03 - Un mal-être embarrassant - partie 1

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 Nous arrivâmes en début de soirée aux abords de la rivière.

 Entendre les clapotis de l’eau claire sur son lit de roche polie par le temps m’avait redonné quelques forces pour presser le pas. Riza m’avait expliqué qu’un bon bain frais ne ferait pas que m’épurer de ma forte odeur, mais me nettoiera aussi de mon trop-plein d’envie et d’hormone. Du moins, temporairement.

 Tandis qu’elle montait le camp et allumait le feu, je m’étais déjà délestée de son équipement, et installée en bordure du fleuve. Je n’avais jamais autant marché de ma vie que depuis ces derniers jours, alors, lorsque je trempai mes pieds dans la fraicheur de la rivière, ce fut comme un massage que je n’attendais plus. Je me passai de l’eau progressivement sur moi, frissonnant plaisamment à chaque fois. Lentement mais sûrement, j’avançai jusqu’à ce que seule ma tête dépassa de l’eau. Je restai tout de même là où j’avais pied.

 – Pense à bien te rafraichir, même dans les endroits… Les moins pratiques, dit Riza depuis la rive.

 – Oui, m’man ! balançai-je en roulant des yeux.

 Elle éclata de rire, puis reprit bien des railleries, aimant toujours avoir le mot de la fin. Elle n’avait peut-être pas tort lorsqu’elle disait que je finirais comme elle, cela dit.

 Quoi qu’il en fut, et malgré son ton irritant, tout ce qu’elle m’avait dit jusqu’à présent était vrai. Le courant emportait avec lui la brume de mon esprit. Je me sentais plus fraîche à chaque instant passant, comme une ivrogne avalant un broc d’eau entier un lendemain de grande biture, quand bien même je n’avais jamais bu d’aclool.

 Je me massais agréablement tout le corps, insistant sur les parties les plus délicate de mon corps, quand une main m’agrippa fermement par derrière. Je senti une fine lame se glisser contre ma gorge, tout en étant retenue, collée, contre mon assaillante. Celle-ci ricana en me voyant tendu.

 – P-Pourquoi ? Vous m’avez fait peur ! m’exclamai-je.

 J’avais compris qu’il s’agissait de Riza, je m’inquiétai cependant de la raison de son geste. Allait-elle à nouveau me malmener ? Déjà ?

 – Ce-ce n’est pas amusant. Arrêtez de pointer vos armes…

 – Une arme ? Ce petit coupe-chou ? Nah, rassure-toi, ce n’est pas pour te blesser. Maintenant que je suis sûre que tu vas un peu mieux, on va pouvoir te faire passer dans le monde des grandes. Et dans ce monde, les délinquantes ont certaines punitions. Si je résume correctement, nous avons une fuyarde doublé d’une pucelle, ça coute beaucoup en fourrure, ça.

 Je jetai un regard vers elle par-dessus mon épaule ; elle était souriante, mais bien sérieuse. Elle faisait naturellement allusion à la tonte, la peine la plus courante pour remettre quelqu’un dans le droit chemin. Ma mère me l’avait expliqué lorsque, petite, j’avais vu une femme de passage avec les bras rasés. C’était ainsi qu’une voleuse pouvait redevenir libre.

 Riza voulait donc me mettre à peau découverte sur les jambes et sur le corps. Les unes étaient pour qu’une fille en fuite ne pût cacher une marque ou sa couardise, l’autre pour exacerber la sensibilité charnelle. Il paraissait même que certain mâle singuliers aimaient cela.

 – Et si on essayait… un rafraichissement total, dit-elle après avoir déjà commencé dans mon dos.

 J’attrapai son poignet fermement et lui jetai un regard noir, même si mon anxiété transpirait.

 – Je ne suis pas une… une… meurtrière !

 Mon bras tremblait, mais je réussi à ne pas la lâcher quand elle essaya de reprendre son affaire. Me voyant à nouveau au bord de la panique, elle soupira, les sourcils levés, et accepta de calmer le jeu.

 – Ok, ok ! T’as de la chance d’avoir un petit minois adorable, je te le laisse. Pour le reste, on va voir comment tu t’en sors.

