Chapitre 11

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Dans le cocon, des mesures étaient faites pour évaluer à quelle espèce le prétendant pourrait être destiné. Ce n’était qu’une évaluation et pourtant, en la passant, le jeune nommé scellait une partie de son destin. Alors qu’ils quittaient cette salle, les données, elles, transitaient paisiblement dans les installations avant de passer devant leur Akoutie. C’était lui qui les voyait pour la première fois et qui tranchait. Il avait littéralement leurs vies, leurs destinés, entre les mains. Les données voyageraient à nouveau jusqu’à une autre salle, où les prétendants seraient appelés pour la première fois par leurs noms, un par un.

Assis dans un coin, Yu attendait le verdict. Il savait qu’il avait été bon mais une seule et unique espèce l’intéressait vraiment. Celle de son Akoutie, les Koros, alors son cœur battait aussi vite et fort que possible sous l’attente intenable. Autour de lui, les autres ne semblaient pas se sentir bien mieux.

Sur le tableau d’affichage, les noms apparurent. On parlait de neuf espèces différentes pour lesquelles ils avaient été sélectionnés et au fur et à mesure. Des yeux, il chercha son propre résultat. Les Koros. C’était important qu’il convienne au Koros. Les Koros n’étaient pas toujours évidents à obtenir et les places semblaient assez rare cette année comme s’il y avait eu finalement bien peu de demandes, mais il lui en fallait une. Il devait parvenir à se faire remarquer jusqu’à ce que leur Akoutie s’imagine derrière lui, à lui flatter la croupe en douceur avant de le pénétrer d’un seul geste vif. Entre ses cuisses, son petit sexe durcit légèrement sous le fantasme et il sursauta lorsqu’il vit finalement son nom apparaitre. Yu.

« … réparti pour 8 espèces : Akre / Geresandre / Koros / …

Il ne prit même pas la peine de lire la suite. Il avait été sélectionné pour les Koros c’était le plus important. C’était la seule chose qui comptait vraiment. Mais avant de pouvoir affronter les épreuves qui allaient lui faire face, il fallait attendre. Être patient. S’asseoir et rester immobile, sagement. Sa vie serait surement composée de bien des moments comme celui-ci, il n’en doutait pas, mais son cœur palpitait et son ventre se tordait d’impatience. Il allait enfin pouvoir faire ses preuves.

La suite se passa comme dans un rêve, on l’appela, il marcha à travers des couloirs et très obéissant comme toujours il se prépara lui-même dans une pièce d’examen pleine de promesses et de sexes tendus. Il posa ses doigts sur sa chaire intime et la poussa doucement, la lissa patiemment comme pour la convaincre de se faire aussi tendre et accueillante que possible. Entre ses jambes, son propre sexe tressauta vaguement alors qu’il se lubrifiait profondément. Les épreuves ne seraient pas faciles et cette préparation n’avait pas à être sommaire. Il la pratiqua avec soin et technicité jusqu’au dernier moment, relâchant ses muscles internes et s’assouplissant.

Du coin de l’œil, il détailla la pièce de son mieux. L’espace n’était pas réellement difficile à appréhender, il y a deux colonnes centrales qui venaient remplir la pièce vide. Les machines étaient pourtant là, de partout, encastrées dans les colonnes et les murs, dépassant à travers des sexes en tout genre. En cherchant du regard, compilant les grandes différences d’anatomie, Yu nota l’absence de Dohos. Ainsi il avait été évalué pour sa grande profondeur, sa souplesse, sa capacité à gérer les pénétrations les plus rudes et les plus vives… et il avait été rejeté pour une espèce qui demandait une douceur très particulière. Soit. De toute manière, les candidatures Dohos étaient toujours rares sinon, il aurait sans doute été sélectionné également, au cas où.

Il y avait longtemps qu’il n’était plus fasciné par la décoration des différents peuples et cultures. La couveuse était dédiée à leurs représentations et de nombreuses inspirations pouvaient se trouver au détour de n’importe quel couloir. Si la pièce dans laquelle il se trouvait était finalement vide, elle lui semblait remplie par les grandes différences visuelles. Autour de chaque sexe, un échantillon de décors était implanté changeant la couleur des murs, leurs textures, leurs matières, leurs températures également, ... Être choisi par un des candidats, cela supposerait de le suivre et d’habiter dans un seul et même décor, dans une seule et même culture. On disait qu’en l’affichant ainsi, on préparait mieux les prétendants à ce qui serait leurs vies.

La porte s’ouvrit, dans son dos, c’était son examinateur celui qui l’accompagnerait dans ce marathon d’épreuves et qui le jugerait. C’était celui qui le guiderait, si besoin et qui le soutiendrait s’il venait à faillir. Yu se tourna vers lui et arrêta de respirer. Son cœur manqua un battement. Il était face à celui dont il n’aurait su rêver. L’Akoutie. Roch’mey en personne était venu pour l’aider et entre ses cuisses puissantes, son énorme sexe de Koros se dressait, pour lui. Ainsi, il avait réussi à être remarqué, il avait réussi à attirer l’attention du seul et unique mâle qu’il désirait, son Akoutie.

