C'EST PLUS ÉTHIQUE

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(un homme, Sylvain, est assis seul à une table. Il a les mains et les pieds attachés et un sac sur la tête. Il a l’air d’être là depuis longtemps. Après un moment, un autre homme, Jérôme, entre dans ce qui ressemble à une minuscule maison de campagne, pose tranquillement ses affaires et enlève le sac de la tête de Sylvain)

JÉRÔME, en défaisant ses liens : Bonjour monsieur Baladier, pardon de vous avoir fait attendre toute la nuit, je m’appelle Jérôme Polorain.

SYLVAIN, sans sembler particulièrement stressé : Si vous voulez de l’argent, j’en ai pas sur moi. Laissez-moi partir et je porterai pas plainte.

JÉRÔME, s’asseyant : J’ai bien peur que ce soit impossible, Sylvain. Je peux vous appeler Sylvain ?

SYLVAIN : Vous êtes qui ? Vous me voulez quoi ?

JÉRÔME : Je vous l’ai dit, je m’appelle Jérôme, vous pouvez m’appeler Jérôme, ça ne me dérange pas. Et, si vous le voulez bien, j’aimerais que vous jetiez un coup d’œil à ceci. (il lui présente un bloc de feuilles et un stylo, qu’il fait doucement glisser au travers de la table)

SYLVAIN : Qu’est-ce que c’est ?

JÉRÔME : Un contrat.

SYLVAIN : Un contrat ? Pour quoi faire ?

JÉRÔME : Pour avoir votre autorisation. Pour vous tuer.

SYLVAIN : Quoi ? Vous êtes sérieux ?

JÉRÔME : Oui.

SYLVAIN : Vous voulez me tuer ?

JÉRÔME : Oui.

SYLVAIN : Et vous voulez mon autorisation pour ça ?

JÉRÔME : Oui.

SYLVAIN : Vous me prenez pas un peu pour un con par hasard ?

JÉRÔME : Pas du tout.

SYLVAIN : Ah, vous voulez juste me tuer, d’accord. Et quoi, vous voulez mon autorisation pour quoi, rendre ça éthique ?

JÉRÔME : Tout à fait.

(un temps)

SYLVAIN : Vous êtes pas un peu taré, vous ?

JÉRÔME : Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

SYLVAIN : Non mais vous avez vu la situation actuelle ?

JÉRÔME : Ah, ça ! Mon bon monsieur, je suis bien d’accord avec vous. C’est effarant toute cette souffrance. Sans parler de la crise économique ou écologique, je/

SYLVAIN : Non mais la nôtre ! La nôtre de situation !

JÉRÔME : Eh bien ? Il y a un problème ?

SYLVAIN : S’il y a un- Non mais sans déconner. Vous me kidnappez devant mes bureaux, vous m’emmenez je sais pas où, vous m’affamez, et puis vous me dites que vous voulez me tuer et qu’en plus de ça vous voulez mon autorisation pour le faire !

JÉRÔME : Vous avez faim ?

SYLVAIN : Je… (un temps) Oui.

JÉRÔME, se levant : Vous aimer le cake ? Je crois qu’il m’en reste d’hier. (il fouille un petit frigo) C’est à la carotte. (il dépose une assiette devant Sylvain) C’est moi qui l’ai fait, il est très bon. (un temps) Vous ne pensez tout de même pas qu’il est empoisonné, si ? Pourquoi j’empoisonnerais mon propre cake ? (Sylvain commence à manger avec véhémence) Alors ?

SYLVAIN : C’est très bon.

(un temps)

JÉRÔME : C’était vos bureaux ?

SYLVAIN : Hein ?

JÉRÔME : Là où je vous ai kidnappé. C’était vos bureaux ?

SYLVAIN : Oui.

JÉRÔME : Vous êtes PDG ?

SYLVAIN : Non, pas du tout. Je suis juste chef d’équipe.

JÉRÔME : C’est-à-dire ?

SYLVAIN : Je gère des équipes pour m’assurer qu’elles font un bon travail. Genre deux ou trois personnes. Des fois je les forme. Souvent je mets la main à la pâte, je préfère faire le travail moi-même.

