Solkem

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Je ne suis plus que l'ombre de moi-même depuis que Rajaar a quitté les lieux. Je dépéris littéralement. Le Prince me manque affreusement et je suis plein de remord par rapport à ce que je lui ai fait.. je culpabilise et j'ai clairement changé physiquement. J'ai perdu du poids et je suis incapable de manger .. si j'arrive à avaler quelque chose, cela relève du miracle ces derniers jours. Chris et Jacob, deux médecins avec qui je m'entend bien et avec lesquels je travaille s'inquiètent de plus en plus à mon sujet. J'essaie de noyer le poisson, mais on m'a fait comprendre que si je continue à ce rythme, j'allais finir avec une GPE. Aucune envie de finir nourrit de cette manière alors je fais en sorte de me forcer mais ça devient compliqué. Mon corps a perdu l'habitude de se nourrir correctement depuis quelques temps maintenant et alors que ça fait déjà une semaine, aucun signe de Rajaar. Il semble avoir prolongé son séjour. Est-ce qu'il va revenir? Je dois dire que j'ai la hantise de ne jamais le revoir. ça me stresse beaucoup. Ce fameux matin alors que je tente d'avaler au moins un café, j'ai la nausée et pense encore et toujours à Rajaar. Mais, je suis vite tiré de mes pensées quand trois coups sont frappés à la porte. Je soupire et ouvre la porte au garde qui me fixe -Siobhan, suis-moi. "mouais.. deux minutes" soupirais-je, allant mettre ma tasse dans l'évier avant de suivre l'homme en uniforme. Je traverse les couloirs pendant quelques minutes et me retrouve devant une porte close et me demande bien qui je vais trouver de l'autre côté.

Je finis par me décider à entrer. Je parcours le hall d'entrée de l'appartement et déglutis. J'inspire puis sens la présence du garde derrière moi. -Princesse Idiba, voici l'esclave que vous avez demandé. Je me fige en entendant le nom. Je relève les yeux et aperçoit la silhouette de la princesse. Elle fait demi-tour pour me faire face et je croise son regard. Ce regard, je ne l'ai jamais oublié. Solkem, Princesse du Nigéria... mon ex était là. Je sens mon cœur s'emballer alors que les rouages dans mon crâne se mettent à cogiter et à se demander ce qu'elle fabrique ici. Comment a t-elle su que j'étais présent au milieu de cet enfer ? Je suis incapable de bouger, complètement sur le cul de cette découverte. - Merci. Vous pouvez disposer. Elle me jette un regard et un sourire naît au coin de ses lèvres. -Bonjour Siobhan. Ça fait un bail. Je suis contente de te voir. Tu m'as l'air en pleine forme malgré ta situation. Elle s'avance tel un félin et je recule d'un pas, mettant une main en avant. - Quoi ? Tu n'es pas heureux de me voir. "Solkem... Je.. qu'est ce que tu me veux? Et comment as-tu su que j'étais ici ?" Cela la fait sourire et elle vient malgré tout effleurer ma joue et je vire la seconde suivante sa main avec la mienne d'une façon un peu trop sèche mais ça m'est égal. C'est le cadet de mes soucis à cet instant. Je commence à vraiment détester le fait de me trouver dans cet endroit. -Allons Siobhan, il me semble que tu es plus intelligent... ou me serais-je trompé? ajouta la jeune femme alors qu'elle porte son verre de vin à ses lèvres qu'elle tenait dans l'autre main. J'arque un sourcil et croise les bras attendant une réponse plus claire. Elle finit par poursuivre voyant que j'attendais qu'elle le fasse. - Oh mais tu es devenu.. "sage"? Et pour répondre à ta question, je sais que tu es là.. car Elle me pousse sur le canapé et vient se mettre à califourchon sur moi et je sens un frisson parcourir mon échine. - C'est moi qui t'ai fait expédier. Tu m'as l'air en forme malgré les circonstances, ajouta Solkem qui ne me laisse pas le temps de réagir. En effet, elle venait de s'emparer de mes lèvres. Elle m'embrasse avec fougue et sous le coup de la surprise d'apprendre qu'elle est ici, plus le fait que ces mots prennent leur sens, je me laisse faire. Elle rompt elle-même le baiser et vient me mordre furieusement le cou. J'allais me retrouver avec une belle marque. C'est malin. Très peu pour moi d'avoir des souvenirs du genre surtout venant d'elle. Elle m'en voulait de l'avoir largué, je le savais. Je déglutis. "Putain! Tu ... comment as-tu pu... me faire une chose pareille... tu as détruit ma vie." - Je n'ai fais que te rendre la monnaie de ta pièce, dit-elle en haussant les épaules. - T'es vraiment qu'une sale ordure Solkem. Tout ça parce que je n'ai pas voulu continuer notre relation. Tu sais comme moi que nous n 'étions pas fait pour être ensemble. Je n'ai fais que ce qui devait être fait. Rien ne t'empêche de trouver un autre pigeon pour te marier. - Je ne tiens pas à te faciliter la tâche Siobhan. Tu m'as humiliée. -Tu es vraiment ridicule... je n'ai fait que te rendre ta liberté pour que tu trouves quelqu'un qui te correspond. Nous n'étions pas fiancés de façon officielle. Je ne t'ai en rien humilié. - Comment trouves-tu cet endroit Siobhan? N'est-ce pas magnifique comme lieu? Mariés, nous aurions pu nous rendre dans ce petit coin de Paradis, avoir du monde à notre service et jouir des services proposés. Sauf que tu ne m'as pas laissé le choix. J'ai dû agir.

