6 - Kowalsky (2/2)

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Au bout de quelques jours, Édouard comprit qu'il ne suffisait pas d'agiter sa baguette magique en prononçant des formules bizarres pour jeter un sort. L'art de la sorcellerie était plus complexe qu'il n'y paraît. Les cours étaient, néanmoins passionnant, mais il n'arrivait toujours pas à obtenir le moindre résultat avec sa baguette. C'était comme si elle refusait de lui obéir.

Le lundi après-midi, ils avaient le professeur Alphératz en cour de maitrise de la magie. Ils y apprennent les principes fondamentaux de la magie comme jeter quelques enchantements de bases et métamorphoser des cure-dents en coton-tige.

  • L’art délicat de la métamorphose n’est pas à prendre à la légère. Expliqua le professeur tandis que les élèves s’exerçaient à transformer leur cure-dent sans parvenir à un résultat convaincant. Avant de pouvoir espérer transformer une chauve-souris en dragon, il faut s’exercer sur de petits objets, de taille et de poids équivalent.

Mais pour la plupart des sixièmes, c’était plus facile à dire qu’à faire. Beaufort était parvenu à métamorphoser son cure-dent mais son coton-tige ressemblait plus à une allumette dont les deux extrémités étaient rouges. Quant à Daril, il avait simplement cassé son cure-dent à la main pour faire croire qu’il avait réussit à obtenir un résultat. Mais le directeur adjoint n’était pas sorcier à se laisser berner. Il réprimanda Daril avant de poursuivre son cours. Laura et Rose, elles, sont parvenues à un résultat quasiment parfait, comme les jumeaux Loizeau d'ailleurs. Mais Édouard n'obtenait toujours aucun résultat. Son cure dent restait désespérément inerte sur la table.

Le lendemain, ils assistèrent au cours passionnant de protection à la magie noire dirigé par le sage professeur Odilon. C'était un vieux sorcier vouté à la barbe grisonnante et une robe mauve et miteuse. Ses sourcils touffus laissaient à peine entrevoir ses yeux. D'extérieur, on aurait pu le prendre pour un clochard et un simple d'esprit, pourtant, ses conseils étaient les seuls qui rassuraient Édouard sur le fait que sa baguette n'en faisait qu'à sa tête.

  • Il faut parfois du temps pour qu'une baguette se révèle à son sorcier, disait-il en levant un doigt de sagesse.

Dans ce cour, ils étudiaient notamment les différents aspects de la magie ainsi que la manière de se défendre contre les créatures dangereuses ou neutraliser un ennemi par des sortilèges complexes.

Chaque mardi après-midi, les sixièmes se retrouvèrent dans la grande verrière, derrière le château afin d'assister au cours d'herbologie. Ce cours était assuré par le plus étrange des professeurs d'Édouard. D'après Tibius, c'était un elfe sylvain au nom de Mérald. Une créature plus grande et plus maigre qu'un homme ordinaire avec une peau bleuâtre et d'étranges fleurs, de la mousse et des champignons qui semblèrent germer sur son corps. Ses oreilles pointues et son visage fin, semblable à celui de Dénébola, rappelaient bien les caractéristiques d'un elfe.

Rose, qui était passionnée par le discours envoutant de Mérald, raconta que « les elfes sylvains sont les protecteurs de la nature et qu'ils sont impossible à voir dans leur milieux naturel » Ce fut donc une chance inouïe pour les élèves de voir une telle créature leur enseigner l'art de s'occuper des plantes magiques.

Le mercredi soir, Édouard et ses camarades se retrouvèrent en haut de la tour du vieux château pour observer les étoiles avec le professeur Bonnevue. C'était une grosse sorcière passionnée par les astres et qui arborait sur chacun de ses doigts des bagues gros comme des bouchons de bouteilles.

À la fin du premier cours d'astronomie, elle averti les élèves qui avaient un cours de potion le lendemain avec le professeur Kowalsky de faire extrêmement attention à leur comportement car « le professeur en question est très impressionnant et assez imposant, voir sévère. »

Édouard eut raison de se méfier car, le jeudi matin, il ne trouva ni Beaufort, ni Daril, ni les filles au petit déjeuné. Ainsi, il se perdit tout seul dans le dédale de couloirs de l'aile Ouest du château. Son retard lui valut d'être immédiatement repéré par le professeur Kowalsky, un énorme sorcier à la barbe grisonnante et qu'on entend respirer et marcher à des kilomètres à la ronde. Sa carrure et sa voix rauque rendaient la classe incroyablement calme et silencieuse. Édouard, essoufflé par la course contre la montre, s'installa aux cotés de Beaufort et des autres.

