Le dragon

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Althaor et les quatre guerriers gravissent la montagne. La météorite a cessé de produire de la fumée. Les cinq compagnons progressent à travers la forêt en direction du village d’Oÿnlenor, dernière cité des dryades avant les hautes terres nues où seuls quelques bouquetins grimpent à la recherche d’une herbe germée ici ou là au milieu des pierres. 

Oÿnlenor est un village de bucheron où subsiste une petite mine de cuivre qui produit la matière première à l’artisanat local réputé jusque dans la capitale. Si les habitants ne vivent pas sur l’or, leur niveau de vie est un peu plus élevé que la moyenne du royaume unifié, ce qui permet à meilleurs enfant de la cité e pouvoir prétendre à intégrer la grande université royale. Il n’est donc pas rare de voir ici des résidences secondaires de hauts dignitaires de l’état.

Les cinq hommes entrent dans la cité fortifiée. Ils se dirigent vers le palais de Jorildyn baron des marches des hautes terres. Le pendentif royal à la poitrine d’Althaor lui permet d’accéder sans questions à la salle d’audience du palais. Un garde court prévenir le baron de l’arrivée du prince.

- Mon prince, bienvenu à Oÿnlenor. Que nous vaut l’honneur de votre visite.

- Cher comte, nous sommes à la recherche de la météorite tombé il y a trois jours sur la montagne.

- Mon prince, je suppose que vous parlez du dragon.

- Comment savez-vous que c’est un dragon ?

- Il brûlait quand il a survolé le village avant de s’écraser sur la montagne.

- Zilyana, notre éclaireuse est partie voir. Elle est revenue hier soir, elle est formelle, c’est un dragon et il est mort.

- Je peux lui parler ? En privé.

- Je la fait appeler, je vous laisse mon bureau.

Le comte accompagne le prince, dans son bureau. Les quatre guerriers partent s’occuper des loups. Zilyana entre dans le bureau. C’est une jeune dryade élancée mais robuste. Pour une dryade elle a une musculature prononcé qui lui donne un aspect exotique qui n’est pas sans déplaire au prince. La jeune femme s’agenouille devant le prince en baissant les yeux.

- Mon prince, c’est un honneur d’être reçu par vous.

- Relève-toi. Dis-moi, on m’a dit que tu as vu le dragon.

- Oui, Il y a trois jours. Le comte m’a demandé de voir si il représentait un danger, mais il est mort.

- Comment peux-tu le savoir ? Nous n’avons jamais vu de dragons morts.

- Il était démembré, je suis rentrée dedans.

- Comment ça dedans ?

- Ils ne sont pas ce que l’on croyait. Pas de sang, pas d’estomacs, rien.

- Comment pourraient-ils voler alors ?

- Je ne sais pas, Ca ressemble plutôt à une maison volante. Dedans il y a des sièges, des lits, de quoi faire à manger, des placards …

- Tu te rends compte de ce que tu dis ? Comment peut-on faire voler une maison ?

- Je ne sais pas, mais une chose est sure, les dragons ne sont pas des animaux et celui-là ne volera plus j’ai mets ma main à couper.

- Demain nous partirons l’examiner.

Le soir les cinq compagnons sont dans un pub avec Zilyana. Sur la scène deux filles tout juste majeurs dansent un chorégraphie destiner à garder le consommateur mâle dans les murs et provoquer ainsi une plus forte consommation de cervoise et de cidre.

- Sire elles sont ravissantes.

- Nous allons les faire venir pour la nuit. Patron, dites à ses filles de nous rejoindre à la fermeture.

[…]

Au matin les cinq hommes et trois filles se réveillent aux cris des corbeaux.

Les premiers rayons du soleil éclairent la vallée, les six compagnons prennent le chemin qui menait vers les sommets. Habituellement seuls quelques bergers l’empruntent pour monter aux alpages des hautes terres. La montée est rude et parfois des flocons de neige traversent la canopée. Ils se font de plus en plus insistants alors que la

- Sire Il va faire froid cette nuit, nous devrions trouver un endroit pour dormir.

- Nous sommes encore loin de l’impact ?

- Encore deux heure après la nuit tombée

Le prince ordonne de dresser un campement. La nuit se déroule sans accrocs exceptée la neige qui tombe depuis le soir. Au matin la piste est recouverte de neige.

- Il a neigé plus que d’habitude, la route sera plus longue

- Combien ?

- La demi-journée si les loups peuvent monter jusqu’à la carcasse.

Vers midi les six compagnons sont devant un amas de métal. Zilyana s’avance vers le dragon sous l’œil inquiet de ses cinq compagnons.

- N’ayez pas peur venez.

Elle entre dans le dragon et reprend la visite du lieu comme elle l’avait fait il y a quelques jours, fouillant dans les placards et les étagères des objets à rapporter. Soudain un bruit derrière elle, elle se retourne son large coutelas dégainé prêt à frapper.

- C’est moi, ne craint rien.

- Excusez-moi sire, mais je me demande où sont l’habitant de cette maison. Alors je reste inquiet.

- Is ont au moins deux.

- Comment pouvez-vous le savoir ?

- Deux lits, deux sièges … tout va par deux. Alors ils sont au moins deux.

Althaor a rejoint Zilyana et l’accompagne dans la visite de cette carcasse à la recherche de quelque chose qui pourra les aider à vaincre ces dragons.

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