Pourvu que Rajaar revienne vite, enfin, s'il revient. Mon coeur se serre à cette pensée. Solkem me rend fou de rage. "Tu nages en plein délire, Solkem. Je ne pensais pas que tu puisses être aussi abject. Je ne voulais en aucun cas te blesser et j'ai pris ma décision à contre coeur pour ton bien être. Je voulais ton bonheur avant toute chose mais apparement j'étais le seul de nous deux à me préoccuper de l'autre." -Si tel était le cas Siobhan.. tu ne serais pas parti. Tu serais resté. Tu ne m'aurais pas abandonné à mon sort.. maintenant, je suis forcé de trouver un autre époux. Je t'aimais également et je pensais vraiment que ça pourrait le faire entre nous. On se serait adaptés. On aurait pu trouver un moyen d'être heureux malgré tout. Maintenant, je sais que ce ne sera plus le cas. Tu as tout fichu par terre. "Solkem, je voulais simplement te donner la chance de pouvoir trouver un époux digne de toi. Je n'aurais pas correspondu. Je suis désolé." -A cause de toi, j'ai été ridiculisé devant ma propre famille.. mon père a décidé de me faire épouser un homme que je ne connais même pas. Et cette fois, il va s'assurer que ce mariage ait bien lieu. Tu m'as condamné avec un autre type. Et ça.. je ne te le pardonnerais jamais. Solkem s'approche de son ex amant et vient tirer sur son collier et souffle à son oreille. "Maintenant, sois mignon.. retire moi ces fringues et met toi à quatre pattes sur le champ. Soit un bon chien et tout se passera bien..." Je déglutis à ces paroles et croise son regard qui ne semble pas s'adoucir. Solkem est visiblement bien décidé à se venger de ce que j'ai fait. Je soupire et retire les vêtements que je porte puis me retrouve nu. Je soupire encore une fois et me met à quatre pattes sur le sol qui s'avère être du carrelage. "Ton maître semble avoir fini par te rendre plus docile..." Je blêmis à sa remarque et fixe le sol. "Solkem.. tu n'es pas obligé de faire ça.. ce n'est pas toi" "Tais toi!" Je me prend alors un violent coup de cravache sur le flanc et cela me fait grimacer de douleur. "Tu ne mérites qu'une bonne punition... et je vais te la donner. Et pour ton information Siobhan.. je t'ai loué pour la semaine entière... Et encore une semaine ne suffira pas à mes yeux pour te punir de ce que tu as fait."

Je déglutis de nouveau alors que je me mord la lèvre pour me forcer à rester silencieux. Une semaine... ça veut donc dire que Rajaar ne serait pas là encore une semaine entière.. Quelle horreur! J'allais devoir supporter mon ex et ça n'allait pas être une promenade de santé vu comme nos retrouvailles se déroulaient. Solkem était en colère après moi. Je me prend un nouveau coup de cravache au niveau des fesses, un autre sur mes hanches et Solkem semble ne plus s'arrêter. Je tente de ne pas crier sous la violence des coups mais ça devient compliqué tant elle y met de force. Je serre les poings et ferme les yeux. Puis, elle vient alors caresser ma peau devenue très sensible sur mes fesses.. cela me fait sursauter.. elle vient alors claquer celles-ci du plat de la main. "Je vais te faire regretter d'avoir eu l'idée de me larguer" Siobhan se mord la lèvre à sa nouvelle phrase. Il n'aime pas ça. "Je pense que tu peux déjà te réjouir du fait que je sois enfermé ici... Cela ne te suffit pas que je sois prisonnier et traité comme un vulgaire objet ou animal?" "Disons que je m'attendais à te voir plus souffrir.. tu as un peu trop de chance avec ce Prince.. avec mon futur beau-frère." Je blêmis une nouvelle fois. J'avais totalement omis ce détail. J'avais clairement oublié que sa soeur Inaya était destinée à épouser Jeiran, le frère de Rajaar. Je déglutis. "Mon maître ne me ménage pas" dis-je, froidement bien que je suis un parfait menteur pour le coup puisque ma relation avec Rajaar n'était plus celle de départ. ça avait clairement changé et évolué entre nous. Mais, ça ne la concerne pas.

