Chapitre 18

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Chapitre 18

Le mystérieux visiteur disparu, Yves Mercadier tenta en vain de se libérer, mais plus d’une heure plus tard, il n’avait réussi qu’à se meurtrir cruellement le poignet.

Il allait mourir, ici, dans sa maison de campagne, assassiné par un homme qu’il pensait un ami. Par un homme qu’il avait aidé, dont il avait couvert les bavures à plusieurs reprises.

Il allait mourir brûlé vif.

Mais, quelque part, ne le méritait-il pas après ce qu’il avait fait à Axel et à…

- Ca fait peur mourir hein ? Pas vrai Yves ?

Le commissaire avait les larmes au bord des yeux, son visage était couvert de sang et de sueur, son poignet saignait et lui faisait un mal de chien. Sa tête vibrait, le coup qu’il avait reçu était violent. Il était resté évanoui bien trop longtemps. Il la vit à peine.

Luan !

Le nom ne parvenait pas à sortir de sa bouche.

- Je ne… com…. Prends pas, murmura Yves. Est-ce que j’ai des hallucinations ? Pourquoi ?

La Luan adulte se transforma en une fraction de seconde en une adolescente ensanglantée, puis redevint la Luan d’une vingtaine d’années.

- Tu te rappelles Yvess ?

Puis la jeune fille disparut, laissant Yves à sa panique.

Yves pensa comprendre. C’était donc vraiment cela ? Harold l’utilisait pour se venger sur lui pour ce qui était arrivé à Axel ? Mais c’était délirant. Il était une victime d’Harold. Il avait fait du mal à Luan, c’était à cause de lui que… Oh non, même au seuil de la mort, Yves ne voulait plus penser à cela. Ce jour terrible. Et puis la suite… Oui c’était sa faute. Il allait mourir et c’était de sa faute. Il fallait voir les choses en face. Peu importait la raison pour laquelle il s’alliait à Harold pour le faire tomber, Yves sous ses dehors de policier impeccable n’était qu’un ripou. Pourquoi maintenant et pourquoi de cette façon, il l’ignorait. Après tout, Luan ne lui avait-elle pas un jour lancé au visage que la vengeance était un plat qui se mangeait froid et même congelé ?

Elle avait dit vrai.

Qu’elle soit une hallucination ou non, il allait mourir à cause de ce qui lui avait fait, entre autres.

« Luan est morte » fit une petite voix dans sa tête. « Luan est morte et tu es fou de peur au point de voir des fantômes »

- Non. Non je ne suis pas fou. J’ai vu Luan il y a quelques jours. Je l’ai vue dans mon bureau. Je ne suis pas fou. Parce que là, je n’étais pas sur le point de mourir. Je n’avais pas peur. Soit les fantômes existent, soit je suis vraiment fou, mais je suis sûr de l’avoir vue.

« Luan !!! » Criait-il. « Luan !!! reviens ! Reviens je t’en supplie, on peut discuter, laisse-moi t’expliquer ! Luan, s’il te plaît... »

Mais il n’obtint que le silence en réponse.

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