Chapitre 2

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Il y a 13 ans, j'avais 15 ans.

J’étais une autre personne, une bonne élève dans un lycée d'élite, préparant le concours de police avec assiduité. Une fille sportive et apprécié de ses amis, la bonne époque quoi. Je me prenais pour une justicière et je n’hésitais pas à braver tout les dangers pour aider mes camarades.

Mais surtout je sortais avec Thomas Park, mon premier amour, mon étoile de bonheur.

Nous avions fait connaissance dans le club de manga/comics que j'avais intégrer à ma rentrée de Seconde. Il avait 2 ans de plus que moi et la  fois que je l'avais vu n'avait pas exactement été un bon souvenir....

Au départ il semblait sympathique et agréable, en plus d'être vraiment super beau ( Ce qui, on ne va pas se le cacher, ne gachait rien. ). Au bout de quelques semaines de fréquentation toutefois, j'avais fini par voir sa vraie personnalité, celle qu'il cachait bien sous sa façade de mec parfait... une personne dominante, narcissique et manipulateur, qui enchaînait les conquêtes. Bref, le pire genre de gars possible pour moi.

D'ailleurs, j'avais finalement craqué à un moment et fini par lui mettre un kick dans le ventre. En effet lui et ses amis ils se moquaient d'une camarade de notre club, un peu trop timide et ronde. Bizarrement cela avait jeté un froid entre lui et moi... un froid qui avait duré pendant 2-3 mois. Et puis un beau jour, je ne sais plus pourquoi, ont a commencer à parler... et découvert qu'on avait les mêmes jeux favoris et que nous suivions les mêmes mangas. Au fur et à mesure je l'ai trouvé de moins en moins antipathique et même... plus honnête. Nous nous sommes rapprochés et un peu avant la fin de l'année scolaire il m'a finalement proposé de sortir avec lui.

 Je n’étais jamais sortie avec personne mais étrangement je n'ai pas hésité longtemps. Notre relation à durée un peu plus d’un an. Peu après l’anniversaire de nos 1 ans, il est parti un beau jour en vacances en Corée pour le mariage de sa tante. Il n’en est jamais revenu et je n'ai jamais su pourquoi, Je venais d'avoir 18 ans. Seul un sms avec la phrase suivante « je te quitte bisous » avait mis fin à cette relation.

Pour être honnête... cette rupture m'avait brisée. J’étais très attachée et très émotive. J'ai tentée de me relever mais le destin avait décidé visiblement de me pourrir la vie, et cette rupture n'était que le début du programme qu'il avait prévu pour moi. Et apparemment même encore aujourd'hui il était encore au taquet.

Quand à la fameuse bague de ma grand-mère... je l'avais offert à Thomas pour l'anniversaire de nos 1 ans, juste avant son départ. Un genre de... gage d’amour éternel en gros. Oui, bon je saaaaiiss, c'était pas le truc le plus intelligent que j'ai fait... mais à ce moment là de ma vie j’étais encore une grande romantique hein ! Et dans le fond j’espérais peut-être revivre la même histoire d'amour que celle que mon grand-père avait vécu avec ma grand-mère. Maintenant si je pouvais parler à la moi-même du passé, je pense que  lui aurais fait un retourné arrière dans ses fesses histoire qu'elle se ressaisisse et qu'elle claque au passage le beignet de se petit c... ermm ! En retour j’avais eu de sa part un bracelet en perle de jade avec un petit chat en métal doré... Bracelet qui a depuis disparu, sûrement égaré dans les méandres de mes anciennes affaires, coincé quelque part dans le sous-sol de la maison familiale.

Mais revenons à nos moutons parisien.

J’étais donc sur le chemin du retour, marchant en trainant les pieds vers mon appart. Et alors que j’attendais le métro je réfléchissais à ce qu'avait bien pu devenir Thomas mais surtout … comment le retrouver après toute ses années. Je n’avais plus aucun contact avec nos amis de l'époque et je n'allais certainement pas aller voir ses parents pour ça. Je ne les avais vu qu'une fois et je me voyais mal débarquer chez eux et leur dire

« Bonjour je suis l’ex-copine de votre fils thomas, je lui ai donné une bague il y a 11 ans et j’aimerais la récupéré pourriez-vous me donner son téléphone ? »

Je passerai clairement pour une folle.

J'étais donc dans mes pensées à me retourner le cerveau quand soudain la sonnerie de mon téléphone retentit, le dernier opening d’un célèbre manga japonais explosant à travers le métro. Je vis le regard de la vielle femme à côté de moi, me jugeant sûrement car j'étais devant elle prête à bondir dans la rame à venir. Je sortis mon téléphone et vis le nom de ma coloc' Julie apparaître. Je décrochai d’une voix particulièrement forte et la saluait d'un sonore 

-Wesh ma grosse !!

Sursaut surpris, et peut-être un peu vexée, de la vielle dame. 1 point pour moi, yay !

- Ma quoi !!!

Oupsie doupsie, Julie n'avait pas l'air d'avoir appréciée la salutation.

- Pardon, pardon ! Désolé Julie.. que puis-je faire pour toi ma chère colocataire préférée ?

- Hum … ça va, je te pardonne mais seulement si pizza time et streaming ce soir, d'accord ?

- Euhh... Je ne sais pas trop … je t’avoue que j’ai un peu le moral à zéro là...

- Bah... Raison de plus pour se redonner du moral avec du gras et des beaux gosses à la TV !!

- Mouai…..

- Alleeeerrrrrrrr !! Pour me faire plaisir

Je sentais ses yeux papilloner comme si elle était devant moi... je soupirais, amusée, et elle reprit de plus belle

- Et puis tu comme ça tu pourras me racontera tranquillement tes nouveaux malheurs ! C'est dingue que tes parents ne t'ai pas appelé Sophie d'ailleurs hihihi !

- Ah ah ah … Je suis morte de rire.

- Allez, je sais que tu l'aimes mon humour… Je devrais essayer de faire du standup tu ne crois pas ?

- Hum... je pense que le monde à déjà assez de problème actuellement pour que tu y rajoute des spectacles de stand-up...

- Ha ! Vilaine ! Bon... sinon ce repas ?

- Bon ...d’accord … Mais seulement si tu paies, je suis un peu ricrac ce mois-ci.

- Chef oui chef ! Tu rentres quand ?

- Laisse moi voir... je dirais d’ici 40mn environ ?

- Oki doki, à tout à l'heure alors !

Elle raccrocha au moment ou le métro arrivait. La vielle dame tenta de profiter de l'occasion pour me doubler à la vitesse de l'éclair et s'approprier la dernière place assise... puis elle me regarda l'air définitivement trop victorieux pour une mamie de son age. Satané parisien, tous les même définitivement... Eeeeettt clairement journée était beaucoup trop longue si j'en arrivais à taper sur les habitants de la ville ou je vivais moi-même.

Vivement que j’arrive à l'appartement sérieux.

Petite note :

Coucou à tous ! ^^ J'espère que se chapitre vous plaira autant que le premier ! N'hésitez pas à me faire vos retours ;)

Bonne lecture !

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