JÉRÔME : Et ça consiste en quoi ce travail ?

SYLVAIN : Eh bien, des fois, les vieilles personnes oublient de payer leurs dettes, alors on les appelle par téléphone et on leur rappelle…

JÉRÔME : Vous n’avez pas peur d’être absent ? Vous voulez les appeler ? Pour démissionner ?

SYLVAIN : Je crois que je hais mon travail.

JÉRÔME : Pourquoi vous le faites alors ?

SYLVAIN : Je sais pas. Faut bien mettre du pain sur la table, non ?

JÉRÔME : Moi, je fais mon propre cake, comme ça je n’ai pas besoin de travailler. Je fais pousser mes propres légumes dans mon jardin. J’utilise un engrais naturel fait à base de/

SYLVAIN : Pourquoi vous voulez me tuer ?

JÉRÔME : … Parce qu’on m’a payé pour le faire.

SYLVAIN : Hein ?

JÉRÔME : Je ne sais rien de vous en réalité. On m’a donné un nom, une photo, un lieu, une heure.

SYLVAIN : Quelqu’un me veut mort ?

JÉRÔME : Oui. C’est vrai que j’aurais pu prendre une arme et vous abattre en passant avec ma voiture, mais ça aurait fait sale, je ne voulais pas salir la rue, il y a déjà suffisamment de gens qui jettent leurs déchets par terre, c’est vraiment d’une insensibilité particulière.

SYLVAIN : Ça ne m’étonne pas.

JÉRÔME : Que ?

SYLVAIN : Que quelqu’un veuille ma mort.

JÉRÔME : Pourquoi donc.

SYLVAIN : Je suis vraiment rien d’autre qu’une grosse merde. Si, si je vous assure. Des fois je me regarde dans la glace et je me dis qu’il y a vraiment pas pire que moi. Je crois que c’est mon travail. Au début, on y va avec douceur, avec patience. On y met même un peu de tendresse. « Bonjour madame, il faudrait penser à payer vos dettes maintenant » ; « non madame, cela ne va pas être possible d’attendre le mois prochain » ; « oui monsieur, je sais que votre femme est décédée l’année passée, mes condoléances. » Mais faut toujours être plus efficace. C’est comme la vente par téléphone. Plus on fait de rentrée de fonds, mieux on est payé. Alors au bout d’un moment, on devient un peu plus sévère, un peu plus vindicatif. Au bout d’un moment on voit plus les profils, les gens, on se retrouve face à des dossiers, à des chiffres. Au bout d’un moment on arrête de voir les noms, les expériences, on voit que les chiffres, uniquement les chiffres, comme une calculatrice à intérêts. On se transforme en véritable machine, on voit tout en binaire, comme un ordinateur. Et à la fin, quand tout fait partie d’une procédure d’argent on devient robotique et efficient. « Elle est où la thune, mamie ? » « Pourquoi t’as toujours pas payé vieux schnoque ? » « Écoute-moi bien espèce de salope, tu ferais bien d’abouler le fric si tu veux pas qu’on écorche chacun de tes gosses et leur mômes à la suite. » Au début on hésite un peu à dire ce genre de choses, même au téléphone. On se dit que c’est mal, que c’est pas correct, on a même un peu de remords. Mais quand ça commence à fonctionner, qu’on voit les rentrées d’argent, les augmentations… tout ça, ça devient normal. On se pose plus de question, on arrête de faire confiances aux gens. Quand vous retrouvez votre femme le soir, tout vous paraît fade.

JÉRÔME : Votre femme !

SYLVAIN : Quoi ma femme ?

JÉRÔME : Vous voulez l’appeler ? Ça serait bien de la prévenir.

SYLVAIN : Surtout pas. Si je parle encore à cette poufiasse, je vais faire une attaque.

JÉRÔME : …

SYLVAIN : Ah bah voilà. J’ai son visage en tête maintenant. Ah ça va pas me lâcher de la journée.

JÉRÔME : Vous n’aimez pas votre femme ?

SYLVAIN : Ça vous regarde ?

