Chapitre 14

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Je n'ai pas vraiment de mots pour exprimer ce que je ressens au moment où mes yeux se posent sur l'assemblée qui est là et qui m'attend. Je reste en arrêt sur le pas de la porte et j'essaie de garder mon équilibre, d'ailleurs, je sens que Synalco me tient par le coude. Nous entrons et Angus vient vers nous :

- Viens t'asseoir ma Chérie, tu es pâle ... Angus m'entraîne sur le canapé. Deux jeunes femmes, que je n'identifie pas, se lèvent pour me faire une place.

Je les regarde un peu hébétée et elles m'adressent un sourire encourageant. L'une des deux me dit simplement :

- Prends-ton temps pour récupérer, nous ne sommes pas pressés...

Tout autour de moi il y a des gens, se sont mes personnages et je suis étourdie par leur grand nombre. Notre appartement n'est pas petit, mais une trentaine de personne le fait paraître soudainement ridiculement minuscule...

Je souris malgré moi, cette situation est tellement irrationnelle, que je ne peux m'empêcher de rire doucement :

-Mon Dieu, et dire que vous êtes tous et toutes le fruit de mon imagination ... je suis tellement navrée de vous mettre dans une telle situation... En plus nous n'avons pas assez de chaises pour tout le monde !

- Tiens, bois un peu. Me dit Angus en me tendant un verre avec le l'eau et de la grenadine. Je bois le verre d'un trait, je me rends compte que j'avais vraiment soif. En lui rendant le verre, je jette un coup d'œil autour de moi, et je constate que tout le monde a un gobelet en plastique à la main. Angus est un vrai majordome !

Ici et là, j'entends des bribes de conversations, et je me surprends à les « comprendre ». Près de la porte d'entrée, un couple d'environ quarante ans discute du futur de leur fils, et je sais exactement de qui ils parlent, parce que je les reconnais : ce sont les parents de Yanel... d'ailleurs, je vois ce dernier et Lysandre assis par terre, juste devant la table basse. Ils me dévisagent d'un air intrigué et je ne leur en veux pas.

Quelqu'un vient s'agenouiller devant moi, c'est Giacomo. Il me prend les mains et me dit doucement :

- Il faut qu'on leur parle à présent, tu es prête ?

J'ai envie de lui dire que non, mais je n'ai plus le choix à présent, c'est moi qui ait demandé à ce qu'ils viennent, alors il faut en finir. Je lui fais signe que oui et je prends une grande inspiration en me levant. Soudain, le silence se fait.

- Bonjour à tous !

- Bonjour ! Me répond l'assemblée.

- Je vous remercie d'être tous venus et je remercie surtout Gio de vous avoir contacté. Je... vous ai réuni pour vous parler de... de ce qui se passe depuis quelques jours... Je...

A les regarder me fixer, je me sens faiblir et j'ai soudain la bouche sèche. Angus me prend la main pour me donner du courage, il faut que je continue.

- Dis les choses simplement, me souffle-t-il, ne te complique pas la vie.

Il sait que j'ai tendance à partir dans des digressions et que je m'y perds parfois.

- D'accord, ... donc, je vais résumer la situation. Synalco m'a contactée et m'a annoncé que mon monde imaginaire dans lequel vous évoluez est en train de disparaître. Nous avons cherché tous les deux, avec l'aide d'Angus le moyen d'empêcher que cela ne continue. Et c'est par hasard que j'ai compris ce qui se passait. Si vous ne le savez pas, j'ai décidé il y a quelques mois de diffuser mes histoires sur Internet. Et c'est à partir de ce moment-là que les choses ont commencé à dégénérer. Il semblerait qu'en faisant cela, mon monde, votre monde en pâtit. Si je suspends la mise en ligne des histoires, dont vous êtes les personnages, les choses se rétablissent.

- Mais nous ne sommes pas tous là ! Dit une jeune femme. Je m'appelle Sophie et mon fiancé Marc a disparu, depuis cette après-midi...

- Je vois ... je vais vous expliquer ...

- Mais si les histoires ne sont plus sur Internet, alors pourquoi est-ce que nous ne sommes pas tous ici ?

Je reconnais Kenzo, le père de Synalco et il a l'air vraiment inquiet.

- Il ne s'agit pas uniquement de diffuser ou non mes histoires...

- Pourtant c'est ce que tu viens de nous dire !

- Papa, c'est beaucoup plus compliqué que cela, intervient soudain Synalco. Il me regarde et reprend :

- Tout à l'heure je ne t'ai pas répondu quand tu me l'as demandé, mais je vais le faire maintenant.

Les histoires ne sont plus sur le net, c'est vrai, mais, elles sont encore liées à nous, à moi...

