CHAPITRE 7 : Nouvelles pistes

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Lorsque Tiana arriva enfin sur la passerelle, elle ne fut pas surprise d’y retrouver Tooms qui pestait :

— Sérieusement ? Des Ryrklogs ? Tu crois pas que, pour une fois, on pourrait s’arrêter quelque part sans qu’il y ait quelqu’un ou quelque chose qui veuille nous tuer ?
— Et toi alors ? Je croyais que tu avais fait un balayage pour voir toutes les formes de vie à bord de cette station ?

C’est alors que le visage de Mei apparut derrière Tiana. Elle semblait sous le choc, mais lucide :

— Ne vous criez pas dessus. les supplia-t-elle. C’est ma faute. Si je n’avais pris les pièces des systèmes secondaires pour refaire un alternateur pour le générateur primaire, on les aurait vus. Et puis, j’ai réactivé les systèmes de la station, donc si on doit blâmer quelqu’un, c’est moi.

Fry se retourna alors vers son ingénieure et lui jeta un regard compréhensif, mais, d’un ton catégorique, elle trancha :

— Pas du tout, Mei. C’est pas de ta faute. Ni de la tienne, Tooms. On a juste manqué de chance sur ce coup-là.

Soudain alors qu’une alarme stridente résonnait dans tout l’habitacle, forçant Mei à se couvrir les oreilles à l’aide de ses mains, Tooms afficha l’hologramme des senseurs arrière du vaisseau. Et s’il ne voyait que des masses en train de bouger, il n’avait aucun doute sur la nature de leurs poursuivants : la colonie de Ryrklogs.

— Je crois qu’on est suivi ! annonça-t-il, paniqué. Et j’espère que ta chance va bientôt tourner en notre faveur, Boss.
— Dans ce cas, tout ce qu’on peut faire c’est la jouer fine. Mei, retourne vite à ton poste. ordonna Fry.

Le timonier jeta un coup d’oeil derrière lui et lança à sa Capitaine :

— Tu as un plan cette fois ?
— Possible… Juste le temps pour nous d’activer le moteur supraluminique.
— Tu veux qu’on fasse comme en orbite d’Ordon ?
— Tu lis dans mes pensées, Ash. admit-elle.

Le timonier grogna en entendant sa supérieure utiliser son prénom. Puis il enclencha le bouton de l’intercom au-dessus de lui, et d’une voix sarcastique annonça :

— À tout l’équipage du Charon, c’est votre pilote qui vous parle ! Le vaisseau va effectuer une série de manoeuvres extrêmement risquées et la gravité artificielle pourrait ne pas compenser. Donc, veuillez attacher vos ceintures !

Le pilote attendit quelques dizaines de secondes, le temps que tous les passagers soient harnachés où qu’ils aient pu être à l’intérieur du vaisseau et commença à slalomer rapidement entre les différents météores qui formaient le champ d’astéroïdes, les évitant au dernier moment. Ainsi les quelques créatures qui suivaient le cargo de trop près n’eurent pas le temps de changer de cap et finirent assommées, flottant à la dérive. Mais le plus gros problème, c’était la Reine. Même avec toute la dextérité de Tooms, elle ne pourrait pas être mise hors d’état de nuire de la même manière que ses petits. Il fallait donc trouver un moyen de la leurrer, le temps que le pilote puisse enfin faire charger et activer le moteur supraluminique.

— Tooms ! s’écria Tiana. Les contre-mesures !
— Comment ça ? C’est des monstres de chair et de sang, pas des missiles à tête chercheuse.
— Possible, mais une partie d’entre-elles pourrait être attirée par la chaleur dégagée, comme les missiles.

Comprenant où sa Capitaine voulait en venir, Tooms pressa un bouton sur sa console et un bip lui signala que l’une des balises de contre-mesure venait d’être larguée derrière le Charon. Tiana retint son souffle alors que le cylindre arrivait au niveau des monstres stellaires. Les bips stridents des échos des écrans-radars se mirent alors à ralentir, tout comme la pulsion cardiaque de l’ancien Sergent qui expira profondément, soulagée :

— Tooms. Active le moteur supraluminique et sors-nous de là.
— Avec plaisir, Boss.