JÉRÔME : Pardonnez-moi, je suis simplement curieux.

SYLVAIN : Et vous alors ?

JÉRÔME : Moi ? Je suis célibataire.

SYLVAIN : Non mais être engagé pour tuer quelqu’un et finir par le kidnapper et lui poser plein de questions sur sa vie privée c’est pas bien commun. Vous êtes pas très professionnel quand même.

JÉRÔME : Comme vous y allez. La première chose que j’ai faite en arrivant c’est vous présenter le contrat.

SYLVAIN : Oui enfin ce contrat c’est pas commun non plus. Vous avez été engagé pour me tuer, pas pour me demander mon avis.

JÉRÔME : Peut-être. Mais je préfère.

SYLVAIN : Ça change quoi ?

JÉRÔME : C’est plus éthique.

SYLVAIN : Plus éthique ? Vous allez me tuer, quand même !

JÉRÔME : Mais comme ça j’ai votre permission. Je présente toujours ce contrat à mes cibles.

SYLVAIN : Et il y en a beaucoup qui signent ?

JÉRÔME : À vrai dire, c’est la première fois que je fais ça. Tuer quelqu’un je veux dire. Je m’ennuyais, alors je me suis dit que j’allais essayer. Enfin, je ne m’ennuyais pas comme on s’ennuie un dimanche après-midi, non, je m’ennuyais d’un ennui profond et existentiel comme il vous en prend une fois toutes les décennies. Le genre qui vous prend de court et qui vous entraîne dans les profondeurs si vous n’y prêtez pas attention. Alors j’ai posté une annonce sur internet. Ça n’était pas facile, je n’y vais pas souvent. Je me suis trouvé bien bête à ce moment. Je veux dire, qui allait répondre à une annonce pareille ? Trois jours plus tard j’avais reçu cinq demandes. Apparemment, beaucoup de gens en veulent d’autres morts. Ça m’a surpris. C’était tous des gens très importants. Je tapais leur nom sur internet et je trouvais de nombreux articles sur eux et sur ce qu’ils avaient fait. Et puis il y avait vous. J’ai vraiment beaucoup cherché, mais je n’ai rien trouvé. Personne ne sait qui vous êtes. Je me suis dit que si vous veniez à disparaître, personne ne vous regretterait. Ça m’a intrigué, alors j’ai accepté.

SYLVAIN : …

JÉRÔME : C’est en acceptant que m’est venu l’ide du contrat. La pensée a éclos assez subitement dans mon esprit en vérité. Malgré tout, tuer quelqu’un, même quelqu’un d’insignifiant qui n’a probablement rien d’intéressant à apporter à la société, ça n’est pas très éthique. Faire quoique ce soit à l’insu de quelqu’un sans lui demander son avis, ça n’est pas très éthique, si vous voulez mon avis. C’est comme… faire l’amour ou- Vous avez entendu parler de cette histoire ? En Allemagne. Je ne me souviens plus de son nom. C’est un monsieur qui a beaucoup fait parler de lui, il avait un nom bizarre. Vous savez ?

SYLVAIN, livide : Vous auriez une cigarette ? (Jérôme sort une cigarette, la donne à Sylvain et l’allume) Merci.

JÉRÔME : Il a mangé quelqu’un. Enfin il l’a tué aussi, mais surtout il l’a mangé. L’allemand. Il ne s’en est même pas vraiment caché d’ailleurs, la police l’a retrouvé très vite. Mais il leur a montré quelque chose de vraiment étonnant. (il se lève et, sans s’arrêter de parler, fouille un tiroir, et se rassoit en posant un cendrier sur la table) Il avait un contrat. Un contrat signé de la victime, assurant que cette dernière acceptait d’être tuée, découpée en morceaux, cuisinée et mangée par le détenteur du contrat. Tous les avocats du pays se sont gratté la tête. Dans le contrat, il était stipulé que la victime ne voulait pas qu’on poursuive son tueur en justice. Alors est-ce que ça rendait l’acte légal, puisqu’il venait d’un consensus commun entre tous les concernés ? Personne ne savait vraiment. Mais je pense que ça rendait tout de même le tout plus moral. Personne n’a été pris à son insu. J’ai trouvé l’idée excellemment brillante. Enfin, il est en prison maintenant.