  • Vous étiez où ? demanda-t-il discrètement pour ne pas que Kowalsky l'entende, je vous ai cherché dans tout le château !
  • Ben... nous aussi on t'as attendu gros bêta, expliqua Beaufort tout bas, mais comme tu ne venais pas on a pensé que tu y étais déjà.
  • Vous auriez pus me prévenir !
  • On pensait que... commença Tibius avant d'être interrompu par une voix rauque.
  • M. Vittel ! Dit la terrible voix de Kowalsky, veuillez répéter ce que je viens de dire...

Édouard devint rouge écarlate, toute la classe le regardait et il n'avait pas la moindre idée de ce que venait de dire le professeur. Il regarda Beaufort et les autres pour obtenir du soutien, mais personne ne l'aida.

  • Et bien ? s'impatienta Kowalsky
  • Je... je ne sais pas, fit Édouard d'une petite voix
  • Je vous demande pardon ?
  • Je ne sais pas, répéta-t-il plus fort
  • Vous ne savez pas ? Dit-il tandis qu'Édouard sentit la tempête se déverser sur lui. Je crois que M. Vittel passera son premier samedi de l'année dans mon bureau en retenue. Vous saurez la prochaine fois qu'on ne parle pas en classe tant que je ne l'ai pas autorisé. Ainsi, vous éviterez de vous attirer des ennuis... J'étais en train de dire que le bézoard est une pierre que l'on trouve dans l'estomac d'une chèvre et qu'il constitue un antidote à la plupart des poisons. Ouvrez votre manuel de « confection des potions, poisons et leur remèdes » à la page 326.

Le reste du cours fut très pénible pour Édouard. Il ne décrocha pas un mot et se sentit coupable d'avoir adressé la parole à ses amis. Pire encore, il ne comprenait rien au cours de Kowalsky. Il notait tout de même des ingrédients au nom bizarres sur un bout de parchemin sans savoir ce que c'étaient.

Il n'avait pas faim ce midi là, il était assis à table avec les autres mais personne ne lui parlait. Les filles se complimentaient leur coiffure tandis que Beaufort discutait tranquillement avec Daril. Édouard redoutait le cours de sport magique qui allait arriver dans quelques heures.

Il pressentait déjà qu'il allait se ridiculiser devant toute la classe car il avait toujours détesté le sport. Il n'obtenait jamais de bon résultat à l'école et il perdait tout le temps. Il se faisait même battre par les filles et Kevin en profitait largement pour se moquer de lui.

Sur le chemin du stade d'entrainement, Édouard et les autres croisèrent le garçon aux cheveux frisés accompagné du petit grassouillet à la tête de chouette et de la grande fille maigre qu'il avait pris pour une quatrième.

  • Tiens Vittel, fit Beaufort en montrant ses colocataires du doigt, regarde, voilà notre trio de snobinard !

Daril et les filles se mirent à rire et ils s'approchèrent des trois autres sixièmes afin d'aller les provoquer. Daril se tint face à la jeune fille qui faisait presque sa taille mais qui n'avait pas la même corpulence.

  • Salut Gautier, fit Tibius au garçon frisé et au nez en trompette

Édouard prit alors conscience qu'il ignorait totalement le nom de ses deux colocataires jusqu'à présent.

  • Alors, poursuivit Beaufort, qu'as-tu décidé de catapulter avec ta cuillère ce soir ?

Les autres se mirent à rire sauf Édouard qui n'avait pas le moral à cause d'une matinée exécrable.

  • La ferme Beaufort ! Répliqua Gautier
  • Alors tu as décidé de trainer avec un garçon manqué et... un redoublant ?

Daril, Rose et Laura se mirent à rire bruyamment tandis que le second garçon à tête de chouette devint aussi rouge qu'Édouard lors du cours de potion.

  • On t’a dis de la fermer Beaufort, répliqua la grande fille aux cheveux emmêlés

Sur ces mots, Daril s'avança pour leur faire peur mais Tibius le retint. Édouard, lui, préféra rester en retrait, observant la scène d'un oeil inquiet.

  • Écoute, Dubourg, répliqua Beaufort à la fille, je n'ai pas d'ordres à recevoir de toi ! Rentrez au château et essayez d'apprendre à votre ami « le redoublant » comment tenir une baguette magique dans sa main !

Les autres rirent de plus bel tandis que le redoublant perdit ses nerfs et se rua sur Beaufort en agitant ridiculement ses poings. Daril l'attrapa par le col et le jeta à terre avec une facilité déconcertante.

  • Laisse-le Beaufort ! Hurla Gautier en aidant son camarade à se relever, il ne t'as rien fait !
  • Un redoublant n'a pas sa place dans cet Académie, menaça Tibius, il ne mérite pas de devenir un sorcier !

La tension devint palpable et les filles ne rirent plus. Édouard ne savait plus où se mettre. Il ne voulait pas intervenir dans la dispute de peur de recevoir un coup.

