CHAPITRE 19 : Être ou ne pas être

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— Oui, Mei. J’ai besoin de toi. expliqua le médecin en inspirant profondément. Mais il vaut mieux qu’on travaille seuls, sans toute cette assemblée. ajouta-t-il en désignant d’un signe de tête toutes les autres personnes présentes.

Tiana hocha la tête en croisant le regard d’Alistair et ordonna rapidement à tous de sortir. Toutefois, un seul d’entre eux refusait de bouger : Ethan fixait le corps de sa soeur, les yeux gonflés par les larmes. Il avait peur et Tooms le comprenait. Le pilote savait aussi que le jeune homme ne serait d’aucune aide, et ce malgré toute sa bonne volonté. Il l’empoigna fermement par les épaules et le poussa sans ménagement vers la sortie de la pièce. Ethan se débattit et frappa Tooms au visage qui n’essaya même pas de rendre coup pour coup à son frère. Il connaissait cette même douleur qu’il avait ressentie à chacuns des décès de ses compagnons d’armes. Ceux qu’il avait, un jour, considérés comme une partie de sa famille. Ceux qui, comme Tiana Fry, lui avaient donné un but à une période où il n’était qu’une énième gâchette au service des gangs de Fair Heaven.

D’un hochement de la tête, Ash fit alors signe à sa Capitaine et cette dernière sortit son blaster de son holster. Elle asséna alors un coup de crosse derrière la tête de l’aîné de la fratrie Rem qui s’écroula lourdement au sol. Fry et son pilote se penchèrent alors sur le corps du jeune homme, avant de le hisser avec difficulté sur l’épaule du timonier.

— Désolé, frangin. s’excusa Tooms. Tu nous as pas laissé le choix…

Puis en se retournant vers Alistair, il ajouta :

— Prenez soin de ma soeur, Doc. On compte sur vous.
— Je ferai mon possible, cher ami. assura le médecin. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser…

Le pilote acquiesça avant de se diriger vers le mess en compagnie de sa Capitaine et de son frère inconscient, laissant Mei et Alistair dans un silence presque assourdissant tant il était dérangeant. La jeune Azrienne sentait son coeur battre à tout rompre et le médecin avait l’air si sévère qu’elle n’était pas certaine d’être à la hauteur. Ses mains étaient secouées de légers tremblements incontrôlés et Alistair se rendit compte de l’angoisse de la jeune femme. Il lui prit les mains dans les siennes et un sourire confiant s’étala sur le visage du médecin :

— N’ayez pas peur, ma chère. Vous serez à la hauteur, j’en suis persuadé. Vous êtes à l’origine de tellement de miracles à bord de ce vaisseau que je ne peux pas douter un seul instant que vous arriverez à sauver cette pauvre Sarina.
— Merci, Doc. Là, vous pouvez être certain que je n’ai pas la pression… répondit-elle, sarcastique.

La jeune Azrienne fouilla rapidement dans ses poches et en sortit un minuscule chalumeau et une pince toute aussi petite, faisant hausser un sourcil au médecin :

— Vous vous attendiez bien à ça, non ? demanda Mei.
— En effet. Mais je ne vous imaginez pas aussi préparée à toute éventualité.
— Croyez-moi, Doc. Après avoir travaillé sur ce vaisseau pendant près d’un an, on apprend rapidement que tout peut arriver. Surtout lorsque l’on s’y attend le moins.
— C’est ce que j’ai cru comprendre. Bon, allons-y.

Le médecin incisa la base de la nuque de Sarina et les gants qu’il portait furent rapidement enduits du même liquide huileux et verdâtre que précédemment. La peau étant rapidement écartée, Mei enfonça l’extrémité de la pince dans la rainure marquant le bord d’une minuscule plaque métallique. Elle fit levier et la lamelle se souleva, laissant apparaître plusieurs circuits électroniques ainsi que des diodes lumineuses qui clignotaient.

