Lundi 13 Décembre 2010

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Ce matin, au collège, j'ai essayé de ne pas trop penser à ma mère. La seule personne à qui je devais penser c'était Julie ; mais j'ai peur qu'elle ne veuille plus me parler à cause d'hier. Je l'ai attendu mais elle n'arrivait pas. Mince ! Moi qui devais lui parler. Soudain, j'eus un sursaut : une main de fille me caressa le dos. Je me retourne et vis celle que j'aime. Elle me prit dans ses bras. Je vis son inquiétude dans ses yeux. Je l'ai donc rassuré en lui expliquant la tragédie d'hier soir. Elle fut soulagée de savoir que je n'avais rien, mais était quand même inquiète pour ma mère.

Un petit bisou et direction les cours. Heureusement qu'elle est dans ma classe, même si aujourd'hui je n'ai pas trop envie d'assister aux cours. Surtout que je commence la journée par deux heures de maths, dès 8 heures.

En entrant en cours, Mme Berlan, nous annonce que nous allons avoir un devoir sur le chapitre que nous étudions : le théorème de Pythagore. Je vois déjà le zéro marqué sur ma feuille. J'essaye malgré tout de faire le contrôle. Ma professeure a bien remarqué mon manque de concentration et me demande de sortir. Je sors et explique à mon enseignant l'accident de ma mère d'hier.

Je retenais mes larmes pour ne pas pleurer devant mon professeur. Celle-ci retourna dans la salle en me laissant seul. Je suis retourné en cours au bout de quelques minutes pour terminer l'évaluation.

La fin de l'heure sonna peu de temps après. Je donnai ma copie malgré le fait de ne pas l'avoir terminé.

Nous avions le droit à une petite pause puisque nous avions deux heures de maths à la suite. Julie vint s'asseoir à mes côtés car la disposition des élèves dans la salle faisait que ma petite amie n'était pas auprès de moi en cours.

Notre professeur fit signe aux élèves de rentrer et nous reprîmes le cours.

A la pause de 10 heures, Julie et moi voulions rester tous les deux, ce qui étonna bien certaines personnes. Enfin seuls, elle me demanda si j'avais eu des nouvelles de ma mère. Mon téléphone avait vibré deux fois en cours ; je vérifie et vis que j'ai deux messages vocaux de mon père. Il me disait que ma mère allait mieux mais qu'elle devait rester à l'hôpital pour le reste de la semaine. Son deuxième message annonçait que ce soir nous allions dîner chez les parents de ma petite amie mais surtout je ne devais rien lui dire. Ce message m'a bien rassuré.

La fin de la pause sonna. Nous avions histoire.

Au début du cours, le professeur me renvoya de la salle car je n'avais pas fait l'exercice qu'il avait demandé. J'ai donc passé 10 minutes dans le couloir.

M.Legrand est venu me chercher car nous avions une évaluation sur la seconde guerre mondiale. Ce devoir me paraissait extrêmement simple, l'histoire de France me passionne beaucoup.

Le contrôle devait durer 30 minutes mais je le terminai en 15 minutes.

Le professeur prit ma copie et me demanda comment allait ma mère, je lui ai donc donné les nouvelles que mon père m'avait transmise pendant la pause. Il me dit également que si je voulais sortir du cours, j'avais son autorisation.

À la fin du devoir nous avons repris le chapitre. Julie était à côté de moi donc le cours ne pouvait aller que mieux.

Certains de mes camarades de classe avaient remarqué le rapprochement entre Julie et moi.

Erwan, mon meilleur ami, fut étonné de me voir dans les bras de Julie. Il me le fit savoir. Il est vrai que j'avais complètement oublié de lui dire pour Julie et moi.

Tout en discutant, nos pas nous emmenèrent en salle d'étude car notre professeur d'anglais était absente.

Nous n'étions pas la seule classe en permanence, il y avait une classe de sixième et une de troisième (Je suis en troisième et délégué de classe avec Nathan). Erwan, Julie et moi sommes allés nous installer au fond de la salle pour pouvoir discuter calmement. Notre discussion fut interrompue par l'entrée de notre professeur principal, M.Lelas. Il voulait parler à toute la classe. Celui-ci est également notre professeur de physique-chimie.