ça fait trois jours que je suis au service de Solkem. C'est de loin une partie de plaisir. Elle est bien décidé à me faire endurer les pires moments. La garce profite du fait que Rajaar ne soit pas présent au complexe pour se venger le plus possible envers moi. Je deviens comme fou. Je ne suis pas sûr de réussir à tenir la semaine complète en sa présence. J'en viens même à espérer me faire louer ailleurs. C'est idiot et pourtant, je préfère encore me faire malmener par quelqu'un d'autre. Etre en présence de mon ex est très difficile à vivre. Je me suis eclipsé de l'appartement. J'en ai rien à faire. J'ai fait mine d'aller travailler bien que ce ne soit pas vraiment le cas. C'est mon jour de repos et je compte bien en profiter un minimum. Je me retrouve au bar près de la piscine de l'hôtel des clients et demande une limonade au barman. Je me frotte les yeux une seconde. Puis, j'entends alors quelqu'un s'adresser à moi. -Siobhan? C'est bien toi? Je tourne la tête et découvre le visage de mon interlocuteur.. "Bon sang.. Yann.." Je suis totalement surpris de retrouver un ami. Ami de fac. "Quelle surprise!" Je n'aurais jamais imaginé Yann dans un tel lieu. Au moins, il ne porte pas de collier. Tant mieux pour lui.. je me mords la lèvre un peu gêné alors que je vois son regard se poser sur le collier qui trône autour de mon cou. -Oh mince..je.. Suis navré, dit-il en faisant allusion au collier. “T’inquiètes pas pour moi, Yann. Je suis coriace.” -J’imagine bien te connaissant mais ça me peine de te savoir coincé ici.. ça fait longtemps? “Plusieurs mois..” marmonnais-je. Yann fait signe au barman -Servez deux mojitos. il me sourit “En souvenir du bon vieux temps. Profite, c’est moi qui régale” Je ris légèrement. “Merci, c’est gentil à toi. Alors, et toi? Qu’est-ce que tu deviens?” -Eh bien, figure-toi que je suis devenu éditeur. “Oh super! Félicitations! On se doit effectivement d’arroser ça.” -Tout à fait.. Tu sais quoi.. Si tu veux on peut se faire la soirée ensemble “J’aimerais bien mais pour ça.. Tu sais bien.” – Mais oui, mais oui. Il prend son téléphone pour se rendre sur l’application. Je me demande s’il peut me louer malgré la location de Solkem. Mais, j’imagine que c’est possible. Elle n’est pas mon maître principale à ce que je sache, non? Je ne sais pas trop comment fonctionne leur truc. Je souris alors qu’il lance -C’est bon, tu es avec moi jusqu’à demain matin. “Alors, santé” –Santé! Et j’ai vu que tu as un maître ici.. “Oui.. Mais ça va.. Je ne suis pas tombé sur le pire dans mon malheur” -Tant mieux. J’imagine même pas comme ça doit être difficile. Je hausse les épaules. “Quand tu n’as pas le choix.. Ben tu fais avec” Je bois une partie de mon verre puis on change de sujet parce que ce n’est pas très joyeux. On parle beaucoup du temps de la fac, des conneries qu’on y avait fait ensemble. On parle de plusieurs nanas et j’apprend alors que Yann a aussi connu des hommes. Je l’ignorais. En fin de compte, il cachait bien son jeu. Je ne sais pas combien de verres on a bu depuis qu’on est assis à ce bar mais lorsqu’il me propose d’aller poursuivre la soirée tranquille chez lui, je sens que l’alcool commence à faire effet. Je galère un peu à marcher et mon ami n’est guère mieux. On se tape des barres tout le long du chemin. Ce que ça faisait du bien de pouvoir juste parler et rire. En somme, de vivre une soirée normale. Yann est beau gosse et si je me dois de finir dans son lit.. ça m’est bien égal. Je me sentirais pas obligé avec lui. Et d’ailleurs, lorsqu’il vient m’embrasser langoureusement, il croise la seconde d’après mon regard en me disant qu’il a très envie de moi. “A vrai dire, je savais pas que tu pourrais être branché mec, Sio.. Mais tu m’as toujours plut” “Dis toi que je ne le savais pas moi-même.. J’ai découvert ça, récemment” Et nos lèvres se retrouvèrent dans un autre baiser passionné, les vêtements furent rapidement retirés et ce fut bientôt un concert de gémissements dans le séjour.