— Je crois que j’ai quelque chose ici. Mais je ne comprends pas... s’inquiéta la jeune alien.
— Je pense que si, justement, vous comprenez très bien. Ce n’est pas un cerveau biologique que nous avons là. Sarina est un être synthétique.
— Une sorte de robot ?

Le médecin ricana sans la moindre joie réelle. Il semblait inquiet et furieux de ce qu’il voyait sous ses yeux.

— Je ne crois pas. C’est plus évolué qu’un simple robot programmé. Cette jeune femme semblait particulièrement humaine et douée de conscience.
— Mais vous pensez qu’on peut quand même la sauver.
— Je le crois, mais avant cela, il me faut demander le consentement de notre Capitaine. Car avant de la réparer, il nous faudra sauvegarder son esprit, sa mémoire, quelque part.

La jeune ingénieure fixa alors le médecin, comprenant qu’il n’avait aucune idée de comment faire. Il savait ce qu’était leur tâche, mais pas la manière de s’y prendre. Mei s’empara du communicateur accroché à sa ceinture et l’ouvrit :

— Boss ! Il faut que tu viennes. Avec les autres aussi si possible…
— Vraiment ? répondit la voix de Tiana. On est un peu occupé là à réunir tous les corps des types de l’Alliance. On va les jeter par là où ils sont entrés.

Mei leva les yeux au ciel alors qu’elle comprenait ce qui se cachait derrière les paroles de la Capitaine : elle comptait couper le champ de force que Mei avait remis en place et laisser les corps dériver dans le vide sidéral, tels les déchets qu’ils étaient aux yeux de Fry.

Attendant que Fry arrive sur place, Mei profita d’être seule avec le médecin pour le questionner :

— Doc, dites-moi. Êtes-vous certain que c’est une bonne idée ?
— De quoi, ma chère ?
— De la remettre en état. Après tout, qui nous dit que ce n’était pas elle-même un agent de l’Alliance depuis le départ ?

Alistair eut un petit rire qui provoqua un soupir d’exaspération chez la jeune alien. Il se rendit compte que Mei avait été vexée par son attitude que cette dernière avait ressentie comme de la condescendance :

— Désolé, je ne souhaitais en rien vous vexer, très chère Mei. s’excusa-t-il. En réalité, ce que mon rire signifiait c’est que j’ai déjà vu ce genre de travail.
— J’aimerais bien savoir où. s’exclama alors la voix de Tiana dans le dos du médecin.

Alistair se tourna pour faire face à la Capitaine. Il avait l’air gêné et triste.

— Allez-y, Doc. Crachez le morceau. lança Tooms qui venait d’apparaître derrière Fry, l’air grave. Vous vous sentirez mieux...

Le médecin s’assit sur l’une des rares chaises présentes dans la pièce, sa posture voûtée montrant le poids moral de ce qu’il était sur le point d’expliquer. Alors qu’il posait ses coudes contre ses genoux, il croisa ses longs doigts ridés, n’osant pas regarder les deux personnes qui venaient d’arriver.

— Je vous ai expliqué que je travaillais en tant que médecin auprès de l’Alliance... Qu’on m’y avait forcé... En vérité, j’ai travaillé pour le Régime pendant plus de dix ans. Dix ans pendant lesquels j’étais un fidèle soldat. Ce n’est qu’à la fin de la Guerre que j’ai décidé de me racheter.

Tiana leva les yeux au ciel alors que le Docteur Gun semblait vraiment effondré, et la jeune Capitaine savait pourquoi : il pensait certainement qu’il venait de perdre la confiance de la jeune femme. Mais Fry savait que le médecin était sincère quand il disait qu’il voulait se racheter.

— Continuez, Doc. ordonna Tiana. J’imagine que c’est maintenant que vous allez nous dire que Sarina est un produit de l’Alliance...
— Oui, mais je crois que là, nous brûlons quelques étapes. Il me faut contextualiser un peu certains événements qui se sont passés.

