Chapitre 5

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Key soupira quand à peine une semaine plus-tard, il revint apparaître le jeune Oom aux cheveux sombres, celui du plug anal et du jouet Koros rouge. Il lui avait fait perdre son pari précédent et s’il était là, c’était visiblement pour lui faire perdre le nouveau pari. Il avait estimé qu’il mettrait au moins trois jours pour encaisser le plug, sa base était bien large après tout et au moins trois de plus avant de se sentir à l’aise avec et finalement, qu’il lui faudrait une semaine d’adaptation avant d’en vouloir plus. Mais le garçon était là, presque une semaine plus tôt que prévu… et il arborait le même air froidement décidé sur le visage.

- Déjà de retour ?
- Oui, j’aimerai valider l’accès à un nouvel équipement.
- Ah ! Lequel ?
- Notre professeur nous a conseiller de débuter les lavements.

Il n’était pas vraiment surprenant qu’un jeune qui avançait aussi vite ait accès à des professeurs qui leurs indiquaient des marches à suivre, mais c’était néanmoins le premier à se lancer. Cette étape leur faisait souvent peur, à juste titre puisqu’elle ouvrait la voie pour de futures inflations.

- Il va me falloir plus d’indications… Parles-tu d’un lavement complet ou d’un lavement du rectum ?
- Si je peux avoir accès au complet, je préfèrerais.

Key soupira, il allait devoir préparer la salle et ça n’allait pas être une partie de plaisir. Ce lavement faisait parti des préparations obligatoires pour les Geresandres et il était souvent effectué très tardivement dans le cursus des jeunes.

- Tu comprend ce que cela implique ?
- J’obéirai.
- Tu vas avoir mal.
- Oui, je sais.

Visiblement, le petit Oom ne comptait pas repartir sans lui faire perdre son pari ! Key lui demanda de revenir dans une heure et il partit se mettre au travail. Il quitta donc la zone principale et s’avança dans celle réservée aux malades. Ils n’étaient pas très nombreux et malheureusement la plupart était des habitués. Il passa devant une salle où se tenait un petit blond qui avait des soucis de ventre, heureusement non contagieux, et il s’engouffra dans une autre salle médicalisée. Il dut la désinfecter entièrement, vérifier les outils et chaque appareil qui serait employé. Il n’aimait pas particulièrement cette procédure, mais si le garçon la réussissait, son dossier serait en bonne voie pour être accepté d’un Geresandre ! Le simple fait qu’il puisse si soumettre plairait aux Otaïs. Et le courage qu’il devrait trouver pour ne pas arrêter l’épreuve conviendrait très bien aux Koros. C’était en ça peut-être que cette pratique était la plus intéressante…

Une heure plus tard, le jeune se présenta sans trembler, comme s’il venait accomplir un acte anecdotique. Key soupira devant cette arrogance et il finit par conclure que le gosse s’en mordrait les doigts un jour ou l’autre. Il allait simplement se faire peur un jour ou l’autre. Néanmoins, il le conduisit jusqu’à la salle où se trouvait quelques liens qui permettaient de maintenir le prétendant à une bonne hauteur, à moitié couché, les jambes largement écartées et l’anus facilement accessible. Sans un mot, le petit Oom s’installa dedans, positionnant lui-même ses chevilles dans les liens avant de faire de même pour ses poignets. Leur professeur les avait entraînés à ce type de contentions.

Key installa les outils autour de lui, ce serait la machine qui ferait tout le travail, mais il prit le temps de placer quelques marqueurs sur son corps. Ils n’étaient pas aussi bien outillés que les salles d’examens finales et il valait mieux ajouter une sécurité ou deux.

- Si tu dis « STOP », la machine s’arrêtera immédiatement. Le lavement complet suppose beaucoup d’étapes distinctes. Si tu en arrêtes une seule, la totalité de l’épreuve est à repasser.
- D’accord, merci.