Siobhan.. un esclave rebelle qui a osé me frapper. Il ne perds rien pour attendre. Je vais m'occuper de son cas à ce gaillard pour ce qu'il a osé faire. Je vais me faire une joie de l'étriper. Je n'ai pas eu le temps de lui faire quoi que ce soit. Rajaar, son maître était intervenu et s'était interposé. Sauvé par son cher Prince. Un ami. Et je sais que je ne devrais pas vouloir m'en prendre à lui en sachant que je risque d'avoir des ennuis mais ma fierté a pris un sale coup et je ne peux pas rester sans le remettre à sa place. Mais, je suis malin. Je le pousserait à bout pour le faire déraper. Pour le faire sortir de ses gonds. Je ferais en sorte que ce soit lui qui attaque en premier pour justifier mes agissements. Je souris en coin à cette douce perspective. Je termine mon verre à cette pensée. Autant mettre mon plan à exécution dès maintenant. Je file me préparer puis allume une clope au passage et lance à Louis. "Sois gentil et prépare moi le repas pour ce soir et que mon bain soit prêt. Je devrais être là vers 00h" je n'attends pas de réponses et file dans le dédale de couloirs pour aller vers les quartiers Vip. Je scrute tous les endroits où peut être Siobhan en passant. Je compte bien mettre la main sur lui. Je suis chanceux ce soir… le voilà justement devant moi. Parfait ! Et je sais que Rajaar est absent au sein du complexe. Raison pour laquelle j'ai choisi ce moment-là. "Salut Siobhan… je t'ai manqué ?" Lançais-je, le sourire aux lèvres. Je sais qu'il me déteste. Et d'autant plus depuis qu'il a croisé mon chemin. Il doit bien se douter que je n'allais pas le laisser aussi facilement. Ce n'est pas mon genre. Je ricane tout en l'observant et souffle la fumée. "Toi et moi, on a des choses à régler" je vois le visage de l'esclave se décomposer à mes dires. Normal. Il sait que je ne plaisante pas. Et je vais me faire un plaisir de m'occuper de son cas. Je lui attrape le poignet sans qu'il ait le temps de comprendre quoi que ce soit puis le plaque au mur. "Je n'ai pas terminé de te corriger… la dernière fois, on a été interrompu… mais cette fois-ci, ton maître n'est pas là pour te sauver les fesses."

Rajaar n'est plus au complexe et je commence à vraiment Péter les plombs. J'avais tellement peur qu'il décide de ne jamais revenir. Je devais rattraper les choses avec lui. Et depuis son absence, c'est la dégringolade. Je suis tombé sur Solkem. Je suis obligé de la servir en l'absence du Prince et j'en suis malade.Mon ex fiancée avait décidé de faire ma vie un enfer. C'est réussi. Un an que je suis enfermé là et que je suis à deux doigts de devenir fou. Je lutte tant bien que mal. Je m'accroche à Rajaar, à cet amour illusoire. Si ça se trouve j'ai déjà tout détruit en séquestrant le prince. Je regrette et m'en mords les doigts. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. J’avais au moins eu la bonne surprise de croiser la route de Yann. Nous avions passé une soirée vraiment géniale. ça m’avait fait du bien. La gueule de bois, un peu moins… mais comme si le sort ne s'acharne pas suffisamment… je me retrouve devant Jayce alors que je me rendais à l'appartement de Rajaar. En son absence, je continue d'entretenir les lieux. Je me stoppe net en entendant le garde. Ce sale bâtard était le responsable en partie de mon calvaire. " Jayce… vraiment, je n'ai aucune envie de te voir et encore moins te parler ou t'entendre." Je dois voir Solkem après et déjà rien que cela, ça me fout les nerfs. J'ai aucune envie d'y aller. Des choses à régler ? Comme lui casser la gueule pour qu'il la ferme et me foute la paix. Ça me démange. Je serre les dents alors qu'il me plaque au mur. J'ai envie de le frapper mais me retient. Je ne dois pas craquer. Je blêmis à ses mots. Quel enfoiré,ce gars! "Mon maître n'appreciera pas ce que tu m'auras fait sans son accord. Tu sais parfaitement que tu n'as pas le droit de me toucher. Mais, va y… je suis curieux de voir ce que va faire le prince en apprenant tes écarts." Non, il ne m'aura pas. Pas cette fois-ci. J'ai évolué depuis la dernière fois et j'ai attiré assez d'ennuis à Rajaar pour en rajouter surtout après ce que je lui ai infligé. Je me dois de me tenir à carreaux. Je veux prouver que je suis capable de rester sage. Je veux montrer à Rajaar qu'il peut compter sur moi. Jayce ne peut rien me faire. Je n'ai rien fais. Il perd son temps. Désormais, je tâche d'être correct. En l'absence de mon maître, je me fais tout petit. D'ailleurs, je fais presque plus rien. Je sors beaucoup moins et rase les murs. Je mange à peine tellement je suis déprimé. " Je n'ai pas de temps à perdre avec toi… j'ai des choses à faire."