Il inspira profondément plusieurs fois d’affilée avant de reprendre ses explications :

— Dire que je suis l’un des meilleurs chirurgiens que l’Alliance ait eu n’est pas un euphémisme de ma part. Ni de l’orgueil. Je suis juste conscient de mes capacités et de ce que je vaux. En bref, grâce à mes compétences, j’ai pu m’occuper de patients qui étaient “dans de sales draps”, pour parler familièrement.

Tooms ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais le médecin l’arrêta avant même qu’il ait pu prononcer la moindre parole :

— Le lien avec Sarina, allez-vous me demander, n’est-ce pas ? Il est simple : le corps de ces patients était tellement endommagé qu’il a fallu tout notre savoir-faire, à l’un de mes collègues cybernéticien et à moi-même, pour accomplir un véritable miracle. Je parle bien entendu de doter ces corps d’un squelette mécanique. Les patients n’avaient aucun souvenir de l’opération à leur réveil si bien qu’ils pensaient tous être des humains.

L’air intrigué de Tiana venait de se transformer en un état de stupeur et d’horreur. La Capitaine saisissait maintenant toute la gravité de la situation :

— Attendez, Doc. Vous voulez dire que ces patients pourraient…

— Oui, Capitaine. la coupa-t-il. Chacun d’entre nous pourrait être un Synthétique sans même le savoir. Cependant, il y a quelque chose que je ne comprends pas : d’habitude, ce genre de transformations coûte très cher et était réservé à l’élite des militaires. Alors comment une jeune femme, civile qui plus est, peut avoir bénéficié d’une telle technologie ?

Un silence de plomb s’abattit sur l’assemblée réunie. Chacun essayait de remettre toutes les informations qu’ils avaient dans l’ordre de manière à voir l’ensemble du tableau. Cependant quelques pièces manquaient à ce puzzle, notamment le moment où la Sarina originale avait été remplacée et si elle était encore en vie. Alors que la jeune Capitaine exprimait ses questions tout haut, la voix familière d’Ethan s’exclama :

— Je crois pouvoir répondre à ça !

Le jeune homme venait d’arriver dans la pièce en compagnie de Daniels et de Seilah. Apparemment, le coup de crosse que Tiana lui avait appliqué derrière le crâne avait cessé de faire effet.

— Vous vous souvenez peut-être que j’avais précisé que l’Académie avait été attaquée et que Sarina avait été blessée. Je crois que cet attentat n’était pas l’oeuvre de sympathisants Indépendantistes… ajouta-t-il. Mais plutôt que c’est l’Alliance qui a tout manigancé. Sans oublier que, du jour au lendemain, je n’ai pas pu la voir. Je n’avais jamais eu la moindre explication de la part des médecins. Mais j’avais pensé alors qu’ils essayaient de me ménager.

Tooms regarda alors le corps de Sarina et les lèvres du pilote se tordirent en un air mauvais : il tentait de contenir sa rage.

— Elle est morte, alors ? demanda-t-il, stoïque. Je veux dire l’originale.

— Non, pas exactement. répondit Alistair, toujours aussi professionnel. Son corps humain a sûrement été détruit. Cependant, le fait est que nous avons en face de nous une Synthétique, avec à l’intérieur tous les souvenirs et les émotions de Sarina Rem telle qu’elle était avant d’être transformée et depuis. En somme, la seule chose qui la différencie de nous, c’est peut-être sa capacité à être relativement immortelle.

Le médecin fit une pause dans son discours, lui permettant ainsi de jauger l’impact sur la Capitaine des révélations qu’il avait faites. Mais celle-ci restait impassible, du moins en apparence. En vérité, Tiana était particulièrement chamboulée par tout ce qu’elle venait d’entendre. Le pire étant qu’après tout cela, il lui fallait prendre une décision qu’Alistair n’avait même pas eu besoin d’exprimer : accepter ou pas la survie de Sarina en tant que Synthétique. Bien entendu, là, la jeune femme était inconsciente et totalement inoffensive. Mais qu’en serait-il lors de son réveil ? Ça, personne ne pouvait le prévoir.