Soudain, un nouveau bip attira alors l’attention des deux anciens militaires : quelque chose arrivait dans leur direction. Quelque chose de gros.

— Tooms ! hurla simplement Tiana.

Le timonier activa alors la charge du moteur qui, pendant quelques secondes, accumula de la puissance pour se déclencher juste avant que la Reine Ryrlock n’arrive sur eux.

— Franchement, Boss. Je crois qu’on a besoin d’une pause, là ! annonça le pilote, en se tournant vers sa Capitaine qui partageait son sentiment.
— Je suis d’accord. Mets-nous en direction de la Bordure et va la prendre. Mais je veux voir tout le monde dans le mess dans une heure. Il faut qu’on décide où on va aller pour trouver du boulot.

Tooms grommela dans sa barbe mal rasée, vu qu’il détestait servir de messager, mais déjà Tiana ne l’écoutait plus. Elle s’était dirigée vers l’arrière du vaisseau pour voir le moral des passagers et des autres membres de son équipage. Elle ne fut pas surprise de voir que sa compagne était en pleine discussion avec Ethan et Sarina Rem. Les trois jeunes gens étaient en train de ranger l’intégralité du mess qui était désordonné depuis les manoeuvres périlleuses de Tooms. Fry bifurqua alors pour aller droit vers la salle des machines, mais en chemin, elle fut arrêtée par des cris de douleur :

— Argh ! Arrêtez Doc ! Je vous dis que ce sont que des égratignures !
— Et moi, je vous assure que si je ne vous administre pas le bon traitement, vous pourriez être infecté par une maladie. Vous n’avez aucune idée de ce que cette créature avait sous les griffes, alors maintenant, cessez de faire l’enfant et laissez-vous faire, Monsieur Daniels.

Tiana pouffa de rire en entendant les propos du médecin et révéla sa présence aux deux hommes, qui, d’un même réflexe, se jetèrent sur leurs armes posées tout près. Fry mit alors les mains en l’air leur montrant qu’il n’y avait aucun danger immédiat.

— Du calme, c’est juste moi. Je venais voir comment ça allait. leur expliqua-t-elle.

Tout en déposant leurs armes au sol, les deux compères se détendirent et le médecin fit son rapport sur leur état de santé :

— Dans ce cas, laissez-moi vous répondre : toute l’équipe d’exploration est moralement stressée ; votre artilleur refuse de se faire soigner ; quant à vous, je n’ai pas encore eu la possibilité de vous examiner pour savoir si, oui ou non, vous êtes apte à commander ce vaisseau. tonna-t-il, apparemment excédé. Et pour couronner le tout, j’ai eu la joie d’apprendre que vous n’aviez pas de réelle infirmerie, vous contentant uniquement d’une salle de chargement vide et sale.

Tiana prit alors place sur l’une des caisses qui se trouvaient dans la pièce et passa la paume de sa main dessus. Elle nota effectivement la présence d’une épaisse couche de poussière sur ces conteneurs vides. En son fort intérieur, elle admettait volontiers que le médecin n’avait pas tort, mais n’en laissait rien paraître :

— D’accord, Doc. Mais qu’est-ce que vous essayez de me dire ?
— Et bien, j’ai quelques propositions à vous soumettre.

La Capitaine haussa un sourcil interrogateur. Ce médecin était peut-être plus qualifié qu’elle sur le plan médical, mais c’était son vaisseau à elle. Et il était hors de question qu’elle le laisse empiéter sur ses plates-bandes.

— Écoutez, Doc, je veux bien que vous pensiez que vous avez le droit de me donner des conseils parce que vous nous avez aidés. Mais laissez-moi être claire : à bord de mon vaisseau, vous êtes un simple passager. trancha Fry.

C’est ce moment-là que choisit Jack pour intercéder en la faveur de son nouvel ami :

— Boss, tu devrais écouter ce qu’il a à dire. Ça pourrait te surprendre…

Fry lui lança un regard noir et revint vers le médecin :

— Allez-y. Qu’est-ce que vous suggérez, Doc ?
— Vous parliez de mon rôle dans ce vaisseau. déclara-t-il. Justement, il s’agit de l’une de mes propositions : je souhaite intégrer votre équipage en tant que médecin de bord.

