai déserté, et cela va faire deux jours que je suis parti rejoindre le port de la capitale."

Alors que Jean explicitaient les raisons de sa désertion, des visages et des yeux apparurent derrière les fenêtres des bâtiments en ruinent. Ils s'agissaient de femmes, d'enfants, et de ceux qui avaient été jugé trop jeune pour rejoindre le front.

A mesure que les visages apparaissaient, les médecins sentirent la peur de voir leur pays détruit sous une avalanche de bombe.

Willy interrompit le français et criât :

"Est ce que quelqu'un parmis vous sait ou se trouve Mannerheim dans cette ville ?!"

Tout à coup, des mains sortirent des immeubles pour pointer du doigt le bâtiment se situant derrière eux. Une fenêtre était ouverte et de la lumière en réchappait.

Avant de monter la rejoindre, Sébastian s'adressa à Jean :

"S'il est toujours en vie, alors nous allons vous le ramener !"

Les deux médecins se précipitèrent vers la grande porte et escaladèrent les escaliers du bâtiment. Une fois arriver tout en haut, ils toquèrent à la porte. Remarquant qu'elle était fermée à clé, ils la défoncèrent et constatèrent avec horreur le corps du maréchal gisant au sol.

Mannerheim ne portait pas son accoutrement militaire, ce dernier étant sur sa chaise. Il était habillé en civil, et l'on pouvait voir un verre d'eau reversée coulant sur la moquette.

Ni une ni deux, Sébastian se rua sur le maréchal pour lui prendre son pouls tandis que Willy débarrassait ce qu'il y avait autour du corps. Constatant qu'il était toujours en vie et ayant un impact rouge sang sur son front, le borgne le mit en position latérale de sécurité et resta auprès de lui.

Willy quand à lui parti observait la pièce, dedans s'y trouvait une bibliothèque pleine à craquer d'ouvrages en différentes langues, ainsi qu'une peau de bête sauvage. Il regarda son bureau et y vit un tube en plastique vide. le médecin la prit et lu son inscription :

"Pervitin ...Méthamphétamine... Merde il s'est gavé de cette saloperie."

"Pardon, de quoi s'agit-il ?" Interrogea Sébastian.

"C'est une drogue qui décuple les capacités énergétiques et la tension de l'individu, c'est un miracle qu'il est survécu à une quantité aussi élevée. Je pense qu'il a du en inhaler brusquement avant de faire un malaise."

Willy se retourna face à Sébastian en continuant d'observer le tube.

"Ce qui est étrange, c'est que je ne n'en avais jamais vu sous cette forme... On dirait une nouvelle version beaucoup plus puissante, mais réduisant les effets addictifs."

Les explications du littéraire s'arrêtèrent lorsque les paupières du maréchal s'ouvrirent, il tenta de se redresser, mais trébucha et fut rattraper par Sébastian.

"Maréchal Mannerheim," s'exclama Willy "nous sommes Sébastian et Willy, des médecins volontaires . Veuillez éviter les gestes brusques. Vous avez pris une trop forte dose de Méthamphétamine, vous avez de la chance de vous en être sortie en vie."

"Je le sais ... ma tète me fait horriblement mal... mon dieu, comme si j'avais était frappé en plein crane par une barre de fer..."

"Pourquoi vous êtes vous drogués avec cette saloperie ?"Demanda Sébastian "Vous avez tenté de mettre fin à vos jours ?"

"Non, c'était dans un colis de la part du maréchal Witzleben*** que j'ai reçu dans ma résidence ici à Helsinki il y'a ... je ne m'en souviens plus... trois jours je dirais ?"

Avec l'appui du borgne, il se redressa et se mit sur son fauteuil.

"Après en avoir prit une grande quantité, j'ai eu une poussé d'adrénaline, et je n'ai pas fermé l'œil pendant deux nuits. Je me suis cogné la tête contre le mur jusqu'à tomber dans les pommes, je n'en pouvais plus..."

La maréchal se mit à gémir et se pencha pour mettre ses mains sur son visage.

"Je suis terriblement désolé... je n'aurais jamais du prendre cette boite... Que dieu vous bénisse messieurs les américains."