— Si on la réveille, elle sera encore dangereuse ? demanda Jack, apparemment plus inquiet qu’on aurait pu l’imaginer.
— À vrai dire, je n’en ai aucune idée, Monsieur Daniels. expliqua Al’, apparemment tout aussi perplexe. Je pense qu’il n’y a en réalité qu’une seule manière de le savoir. ajouta-t-il à l’intention de Fry.

— Vous me demandez de faire un acte de foi, là, Doc. Mais je vous fais confiance. Vous avez besoin de quoi ?
— Le temps de réparer son corps, - et je peux vous assurer que ça risque d’être long rien que pour trouver les pièces nécessaires -, il faudrait pouvoir conserver l’empreinte mémorielle de Sarina quelque part. Malheureusement, pour garder toute sa personnalité intacte, nous aurions besoin d’un espace de stockage incroyablement grand.

C'est alors que la petite mécanicienne s'approcha du corps de la Synthétique. Elle fit glisser un doigt sur la surface métallique du crâne et s’arrêta un moment. Tiana, qui la regardait faire, remarqua la tête qu’elle faisait et comprit : la jeune Azrienne venait d’avoir encore une fois d’avoir une idée peu orthodoxe mais géniale.

— Je crois que je sais comment faire pour transférer son cortex.

— Comment ? demanda Fry en haussant un sourcil.

La jeune alien regarda sa Capitaine avec un grand sourire et montra l’intégralité de la pièce.

— Regarde donc un peu autour de toi ! Le Charon possède un ordinateur central dont chacun des blocs-mémoire pourrait largement convenir. La seule chose à faire, c’est de transférer les données directement dans le bloc, donc je vais avoir besoin d’une batterie assez puissante…

Mei, continuant sa litanie, perdue dans ses pensées, Fry l’empoigna par les épaules pour la stopper. La benjamine de l’équipage sursauta mais se reprit rapidement quand elle nota qu’il ne s’agissait que de sa Capitaine.

— Tu veux implanter l'esprit de cette “femme” dans l'ordinateur du Charon, c’est bien ça ? s’écria Tiana.

— Écoute, Boss. Tu veux la sauver ou pas ? Alistair l’a dit : si on ne fait rien, son cortex va être détruit.

La jeune Capitaine soupira : il était évident que Mei avait raison. C’était la seule solution pour sauver Sarina.

— D’accord, gamine. accepta Fry en caressant la tête de l’Azrienne entre ses deux oreilles. Je te fais confiance.

La mécanicienne hocha la tête et lança :

— Seilah ! Viens avec moi ! Je vais avoir besoin d’aide !

— Je viens ! s'empressa de crier Ethan.

La jeune alien se retourna brusquement vers le demi-frère de Tooms, obligeant ce dernier à se stopper dans son élan. Celui-ci leva les mains, ne sachant pas à quoi s’attendre de la part de Mei tant elle le fusillait du regard.

— Non ! trancha-t-elle. Je sais que tu veux aider et que c'est important pour toi. Mais tu es trop impliqué. J’ai besoin de l’aide de quelqu’un qui saura se détacher du problème. Du moins plus que toi.

Devant un Ethan totalement médusé, les deux aliens sortirent de la pièce, se dirigeant vers la salle des machines, à l’arrière du vaisseau. Alors que l’Azrienne avançait précipitamment, Seilah ne put s’empêcher de rire :

— Oh, toi, je suis certaine que tu essaies de t'éloigner d'un certain jeune homme... Je me trompe ?

Alors que son visage s’empourprait, gênée, Mei déglutit avec difficulté, n’osant pas croiser le regard de son amie.

— Non, qu'est-ce que tu racontes ? souffla-t-elle. C’est complètement…
— Normal ? la coupa Seilah. Tu sais, Mei, il a l’air gentil. Et je pense qu’il n’est pas insensible non plus.

— Ah bon ? Tu crois ? demanda la jeune Azrienne, intriguée.