Le prétendant détendit son dos et sa nuque, laissant sa tête reposer en arrière dans une position relativement confortable. Il ne regarda pas l’accueillant de l’infirmerie partir, préférant se concentrer sur la décontraction de son corps avant que cela ne débute. A peine la porte fut elle fermée, l’abandonnant à la plus complète des solitudes, que les machines se mirent à bouger.

Ce fut d’abord une brosse douce qui s’approcha et qui coulissa sur son ventre plat. Elle remonta lentement sur ses cotes et ses flancs et il ne put s’empêcher de remuer légèrement sous les chatouilles provoquées. A chaque endroit où la brosse passait, elle laissait une traînée humide. Elle glissa le long de ses seins jusqu’à ses tétons, remonta sur ses clavicules et finalement sur sa gorge. La pression était assez forte à cet endroit là pour que ce soit inconfortable, mais il s’y soumit sans aucun mal. Avec une étrange dextérité, une petite brosse demanda l’accès à sa bouche, qu’il ouvrit sagement. Blêmissant quelque peu sous le contact intrusif qui l’envahit, il dut prendre sur lui pour rester immobile. Calmement, lentement, l’appendice frotta ses dents, sa langue, son palais, ses gencives et l’intérieur de ses joues. Déglutir était difficile et ne pas s’étouffer pratiquement impossible, alors, lorsqu’elle sortit enfin, il toussota un moment. Expirer, inspirer, expirer à nouveau, il reprit le rythme et calma peu à peu son cœur qui battait la chamade. Finalement, ce n’était pas si difficile que ça, se dit-il alors qu’un jet doux nettoyait ses cheveux. Gommant une par une ses appréhensions, la douceur des manipulations l’aidaient, mais il savait pertinemment que l’on ne parlait pas « d’épreuves » pour rien. Heurtant un peu plus fort son cuir chevelu, le jet le lui rappela avant de commencer à migrer sur son corps. Il n’y avait rien à faire, à part attendre, sagement que les manipulations se poursuivent et comme pour se donner du courage, il murmura :

- Je vais y arriver.

Kidnappant tout ce qui lui restait de sérénité, le jet appliqua une pression forte sur ses zones les plus intimes. Le garçon remua entre les liens qu’il avait lui-même fixé, tentant presque de s’échapper alors que la puissance se dirigeait à présent très clairement vers sa virilité. Modulant sa pression, le jet se fit de plus en plus fort et fin alors qu’il frappait le bout de la verge du prétendant. Ne pas arrêter immédiatement l’expérience demanda beaucoup de volonté au jeune Oom lorsqu’il vit un appendice s’avancer pour saisir son sexe sans la moindre pitié. On pouvait bien leur dire que ce n’était qu’une épreuve optionnelle, il avait parfaitement conscience que s’il était choisi un jour par ce peuple, ce type de manipulation serait sans doute courante voir journalière. Potentiellement, il devrait recommencer, encore et encore et si préparer dès à présent, lui avait semblé être une bonne idée. Quelque soit ce qui l’avait conduit ici, il le regrettait à présent que son méat était dévoilé au jet qui le pénétrait, faisant passer le liquide dans le mauvais sens. Rien n’aurait su le préparer à cette sensation qui le terrifia un instant, poussant le mot qu’il ne voulait pas dire sur le bout de ses lèvres. Si cela continuait ne serait-ce qu’un instant de plus, il allait craquer et demander à ce que tout se « stoppe »… Tout terrifié soit-il, il parvient à serrer les dents pour que l’épreuve se poursuive.

Un instant plus tard, son sexe malmené fut délaissé et les appareils se concentrèrent sur une autre zone de son intimité. Valait-il mieux une pénétration anale ?

- Waaa… laissa-t-il échapper alors que sans la moindre hésitation, la machine entrait en lui sur quelques centimètres.