Nous montons donc dans la salle et il nous informa qu'une fille de la classe a eu un accident ce matin en venant au collège.

À ce moment précis, j'ai cru qu'il voulait parler de moi, mais je n'avais pas fait attention qu'il parlait au féminin. M. Lelas, nous dit également qu'elle était dans un état critique. Toutes ses copines se mirent à pleurer. Nous étions tous sous le choc de cette affreuse nouvelle. Pour moi ça faisait beaucoup à encaisser.

Bizarrement, j'ai tout de suite pensé à ma mère et à son accident. Julie essaya de me rassurer, comme elle pouvait. Je n'avais même pas fait attention que l'accident de ma camarade s'était produit ce matin.

M.Lelas nous fit sortir de la salle et sommes retournés en étude pour 30 minutes.

En sortant, un autre élève de troisième, Romain nous interpella dans le couloir pour me demander si ma mère était bien à l'hôpital car sa mère lui en avait parlé.

Romain nous quitta et Erwan, Julie et moi sommes allés au réfectoire. Au menu de ce midi : carotte râpée, tartiflette, fromage, glace. Un bon repas pour nous mettre l'eau à la bouche, et bien calorique (oui, je fais attention à ma ligne).

Comme d'habitude, je me suis battu avec Julie pour qu'elle mange. Erwan aussi, d'ailleurs. Julie voyait bien que je n'aimais pas le fait qu'elle ne s'alimente pas. Soudain, elle décida de manger. J'étais fier d'elle.

Après le repas, nous sommes allés nous poser dans l'herbe.

Léandra (mon ex petite amie) arriva au moment où Julie me faisait un câlin. Léandra commença à s'énerver. Notre séparation a été très difficile pour elle. Celle-ci me reprochait de ne pas avoir été souvent avec elle. Elle me demanda si j'étais en couple avec Julie. Sa question m'avait quelque peu surpris. En quoi ma relation avec Julie l'intéressait ? Il faut savoir que Léandra et moi nous nous sommes quittés en mauvais termes. Elle est partie, énervée, voir ses amies, sûrement pour tout leur raconter à sa façon bien évidemment. L'une d'elles, Amélia, est également venue, mais je n'avais aucune envie de lui parler ; c'est Julie qui a pris la parole, elle était vraiment en colère. (Ce qui est très rare).

La fin de la pause sonna à 13h30. Julie, Erwan et moi, avons commencé à aller en sport, lorsqu'un surveillant est venu nous voir pour nous dire que nous avions encore une heure d'étude car notre professeur était absent.

Donc, toute la classe se dirigea de nouveau vers la salle de permanence. Julie, Erwan et moi (les 3 mousquetaires, comme dirait M. Lelas) sommes installés au fond de la salle pour travailler notre exposé de biologie sur les volcans. Cet exposé devait être terminé pour le mois de Mars, et nous sommes mi-décembre. Notre groupe était plutôt en avance par rapport au reste de la classe. À vrai dire, la mère d'Erwan nous avait beaucoup aidé, elle est professeur de biologie écologie à la faculté de Paris (j'habite dans le XVe arrondissement de la capitale et je suis scolarisé au collège Henri Salvador). Nos week-ends étaient bien chargés à cause de notre exposé qui nous prenait beaucoup de temps ; mais cela ne nous empêchait pas de sortir et de profiter de notre jeunesse.

L'heure d'étude nous avait paru extrêmement longue ; nous attendions avec impatience le cours de français que nous avions pendant les deux dernières heures de la journée. L'heure se termina dans le plus grand silence. (Ce qui est vraiment hors de nos habitudes).

14h20, nous nous sommes précipités hors de la salle pour aller en français. Les cours sont vraiment passionnants, surtout le chapitre que nous étudions : le théâtre de Molière. Nous faisions des mises en scène sur : " Le médecin malgré lui", "Les Fourberies de Scapin", "Le Bourgeois gentilhomme".