Puis, voyant que la compagne de Tiana venait de la manipuler pour lui faire avouer ce qu’elle ressentait vraiment, Mei se renfrogna :

— Oh, et puis, arrête de t’occuper de mes problèmes de coeur ! Surtout quand on voit ce qui se passe entre Tiana et toi ! répliqua-t-elle, plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu.

Un air sombre se dessina sur les traits de Seilah alors qu’elle prenait en pleine figure le reproche non-dissimulé de la mécanicienne. Voyant la claque morale qu’elle venait d’infliger à son amie alien, Mei porta une main à sa bouche, honteuse de ce qu’elle avait lancé :

— Je suis tellement désolée ! sanglota-t-elle. Je ne sais pas ce qui m’a pris !
— Ne t’en fais pas. assura l’autre, plus triste que rancunière. Je pense que j’avais besoin qu’on me remette les idées en place. Tu as raison. Il faudra que je parle avec Tiana… Mais avant, il faut sauver Sarina.

Les deux femmes arrivèrent enfin à la salle des machines et Mei se précipita vers la console à l'entrée. Elle y pressa quelques boutons. L’une des alvéoles hexagonales, qui étaient toutes parsemées de plusieurs dizaines de diodes luminescentes et qui composaient une sorte de mosaïque sur le mur, s’éteignit alors. La mécanicienne s'approcha ensuite du bloc inactif et tira dessus d'un coup sec. Le prisme métallique, bien qu’encore relié à l'ouverture béante juste derrière par trois gros câbles, lui resta dans les mains. L’Azrienne demanda enfin l’assistance de son amie alien :

— Seilah ! Je vais avoir besoin de transférer les données déjà présentes dans ce bloc avant de le purger. Peux-tu suivre les gros tuyaux jaunes qui passent au-dessus de ta tête et les débrancher le temps que je le déconnecte.
— Bien, Chef ! répondit l’intéressée en riant. Ce sera tout ?
— Non. Il me faudra une batterie. N’importe laquelle devrait faire l’affaire…

Seilah leva sa tête cornue vers le plafond et nota les trois énormes tuyaux qui couraient à travers la pièce. Sur chacun d’eux on pouvait discerner un pictogramme indiquant les différents systèmes électriques concernés. Elle suivit leur course jusqu’à l’arrière de la salle des machines et trouva leur extrémité branchée à l’intérieur d’un boîtier comportant un levier sur le côté. Il s’agissait de celui qui contrôlait l’un des générateurs. L’alien sut immédiatement ce qu’elle devait faire et empoigna le levier avant de l’abaisser. La lumière générée par les néons dans la salle des machines vacilla, plongeant les deux amies dans la pénombre, tandis que la grosse turbine du générateur, ainsi que le moteur supraluminique, ralentissait pour se couper complètement

— C’est bon ! s’écria Mei après quelques secondes. Je l’ai déconnecté ! Tu peux relancer le générateur !

Seilah s'exécuta et releva le levier, rallumant les lumières. Derrière elle, en se relançant avec fracas, la turbine la fit sursauter. Puis, remarquant qu’elle se trouvait près des rangements personnels de Mei, elle s’approcha de ces boîtes destinées aux pièces détachées. Elle entreprit de trouver la batterie que la jeune Azrienne lui avait demandée et la trouva en l’espace de quelques instants. Le jeune femme s’en empara et revint vers l’entrée, esquivant toutes les pièces inutilisables qui jonchaient le sol de la salle des machines. Elle y retrouva son amie qui l’accueillit un long câble électrique en bandoulière et un grand sourire sur les lèvres, tandis qu’un puissant sifflement résonnait à ses oreilles :

— Ah ! s’exclama-t-elle. Te voilà ! Je viens juste de purger le bloc-mémoire. Et normalement, avec la batterie que tu as dans la main, ça devrait pouvoir tenir le temps qu’on le rebranche ici et qu’on transfère la conscience de Sarina dans l’ordinateur central.

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