 La coïncidence était bien sûr trop évidente. Il s’agissait d’un nouveau teste. Bien trop tôt à mon goût, mais je m’y résignai, car je voulais lui prouver que je n’étais pas juste la poupée qu’elle voyait.

 Je la laissai donc s’occuper de moi, durant de longs et parfois gênants moments. Elle avait les mains très baladeuses, et elle le faisait consciemment ; je réussis toutefois à me retenir de lui résister. Elle s’assura une dernière fois de n’avoir raté aucun poils, puis me redonna enfin mon espace personnel. Du moins, je le crus.

 Au contact direct de ma peau, l’eau était plus froide que je ne l’aurais cru. Cela calmait tout de même le feu du rasoir. Riza, après avoir posé sa lame, décida de se laver à son tour. Néanmoins, à sa façon de faire totalement aguicheuse et provocante, et à son regard fixé sur moi, je sus que c’était ses pensées qui avaient besoin d’être nettoyé. Je lui tournai lentement le dos, la surveillant du coin de l’œil. Bien sûr, je devinais déjà la suite des évènements.

 Elle s’approcha rapidement, et m’agrippa avec une telle force que non seulement je ne pus l’en empêcher, mais qu’elle me fit en plus basculer complètement contre elle. Elle en profita alors pour se frotter sensuellement à moi. Je pouvais sentir sa forte poitrine pressée entre nous. L’une de ses mains se baladait sur mon ventre, pendant que l’autre me retenait par le collier. Elle avait son museau contre ma nuque, son souffle chaud déteignait avec la fraicheur de l’eau.

 – Maintenant qu’on s’est bien rafraichit, que dirais-tu de verser… ton premier paiement pour mes services, susurra-t-elle derrière mon oreille.

 Je lui résistai d’abord doucement. Les mains serrées sur ses poignets, je tentais de l’empêcher d’aller trop loin. J’objectai maladroitement, seulement pour finir avec ses doigts dans ma bouche.

 Je ne voulais pas retourner à mon état d’esclave, pas après m’être enfin éclaircie les idées pour la première fois depuis des saisons. Je ne voulais malgré tout pas non plus mettre en colère la seule personne capable de m’aider, sachant que je n’avais rien d’autre à lui offrir en retour. J’espérai juste avoir le temps de m’y préparer, ou qu’elle se contentât d’une simple cajolerie pour le moment.

 Malheureusement, Riza se sentait d’humeur charnelle. Sa main se glissa lentement mais sûrement entre mes cuisses, laissant, en plus de ses caresses, le courant d’eau fraiche m’exciter. Ma tête commença à retourner dans les nuages, et je ne pus retenir un petit geignement. C’en fut trop.

 Je rassemblai mes forces, me débattis, donnai des coups d’épaule et de coude jusqu’à ce que ma tête la frappa sur le nez. Elle fut suffisamment sonnée, ou au moins surprise, pour baisser sa garde, me laissant m’extirper à la force de mes petits bras. Précipitamment, laborieusement, je m’éloignai jusqu’à l’autre rive avec une brasse plus coulée que nagée.

 Riza s’était remis de ma faible nasarde, avait passé un brin d’eau sur son visage, et me regardait à présent, fixe et insistante, mais muette. Je baragouinai tout ce qui me passa par la tête, des excuses, des explications, des supplications. J’étais prête à faire ce qu’elle me demanderait, mais je n’y arriverai pas avec ses coups en douce. Elle se contenta d’un geste de la main, las et désintéressée. Elle retourna sur la rive, se sécha, et retourna au camp. Je soupirai. Je restai plus longtemps dans l’eau, à me calmer, juste avec moi-même. Ce bain me fit le plus grand bien, mais l’idée resta ancrée dans ma tête : il allait falloir que je retourne moi-aussi au camp, à un moment. Que je retourne auprès d’elle.

 De retour au campement, à la nuit montante, Je fus d’abord accueilli par la plaisante odeur de nourriture. Riza m’avait laissé une écuelle de ragoût, remplit et fumante, juste à côté du feu. Je m’y dirigeai rapidement et m’assis. Je gardai le regard fixe sur mon assiette, craignant de croiser le sien.