  • Ce n'est pas parce que ton père est Magistrat pour le ministère de dissimulation du monde magique qu'il faut te croire supérieur ! répliqua Gautier avec fougue.
  • Venez les gars, ordonna Beaufort à Édouard et Daril en ignorant la remarque de Gautier, on n'a plus rien à faire ici. Vous feriez mieux d'avertir Paillet qu'il ne deviendra jamais un sorcier ! Termina-t-il en s'éloignant des trois autres sixièmes.

Édouard fut très surpris et ne comprit pas le comportement désinvolte de son ami. Pourquoi s'était-il ouvertement moqué de Paillet, le redoublant qui partage sa chambre avec Gautier et Eugène ? Pendant un instant, Édouard éprouva de la pitié pour ses camarades de classes qui ne lui avait rien fait. Il espérait seulement qu'ils oublient ce qui vient de se passer afin d'éviter de se faire des ennemis.

En attendant, il suivit Beaufort aux cotés de Daril qui marchait silencieusement vers le stade. Édouard éprouva de plus en plus d'antipathie pour son ami Tibius, mais il estima que tout le monde avait des défauts y compris les personnes que l'on côtoie.

  • Pourquoi tu penses que Paillet ne deviendra jamais un sorcier ? demanda Édouard à Tibius tout en marchant.
  • Parce que c'est un redoublant, lui répondit-il directement. Ça n'est jamais arrivé à un sixième depuis plus d'un siècle ! En général c'est au lycée qu'on redouble parce que le niveau d'étude est très élevé. Mais ce gros bêta ne fait que trembler lorsqu'il pointe sa baguette magique, un vrai maladroit, je n'avais encore jamais vu ça !

Daril ricana tandis qu’ils arrivèrent aux abords du stade d'entrainement. D'un coup, Édouard se sentit moins fier de trainer aux cotés de Tibius et des autres. Comment osaient-ils se moquer des gens juste parce qu'ils sont moins bons qu'eux ? Édouard préféra oublier cet incident afin de se préparer pour le cours qu'il appréhendait le plus : le sport.

Tandis qu'ils finirent de se changer dans les vestiaires avant de se retrouver sur le terrain d'herbe ensoleillé, Édouard remarqua Gautier, Paillet et la grande fille Dubourg se tenir le plus éloigné de lui et de sa bande. Il se sentit gêné car deux d'entre eux partageaient sa chambre et il les retrouverait forcément ce soir après le dîner.

Mais il ne pouvait pas aller s'excuser maintenant car leur professeur arrivait chargée de balais plus ou moins en bon état. Elle était petite, blonde et très souriante. À première vue, on n’aurait jamais deviné qu'elle puisse enseigner une matière comme le sport. Elle faisait très « petite fille » avec ses couettes et ses nœuds roses dans les cheveux. Lorsqu'elle arriva devant les sixièmes, elle posa les balais et se présenta.

- Bonjour à tous, dit-elle en rejetant ses couettes blondes en arrière, bienvenue à votre premier cour de sport magique. Je suis Mlle Biscuit, votre professeur. Aujourd'hui nous essayerons le décollage sur balais volant.

Pendant un instant, Édouard crut que le cours allait être plus intéressant qu'il ne le pensait.

« Voler sur un balai, voilà une idée géniale ! pensa-t-il avec enthousiasme »

Ça va changer de la course à pied où il finissait toujours en dernière position et du tennis où il perdait tout le temps sans marquer le moindre point. Il avait gagné un match une fois, mais c'était par forfait, son adversaire s'était tordu la cheville alors qu'il menait par deux manches à zéro.

Bref, voler sur un balai allait peut-être éveiller une passion qu'Édouard attendait depuis longtemps. Et si tous ces sports de moldu comme le football ne lui convenaient pas, c'était peut-être parce qu'il a toujours été un sorcier ? Il avait hâte de commencer, de pouvoir prouver qu'il n'était pas un incapable, qu'il pouvait, lui aussi être bon dans un domaine. Et si ce ne sont pas les potions, ni la métamorphose ou encore l'astrologie, peut-être que ce sera le sport ?

Malheureusement, le cours ne se passa pas très bien. En effet, tandis que la plupart avaient déjà réussit à s'élever de quelques mètres, Édouard sautait ridiculement sur place, comme une grenouille avec un balai entre les jambes. Il poussa plusieurs jurons d'énervement sur le balai qui ne voulu pas décoller. Beaufort, perché dans les airs rigolait de la posture de son camarade empoté.

  • Ne t'inquiètes pas Vittel, dit-il tandis que Daril est finalement parvenu à décoller à son tour, Paillet n'a pas réussit lui non plus !