X, voilà comment ce type d’instant était classé dans d’autres mondes ou d’autres cultures, mais le prétendant, ce fut simplement un aperçue de ce qui deviendrait bientôt son quotidien. Y aurait-il eu une autre possibilité qu’il n’en aurait pas voulu, il voulait tellement y arriver, il voulait devenir ce prétendant qui siègerait auprès de l’Akoutie. Zébrant tout son corps d’éclats de douleurs, le lavement débuta. Ce fut d’abord une étrange pression, un écoulement lent dans son corps. C’était moins violent et désagréable que le lavement de son pénis, mais petit à petit, la sensation se fit plus profonde et désagréable. Il commençait à haleter sous l’inconfort lorsque l’engin sortit de son corps, le laissant se vider. Un instant, le petit Oom pensa que c’était terminé, puis la machine ré-avança, investissant de nouveau son corps sensible. Ce ne fut pas un mais trois lavements qu’il subit avant qu’une brosse particulièrement fine ne s’approche de lui. Elle commença par masser son anneau de chaire, sans traquer particulièrement les contractures qui étaient nombreuses mais passant avec application de partout. Ensuite, elle rentra plus profondément dans son corps et s’approcha du col de sa matrice qu’elle massa avec la même dextérité et application. Sans pouvoir se retenir, le jeune se poussa quelques cris et les larmes roulèrent le long de ses joues lorsque la brosse franchit très délicatement pourtant le col. Elle n’alla pas plus loin se contentant d’effectuer quelques rotations lentes avant de ressortir de son corps meurtri.

Lorsque la totalité de la procédure fut terminée, le jeune prétendant était plus propre que jamais. Ses joues étaient rosies par le chagrin et l’excitation mêlée, mais Key remarqua surtout l’éclat de ses cheveux. Magnifique. C’était vraiment un modèle sublime avec une bonne volonté pour le moment.

- Bravo ! A partir de maintenant, tu peux te rendre en salle de lavement en complément de la salle d’eau. Tu peux faire un lavement rectal ou un lavement complet comme celui-ci au choix. Tu as également accès a quelques cours de Goort’lu Findlan, l’un de nos préparateurs, tu pourras regarder sur le planning.

Le jeune acquiesça gentiment et partit sans un mot, vacillant légèrement, visiblement choqué par l’expérience. Key soupira. Il détestait ce genre de prétendant qui oubliait qu’il allait falloir tenir sur le long terme. Le chassant de ses pensées, il repartit s’occuper de ceux qui avaient eu moins de chance que lui.

De son côté, le petit Oom s’arrêta juste après les portes de l’infirmerie. Il tremblait comme une feuille. Son intimité et son ventre lui faisaient mal. Il avait parfaitement conscience qu’il n’était pas blessé, mais la douleur était là. Il aurait aimé retourner à son dortoir pour se coucher pour le reste de la journée, mais ce n’était pas sa place, alors il marcha courageusement jusqu’à la salle commune pour découvrir où il devrait aller travailler.

Il vacillait encore un peu lorsqu’il comprit que le symbole de la cuve serait son seul et unique choix. Il baissa la tête en serrant les dents… Cette journée n’était malheureusement pas terminée. Lentement, en tentant d’avoir l’air de flâner au cas où une personne ait la bonne idée de l’envoyer ailleurs, il avança jusqu’aux cuves. Personne ne l’arrêta. Il descendit dans les sous-sols et marcha jusqu’aux cuves. C’était des espaces immenses qui contenaient différents produits employés dans la couveuse. L’endroit était étouffant, mais courageusement, il s’approcha pour vérifier le niveau de chacune d’entre elles. Les deux dernières étaient vides. Il ouvrit celle qui contenait habituellement des fluides immondes. Le jeune prétendant entra à l’intérieur pour frotter les parois tout en toussant devant l’odeur horrible.

Là, agenouillé dans des liquides immondes, suffoquant, devant faire un travail qu’il détestait alors qu’il avait mal, les larmes se mirent à couler le long de ses joues… Il s’effondra en sanglots. C’était tellement dur. Son but était tellement lointain… presque inaccessible. Les pleurs résonnèrent longtemps dans la cuve.

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