15 - L'Espilon Oméga (1/2)

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Le début des vacances de Noël avait vu l'Académie se vider de la plupart de ses élèves. Bien plus que lors des vacances d'Halloween. Enola et Armand étaient partis eux aussi mais Charles fut contraint de rester au château. Il affirmait que c'était ses parents qui le lui avaient exigé, comme pour une punition pour ne pas avoir réalisé un bon premier trimestre.

— Finalement c'est un mal pour un bien, dit-il avec le sourire. Mes parents pensent que cela va me permettre de réviser...

— Ce n'est pas ce que tu vas faire ? lui demanda Enola tandis qu'elle montait dans le carrosse qui la ramènerait à la place de Calysthènes.

— Bien-sûr que non, répondit-il en rigolant, en plus j'ai appris que Beaufort et sa bande sont rentré chez eux ! Tu ne crois quand-même pas que je vais laisser passer ma chance de m'éclater avec Édouard alors que Tibius ne sera pas là pour nous embêter...

Ainsi ils se quittèrent en rigolant et en se souhaitant de bonnes vacances. La neige commença à recouvrir les haies bien taillées du parc. Le froid empêchait les derniers élèves encore présent à l'Académie de rester trop longtemps dehors.

Lorsqu'un épais manteau de poudreuse s'était installé, des élèves de cinquièmes avaient organisé une bataille de boule de neige géante en invitant tous les élèves. C'était un après-midi formidable. Édouard s'amusa avec Charles et ses coéquipiers des Pégases qui étaient restés eux aussi. Une gigantesque bataille de neige avait lieu dans tout le parc avec des élèves de toutes les classes, même des terminales. Certains avaient ensorcelés les boules de neige pour suivre leur cible à la trace.

Ils jouèrent jusqu'à la tombée de la nuit pour prendre un chocolat chaud bien mérité. Cette nuit là, Édouard était resté dans son lit, bien au chaud à lire son manuel de Quidditch à travers les ages, son cadeau d'anniversaire de la part d'Enola. Charles était dans son lit, lui aussi où il classait ses nouvelles cartes chocogrenouilles. Ils n'étaient plus que tout les deux dans leur chambre puisque Eugène était rentré lui aussi.

Confortablement installé, il lisait un chapitre concernant les nouvelles règles du Quidditch de ces dernières années. Il apprit notamment que depuis seulement quelques années, la valeur des buts avait changées.

Auparavant, il n'y avait que trois anneaux de la même couleur, valant tous dix points. Mais trouvant que ces scores n'avaient pas vraiment de sens, un certain Ludo Verpey, alors directeur du département des jeux et sports magiques en Angleterre, jugea bon de proposer trois types de but. Cela a permis d'ajouter encore plus d'intérêts et de suspens dans ce sport violent.

Bref, tandis qu'il en apprenait encore plus sur le sport qui le passionnait, un chouette harfang blanc comme neige vient taper du bec sur la fenêtre.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda Charles qui décolla ses yeux de son album de cartes

— Je ne sais pas, fit Édouard qui sorti de son lit pour se diriger vers la fenêtre. C'est une chouette, je crois qu'elle a un message.

Il ouvrit la petite fenêtre en sentant le vent glaciale s'engouffrer dans la chambre. La chouette blanche tendit alors sa patte pour qu'Édouard détache le parchemin attaché avec une lanière de cuire. Il déplia le message tandis que l'animal se précipita vers la mangeoire habituellement réservée à Panache.

— Qui est-ce qui t'écris ? demanda Charles avec curiosité, est-ce que tu as enfin reçu une réponse de Poudlard ?

— Non, répondit Édouard, c'est Jérémy qui m'écrit

— Qu'est-ce qu'il te dit ?

Pour être plus claire, Édouard lut le message à haute voix.