 Je compris vite, par un mouvement dans le coin de l’œil, qu’elle ne s’intéresserait pas à moi. Elle ne s’occupait pas de mon cul propre et lisse car elle s’occupait déjà bien assez du sien.

 Je la vis allongé de tout son long sur sa paillasse de voyage, un peu à l’écart, de l’autre côté des flammes. Elle se passait une main, allant et venant, entre ses jambes pleinement ouvertes, pendant que l’autre massait tout le volume de sa poitrine. Elle avait la bouche ouverte mais restait plutôt silencieuse, et sa respiration accélérait au rythme des vas-et-viens du reste de son corps. Elle se tendait et détendait aussi à plusieurs reprises.

 Je n’arrivai pas à détacher mon regard de ce spectacle érotique. Je fini de manger sans un bruit, essayant de ne pas la déranger et ne voulant surtout pas attirer son attention lubrique sur moi. Mon corps, cependant, ne semblait pas du même avis. Je tenais difficilement en place, mes jambes se frottant l’une contre l’autre.

 – Ta pondeuse t’a pas dit que c’était grossier de fixer les autres ?

 Je fus surprise et détournai vivement la tête. Je ne réussis pas vraiment à articuler une réponse, face à ma gêne et à mes propres réaction physique. Malheureusement, mes yeux revenaient inlassablement sur elle.

 – Ecoute, hmm, croquette… reprit-elle sans jamais s’arrêter. Soit tu vas te coucher, soit je t’allonge moi-même, ok ?

 Elle n’eut pas besoin de me le dire deux fois. Pourtant, arrivée à mon baluchon, je restai debout, immobile, incertaine. Je tapai plusieurs fois du pied contre ce coussin de fortune, essayant de me changer les idées, mais rien n’y fit. Je m’en voulais, et ce n’était pas prêt de s’arrêter.

 J’allai donc m’asseoir à genou juste à côté d’elle, les yeux fermés et les poings serrés. Elle ne me remarqua pas tout de suite, ou, comme je le pensais, fit semblant pour mieux m’agacer. Elle se redressa lentement jusqu’à planter son museau juste devant le mien, loin d’avoir fini sa tâche. Elle m’aurait engueulée si je n’avais pris la parole en première :

 – J-je peux vous… payer, si vous le désirez. Mais s’il vous plait, promettez-moi… Demandez-moi plutôt que de faire vos coups par derrière. J’ai trop souvent été…

 Ses lèvres m’empêchèrent d’en dire plus. De douces et agréables lèvres. Sa langue vint chercher une compagne de dance, que j’offris quelque peu malgré moi et qu’elle mena du début à la fin. Ses soupirs ardents emplirent ma gorge et ma poitrine, me montèrent à la tête, et me firent oublier brièvement tout ce qui m’entourait. Je me fichais bien de savoir qu’elle ne voulait que s’amuser, je me fichais bien qu’elle me retînt fermement par le collier. Je lui rendis finalement son baiser langoureux avec grand plaisir.

 Tristement, toutes les bonnes choses avaient une fin. Riza se sépara de moi, gardant une main sous mon menton pour me garder à portée. J’étais de retour dans le simple froid de la nuit. Elle se lécha les lèvres une dernière fois, souriante, le regard plein d’envie.

 – Voyons jusqu’à quel point cette belle langue peut me… payer.

 Elle se tourna entièrement vers moi, puis se pencha en arrière, s’allongea, et écarta complètement les jambes. Ses mains se baladaient sur tout le haut de son corps, me laissant le délice de ses parties inférieur. Je déglutis plus difficilement que je ne l’aurais voulu. J’osai à peine baisser les yeux. De douloureux souvenirs me revinrent en tête ; j’avais été dans cette position plus de fois que je ne l’aurais pensée pour ma vie entière. Néanmoins, je me convins que cette fois, c’était pour la bonne cause. Etre indépendante signifiait faire des choix, et les assumer. J’assumerai.

 Je m’accroupi au plus près de son être, et commençai mon travail. Son sexe était déjà totalement ruisselant de toute sa luxure. Mes doigts glissèrent le long de ses cuisses à fine fourrure blanche, laissant échapper un peu de plus de sa satisfaction liquide. Je m’essayai à la chauffer doucement, bien qu’elle réagît à peine. Puis je me lançai enfin.