SYLVAIN : Et vous avez la même chose dans votre contrat, là ?

JÉRÔME : Oui. (Sylvrain prend le stylo et commence à signer) Attendez. Une minute ! (Jérôme essaye de l’en empêcher, ils commencent à se battre) Oh ! Stop !

SYLVAIN : Laissez-moi signer !

JÉRÔME : Non ! Vous ne l’avez même pas lu !

SYLVAIN : Et alors ! C’est pareil ! Laissez-moi signer !

JÉRÔME : Je ne vous laisserai pas signer un contrat sans l’avoir lu !

SYLVAIN, se dégageant de l’emprise de Jérôme et lui faisant face : Ça fait des mois et des mois que je fais plus rien de ma vie, t’entends ? Je travaille tous les jours comme un putain d’automate débile, je passe plus de temps derrière un bureau qu’au téléphone, à ne rien faire d’autre que de remplir des tableaux excels, pour pouvoir me payer un lit et de la nourriture pour vivre et continuer à remplir des tableaux excels le lendemain et le sur-lendemain et ainsi de suite, à me demander ce que ma vie aurait pu être si j’étais allé en école artistique plutôt que d’avoir suivi le chemin des « élites de la nation » ? Tout le monde s’en fout de mon travail. Les dettes des gens c’est un grain de sable à côté des fortunes des boîtes qui les réclament. Je menace des petits vieux au quotidien, et des fois, parce que j’ai plus rien d’autre, j’allie ergo et plaisir. Ça arrive que les vieux clamsent avant d’avoir raqué. Et dans ces cas-là, ça devient plus fun, parce que leurs dettes disparaissent pas, non, non, non, non, non ; elles sont juste transférées à leurs gosses. Et je peux te dire que c’est bien plus intéressant de parler à quelqu’un qui a pas une vieille voix fripée. Hier tiens, je parlais à cette femme qui avait… une voix de velours, une vraie. Elle avait un mari qui l’avait quitté en lui laissant deux gosses et une mère qui l’avait laissé en lui larguant 8500€ de dettes. Alors tu sais ce que j’ai répondu quand elle m’a dit qu’elle avait pas les moyens de payer ? J’ai dit qu’elle avait qu’à vendre. « J’ai plus de meubles à vendre » qu’elle m’a dit. Mais pauvre conne hahaha je parle pas de ton mobilier. Et à la fin de la conversation, quand elle a raccroché, j’ai pris ma pause. Et quand tu parles avec des gens sans voir leur visage, la voix, c’est ton seul indicateur de beauté. Et tu sais, j’ai pas touché à ma femme depuis des semaines mais… je suis pas allé fumer. Rien que d’imaginer voix-de-velours dans un strip-club ou sur le trottoir… (il fond en larmes) J’aurais aimé bosser au sommet d’un building, d’un de ces bâtiments corporate… ça aurait été si facile… Des fois, quand je vois ma femme pleurer, mon verre vide ou ces putain d’entrées d’argent je… je voudrais juste que tout disparaisse, que tout le monde disparaisse, que rien ne reste ou alors que je disparaisse, que je sois atomisé, réduit à néant pour que le monde puisse continuer à fonctionner comme inchangé. J’aimerais juste arrêter de vivre. (un long temps) Alors laissez-moi signer.

JÉRÔME : … D’accord. Mais vous le lisez d’abord.

SYLVAIN : Peuh. Si ça peut vous faire plaisir. (il s’installe, et se met à lire le contrat attentivement. Jérôme lui sert un verre d’eau) Merci. (un temps) Je suis obligé d’avoir une dernière volonté ?

JÉRÔME : Je préfèrerais. Au moins une petite. C’est pour ne rien laisser sur le carreau, vous comprenez ?

SYLVAIN : Ah. Oui, je comprends. (un temps) Je peux choisir comment je pars ?