En observant autour de lui, Édouard remarque que Laura et Rose non plus n'étaient pas parvenues à décoller, mais Tibius ne les avaient pas citées.

Le cours se solda, donc, par un nouvel échec d'Édouard. Le vol sur balai n'était finalement pas la passion qu'attendait Édouard. Mais qu'allait-il donc faire de sa vie si rien ne l'intéresse ? Va-t-il devenir le second sixième à redoubler son année après son voisin de chambre ?

Déprimé, il mangea en silence lors du dîner, écoutant Beaufort raconter la première fois où son père l'avait fait monter sur un balai. Les filles étaient impressionnées et écoutaient Beaufort avec un regard pétillant d'admiration. Elles étaient toutes à ses pieds et Édouard observait son ami avec envie.

Il aimerait tellement être à sa place, réussir tout ce qu'il fait et qu'on le remarque comme quelqu'un de fort et décontracté. Au lieu de ça, il n'était qu'un misérable apprenti sorcier qui n'avait pas encore produit la moindre étincelle de magie, une honte.

Édouard se coucha tôt ce soir là car il n'avait pas envie d'entendre Tibius déblatérer son discours de beau-parleur pour impressionner les autres. Il voulait se reposer car la journée allait-être longue demain.

En entrant dans sa chambre, il vit Eugène qui dormait déjà profondément. Il se jeta dans son lit mais ne parvint pas à dormir. Sa journée avait été tellement pénible qu'il ne cessa de se la ressasser.

Il y eut d'abords l'horrible cours de Kowalsky où il gagna une retenue le samedi suivant, l'altercation avec deux de ses partenaires de chambre et enfin le cours de sport qui clôtura une journée harassante et dérisoire. Il se demanda encore s'il était réellement un sorcier et si on ne s'était pas trompé à son sujet.

Il s'imagina être convoqué dans le bureau de Dénébola en compagnie de hauts représentant du gouvernement à ses cotées. Ils étudieraient son cas comme on examine un monstre en cage. À la fin, ils en concluraient qu'il devrait retourner vivre au 27 rue Alfred Jarry, parmi les moldus, en donnant un simple mot d'excuse sur cette méprise.

Il s'imagina faire ses bagages devant les élèves qui se moqueraient de lui et il franchirait les grilles du château, la tête basse. Il voyait déjà sa mère l'attendre au seuil de la porte de la maison en lui lançant son habituel « je te l'avais bien dit ! Encore une fois, tu ne m'as pas écoutée »

Quelle sensation horrible, Édouard sentit des larmes de tristesses couler sur ses joues dans le silence de la nuit. Il était déjà plus de deux heures du matin et il n'avait toujours pas trouvé le sommeil. Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit discrètement dans un grincement timide. Édouard entendit distinctement les voix de Gautier et Paillet qui rentrèrent d'une virée nocturne pourtant interdite dans le règlement.

  • Chut ! Fais pas de bruit, chuchota Gautier tandis que Paillet venait de refermer la porte derrière lui. Ils dorment tous les deux.
  • Il faut qu'on arrête de sortir en douce, Charles, fit Paillet, on va finir par se faire prendre par Pète-sec ! Je te rappel qu'il t'as déjà noté sur sa liste.
  • Ne t'inquiètes pas, rassura Gautier, c'est du pipeau sa liste, d'après mon cousin Vic, c'est juste pour nous faire peur. Et puis ce n'est que la deuxième fois qu'on s'entraine en pleine nuit...
  • Peut-être, mais si on se fait prendre le jour des tests, on sera sûrement renvoyé de l'école. Après avoir redoublé, il ne manquerait plus que je sois renvoyé sans avoir pu passer ma sixième !
  • Mais si Enola et toi vous nous faites une excellente potion de vieillissement, il n'y aura aucun risque !
  • Je ne sais pas si c'est une bonne idée, regretta Paillet, pourquoi j'ai accepté ?
  • Tu veux prouver à Beaufort et ses deux petits chiens qui le suivent partout que tu vaux quelque chose ?
  • Chut ! Siffla le redoublant, l'un d'eux dort dans notre chambre :
  • Justement il dort, fit remarquer Charles sans se douter qu'Édouard épie leur conversation derrière les rideaux de son lit. Allez, on doit dormir nous aussi, on recommencera demain soir. Franchement, tu as vu les progrès que tu as fais, comparé à cette après-midi ? N'arrêtons pas en si bon chemin ! Allez, Bonne nuit Armand.

Et le silence se fit dans la chambre. Édouard n'avait pas tout comprit à leur conversation. Que pouvaient-ils bien faire chaque soir depuis deux jours ? Que recommenceraient-ils demain à la même heure ? À quoi pouvait bien leur servir une « potion de vieillissement » ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais il était sûr d'une chose : tout le monde le prenait pour le petit chien de Tibius.

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