Tiana ouvrit des yeux exorbités tant elle était surprise par le culot d’Alistair. Elle eut un rire nerveux :

— Et bien, on peut dire que vous manquez pas d’audace, Doc.
— En effet, mais sachez que j’ai entièrement conscience des risques encourus si je reste à bord. Mais je connais également les vôtres si vous n’avez pas un bon médecin pour s’occuper de vous.

La Capitaine ne pouvait pas dire qu’Al’ avait tort, bien au contraire. Il était évident que l’équipage du Charon ne pourrait pas continuer ainsi alors qu’il allait certainement avoir les hommes de Bradock à ses trousses. Alistair le savait et elle aussi. Ainsi, il ne lui restait plus qu’une seule option :

— Admettons que j’accepte, quelles seraient vos autres suggestions, Doc ?

Le médecin se tourna vers elle et sortit de sa poche le flacon qu’il avait trouvé à bord de la station :

— Savez-vous ce que c'est, Capitaine Fry ?

— Non, mais j'imagine que vous n'allez pas tarder à me l'apprendre...

— Ce sont des graines de Fructus Angeli, ce qu'on pourrait traduire par "Fruit des Anges". C'est une baie médicinale très rare qui ne pousse que sur certaines planètes très éloignées. Vous voyez où je veux en venir ?

— Peut-être… répondit Tiana, perplexe. Que ça vaut cher ?
— Exact, mais pas seulement. Je souhaiterais réquisitionner un espace à côté de cette pièce pour m'occuper de boutures de cette plante. Mais également réaménager cette zone, ici, pour la transformer en réelle infirmerie. Tout cela avec votre autorisation, bien entendu.

Fry prit un moment pour réfléchir. Le médecin avait raison : ils n’avaient pas vraiment le choix, mais d’un autre côté les travaux allaient coûter un certain nombre de crédits que l’équipage n’avait pas.

— J’ai une question avant d’accepter : ces travaux auront un prix…
— … que je suis totalement disposé à avancer de ma poche.

Tiana soupira, voyant qu’une fois de plus, Alistair n’avait rien laissé au hasard.

— Comme toujours, vous avez réponse à tout. Donc je n’ai aucune objection.

Le médecin sourit et remercia Fry qui s’en alla non sans ajouter :

— Je vais demander à Mei de venir vous aider pour mettre en place le système électrique. Je pense que vous en aurez besoin...

* * *

Après un arrêt d’environ une demi-heure, pendant laquelle l’Azrienne avait réussi à réparer les systèmes principaux du vaisseau grâce à l’alternateur neuf provenant de la station, le Charon volait de nouveau à pleine puissance. Et pour Tiana, c’était tout ce qui importait. Elle se dirigeait maintenant vers le mess où l'attendait tout l'équipage, y compris Tooms, la trajectoire du vaisseau vers les mondes de la Bordure étant calculée par le système de pilotage automatique.

— Ah, voilà la meilleure. s'écria le timonier en la voyant arriver. Bon, Capitaine. Tu voulais nous voir pour savoir ce qu’on allait faire n’est-ce pas ? Tu as une idée ?

— Non, aucune. répondit-elle simplement en s’affalant lourdement sur la banquette qui se trouvait dans un coin de la pièce, de l’autre côté de la table où se trouvaient l’intégralité des convives.

En effet, un excellent repas avait été distribué, à la grande surprise de Tiana qui s’attendait à devoir encore une fois dévorer en quelques minutes une ration de survie qu’elle avait gardée de la Guerre. Mais sur la table se trouvaient des mets plus appétissants les uns que les autres.

Intriguée, Fry ne put s’empêcher de demander la provenance de toutes ces victuailles :

— D’où est-ce que ça vient ? Je me souvenais pas qu’on avait une serre à bord.