 Ma langue se glissa aisément entre ses lèvres roses. Je léchai d’abord légèrement, de haut en bas et de bas en haut, appuyant progressivement de plus en plus. Je mouillais sa vulve autant qu’elle mouillait ma bouche. Je lui faisais du bien, mais je savais qu’il lui en faudrait plus. Bien plus.

 Je me servis donc de deux doigts pour pénétrer au plus profond de son intimité. Mes va-et-vient se faisaient plus faciles au fur et à mesure que je l’aidais à se détendre, et qu’elle m’aidait à la tremper chaudement. Je pouvais sentir les battements hâtifs de son cœur dans chacun des spasmes que je lui donnais, pendant qu’elle empoignait ses seins plus fermement qu’une arme en combat. Après un nouveau soupir un peu plus audible que les autres, elle leva les jambes pour en poser une sur mon dos tout en croisant l’autre derrière ma tête. Elle ne me serrait pas, mais s’assurait que je ne me détache d’elle que lorsqu’elle le déciderait.

 Puisqu’elle avait changé de posture de défense, j’allais changer de terrain d’attaque. Je retirai mes doigts de son orifice à jouissance, non sans la piquer légèrement du bout des griffes, puis descendis ma main vers un autre endroit bien sensible. Son anus était déjà si lubrifié que je pus m’immiscer sans peine. Mon geste la fit réagir par un soubresaut, sans pour autant qu’elle voulût que j’arrêtasse. Elle me traita de beaucoup de nom gênant, tous plus sales les uns que les autres. Je me dis alors que je pouvais me plonger entièrement en elle.

 Ma langue s’engouffra le plus loin que je pus dans son vagin, frottant largement sur toute sa voie bouillonnante. De par sa grande inspiration d’air saccadée d’un côté, et son torrent de bien-être de l’autre, je sus qu’elle était proche de son point de rupture. Je pris sur moi, fis de mon mieux pour ne pas me refreiner et bus toutes ses offrandes, une giclée après l’autre. Je m’en mettais partout sur le visage, mais je m’assurais ainsi qu’elle fut satisfaite.

 Et le final arriva. Toujours aussi silencieuse, elle passa sa main dans mes cheveux, m’agrippa solidement et m’appuya fortement contre son sexe. Elle se cambra ensuite, contracta plus que ses muscles et se libéra dans un grand soupir et dans ma bouche. Elle me tint le temps de finir d’évacuer son plaisir visqueux.

 Elle me relâcha de toutes ses étreintes libidineuses. Je me redressai lentement, essayant de ne pas trop penser aux filins poisseux qui liaient sa fourrure à mon visage, ou ma langue à mon palais. J’avalai à plusieurs reprises, mais gardais l’impression d’en avoir toujours autant. Je m’essuyai les joues du dos de ma main, me salissant plus qu’autre chose. Etre rasée aurait au moins le point positif d’être plus simple à laver, si je voulais me sentir propre pour dormir.

 Seulement, Riza n’en avait pas fini avec moi. Elle se redressa, son air béat revenu et toute souriante. Avant que je pusse faire ou dire quoi que ce soit, elle me tira brutalement à elle par le collier, me fit faire une pirouette, nos corps collés l’un à l’autre, et m’allongea de force sur sa paillasse. Elle m’écrasait de tout son corps, proprement étendu sur moi, et m’empêchant de faire le moindre mouvement. Je commençai à paniquer et à trembler.

 – Non, hé, arrêtez ! marmonnai-je péniblement. J-je ne veux pas… retourner comme… Vous avez assez…

 – …Joui comme une porteuse des premiers jours, pour sûr. Tu ferais un malheur comme entreteneuse, belle assoiffée. Tu mérites bien une petite friandise pour ça.

 Je continuai mes supplications ; elle continuer de me biser.

 – S-s’il vous plait… Pour une fois que j’ai… Les idées claires…

 – Ce bain froid t’as fait du bien, hein ? Mais tu restes toujours un peu vaseuse, je me trompe ? C’est parce qu’il y a un autre moyen, plus festif, de te faire récupérer tes forces : donner à cette petite droguée sa dose.