« Chers Pégases,

Je me suis entretenue avec Pierre François, le capitaine des Tentacules Frénétiques. Il souhaite une revanche car il estime que nous ne méritions pas notre victoire lors du match de championnat. Je ne vous cache pas que j'étais plutôt d'accord avec lui. Ainsi, pour prouver que nous méritons notre troisième place au classement général, j'ai accepté une rencontre non-officiel. Le match se déroulera le jour de noël à 15h au stade d'entrainement. Soyez à l'heure et dans de meilleures conditions que lors de notre première rencontre.

Jérémy Dauvel

Capitaine des Pégases »

— Oula, fit Charles en grimaçant. Il n'a pas l'air très content.

— Il faut le comprendre, poursuivit Édouard en pliant le parchemin, on a été très mauvais contre eux...

— Tu crois que vous allez gagner ?

— Si j'ai un autre balai que l'Astiqueur, oui.

— Mais où vas-tu trouver un autre balai ?

— Je n'en sais rien, conclut-il avec dépit.

Le soir du réveillon, Édouard et Charles mangèrent avec les Pégases à la même table. Ils venaient de finir leur entrainement sous la neige pour préparer le match du lendemain. Jérémy affirma qu'il avait tenté d'obtenir le droit de jouer dans le stade auprès de Dénébola mais elle refusa car ce match n'était en aucun cas un match officiel. Ils ont tout de même obtenu le droit de jouer dans le stade d'entrainement auprès de leur président respectif.

Ce soir là, le réfectoire, comme tout le château, avait revêtu ses plus belles décorations. Tout comme le soir d'Halloween, les statues et les tableaux s'étaient mis aux couleurs de la fête. Les chandelles se reflétaient par milliers dans les nombreux miroirs de la salle. Un sapin de plusieurs mètres de haut était paré de rouge et d'or au bout du réfectoire en chatouillant Apollon qui passait par là au plafond.

Même les professeurs restant étaient de la fête et Dénébola avait troquée sa longue robe noire pour une robe rouge écarlate et un immense bonnet de noël sur la tête. Le repas était délicieux, comme d'habitude.

La vingtaine d'élèves qui restèrent pour les vacances de noël se partagèrent une immense dinde farcie et des pommes de terres-frites croustillantes. Il y avait même un grand choix de dessert entre pâtisseries et tiramisu. Édouard avait rarement autant mangé de sa vie. Cela n'avait rien à voir avec les repas immondes de sa mère.

Le repas se termina par les cadeaux qu'élèves et professeurs s'échangèrent amicalement. La tradition de l'Académie voulait que chacun apporte un petit quelque chose et qu’ils le mettent dans un panier au début du repas. Les cadeaux sont ensuite redistribués à chacun. Ainsi, Édouard reçu une étrange toupie en verre que Charles reconnu comme étant un strutoscope.

— Ça se met à tourner et siffler quand un ennemi s'approche de toi ou de tes affaires, expliqua-t-il à Édouard qui observait l'objet avec attention. C'est surtout un révélateur de magie noire.

— Cool ! S'exclama-t-il en souriant.

Charles, lui, avait reçu un rappeltout. Cela ressemblait étrangement au strutoscope d'Édouard puisqu'il s'agissait d’une petite balle en verre remplie de fumée. Charles expliqua que si la fumée devenait rouge cela signifiait que l'on avait oublié quelque-chose.

Édouard avait offert ses cartes de chocogrenouilles qu'il avait en double à un élève de secondes qu'il ne connaissait pas. Ce dernier semblait ravi car il remarqua une carte qu'il ne possédait pas. C'était une très bonne soirée qui se termina par des embrassades et des remerciements. Lorsqu’Odilon vint voir son équipe, il glissa un mot à Édouard.

— J'aimerais que vous me retrouviez dans mon bureau, dit-il avec un sourire bienveillant. J'ai un cadeau pour vous mais j'aimerais vous l'offrir à l'abri des regards.

Édouard paru surpris. Qu'est-ce que cela signifiait ? Que pouvait-il bien lui offrir ? Pourquoi ne pas le lui donner maintenant ? Édouard n'en eut aucune idée et lorsque tout le monde monta se coucher, Édouard s'éclipsa en disant qu'il retrouvera Charles plus tard.

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