- A cause de ton nom... Je dis tout bas. Synalco hoche la tête et il continue en s'adressant à Yanel :

- Exactement. J'ai quitté pour quelques heures ton monde imaginaire, pour me retrouver ailleurs, là où vous avez été Lysandre et toi, et, où Marc doit se trouver certainement en ce moment.

- Mais où ça enfin ? S'impatienta Kenzo.

- Dans le monde imaginaire de quelqu'un d'autre ... d'une personne qui a eu le temps de lire les histoires.

Une sorte de grondement sourd se fait entendre et grossi progressivement. Lysandre et Yanel se regardent, puis, sans faire attention aux autres personnages qui parlent entre eux, ils interpellent Synalco.

- Alors toi aussi tu as été là-bas ...

- Si vous savez où est Marc, pourquoi n'avoir rien dit ? L'interrompt soudain Sophie sur un ton de reproche. Elle s'était rapprochée et à présent elle se tient juste à côté de moi. Elle est en colère, mais je pense qu'elle est surtout très malheureuse d'être séparée de Marc.

Giacomo tente de la calmer mais elle le repousse.

- Non, il faut tout nous dire !

- Ne t'en fais pas, lui dit alors Synalco doucement, Marc ne risque absolument rien, il est juste dans un autre endroit, mais il peut revenir il suffit que le lecteur cesse sa lecture.

- C'est comme ça qu'on en revient ? S'étonne alors Yanel.

- Oui. J'y ai été deux fois déjà. A chaque fois la même chose s'est produite : au départ j'ai été aspiré et je me suis retrouvé dans un endroit ressemblant au monde que je connaissais. C'est au bout de la deuxième fois que j'ai compris que selon l'idée que se fait le lecteur de l'histoire, les endroits où j'ai l'habitude d'évoluer sont alors différents. Et soudain, sans que je ne le maîtrise, je reviens dans ton imagination. En disant ces derniers mots, Synalco me regarde.

- Mais TU es là ! S'impatiente Sophie et elle se tourne vers Yanel et Lysandre, et vous deux aussi, alors pourquoi Marc ne revient pas ?

- Il ne devrait pas tarder, ne t'en fais pas. Si ça se trouve, il est en chemin pour venir ici en ce moment même.

- Voilà pourquoi je vous ai fait venir, pour vous dire qu'à présent vous pouvez vous retrouver dans l'imagination des personnes qui vont lire mes histoires, et vous devez comprendre que ce n'est pas une fin, mais au contraire, un commencement. Vous êtes libres de me quitter, et de vivre ailleurs.

- Mais comment, je suis perdue là ... La colère de Sophie est complétement retombée.

- Est-ce que ça veut dire qu'on doit partir ? Demande Lysandre d'une petite voix. Yanel est lui ont l'air apeurés et je me tourne vers Synalco pour qu'il leur réponde.

- Il ne faut surtout pas avoir peur. C'est un peu perturbant au début, mais très vite on s'y sent bien, il n'y a aucune menace, on peut aller et venir sans entraves.

- Aller et venir ... Tu dis cela comme si c'était très facile, mais, apparemment Marc ne ...

Soudain, on frappe à la porte et nous nous figeons tous comme si nous n'étions pas certains d'avoir entendus les coups. Je fais signe au père de Yanel d'ouvrir.

- Heu ... bonjour, je ...

- Marc !! Marc tu es revenu ! Sophie s'élance et en deux enjambées se retrouve dans ses bras.

Synalco a un soupir de soulagement, nous nous regardons et il opine du chef quand je pense : « Heureusement que Marc vient d'arriver ... »

- Oh Marc, j'étais si inquiète, gémit Sophie.

- Raconte-nous ce qui t'es arrivé, demande Kenzo. Nous avons besoin d'avoir ton ressenti.

En disant cette dernière phrase, il regarde Synalco. Entre eux, une espèce de joute télépathique se joue et ils s'affrontent du regard. Cela m'ennuie, car je n'ai pas envie de créer des tensions en eux ou qui que ce soit d'autre.

- Je... Je ne sais pas trop, répond alors Marc au milieu d'un brouhaha soudain, il se dégage de l'étreinte de Sophie pour la regarder. Tout s'est passé si vite... on discutait tous les deux et je... je me suis sentit happé, comme tiré en arrière et je ne t'ai plus vue.

- Mais où es-tu allé ? Sophie lui prend le visage entre ses mains et l'oblige à la regarder. Elle tremble et sa voix est éraillée par l'émotion.

- Je me suis retrouvé au parc où on a l'habitude d'aller, mais il était plus grand, je ... c'est bizarre, tout était pareil et en même temps transformé...

- Tu as vu des gens, des gens qu'on connaît ?

- Je t'ai vu.

Et là il s'adresse à Synalco qui semble étonné.

