The hunt

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— Cher citoyens, il a été déterminé que l’humanité n’est plus une espèce en voie de disparition. La Terre n’est plus une zone protégée, la chasse peut commencer.

Des grondements puissants emplissent la ville en réponse au message qui se diffuse à travers elle. Des grondements excités. Des grondements assoiffés de chair fraîche. De chair humaine.

Comme un seul homme et dès les premiers mots prononcés par l'intermédiaire d'interphone, les créatures de la ville se lancèrent toute dans la même direction : les faisceaux de transport.

La cohue fut monumentale, la guerre pour arriver en premier encore plus ; certains monstres n'hésitèrent pas à se frayer un chemin dans les corps à travers les corps de leurs congénères. Des dents claquèrent, des mandibules scièrent, des griffes fendirent, des masses broyèrent tout ce qui avait le malheur de se trouver sur leur passage. L'appel du sang chaud étaient plus forts que le respect pour les membres de leur propre espèce.

Très vite, les premiers plongèrent dans les faisceaux, éteints depuis bien trop longtemps à leur goût. Deux millièmes de secondes plus tard, ils se retrouvèrent dans leur terrain de chasse préférée. Ils se dispersèrent immédiatement, courant, rampant, sautant, volant, nageant jusqu'à leur proie. L'air était saturé de leurs odeurs, les excitants encore plus. La première créature à trouver un être humain était une bête affreuse de plus de trois mètres de haut. Bipède, elle pouvait parcourir de très longues distances en très peu de temps grâce aux muscles puissants de ses membres inférieur.

Elle embrocha sans attendre l'homme sur son bras terminant par deux pointes pareilles à des lances et porta le cadavre à sa bouche. Ses mandibules s’ouvrirent en grand et déchiquetèrent la tête du pauvre homme dans un geyser de liquide rouge. Alertées par l'odeur de sang, les créatures aux alentours tournèrent dans un même mouvement la tête en direction du cadavre. Les plus proches foncèrent à une vitesse folle en direction de la créature aux mandibules et tentèrent de voler sa proie. Celle-ci émit un son strident pour les mettre en garde. Elles hésitèrent, semblèrent peser le pour et le contraire avant de déguerpir rapidement à la recherche de leur propre proie.

La privation et la protection de la chair humaine pendant des siècles avaient été bénéfiques. Aujourd'hui, le nombre d'humains n'avait jamais été aussi prolifique. Et la viande n'avait jamais été d'aussi bonne qualité. L'élevage de chair humaine pouvait enfin reprendre.

Que la chasse commence.

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