Il se surprit à lui sourire, le cœur gonflé de joie et d’anticipation. C’était sa meilleure chance de lui plaire, de finir de le convaincre qu’il pouvait être son compagnon, son prétendant. C’était un moment capital, l’un de ces moments charnières dans une vie où tout peut basculer vers un paradis … ou un enfer.

Lentement, tranquillement, Yu se pencha pour dévoiler sa nuque et sans un mot, l’Akoutie s’approcha et posa sa main immense et chaude sur sa peau délicate. Il lui offrit une caresse avant de glisser un dispositif de contrôle à la base de son crâne. Cela lui permettrait d’avoir la totalité de ses constantes. De sa voix riche et profonde, il dit :

- Si tu es prêt, je te laisse débuter par une découverte manuelle.

Yu le gratifia d’un sourire doux, presque mutin, qui mettait tout son visage en valeur sans même qu’il ne s’en aperçoive, puis il marcha d’un air félin jusqu’au mur et au premier sexe qui l’intéressait. Il n’eut aucune hésitation à choisir la reproduction d’un sexe Koros. Il était plus petit et plus fin que celui de Roch’mey, les proportions n’étaient pas non plus exactement les mêmes, mais il posa les doigts dessus comme si c’était le sien. Il alla plus loin en le caressant du bout des doigts en douceur tout en se retournant pour observer celui qu’il désirait en réalité. Sans qu’il n’y puisse rien, il sentit son propre sexe durcir et bander pour leur chef, il le voulait. Sous ses doigts, la reproduction se redressa, atteignant une rigidité de plus en plus importante. Avec de lents mouvements flatteurs, Yu l’encouragea et l’amena jusqu’à la jouissance, tout aussi factice que le sexe, sans parvenir pour autant à lâcher du regard l’objet de son véritable désir.

Faire jouir ces pâles copies n’étaient pas particulièrement difficiles, elles étaient généralement sensibles le long de la hampe près des testicules, au niveau du frein pour ceux qui en possédait et sur toute la surface du gland. Le seul sexe qu’il désirait réellement toucher, le seul corps qu’il voulait caresser, embrasser, aduler, … était à porté de main. C’était encore un corps inconnu aux sensibilités potentiellement différentes. Il rêvait de les découvrir, une par une. Il suffisait de s’approcher un peu et de tendre le bras pour l’obtenir, seulement, Yu avait une mission à accomplir avant, alors il se détourna sans vraiment le lâcher du regard pour atteindre l’appendice suivant.

Sans même lui jeter un coup d’œil, puisque le seul contact lui apprit tout ce qu’il avait à savoir et il adapta son rythme, ses caresses, la pression exercée pour obtenir une éjaculation rapide. Il frémit en observant le regard de Roch’mey, étrangement fixé sur lui. Ses doigts étaient pleins d’une fausse semence lorsqu’il atteint le sexe suivant, enchainant les épreuves avec un naturel qu’il savait déconcertant. La ronde finie, la totalité des sexes présents flattés jusqu’à leur arracher un lot de liquide, il retourna devant un sexe Koros. Il choisit un appendice épais et lourd. Il posa les doigts dessus tout en le soupesant pour en éprouver la masse. Yu se mordilla les lèvres, ce sexe était parfait pour la démonstration qu’il voulait faire. Il allait le prendre en bouche, assouplir sa gorge et l’avaler. Son cou se déformerait sous la pression mais il le ferait aller et venir en observant Roch’mey. Il lui offrirait ainsi un spectacle de toute beauté. Ce n’était pas si compliqué et avec un peu de chance, cela suffirait à rendre l’Akoutie fou de lui.

Il était en train de se pencher pour débuter ce qui n’était rien d’autre qu’un spectacle, quand Roch’mey rugit :

- ASSEZ !

Yu sursauta, le cœur battant et les yeux exorbités. Assez ? Pourquoi ? L’Akoutie était redressé de toute sa stature et il était particulièrement impressionnant lorsqu’il se mit à marcher, d’un pas de guerrier, jusqu’à lui. Il l’attrapa par les épaules et même s’il eut peur, Yu se sentit heureux d’avoir un contact, un véritable contact avec celui qu’il aimait de tout son cœur depuis si longtemps. Il fut plaqué contre le mur si fort que ses poumons se vidèrent et que les larmes emplirent ses yeux, mais qu’importe.

- Que crois-tu faire exactement ? Tu joues ta vie, garçon. Si tu veux que je t’envoie directement à la couveuse pour avoir l’insigne honneur d’allaiter les petits, dis-le immédiatement car je le ferais !