- Oui, mais tu ne pouvais pas me voir. J'ai pris un bus à un moment donné et je t'ai vu marcher de l'autre côté de la rue...

- Comment es-tu revenu alors, pas en bus, si ? Demande Sophie.

- Non, pas du tout. J'avais pris ce bus pour rentrer chez nous, mais, comme je disais, les lieux me semblaient familiers, mais je ne les reconnaissais pas.

- Tu as pu rentrer chez nous ?

- Non, je n'en ai pas eu le temps, j'ai juste ouvert la porte de notre immeuble et je suis arrivé ici, au rez-de chaussée ...

Marc me regarde en haussant les épaules et continue s'adressant aux autres personnages :

- En fait, c'est comme un monde parallèle au nôtre. Il ne faut pas avoir peur, c'est simplement ... différent.

Des murmures se lèvent ici et là, certains personnages semblent intéressés d'autres très dubitatifs n'ont pas l'air de vouloir tester l'aventure. Soudain, ma propre réflexion m'inspire :

- Ecoutez-moi, s'il vous plaît !

Le silence se fait.

- Je sais que tout ceci est incroyable, mais une chose est certaine, Synalco, Lysandre et Marc sont revenus et vous voyez qu'ils vont bien. Ce bond dans ce monde parallèle, comme disait Marc, est juste une manière pour vous d'exister ailleurs que dans mon imaginaire. Vous ne risquez rien, c'est comme vivre une aventure dans... une aventure !

Ma vision des choses, de vous, de vos vies n'est pas exclusive, dès lors que des gens lisent mes histoires, vous devenez alors aussi des personnages dans l'imaginaire de ces lecteurs, vous comprenez ? C'est génial en fait ! Vous pouvez choisir le monde où vous voulez aller, parce qu'au final, vous réintégrez celui que je vous ai créé !

Fière de moi, je me sens portée par mon emphase et je persévère :

- La seule chose qu'il faut admettre c'est cette liberté qui vous est donnée. Imaginez que je n'écrive plus, vous n'avanceriez plus, vos vies se mettraient au point mort, alors que là, d'une simple lecture, vous continuez d'exister !

- Mais notre monde disparaît, les endroits où nous vivions pour certains d'entre nous n'existent plus !

Je me retourne et je vois une main se lever. C'est une dame âgée qui vient de parler et je la reconnais tout de suite : la grand-mère de Giacomo.

Elle n'a pas tort, car j'ai dû recréer l'appartement de Synalco samedi dernier ...

- Y es-tu retournée ? Demande soudain Giacomo.

- Heu ... non, nous avons emménagé ailleurs, ...

- Il faudrait vérifier, peut-être que les mises en lignes et les suspensions répétitives ont rendu le tout instable. Suggère Synalco.

- OK, on va essayer, dit alors Kenzo. En admettant que tout ceci est possible, que nos vies peuvent continuer ailleurs, il faut pourtant que nous y allions ensemble, non ? Je ne peux pas m'y rendre et mon épouse rester ici ?

- En effet, c'est pour cela que je souhaite qu'on se mette tous d'accord sur un point bien précis : je vais remettre mes histoires en ligne, même la vôtre, dis-je en regardant Synalco et Giacomo.

Une fois de plus, après un silence pesant, petit à petit des murmures s'élèvent et chacun parle à son voisin, à son conjoint pour se mettre d'accord.

Synalco et Giacomo se regardent mais ne disent rien. Je me sens soudainement très fatiguée, et je me rassieds. Angus est là, il est silencieux depuis le début de la soirée, je me laisse aller dans ses bras et je ferme les yeux.

- Je crois que tu ne peux pas mieux faire. Me chuchote-t-il à l'oreille et il me serre dans ses bras.

Je profite de ce moment, et je ne veux plus penser à rien d'autre qu'à ses bras qui me tiennent, au rythme de sa respiration qui me berce. Je suis si fatiguée, tout ceci me coûte une telle énergie que je m'endors petit à petit.

****

Je rêve. C'est doux et réconfortant. Je ne ressens qu'un bien être qui m'enveloppe et me porte dans les méandres de mon subconscient et c'est grisant.

Si les rêves sont une manifestation de nos envies refoulées, là je suis en train de les réaliser.

Dans mon rêve tout va bien, je suis une auteure reconnue et célèbre, c'est-à-dire, célèbre dans mon environnement proche, ma famille et mes amis ! Et c'est déjà pas mal, on sait que ce sont souvent les avis de nos proches qui sont les plus ... difficiles à accepter.

J'ai fait éditer mes histoires et j'ai en main trois livres, je me sens fière et très heureuse. Oui, trois livres et ... je me réveille d'un coup.

- Alors, tu as fini ta petite sieste ? Me demande Angus en me caressant les cheveux.