Aujourd'hui, nous devrions passer par deux à l'oral sur une scène du « médecin malgré lui ». Mais malheureusement, je devais passer avec Damien, un des garçons que je ne pouvais pas supporter.

Mais peu importe, comme me disait ma défunte grand-mère : « Tu ne seras pas tout le temps à travailler avec des personnes que tu apprécies. » Elle n'avait pas tort.

Ma grand-mère est décédée il y a de cela 8 mois des suites d'une crise cardiaque. J'ai toujours beaucoup de mal à faire mon deuil parce que ma grande mère était une personne qui m'a toujours aidé et soutenu dans les moments les plus difficiles. Heureusement que mon grand-père était encore présent (au jour où je lis ce journal mon grand-père est décédé d'un infarctus). Il était comme ma grand-mère, présent quand j'en avais besoin, prêt à m'écouter et à me donner des conseils. À chaque vacance, j'allais chez mon grand-père jusqu'à sa mort. J'y ai passé un merveilleux séjour. Mes grands-parents tenaient une fromagerie, aujourd'hui c'est ma tante qui s'en occupe.

Le cours de français passa plus vite que d'habitude. En général, je prenais le temps de discuter avec le professeur. Bizarrement aujourd'hui, je n'avais pas envie de réciter mon texte avec Damien ; je pensais trop au repas de ce soir qui allait s'annoncer merveilleux (je devais aller dîner chez Julie).

Pour ne pas être en retard, mon père est venu me chercher à 16h30. Julie le vit, et lui dit bonjour.

Je dis au revoir à Erwan et Julie ; mon père m'attendait dans la voiture. Une fois à ses côtés, je pris une grande inspiration et avoua ma relation avec Julie. C'est avec étonnement que j'appris que ma copine en avait déjà parlé à ses parents qui avaient prévenu mon père.

Tout en parlant, mon père a pris la direction opposée de la maison. Il se dirigeait vers l'hôpital. Je lui ai donc demandé si on allait voir ma mère. Il acquiesça.

Mon père et moi étions très liés, nous nous disions tout. Je le considérais comme le grand frère que je n'ai jamais eu.

Arrivés à l'hôpital, nous sommes directement montés dans la chambre de ma mère, qui dormait. Nous sommes quand même restés dans la pièce en attendant qu'elle se réveille.

Elle ouvrit les yeux peu de temps après. Elle était très fatiguée, mais n'avait aucunes séquelles suite à son accident. Je l'ai prise dans mes bras ; j'étais heureux de la retrouver même si je savais qu'elle devait rester à l'hôpital jusqu'à la fin de la semaine. Je lui confia ma relation avec Julie.

Mes parents voulaient discuter entre eux ; je les ai donc laissés tous les deux et je suis allé dehors pour téléphoner à Erwan.

Une fois dehors, je pris mon cellulaire et appela mon meilleur ami pour lui demander conseil sur un bijoux que je voulais acheter à Julie.

Notre conversation dura un long moment. Lorsque mon père arriva, j'étais encore au téléphone. Il se doutait de qui était mon correspondant, mais me demanda quand même si mon interlocuteur était bien Erwan.

Comme prévu, mon père m'emmena au centre commercial acheter le cadeau pour Julie. Dans la voiture, c'était le calme plat, ni moi, ni mon père n'osions parler.

Tout en discutant, nous arrivons au centre commercial.

Mon père me conseilla la bijouterie « Or & Argent » : c'est là qu'il a acheté la bague de fiançailles de ma mère. Je pris donc une petite gourmette que je trouvais assez jolie. Le bijoutier me demanda si c'était pour offrir ; je lui répondis que oui. Il me la mis dans une petite boîte que j'ai prise et plaça dans la poche de ma veste. Celle-ci ne devait pas être de l'or véritable vu son prix (75€) mais peu importe ; je voulais faire plaisir à Julie et je savais pertinemment qu'elle aimait les bijoux.

Avant de se rendre chez ma petite amie, mon père et moi sommes retournés à la maison pour que je puisse me changer.

