Quand les gens et même et les objets se liguent contre toi

3 minutes de lecture

- MAIA ! Dépêche–toi ! Tu vas être en retard au lycée !
Et voilà comment, en ce lundi matin, j'étais réveillée par la "douce" voix de ma mère, qui s'égosillait sans doute depuis le bas de l'escalier. Bon, en même temps, elle n'avait pas tort. Je n'avais pas entendu mon réveil sonner et il devait me rester dix minutes avant que mon bus n'arrive à l'arrêt près de chez moi. Et il n'allait sûrement pas m'attendre... J'essayais donc de me dépêtrer de mes couvertures et me précipitais dans la salle de bain. Je crois que je ne m'étais jamais préparée aussi vite. Je préparais mon sac en quelques secondes et m'apprêtais à partir lorsque ma mère m'appela et me tendit un paquet de biscuits. Mon petit-déjeuner... Je lui dis au revoir et me mis à courir pour atteindre l'arrêt de bus. Exténuée, j'arrivai au moment où le car repartait. J'étais désemparée. Mon seul moyen de transport venait de disparaitre. J'appelai donc mon père qui, déjà au travail, avait la voiture. Et je maudissais ma mère d'avoir refusé l'achat d'un second véhicule.
Mon père arriva de mauvaise humeur, il avait dû prendre sa pause pour venir me conduire :
- Tu ne te rends pas compte, Maïa, je ne peux pas venir te chercher à chaque fois que tu as besoin d'un chauffeur. Je bosse, moi ! La prochaine fois que tu voudras faire la grasse matinée alors que tu dois aller en cours, tu te débrouilleras toute seule ! Grandis un peu !
Je n'avais pas desserré les dents de tout son monologue et j'avais bien du mal à garder mon calme. C'est vrai, quoi ! Je n'avais rien demandé, moi ! J'avais la poisse depuis que j'avais ouvert les yeux ce matin. Entre la porte de mon placard qui refusait obstinément de s'ouvrir (après tout, ce n'est pas comme si j'étais pressée, ce matin), le chien qui avait passé ses nerfs sur mes chaussures et ma petite soeur qui me suivait partout en réclamant que je retrouve sa barrette bleue porte-bonheur, j'avais déjà donné. Heureusement - si l'on peut dire - on était arrivé et je descendis de voiture... sous la pluie. Justement, je portais une robe et n'avais pas de veste, ça tombait bien. Et je venais également de me rendre compte que j'avais raté près d'une heure de cours, super !
Mais rien ne vaut ma spectaculaire arrivée en classe, quand au moment de m'excuser de mon retard je m'étalais de tout mon long par terre, les pieds pris dans la lanière d'un sac. J'aurais mieux fait de rester au fond de mon lit ce jour-là, vraiment.

C'était l'heure de la récré, que je n'allais décidemment pas passer tranquillement.
- Maïa !!
Je reconnaissais imméditement la voix suraiguë de Lydia. Avant même qu'elle ne m'explique je savais ce qu'elle allait me dire...
- Je n'ai pas eu le temps de finir mon exercice de maths hier, tu veux bien m'aider ?
- Mais bien sûr que je vais t'aider à faire - à finir comme tu dis - ton devoir. Pour le cours de maths qui est juste après la pause. Je suis là pour ça, pas vrai ?
Comme d'abitude, elle ne décela pas l'ironie dans ma voix.

C'est en cours de maths (décidément) que je me rendis compte qu'il me manquait mon livre. Ce n'est pas grave, vous me direz. Ça arrive à tout le monde de se tromper, d'oublier ses affaires. Eh bien, allez dire ça à monsieur Vanheste ! J'écopais d'un lonnnnnnng travail supplémentaire - en math évidemment - à rendre pour le surlendemain. Je n'avais sans doute pas assez de travail cette semaine, ce doit être ça.
Ensuite il y a eu la fermeture de mon sac qui était bloquée, impossible de récupérer mon repas de midi, une de mes amies proches qui m'annonçait qu'elle changeait d'école l'année suivante, et une drôle de rumeur qui circulait sur moi, comme quoi je faisais les devoirs des autres gratuitement. Ce fut donc un défilé d'élèves pendant tout le temps de midi, à qui je devais inlassablement répéter que je travaillais pour moi et pas pour les autres. Mais pour qui ils se prennent ??
J'avais le sentiment que Lydia n'était pas étrangère à cette histoire, ce qui augmenta mon irritation -non, ma colère - d'un cran. Je commençais à en avoir ras le bol et je ne savais combien de temps je tiendrais encore avant de perdre le contrôle. Ce qui ne manqua pas de se produire...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire LilyFairy ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0