Je me redresse, un peu nauséeuse, et je le regarde hébétée :

- J'ai rêvé ... j'avais mes livres et justement ...

- Ah oui, ils ont été livrés, avec tout ça, j'ai complétement oublié de te les donner. Ils sont dans la cuisine. Je n'ai pas ouvert le colis par contre ...

Je me lève et je constate que le salon et toujours occupé par mes personnages. Certains me sourient et d'autres m'interrogent du regard.

- Je vais bien, j'ai juste eu un petit coup de fatigue, dis-je en essayant d'être rassurante.

Mais est-ce vraiment utile de leur expliquer cela ? Synalco et Giacomo nous rejoignent dans la cuisine.

Angus ouvre le paquet, je tremble trop et j'ai peur de me blesser avec les ciseaux.

- Voilà ... Et il me tend deux livres, mes deux histoires.

Synalco se penche au-dessus de mon épaule et les regarde avec intérêt. Il sourit.

- J'aime bien les couvertures ... tu as bien choisi.

- Merci ...

- Ce serait dommage de les brûler. La remarque d'Angus me touche et j'ai presque envie de pleurer. Je suis un peu à fleur de peau et la moindre remarque me fait sur-réagir.

Giacomo prend un livre et les feuillette, puis, en le refermant, il voit le nom den Synalco écrit sur la première de couverture.

- C'est le lien ... murmure-t-il, c'est ça qui maintiendra l'équilibre...

- Que veux-tu dire ?

Il me regarde et dit simplement :

- Nous serons toujours dans ton monde, parce que tu signes tes histoires de son nom. En fait, je pense qu'il faut que tu gardes cette signature.

- Si je comprends bien, ce serait une sorte de Fil d'Ariane, dit Angus.

- Exactement. Qu'on puisse aller dans les méandres de l'imagination d'un lecteur, est une chose, mais, pour pouvoir avoir la liberté d'en revenir, il faut que l'on ait ce repère.

En disant cela, Giacomo opine du chef comme pour se convaincre lui-même.

- Entendu, donc, je remets les histoires en ligne et je corrige mes textes, en remettant ton nom ? Parce que cette après-midi, j'ai modifié une bonne partie en utilisant que le « S » majuscule...

- Oui, et c'est peut-être aussi pour cela que tout se fait à moitié. Que certains personnages disparaissent et d'autres non.

Kenzo arrive à ce moment et prend part à notre discussion.

- Je suis désolé, mais j'ai entendu ce que vous disiez et... si vous pensez que c'est le meilleur moyen de procéder, alors, je suis d'accord aussi.

- Dans un premier temps nous allons faire un essai. Dit Synalco, et il nous propose que je mette en ligne son histoire et celle de Giacomo.

- Ok pour moi. Dit ce dernier.

- On prend un minimum de risque, juste toi et moi. Synalco le regarde droit dans les yeux, et d'une main, il lui caresse le visage.

- Ne t'en fais pas, on restera ensemble ...

- Je dois modifier quelques détails, dis-je, du genre, ne pas mentionner Kenzo, et ... tous les autres !

- Fais-le. Il suffit de les effacer du texte. Et tu mets l'histoire en ligne. Nous devrions alors disparaitre, tous les deux.

- Je le fais quand ?

- Le plus vite possible, ce soir si tu le peux.

- Entendu.

Kenzo valide notre décision et nous retournons tous les cinq au salon. Les deux jeunes femmes qui m'avaient laissé leur place en arrivant, s'avancent vers moi, l'une est brune et l'autre blonde :

- Hello. Je m'appelle Léa. Me dit la Brune.

- Enchantée, je balbutie. Je cherche dans ma mémoire pour savoir qui elles sont.

- Nous allons tous partir, ajoute Laure, il est temps pour nous de rentrer.

Je regarde derrière elle, et effectivement, petit à petit, les personnages disparaissent. C'est la première fois que j'assiste à ça. Je m'accroche au bras d'Angus qui semble aussi éberlué que moi. On en voit pas tous les jours des gens de volatiliser sous ses yeux ! Je dis alors d'une petite voix :

- Entendu. Je ne sais pas si on aura l'occasion de se revoir...

- On ne sait jamais, dit Léa, laissons l'avenir nous le dire !

- Nous te faisons confiance, jusqu'ici, nous n'avons jamais eu à nous plaindre, mais les changements font toujours peur, tu comprends ?

- Oui bien entendu, ...

Sans plus de manière, elles me serrent dans leur bras et quittent notre appartement, par la porte d'entrée. En quelques instants, tout le monde est parti, et il ne reste plus que Synalco et Giacomo.

Je n'attends pas plus longtemps pour me mettre à l'ouvrage. Pendant que les garçons se font à manger, je modifie l'histoire comme convenu, de sorte qu'il ne reste que deux personnages...

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