Yu frémit et baissa les yeux sans comprendre. L’Akoutie parlait de le punir, de le punir durement et de la plus injuste des façons et pourtant, son sexe bandait toujours contre son ventre, fièrement dressé dans un geste d’envie. Pourquoi ? Pourquoi le châtier s’il le désirait ? C’était justement le propos de cet examen, savoir provoquer du désir, savoir provoquer des jouissances et à ce jeu-là, il faisait parti des meilleurs. Alors pourquoi l’Akoutie était-il en colère ? Yu ne comprenait pas mais rester immobile entre ses mains si fortes ne l’aiderait pas alors faute de mieux, il tenta le tout pour le tout. Il jeta ses hanches en avant et amena son sexe de plus en plus tendu contre celui de son assaillant. Il était dur et chaud, tellement chaud que Yu lâcha un gémissement de pur plaisir à ce simple contact. Malheureusement Roch’mey ne céda pas et poursuivit :

- Je te donne ta dernière chance. Tu dois les toucher correctement, tu dois penser à ces sexes, tu dois glisser tes doigts dessus.

Yu hésita un instant avant de décider d’être honnête. Il sentait la situation lui échapper complètement et ce serait peut-être sa seule et dernière chance de la rattraper. Une déclaration ouverte de ses envies et intentions contenues en quelques mots à peine qu’il prononça d’une voix nouée par l’émotion.

- Et si je ne veux que le tien ?

Durant presque une seconde, il retint sa respiration tout en espérant un verdict favorable avant que le couperet ne tombe. L’Akoutie avait tranché d’un :

- Alors tu n’auras rien.

Les mains fermes le relâchèrent et l’énorme corps du Koros se détourna sans un regard en arrière. Il avait désiré, il avait joué et il avait perdu sans même comprendre pourquoi. La porte se referma derrière l’ombre de l’Akoutie et il eut la sensation qu’il ne le reverrait jamais. Le fantasme idiot et inaccessible qu’il avait nourrit toute sa vie durant venait de lui exploser au visage. Il se laissa glisser jusqu’au sol et observa les sexes mous autour de lui, avec l’envie de pleurer. Tant d’effort pour échouer si près du but.

Il attendit un long moment avant que la porte ne se réouvre sur une examinatrice qui était visiblement venue terminer le travail d’évaluation. Après tout, s’il n’aurait visiblement jamais plus la moindre chance de séduire l’Akoutie, il allait néanmoins être appareillé à un mâle à qui il ferait de nombreux petits. Son cœur se serra un peu plus à cette idée, il allait réellement devoir quitter sa couveuse, son foyer, cet endroit qu’il adorait par bien des aspects. Son fantasme ne s’arrêtait pas qu’au physique de l’Akoutie, il voulait bien plus que ça… mais il avait perdu et l’examinatrice lui annonça bien vite ce qu’il devait faire à présent.

- Il est temps de procéder aux explorations buccales.

Il acquiesça doucement, aussi sagement que possible. En se redressant il se retrouva face à l’énorme sexe avec lequel il aurait souhaité charmer Roch’mey. Il soupira faiblement, tentant de dissimuler son désarroi. Il tendit la langue venir flatter la hampe, il l’embrassa et la fit durcir patiemment avant de venir se délecter du gland. La machine était si perfectionnée qu’elle reproduisait tout, jusqu’au gout et la texture de chaque élément. Yu se concentra sur sa tâche, tentant d’éclipser toutes les tristes pensées qui l’envahissaient. Il prit le gland en bouche, écartant la mâchoire autant que possible et savourant le poids du sexe sur sa langue. La caresse allait se faire de plus en plus profonde, il le prendrait entièrement. Il prendrait chacun d’eux entièrement.

La hampe fine du sexe Nicti viendrait remplacer celle-ci et elle s’enfoncerait profondément dans sa gorge, le possédant jusqu’au plus profond de lui-même avant de venir cracher sa semence directement dans sa trachée. Celle des Onabias en ferait de même, mais une partie gonflerait dans sa bouche, juste derrière ses dents, le verrouillant alors que son estomac se remplirait encore et encore de sperme chaud. Il n’aurait pas le choix mais s’il l’avait eu, il aurait accepté ce contact car c’était ce qui convenait à ces mâles. Finalement, encore à moitié durci, les sexes s’extrairaient de lui, l’un après l’autre, en douceur. Il les embrasserait une dernière fois, pour gouter leurs peaux ou peut-être pour les remercier. L’un après l’autre, sans distinction, il le ferait et ce fut ce qu’il fit. Adulant chaque anatomie, chaque particularité jusqu’à ce qu’un sexe en particulier ne vienne faire un accroc dans sa partition.

Ce n’était pas l’un de ceux avec qui il avait pu s’entraîner, certes, mais il ne parvenait à rien. Etrangement, au premier passage, il avait réussi à obtenir une érection tout à fait honorable et s’il n’y avait pas eu beaucoup de semences, le sexe avait montré la pleine mesure de ses moyens. A présent, il n’y avait strictement rien. Il suçotait un sexe mou sans parvenir à le faire durcir. Il poursuivit, s’entêtant malgré tout, jusqu’à ce que l’examinatrice le fasse passer à la suite.

Il pouvait plaire à celui à qui il serait donné grâce à une simple caresse du bout des doigts. Il l’avait prouvé. Il avait démontré son habileté à les prendre en bouche pour leur offrir une caresse aussi chaude qu’humide. Il était temps qu’il montre le reste de sa souplesse.

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