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Dites-moi que je rêve…. Et que je vais simplement me réveiller. Je suis en plein cauchemar. C'est pas possible autrement. Ma vie est déjà bien chaotique mais il fallait que ça s'empire. Je suis amoureux. Amoureux de mon esclave. Amoureux de Yulian et j'ai à mon grand désespoir appris qu'il a été violé. Et par qui? Mon putain de soit disant ami. Bon d'accord, je ne suis pas mieux niveau amitié. J'ai merdé aussi. J'ai pas fait ce qu'il fallait et je le paie au centuple. Je me croyais peut être inconsciemment intouchable et que Jayce ne ferait pas une telle chose. Mais quel idiot. Il s'agit de Jay, pas de n'importe quel garde. Je suis complètement ravagé par cette nouvelle. Je ne peux pas rester sans réagir. Je vais m'occuper de son cas à ce sale fumier. Ouais, je suis comme possedé. Animé par une rage dévastatrice. Je parcours le complexe, fouille chaque recoin à la recherche de ce sale enfoiré de malheur. Je vais lui faire passer un très mauvais quart d'heure. Je vais le massacrer jusqu'à ce qu'il me demande de m'arrêter. J'ai des envies de meurtres. Je pourrais faire n'importe quoi pour Yulian. Le pire c'est qu'il ignore le fait que je l'aime et que je ferais tout et n'importe quoi pour lui. Uniquement lui. Je n'ai jamais rien fait pour personne. Je n'ai jamais aimé. Tout cela est nouveau pour moi. J'arrive finalement vers les quartiers de la haute société. Princes et princesses en tout genre. Je commence à me décourager. Où était ce sale bâtard ? Et au détour d'un couloir… une voix familière. Bingo! Je m'avance doucement et alors que Jayce semble maltraiter un esclave que je ne connais pas, ma main attrape le bras qui tient le gars. Et je tire violemment le bras du garde pour l'agripper et l'amener à moi. Mon regard est noir et très mauvais. "Comment as-tu pu faire une telle chose? Comment as-tu osé toucher mon esclave dans mon dos ? D'ailleurs, tu comptes en faire autant avec celui-ci ?" Je désigne du menton le brun qui me regarde, totalement surpris par mon intervention. "Tu as fais une grossière erreur Jayce" La seconde suivante, je lui décroche une droite. Mon coup est violent et rapide. Le garde n'a pas le temps d'esquiver et recule dû à la force dans ma frappe. Il ne faut pas me provoquer. Et surtout ne pas toucher Yulian. Jamais.