JÉRÔME : Euh… je ne crois pas… Attendez, si je crois que… (il tourne quelques pages) Là ! « La victime pourra, à terme d’une discussion égale, choisir par accord verbal l’arme qu’utilisera le tueur pour l'exécuter (dans la limite des possibilités du tueur). »

SYLVAIN : Ça veut dire quoi, ça ?

JÉRÔME : Ne me demandez pas de mourir écrasé sous un tank par exemple.

SYLVAIN : Ah oui, oui bien sûr. (il se remet à lire. un temps) Ça veut dire quoi « accord dolorial ? »

JÉRÔME : C’est au cas où je me raterais.

SYLVAIN : Où vous vous..?

JÉRÔME : Si je peux je ferai en sorte que ce soit sans douleur, bien évidemment. Mais on n’est pas à l’abri d’une petite erreur. Là, ça peut devenir assez sale je pense. Ça sera sûrement très douloureux. Donc c’est pour confirmer que ça vous va.

SYLVAIN : Ah…

JÉRÔME : Mais j’ai regardé beaucoup de vidéos sur internet pour faire ça bien, je suis sûr que ça ne doit pas être si compliqué de passer de la théorie à la pratique. Probablement.

SYLVAIN : Oui, probablement.

JÉRÔME : Ça vous gêne ?

SYLVAIN : Hein ? (peu convainquant) Non… non pas du tout. Pas du tout du tout. (il reprend sa lecture, très distrait. un temps)

JÉRÔME : Dites…

SYLVAIN : Oui ?

JÉRÔME : Vous voulez vraiment euh… disparaître ?

SYLVAIN : …

JÉRÔME : Vous avez déjà essayé de vous suicider ?

SYLVAIN : … Non.

JÉRÔME : Pourquoi ça ?

SYLVAIN : J’ai… j’ai peur.

JÉRÔME : Peur ?

SYLVAIN : Oui, j’ai peur. Peur de ce qui va se passer quand je vais le faire. Déjà peur de me rater mais aussi… je veux dire. Il se passe quoi quand ça se termine ? D’accord, ça fait sûrement tout noir, mais je veux dire… enfin je ne sais pas si… je crois que j’ai peur de… je crois que j’ai peur de mourir.

JÉRÔME : Peur de mourir.

SYLVAIN : Oui.

JÉRÔME : Mais vous voulez arrêter de vivre.

SYLVAIN : Oui ?

JÉRÔME : Ah. Je vois. Oui, je crois que je vois bien. Vous êtes sûr de vous ? Pour le contrat.

SYLVAIN, peu convainquant : Oui, oui bien sûr !

JÉRÔME : Huh… (un temps. il renverse le verre d’eau « accidentellement » sur le contrat) Oups-là ! Oh ! Quel dommage ! Ma seule copie ! Ah, c’est vraiment pas de chance !

SYLVAIN : C’est pas grave, c’est pas grave, vous n’avez qu’à en faire un autre !

JÉRÔME : Oh non, je ne peux pas.

SYLVAIN : Pourquoi ?

JÉRÔME : Eh bien… euh… je veux dire, le temps d’en refaire un, corriger les fautes du premier, conduire jusqu’en ville, faire la conversation à l’imprimeur… non, non je ne peux définitivement pas vous garder ici tout ce temps, je n’ai pas assez de cake pour ça ! Je vais vous ramener chez vous.

SYLVAIN : Mais/

JÉRÔME : Pas de mais ! C’est chez moi, c’est moi qui décide !

SYLVAIN : Et le contrat ? Vous ne serez pas payé si vous ne me tuez pas !

JÉRÔME : Je dirai que je vous ai raté.

SYLVAIN : Mais/

JÉRÔME : Vous voulez disparaître mais pas mourir ? Ce n’est pas un tueur qu’il vous faut mon ami, c’est un psy ! D’ailleurs je vous y emmène directement plutôt. Hop ! (en le poussant dehors) Allez ! Ouste !

SYLVAIN : Attendez !

JÉRÔME : Quoi ?

SYLVAIN : Vous comptez toujours prendre des contrats ?

JÉRÔME : Pourquoi ?

SYLVAIN : C’est pour ma femme.

(il se fait pousser dehors)

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