Chapitre 4

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J’étais émerveillée. Le panorama qui s’offrait à moi depuis maintenant plus d’une heure était saisissant… Aux premiers abords, le paysage Revengien ressemblait à bien des égards à celui présent sur terre.

La planet était pourvue de cours d’eau vallonnant des prairies chatoyantes, tandis que des bovins broutaient l’herbe d’un vert éclatant. Ca me donnait envie de sortir de la voiture pour sentir le vent frais sur ma peau ébouillanté par les aléas de la vie. Pour me sentir vivante.

Mais ce n’était qu’une douce illusion de normalité. Car la ressemblance avec la terre s’arrêtait à là. Ébahi, je voyais défiler : arbres aux feuillages fluorescents, roses aux pétales léopards, en passant par des jasmins emprisonnées dans des bulles flottantes aux grès des vents. Au loin, j’apercevais l’imposant soleil Revengien, il était orange cerclé de noir. Tournant la tête vers le chauffeur, je demandais curieuse :

- Est-ce une des faces du soleil.

Ce dernier émit un rire rauque en se détournant quelques secondes de la route.

- C’est une étoile analogue au soleil, nous l’appelons Krios.

- C’est un joli nom, me contentais-je de répondre.

Replongeant dans mes pensées, je ne réalisais que nous étions arrivés que quand on vint m’ouvrir la portière. Je relevais la tête et entrais en contact avec un véritable Adonis. Cheveux bruns, yeux verts, et aussi musclé qu’Hercule. Il se dégageait de lui une aura royale. Me coupant dans ma contemplation, il lança sèchement :

- Quand comptez-vous descendre ?

Qui était-il pour me parler sur un ton si peu amical ? Relevant légèrement ma robe, je descendais d’un pas léger sans un regard pour lui et saluais le chauffeur. Il valait mieux éviter les personnes comme lui, il ne m’inspirait rien de bon.

Agacé, le jeune homme fit claquer sa langue contre son palet et se plantant devant moi :

- Ivan, se présenta-t-il en affichant une moue dédaigneuse. On m’a chargé de vous escorter jusqu’au château. Suivez-moi.

Sans plus de cérémoniale, il me tourna le dos et s’engagea dans la forêt que j’avais pu observer par la fenêtre. Pourquoi nous étions nous arrêté ici ? Ca ne ressemblait pas vraiment à un lieu où se préparait une fête inoubliable…

- C’est pour aujourd’hui ou pour demain, grogna mon guide, en se retournant.

Sans me précipiter, j’affichai un léger sourire, et m’avançai précautionneusement entre les délicates fleurs multi couleurs. S’il y avait bien une chose que je détestais c’était qu’on me donne des ordres…

- Si j’avais su que je servirai de laquais à une gamine, je ne me serais pas déplacé, bougonna-t-il avec humeur.

Quel était son problème ? Je n’avais rien fait pour qu’il se montre si acariâtre ! Les nerfs à vif, je lui lançais mon regard le plus noir :

- Eh bien si ça vous dérange tant d’être en ma compagnie, vous pouvez disposer.

Redirigeant mon attention vers la nature environnante, je m’attardais devant une fleure aux motifs étoilés. Intriguée, je me penchai pour mieux l’observer. Cependant, mon pied se pris entre deux racines et je trébuchais. Alors que je me préparai à l’impact, une main rigoureuse m’attrapa le bras, et je fus pressé contre un large torse…

Ecarlate, je relevai la tête vers mon sauveur qui n’étais autre que le dénommé Ivan. Il affichait un sourire éclatant, cachant à peine son amusement. Sa proximité soudaine me gênait énormément, je voulais me dégager de son emprise, mais je n’osais pas bouger. Alors que je décidai enfin de parler, il coupa mon élan de courage en me prenant la main pour me traîner à sa suite.

J’étais littéralement bouche bée. Il me laissait sans mots ! Quel culot ! Il avait à peu prés mon âge, et se comportait comme si je n’étais qu’une enfant capricieuse. Ravalant ma rage, je le laissais me guider. Plus vite nous arrivions, et plus vite je pourrai me débarrasser de lui.

Après avoir écrasé environ une cinquantaine de fleurs, nous nous arrêtâmes enfin devant une gigantesque grille en fer forgé recouverte de splendides roses blanches…

J’avais l’impression qu’ici la nature était reine, rien ne montrait que la civilisation était proche. Poussant l’une des portes, mon éclaireur dégagea quelques branches qui risquaient de nous écorcher. Je n’étais vraiment pas rassurée, j’avais l’impression de me dirigeais droit dans un piège.

Prenant mon courage à deux mains, je franchis les portes. Heureusement, l’entrée débouchait sur une allée entretenue. Je n'allais pas me faire jeter dans un cachot humide ! Le chemin était bordé d’immenses rosiers tallié dans des formes insolites : cercles, carrés pentagones, en passent par des scultures représentant des chats, rien ne laissait place à l'imagination. Les roses étaient partout, de toutes les tails et couleurs possibles. C’était épatant, il se dégageait du jardin une beauté surnaturelle. Au loin, je pouvais apercevoir une des ailes du château qui lui aussi été recouvert d’innombrables roses. À la fois excitée et anxieuse, je me dégageais de mon guide et me mis à courir vers mon salut. En quelques minutes à peine, j’arrivais devant les imposantes marches de l’antique bâtisse. C’était une gigantesque demeure comptant d’innombrables fenêtres et balcons.

Ne sachant pas quoi faire, je me retournais vers mon accompagnateur et l’attendais. Sans grande conviction, il me tendit le bras, se montrant un minimum courtois, afin de monter les marches menant à l’immense porte en chêne. Une sorte de gouvernante vint nous ouvrir la porte en s’inclinant.

C’est vraiment calme, me répétais-je suspiscieuse.

- Milord, Milady, nous salua la jeune femme. La réception a lieu dans la salle des aubépines. Veuillez me suivre.

J’étais indignée, comme Lia cette employée se rabaissait devant nous. J’avais l’impression de faire un voyage au dix-neuvième siècle. C’était vraiment troublant, j'avais l'impression que les Revengiens avaient gardé les mœurs de l’époque tout en développant leur technologie. Tout dans ce château transpirait le faste et le luxe, dans chaque pièce que nous traversions, les lustres étaient en joyaux inéstimables, et les murs recouverts de dorures aux motis éxeptionels. Ce mode de vie me donnait envie de vomir…

Avant de nous quitter, la femme s’inclina une énième fois et s’éclipsa en se fondant presque dans la tapisserie. J’étais vraiment triste pour elle. personne ne méritait d'être traité de la sorte. J'éspérais que me trompais sur le mode de vie à la revengienne. Car si mes craintes s'avéraient réels, je ne suporterais pas de voir des personnes soufrir sans agir...

revenat à la réalitée, je remarquai que nous étions arrêtés devant la fameuse salle des aubépines, je pouvais déjà entendre le son léger du piano, et les rires étouffés. Je n’avais vraiment pas envie de me mêler à ces personnes. Leur mode de vie me dégoutait. Cependant, j’y étais obligé. Cette fête m’était malheureusement réservée.

A mes cotés, mon chaperon ne pipait mot, voyant bien qu’il me fallait quelques minutes de répit avant d’entrer dans l’arène. La gorge nouée, je lui fis signe que j'étais prête. Solennellement, Il enleva le loqué, ouvrit la porte, et le silence se fit…

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