Siobhan ne se laisse pas démonter pour autant. Et contre toute attente, il reste calme. Beaucoup trop calme à mon goût. Je dois trouver un moyen de le faire sortir de ses gonds. Pour le moment, je me contente de le pousser rudement contre le mur. Il se défends en prétextant qu'il est curieux de voir ce que lm ferait Rajaar. Malheureusement, il marque un point. Ça ne me plaît pas. Je dois trouver une autre astuce pour qu'il réplique. Sauf que je ne pensais pas me retrouver devant Amir. Trop concentré sur Siobhan, je ne l'ai pas entendu arriver et je n'ai pas le temps de comprendre que je me retrouve nez à nez avec lui. Il est furieux et parle de son esclave. Ah, il semblerait qu'il soit au courant de mes méfaits. Oups! En même temps, il avait joué en premier et il avait perdu. "Et toi? Tu es blanc comme neige, Amir? Tu t'en ai pris à Andrei. C'est toi l'enfoiré qui a cru qui pourrait faire ce que bon lui semble juste sous prétexte d'être un fichu Emir." Je serre les poings, prêt à en découdre également. "Quant à lui, je ne faisais que le recadrer pour la dernière fois. Mêle-toi un peu de tes affaires. T'es pas chez toi ici… ce n'est pas toi qui gouverne, ici." Il prétends que j'ai fais une erreur. Et lui alors? Pour qui se prend-il? Je n'ai pas le temps de continuer que je reçois une droite en plein visage ce qui me fait reculer et je me frotte la mâchoire. Alors il veut jouer à ce petit jeu. Bien… je vire ma veste qui tombe dans un bruit lourd. "Tu crois sincèrement que tu me fais peur, Amir? Je crois que tu oublies qui je suis… je ne suis pas juste un pauvre esclave sur qui tu peux te défouler. Et si tu crois que tu peux me frapper, sans conséquences, tu te fous le doigt dans l'œil.."Cette fois, je suis énervé et je me jette sur Amir pour frapper à mon tour. Il espérait que je ferme ma bouche et me soumette, c'est mal me connaître. Il va regretter son geste. Le combat est lancé. Je donne des coups sans retenir ma force aussi et Amir en donne également. Je ne sais pas lequel des deux est le plus vénère. Sans doute que nous étions execo sur ce point-là.

Je me retrouve coincé contre le mur du couloir. Je ne sais pas comment je vais me débarrasser du garde qui semble bien décidé à me faire sortir de mes gonds sauf que ça n'arrivera pas. Il ne peut rien me faire. Il ne peut pas s'en prendre à moi. Et alors que je cherche un moyen pour m'extirper des mains de cet enfoiré, un homme débarque. Un Vip visiblement vue sa tenue et le fait qu'il ne porte pas de collier. Je suis surpris de le voir attraper le bras de Jayce avec violence et de l'attirer à lui. Mais, je dois reconnaître qu'il tombe à pic. Je suis même soulagé. Je suis tellement surpris par ce qui se passe que je reste immobile. Ahuri et toujours étonné, j'écoute les paroles de l'un et l'autre… telle une partie de ping-pong. Les coups sont vite échangés entre les deux hommes. Je suis abasourdi par ce que je vois. Jayce n'hésite pas à frapper, et pourtant, il semble que son adversaire soit un prince. Je suis sur le cul. D'ailleurs, ce fameux Amir évoque un prénom qu'il me semble avoir déjà entendu. Je songe à Rajaar. Je me demande s'il ferait la même chose. Bien sûr.. c'est le même style. Je me recule pour ne pas me prendre un sale coup. Je songe au fait que je devrais en profiter pour me barrer. Je suis mitigé. J'hésite. Je me mords la lèvre. Dois-je les interrompre et leur dire de cesser leur cirque ? Finalement, il vaut mieux que je garde le silence. Je n'ai pas envie que ça me retombe encore sur la figure. Ils sont assez grand pour régler leurs histoires. Après tout, ils sont adultes. Chacun sa merde. J'ai déjà bien assez à gérer de mon côté et je n'ai aucune pitié pour Jayce ni compassion. Je suis même heureux d'ailleurs de le voir se prendre des coups. A vrai dire, je remercierais bien ce fameux Amir car il me rends un énorme service. Ne pouvant pas le faire moi-même sous risque de représailles, j'admets volontiers que ce spectacle me plaît grandement. Je souris en coin essayant de deviner qui va l'emporter. Sincèrement, je souhaite que Jayce se prenne une bonne raclée. A défaut de pouvoir me défendre comme je le désire… voir Jayce se manger des coups est un régal pour moi. Mais, malheureusement, il sait aussi se battre. Il n'est pas dans la sécurité pour rien. Je me rends compte que je n'ai encore rien vu de ces capacités jusqu'à présent. Je déglutis.