À l’autre bout de la table, Sarina leva précipitamment la main, et après avoir avalé une bouchée, s’exclama :

— C’est moi. Je suis désolée, je pensais qu’Ash vous avait mis au courant. Vu qu’il possède quelques compétences en mécanique, et que, de mon côté, je me débrouille un peu en informatique, j’ai pensé qu’on pourrait essayer de réinstaller certains menus que j’ai “empruntés” à l’Alliance lors de notre départ sur votre synthétiseur. On l’a remis en marche et… Voilà ! dit-elle, désignant l’intégralité des plats d’un geste de la main.

L’ancien Sergent était particulièrement surprise par l’initiative de la jeune femme mais demanda tout de même des explications :

— Donc tout ça c’est synthétique ?
— Oui. Mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas réel. Juste que ça n’a pas la même saveur. D’ailleurs ça pourrait être une bonne idée… commença-t-elle.
— De quoi ? interrogea Fry.
— Une serre hydroponique. répliqua Ash, avant d’engloutir d’un seul coup une énorme boulette de viande enduite d’une sauce rougeâtre. On pourrait faire pousser nos propres plantes et même les revendre si on voulait. Mais au moins, on aurait des réserves en cas de coup dur.

Tiana soupira : l’arrivée des trois passagers commençait déjà à changer l’équilibre qui s’était installé à bord du Charon. Mais au moins, il essayait de s’intégrer à la vie au sein du vaisseau et la Capitaine ignorait encore si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Tout ce qu’elle pouvait faire au final, c’était d’attendre et de voir venir. Et avec un peu de chance, ça leur serait bénéfique à tous.

— Pourquoi pas. accepta-t-elle. Mais c’est votre projet.
— Je veux bien les aider. s’immisça Seilah. Sur ma planète, on avait des techniques pour faire pousser n’importe quelle plante quel que soit l’endroit voulu.
— Si tu veux, ma chérie. Mais bon revenons à notre sujet principal, parce que tant qu’on aura pas le moindre crédit en poche, on pourra rien faire.

L’humeur générale passa rapidement de chaleureuse à frigorifique tant le sujet était difficile. Tooms se lança alors :

— Tu as essayé d’appeler nos contacts habituels ?
— J’ai essayé pour certains, sans succès. Et pour les autres, j'ai peur que Bradock nous ait un peu court-circuité de ce côté-là.
— Il nous reste vraiment personne alors ?

C’est alors que la petite Mei, qui n’avait pas pris la parole de tout le repas, proposa d’une voix faible :

— Même Marlin ?

Tiana et Tooms se regardèrent, interloqués, pendant une petite dizaine de secondes : comment avaient-ils pu l’oublier ? Alors que Tooms essuyait ses lèvres tachées par la sauce et se précipitait vers la passerelle, Tiana, elle s’approcha de sa mécanicienne et déposa un doux baiser entre ses deux oreilles félines :

— Merci ma petite. murmura-t-elle, avant de suivre le pilote jusque sur la passerelle. Tu nous as peut-être sauvé la vie sur ce coup-là.

Ethan, qui, lui aussi, s’était fait discret, regarda alors la jeune Azrienne, lui parlant alors pour la première fois :

— Qui est-il, ce Marlin ?

Le regard de la jeune alien croisa alors celui du jeune homme et son visage prit instantanément une teinte pivoine. Voyant la gêne de son amie, Seilah vint à son secours et répondit à sa place à l’interrogation du jeune homme :

— Marlin Barnes est un marchand d’information.
— Tout comme ce Bradock, d’après ce que j’ai cru comprendre, répliqua l’autre en affichant un air suspicieux, ce que Seilah nota presque immédiatement.
— Certes, mais Marlin est quelqu’un de beaucoup plus honnête et surtout il est entièrement loyal envers Tiana. Je ne l’imagine pas nous vendre à quelqu’un d’aussi tordu que Bradock. Après tout, leur amitié remonte à la période de la Guerre, avant même que je rencontre Tiana. Elle m’a raconté qu’elle lui avait sauvé la mise quand l’Alliance a essayé de l’arrêter quelques mois après la fin de la Guerre. Apparemment, ces crétins pensaient qu’il aidait une cellule terroriste qui préparait des attentats contre les membres les plus hauts placés de l’Alliance.
— Et c’était vrai ? demanda Ethan, apparemment passionné par cette histoire.
— On ne l’a jamais su. Mais les sommités de l’Alliance raconteraient bien n’importe quoi pour se mettre en valeur. En tout cas, si on veut trouver un travail dans notre domaine, qui rapporte un gros paquet de crédits, c’est vers lui qu’on devrait se tourner. À notre connaissance, il en connaît plus que quiconque sur la politique de toute la galaxie. ajouta-t-elle.