 Je la regardai, interloqué, lorsqu’elle se redressa pour se plonger dans mes yeux. Elle avait prévu ma réaction, et s’en amusa d’autant plus. J’essayai tout de même, une fois de plus, de me défaire.

 – Je… suis… propre…

 – Ah, bon ? C’est pour ça que tu as travaillé qu’à une main ? Où est ta droite, dit-moi ?

 Je ne compris ce qu’elle voulait dire que lorsqu’elle me laissa lever ma main. Je senti cette dernière frotter sur le bas de mon ventre, et je vis mes doigts aussi poisseux que l’était mon visage. Toute la chaleur que je sentais entre mes cuisses ne venait pas d’une Riza trop jouissante, mais bien de moi-même.

 – Tellement accro qu’elle s’en donne sans même le savoir, et malgré un petit rafraichissement. Hilarante ! belle et hilarante. Comment tu crois avoir repris des forces, au début de ton petit voyage ? Ton état normal n’est plus tout à fait… ton état normal.

 – Je… Je dois… vraiment… bafouillai-je au bord des larmes.

 N’y aurait-il jamais la moindre échappatoire ? Ma vie tournerait-elle toujours autour de la baise à présent ?

 – Sh-sh-sh, ça va aller, susurra-t-elle à mon oreille d’un souffle bien chaud. Tu verras, demain, tu pèteras la forme comme avant. Faisons un pari, tiens : Si tu ne te sens pas mieux après ça, je ne te toucherai plus. Mais… Si comme je le sais déjà, tu te relèves en meilleurs états, comme toutes les autres, je te mettrai salement au tapis lors de tes entrainements. Souvent.

 Sans attendre de réponse, elle plaqua inopinément sa main entre mes cuisses, m’arrachant un couinement. Je m’apprêtai à répliquer une fois de plus, quand sa dernière phrase résonna lentement dans ma tête. Elle venait d’accepté ouvertement de m’aider.

 Cependant, avant que je ne puisse me réjouir consciemment de cette bonne nouvelle, d’autres pensées moins volontaires mais tout aussi suante me remplir l’esprit. Mon corps se faisait bercer par de profondes pénétrations, montante et descendante, étirante et détendante, chauffante et rafraichissante. Mon dos cherchait à se courber, ce qu’elle empêchait de faire par son poids. Je sentais toute sa fourrure frotter contre mon corps lisse, m’excitant comme je ne l’avais jamais été.

 Elle entreprit sa descente graduellement, prenant le temps de faire quelques arrêts festins en chemin. Elle prit son premier repas sur ma poitrine, massant l’un de mes seins naissant tout en mâchonnant le téton de l’autre. Elle fit une seconde pause pour engouffrer sa langue dans mon nombril, pendant que ses doigts venaient caresser ma langue et étouffer mes gémissements.

 Enfin, elle arriva à destination. Les fortes sucions qu’elle enchainait sur mon clitoris trop à nu étaient comme des électrochocs qui me faisait convulser. Elle me tenait déjà fermement par le cou, et serrait si fort par intermittence qu’elle me coupait le souffle régulièrement. J’avais l’impression de perdre la tête, et j’aimais ça.

 J’étais de retour sur mon nuage, le toucher des herbes que j’agrippais compulsivement se changeait en coton et le sol était aussi confortable qu’un matelas. Seulement, pour la première fois, je n’étais pas juste isolée. Riza était avec moi. Je partageais mon moment intime.

 Je la sentis me soulever avec facilité, se redressant droite sans pour autant me lâcher les hanches. Le sang me montait à la tête, rajoutant un peu de chaleur et d’euphorie à ma condition. Elle continua de jouer avec toutes les parties de mon corps à porter de ses mains, de ses doigts, de ses lèvres et de sa langue.

 Finalement, je ne pus tenir plus longtemps. Je jouis pour la première fois de ma vie sans y avoir été forcée douloureusement. Je jouis si salement que ma satisfaction se répandit partout sur moi, jusque sur ma tête. Je jouis pleinement, heureuse.

 Cette nuit fut mouvementée, épuisante et inoubliable.

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