Chapitre 4

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Une fois rentrés chez nous, je file dans ma chambre avec mes livres en mains.

Le stylo que m’a offert Christine m’intrigue beaucoup. Pourquoi me l’a-t-elle donné ?

Je commence à sourire tout seul.

Je dois me prendre la tête pour rien. Elle a simplement voulu être gentille.

Je lis des histoires depuis tout petit, il est peut-être temps que je raconte les miennes.

Tout excité, je sors un petit cahier vierge de mon bureau et m’assois sur ma chaise à roulettes. Je prends le stylo en main. Je bloque devant les lignes vides pendant une bonne dizaine de minutes sans savoir quoi écrire.

Oh mince, ce n’est pas si simple que ça en réalité. Comment ils font ceux qui écrivent des romans de 300 pages. Ils doivent y passer toute une vie !

Soudain, une idée me vient. Je vais écrire l’histoire d’un garçon qui ne veut pas aller à l’école. Ça a l’air bien.

Lorsque j’appuie sur le stylo pour faire jaillir la pointe, une petite fumée grise s’échappe du capuchon.

Dans la panique, je le lâche par terre.

Qu’est-ce qui se passe ici ?

Je n’ose pas appeler papa ou maman par peur d’avoir fait une bêtise.

Une forme apparaît soudainement sur mon bureau quand la fumée s’évapore.

Les larmes dégringolent de mes joues. J’ai très peur ! Je tremble et ferme les yeux. J’entends :

— Non, ne pleure pas. Je suis gentil. Je suis ton ami, n’ai pas peur.

Quand j’ouvre les yeux, il n’y a personne sur mon bureau.

— Regarde en bas.

Je recule d’un pas. Au niveau de mes pieds, une petite créature d’une trentaine de centimètres se tient debout.

— Que… Que me veux-tu ?

Sa tête de chien me fait un grand sourire.

— Tu m’as libéré de ce stylo, je suis ton ami à présent. J’ai des pouvoirs magiques et je peux t’en faire profiter si tu le souhaites.

J’incline ma tête pour signifier que je n’ai pas compris.

Mon nouvel ami se met à rigoler et il me dit :

— Je ne suis pas un vrai chien et en plus je sais parler donc inutile de mimer une grimace pour me faire comprendre que tu n’as pas saisi !

Je me pose sur mon lit, détendu, et demande :

— Tu as des pouvoirs magiques ? Tu n’es pas un chien, mais tu as la tête d’un chien, tu es quoi alors ? Un extraterrestre ? Papa dit que ça peut exister, mais maman n’est pas d’accord.

— Ah, ah, ah, rigole-t-il. Je suis un « chmouche ». Je dispose de trois vœux pour toi et non, je ne suis pas un chien.

Il tourne autour de lui. Mes yeux s’écarquillent.

— Tu as une tête de chien, un corps de mouton et une queue de chat ! Est-ce que tu peux faire le cri de tous ces animaux d’un coup ?

Il dit non de la tête.

— Je suis simplement un mélange d’animaux reflétant l’image de mon possesseur.

Je réfléchis, puis je lui affirme avec un grand sourire :

— Donc vu que tu es un mélange d’animaux gentils, cela veut dire que je suis gentil ?

Il hoche la tête.

Je commence à bien l’apprécier, surtout qu’il a trois vœux pour moi. Je ne sais pas encore ce que je lui demanderai.

Perdu dans mes pensées, je ne prête pas attention à la porte de ma chambre qui s’ouvre devant le chmouche.

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