En partant, je me confiai à mon père mes doutes sur le choix du bijou. Il me rassura comme il put. Nous avions juste à traverser la route et nous étions arrivés chez Julie (elle habite en face de chez moi). Sa mère nous attendait sur le perron. En nous voyant arriver, elle nous salua et nous invita à rentrer au chaud.

Je voyais Julie devant la porte de son salon. Elle sort, dit bonjour à mon père et me fit un bisou. J'étais un peu gêné devant sa mère. Celle-ci nous proposa de rentrer à l'intérieur car les températures étaient fraîches à cette période.

Arrivés à l'intérieur, je me suis senti comme chez moi, car j'avais l'habitude de venir chez elle. Julie m'attendait dans le salon avec son père puisqu'elle est rentrée avant nous. Mon père, sa mère et moi, nous nous sommes également installés dans la pièce pour prendre l'apéritif. Mon père prit un verre de pousse d'épine, sa mère et moi un jus d'orange, Julie prit un jus de pomme et son père ne prit rien. La soirée commença dans la bonne humeur. Mon père et les parents de Julie discutèrent de notre relation.

Au bout de quelques minutes, Julie et moi, sommes partis dans sa chambre pour travailler notre exposé (surtout pour qu'on se retrouve seuls).

Au moment de se mettre à table, la mère de Julie est venue dans la chambre pour nous prévenir. Nous nous sommes mis à côté. Mon père en profita pour me faire remarquer qu'il nous trouvait très proches Julie et moi.

En entrée, la mère de Julie nous avait préparé une salade composée (pâte, tomate, maïs et dés de jambon). En plat principal, nous avons dégusté un rôti de biche (le père de Julie est chasseur) accompagné d'un tian de légumes (tomates, poivrons, fromage de chèvre, courgette) et en dessert elle nous a concocté un Paris-Brest délicieux.

À la fin du repas, mon père demanda à la mère de Julie si c'était possible que je reste dormir chez elle.

À l'annonce de cette nouvelle, Julie et moi, nous nous sommes regardés ; elle me fit un grand sourire et moi, j'ai sauté dans les bras de mon père. J'étais tellement heureux de passer la nuit avec ma chérie.

Lorsque mon père fut sur le départ, je lui demandai si je pouvais l'accompagner pour récupérer mes affaires de cours. Mon père en profita pour demander s'il pouvait récupérer Julie à la fin des cours demain. Elle regarda sa mère qui accepta.

Je suis parti avec mon père pour prendre mes cours du lendemain : Anglais, biologie, physique, arts plastique, espagnol, musique. J'étais tellement heureux de me retrouver avec ma copine. Elle aussi bien évidemment. Je pris mes affaires et retourna chez ma voisine. Ses parents étaient d'accord pour que nous dormions ensemble.

Comme il commençait à être tard, et moi mort de fatigue, nous avons dit bonne nuit à ses parents puis nous sommes allés dans sa chambre. Nous avons bien profité de cet instant de tranquillité qui s'offrait à nous. Mais cela ne dura pas bien longtemps : mon téléphone sonna, Erwan m'appelait. Je répondis et mis le haut-parleur (je n'ai rien à cacher à Julie). Il voulait juste savoir s'il y avait des devoirs à faire. Je lui répondis qu'il y avait de l'espagnol et le vocabulaire d'anglais à apprendre. Il me demanda aussi si j'avais donné le cadeau à Julie.

Julie me regarda l'air de dire : "c'est quoi mon cadeau ?".

Je sortis la boîte de ma poche et la lui tendis. Elle était heureuse et me fit un sourire radieux que je lui rendis. Elle ouvrit la boîte et vit la gourmette. Ses yeux brillaient de mille feux. À cet instant précis, je sentis mon cœur battre la chamade. Elle me demanda de lui mettre au poignet gauche.

Pour bien terminer la soirée, ma copine décida de mettre un film, et vu qu'elle connaissait mes goûts cinématographiques, elle choisit de mettre le "Titanic". Que demander de mieux : un film romantique en amoureux.

À la fin du film (qui dura 3 heures), Julie s'est endormie dans mes bras. Par bonheur nous étions dans son lit et je m'endormis facilement.

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