"Tu crois sincèrement que tu me fais peur, Amir? Je crois que tu oublies qui je suis… je ne suis pas juste un pauvre esclave sur qui tu peux te défouler. Et si tu crois que tu peux me frapper, sans conséquences, tu te fous le doigt dans l'œil.." Jayce se jette littéralement sur moi et cela me fait légèrement sourire qu'il soit si énervé. Je me fiche pas mal de prendre des coups. Je ne suis pas quelqu'un de douillet, Jayce le sait pertinemment. Je suis de sang chaud. Une brute à l'état pur. Je frappe fort également rendant les coups. On roule sur le sol tous les deux dans la bataille et je me cogne contre le mur avant que je ne parvienne à donner un coup violent dans son abdomen. Je me redresse et lui assène un autre coup. "Non je n'oublie pas que t'es un sale enfoiré. Mais entre connard, on sait pourquoi on s'entends finalement. Et justement parce que t'es pas un esclave, je me permets plus facilement de te péter la gueule. Tu n'as même pas le droit de regarder Yulian. Si tu oses encore l'approcher ou ne serait ce que poser les yeux dessus, je te jure que je ne serais pas aussi tendre que maintenant. Ce que je te fais là est minime. Tu sais parfaitement que je peux être plus plus cruel encore. Personne ne touche mon esclave sans ma permission et toi encore moins . Putain t'es un garde! Merde !" Je suis vraiment remonté contre lui, hors de moi, qu'il ait osé faire du mal à Yulian. Je regrette déjà ce que je lui ai fais. Il n'a pas besoin que Jayce en rajoute. Je ne peux pas supporter l'idée que quelqu'un d'autre ait pu s'en prendre à lui. Je ne peux pas tolérer qu'on puisse l'approcher sans mon accord. De toute façon, je ne veux pas le prêter. Jamais. Il est à moi et à personne d'autre. Jaloux? Possessif ? Clairement, et rien à faire. Je pourrais même tuer tellement cette idée m'est inconcevable. Je continue de donner des coups. Je suis déchaîné contre Jayce. Notre amitié en prenait un sacré coup. Nous avions eu tort tous les deux. Je n'aurais pas dû et lui non plus. Je reconnais que j'ai fait une erreur. Je les cumule. J'évite un coup de justesse à la tête en me reculant au même moment. Je le fusille du regard.

La bataille est engagée... Les coups tombent entre Amir et moi et c'est pas prêt de s'arrêter vue notre état. Ce n'est pas parce qu'Amir est un futur émir que j'allais rester sans réagir. Il croit sérieusement que j'allais rester passif? Au dires de ces paroles... Sans doute que non. Je me fusille du regard alors qu'il insiste sur le fait que je suis garde. "Parce qu'être Prince te donne le droit de violer la seule personne que j'apprécie en ces lieux ? Surtout toi, putain ! J'avais confiance et tu m'as trahi, Amir. Je pensais qu'on était vraiment amis... Mais, il semble que je me sois trompé et je n'ai pas réfléchis. Je voulais te faire mal comme tu m'as fait mal. Cependant, je regrette mon acte. Yulian a souffert bêtement dans l'histoire tout comme Andrei. A vrai dire, on a été aussi stupide, l'un que l'autre. Et quoi ? On se pète la gueule et après...?" Vraiment, je ne vois pas l'intérêt de tout ce merdier. "J'ai pas que ça à foutre que de perdre mon temps à me battre avec toi. Je te présente mes excuses. Et j'irais voir ton esclave pour m'excuser également, même si ça n’enlèvera pas le tort que j'ai pu lui causer. Je t'assure que je ne voulais pas en arriver-là. J'étais juste furieux contre toi et n'ai rien trouvé de mieux sur le moment. Le pardonnera tu?" Je sursaute légèrement au bruit qui provient derrière nous et me tourne pour voir ce qui se passe. Je constate une silhouette mais je n'ai pas le temps de savoir qui c'est car Amir s'est jeté sur moi au même moment. Traître ! Je me protège pour encaisser les coups reçus. Et je frappe à mon tour en retour car je ne suis pas du genre à rester passif. Amir veut se battre, il va être servi si c'est ce qu'il veut vraiment. Je me fiche éperdument qu'il s'agisse d'un Vip et en particulier d'un Prince. Son statut m'importe bien peu à cet instant. Et j'ai autant de raisons que lui d'être en colère et de vouloir aussi le frapper. Andrei est le seul qui ne fallait pas toucher. Ai-je un faible pour le jeune homme? Allez savoir, je dirais juste qu'il me plaît bien et je le trouve sympa. Puis, j'éclate de rire devant la situation qui devient vraiment du grand n'importe quoi... surtout qu'une cliente semble nous interpeller sur le foutoir que nous sommes en train de créer.