De leur côté, Tooms et Tiana venaient enfin d'avoir une ligne sécurisée avec Marlin. Celui-ci était toujours aussi policé dans sa manière de s’exprimer :

— Marlin, c'est Fry.

— Tiana ? Que me vaut donc ce plaisir ?
— Il faut qu'on se voit et vite. On a eu pas mal de problèmes.
— Pas de souci, tu sais bien que je ferais tout pour ma Capitaine préférée. Mais pour ça, il faut que vous veniez sur Gamma Hydra III. C'est ici que je vis en ce moment.
— Gamma Hydra ? Mais qu’est-ce que tu es parti crécher là-bas ?
— Et bien, tu sais… Tous les réseaux d’informations transitent par ici, donc…
— D’accord. On te contacte dès qu’on arrive.

Le timonier se retourna vers sa Capitaine, un air anxieux sur le visage :

— Tu crois qu’on aura enfin un peu de chance ?
— J’en sais rien, Tooms. On verra. Pour l’instant, entre les coordonnées de Gamma Hydra III. Vitesse maximale. ordonna Tiana en s’affalant sur son fauteuil en face de la verrière.

* * *

Dans les bureaux de la tour de contrôle du spatioport de Fair Heaven, une silhouette enroulée dans une armure sombre et coiffée d’un casque essuyait la lame de son sabre. Celle-ci était tâchée du sang encore frais des corps qu’elle venait de transpercer. Derrière, sur le clavier holographique de la console des arrivées, reposait la tête sans vie de Jenn dont les boucles rousses trempaient dans le sang coagulé du corps de son collègue de travail.

L’inconnu déambulait passant de corps en corps, s’adressant à eux comme s’ils pouvaient encore s’exprimer :

— Où sont-ils donc passés ? demanda-t-il, d’une voix déformée par son casque. Il doit bien y avoir une personne qui peut me répondre sur cette planète.

Soudain, l’un des membres des forces de l’ordre de la planète déboula dans la pièce. Il semblait effrayé par l’autre personne.

— Commandant. On a retrouvé la trace de la personne que vous recherchiez.
— Ah oui ? Alors où est-elle ?
— Elle a pris place à bord d’un cargo qui partait pour la Bordure.
— Et c’est tout ?
— Non, monsieur. J’ai également appris que le cargo appartenait à une certaine Tiana Fry et qu’il devait partir dans les systèmes de la Bordure.

En entendant le nom de l’ancien Sergent, l’inconnu se tourna vers le garde encore tout tremblant de peur. Il se rappelait du dossier de l’ancienne Indépendantiste et de la note qui y était apposée : “Sujet à surveiller. Opposera une résistance.”

Si le garde de Fair Heaven avait pu voir au-travers du masque du commandant, il aurait pu le voir sourire. En effet, au vu du désordre que le cargo avait laissé derrière lui, il était certain que son adversaire serait redoutable, mais pour quelqu’un comme lui, ce n’était, au final, que du menu-fretin. Mais là, il aurait potentiellement la chance de faire d’une pierre deux coups : récupérer la cible qui lui avait été confiée, et réduire à néant la nuisance que pouvait représenter Tiana Fry.

— Bien. ordonna-t-il, alors que le garde saluait nerveusement. Je veux des avis de recherche pour ce cargo et cette Tiana Fry, ainsi que pour tous les membres de l’équipage qui ont été repérés par les caméras du spatioport.

Puis, se rappelant du massacre qu’il avait perpétré et dont les restes jonchaient l’intégralité de la pièce, il ajouta :

— Et n’oubliez pas de faire nettoyer tout ça et de veiller à les remplacer par des personnes compétentes, cette fois. L’administration précédente était vraiment indigne de l’Alliance.

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