"Oh, américain nous ? Je me sens plus iroquois que W.A.S.P.****, n'est ce pas sale guêpe ?!***** " Dit Sébastian en regardant son ami.

"Au moins je n'ai pas écris le nom d'un insecte immonde sur notre Dodge !"Plaisanta Willy.

Le maréchal ricana doucement, puis se redressa avant de s'exclamer :

"Dites moi, qu'est ce qui vous a amenez, vous les volontaires, à vous retrouver dans ce qu'il reste de ma demeure ?"

"Nous... avons une mission particulière,"répondit Sébastian "vous n'allez sans doute pas nous croire, mais je vous demande l'effort de nous écouter."

"Après ce que j'ai vécu, vu et entendu, je suis prêt à croire n'importe quoi"

"Les mythes du Kalevala sont réelles." Dit fermement Willy

Le maréchal remonta un sourcil et sa mâchoire tomba.

"J'avoue que ça c'est un peu fort." Répondit-il

"Je sais que c'est improbable... Mais c'est la réalité Avez vous entendu parler du crash de Viipuri ? Toutes les escouades envoyées sur les lieux furent réduites en morceau. Le seul à y avoir survécu fut notre compagnon Károly, et il a confirmé qu'il s'agissait du retour de Kullervo !" S'exclama Sébastian.

"Il est vrai que les disparitions de Viipuri sont inquiétantes... Mais comment peut on être sur qu'il s'agisse de ... Kullervo ?"

"Avec ce document !" Dit Willy en sortant fièrement ses papiers qu'il tendit à Mannerheim. "Le NKVD à essayé de nous le récupérer, mais ils n'y sont point parvenus !"

Le maréchal remit ses lunettes et prit les documents avant de les lires. Au fur et à mesure que ses yeux se baissaient, l'inquiétude et la peur se lisait sur son visage.

"Mon dieu ... vous avez raison ! Si les russes sont parvenus à enfoncer la ligne de Carélie, alors il ne doit nous rester que très peu de temps pour convaincre l'état major de préparer une contre-offensive !"

"Attendez, vous êtes maréchal, en théorie c'est vous qui pouvais vous imposer dans ce genre de cas ?" S'interrogea Willy

"Ça aurait été le cas s'il me faisait confiance, depuis la démission d'Östermann, un de nos plus grands généraux, nous ne sommes plus unis. A l'heure ou je vous parles, ils doivent être au sénat pour préparer un armistice, nous devons agir !"

"Génial... nous devons gérer une équipe de bras cassé à présent..." Rouméguat Sébastian.

"Je vous en prie," Dit Mannerheim en enfilant son manteau. "Vous me rappelez ce bouledogue de Paajari. Partons avant qu'il ne soit trop tard !"

"Une dernière chose monsieur le maréchal," interrompit Willy "vous devez faire une dernière chose."

"Plait-il ?"

Le médecin s'approcha de la fenêtre de la pièce et l'ouvrit, Mannerheim s'en approcha et vit tous les regards centré sur lui. Jean s'exclama en français :

"Mannerheim ? c'est lui ? Il est en vie ! Nous sommes sauvés !"

Ému, le maréchal fit un signe de la main, observant la foule qui s'amassait devant sa fenêtre.

Tandis que les deux amis se prenaient dans leur bras avant de serrer la main.

"Franchement, on a assurés !" Cria Sébastian

"Kullervo n'a qu'a bien ce tenir ! Maréchal, nous voila !"

*Talvisota ; Guerre d'hiver en langue finnoise

**Iliouchine : Bombardier russe

*** Witzleben : Erwin von Witzleben, général allemand connu pour s’être opposé à Hitler et au nazisme. Info sympathique, "Von"signifie "De", "Witz" plaisanterie et "Leben" ,"Vie".

Il se nomme littéralement : "Erwin de ma vie est une plaisanterie" (ceci n'est pas une Hoax)

***W.A.S.P. : Terme anglais signifiant White . Anglo. Saxon . Protestant. (Blanc anglo-saxon protestant) désigne les colons britanniques aux Etats-Unis.

**** Guêpe : "WASP" signifie "Guêpe" en anglais.

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