Soirée peinard dans mes appartements. Je n'ai rien de prévu et je m'ennuie comme un rat mort. Swan est absent et je me commande un repas alors que je me sers une coupe de champagne. Tout en sirotant mon verre, je prends mon téléphone et envoie un texto à diverses personnes. Je soupire grandement. Je suis seule et ça ne me plaît pas vraiment. Il va falloir remédier à ce petit soucis. Je vais sur le fuckadvisor pour jeter un coup d'œil. Des fois que je trouve une tête intéressante pour me tenir compagnie ce soir. Alors que j'attaque mon troisième verre de la soirée, j'entends du bruit provenant du couloir. Mais qui donc faisait un tel raffut? Je soupire, las et commence à trouver l'attente de ma.commabde forte longue. Piquée par la curiosité, j'attrape un châle que je mets que mes épaules dénudées et sort dans les couloirs. Je m'avance doucement et au détour du couloir, j'aperçois du mouvement ...deux hommes en pleine bagarre. Mais, bon sang... C'était quoi ce cirque ? On paie suffisamment cher pour avoir la paix, non? "Messieurs... Vous ne pourriez pas... Cessez vos enfantillages ? Ça devient fort pénible. Il y en a qui aimerait passer une soirée tranquille... Est-ce trop demandé ? Je ne paie pas une fortune pour être ainsi dérangé... Donc, si vous ne vous entendez pas, séparez-vous et laissez donc les autres tranquille. Je vous en serais reconnaissante comme bien d'autres.... Je doute que je sois là seule importunée." Je ne suis pas certaine de comprendre ce qui se déroule sous mes yeux. La prise de bec a l'air d'avoir lieu entre un garde et un client du complexe. J'aperçois un autre homme beaucoup plus en retrait de la scène et au vue de son collier , il s'agit d'un esclave. J'arque un sourcil et croise les bras. Mon regard se pose encore sur le garde. "Et quel est ce comportement ? N'êtes-vous pas censé faire régner l'ordre et protéger les clients ? Le service laisse à désirer. Ce que je vois ne donne pas envie de rester ici. Un garde qui frappe les clients et de haut rang…" car effectivement, elle avait finalement reconnu l'héritier du Maroc. Leurs pays étaient proches et ils se rencontraient régulièrement. "Est-ce que tout va bien, Mr El Kharmaz?" Demande t-elle, plutôt soucieuse.

Ivan fait sa ronde habituelle du complexe. Il ne trouve rien d'inhabituel et d'anormal. Il marche le long des couloirs puis arrive à la plage faite de toute pièce au milieu du désert et scrute les lieux avant de se diriger vers l'hôtel. Il semble y avoir du remue ménage dans les étages et il va jeter un œil. Il y trouve bien du monde dans ce fameux couloir. Il y a déjà un collègue et un de ses supérieurs . Il se demande bien ce qui se passe pour voir Jayce dans un tel état et aux prises avec un client. Ça ne lui ressemble pas. Il est toujours correct et dans son rôle. Mais ce soir, cela ne semble pas être le cas. Il aperçoit l'homme en face qu'il reconnaît aussitôt. Le maître de Yulian. Instinctivement, il jeta un oeil autour mais aucune trace de Yulian alors pourquoi autant de remue-ménage. Le slave est connu pour s'attirer des ennuis ou en créer. Il reporte son attention sur la scène et remarque une autre cliente qu'il entend se plaindre. Elle n'a pas tort. Ivan constate la présence d'un esclave contre le mur. Il finit par se dire qu'il doit intervenir. "Bonsoir tout le monde.. je pense que nous allons en rester là. Mr El Kharmaz, sachez que votre attitude n'est pas tolérée tout comme celle de mon collègue ici présent. La prochaine fois, utiliser les mots plutôt que les poings pour vous expliquer. Y a un règlement strict ici. Et les bagarres ne sont pas autorisées." Il regarde la jeune femme. "Veuillez nous excusez pour la gêne occasionnée, cela ne se reproduira pas." Il jette un œil à son supérieur qui s'excuse également envers la demoiselle. Jayce sait reconnaître ses torts sur ce qui vient de se passer, c'est déjà ça. Ivan ajoute envers l'esclave. "Toi rentre chez ton maître. Tu n'as plus rien à faire ici." Siobhan ne se fait pas prier deux fois et file sans demander son reste. Ivan croise le regard de Jayce et pas besoin de mots pour que tous les deux se comprennent. Il ajoute simplement. "Mr El Kharmaz, si vous avez une plainte à déposer envers mon collègue pour ce qui s'est produit. Sachez que c'est possible" Amir secoue la tête en signe de refus. Il n'a guère envie d'attirer plus d'ennuis à Jayce et puis il a aussi des torts dans cette histoire. "Bien. Dans ce cas, je propose que tout le monde se sépare et retourne à ses occupations."

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