La dégringolade

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"Danser c'est comme parler en Silence, c'est dire plein de choses, sans dire un Mot"

Yuri Buenaventura

Une lettre... une vulgaire lettre laissée à mon intention pour me dire qu'il partait en Espagne. Je suis juste blasé qu'il ait agit de cette manière. Rajaar n'a même pas eu le courage de m'affronter. Je suis juste anéanti. Compte-il me laisser un vulgaire mot lorsqu'il sera marié et qu'il partira définitivement? Bordel, j'ai trop mal. Je n'arrive plus à respirer rien que de penser à tout cela.... je m'effondre littéralement alors que je me trouve je ne sais ou... j'ai erré dans le complexe afin d'espérer me changer les idées. Heureusement qu'il a eu la présence d'esprit de me laisser un pass. Je me retrouve à genoux et me laisse tomber sur le côté en position fœtale ne sachant plus faire autre chose que rester dans cette posture. Je sens les larmes dévalées sur mes joues et je ne suis plus capable de bouger. La douleur m'empêche tout mouvement. Je préfère encore que l'on m'achève et qu'on en parle plus. Cette souffrance.. elle me tue à petit feux au fur et à mesure que les jours s'écoulent. Je ferme les yeux et reste comme une loque. Les larmes finissent par ne plus être. Je n'en ai plus en stock à force de pleurer et l'énergie a quitté mon corps. Cela fait des jours que je ne mange quasiment plus. Des jours que je peine à dormir ne serait-ce qu'une heure dans la nuit...

Je vais sans doute finir à l'infirmerie forcé de me nourrir ou perfusé et on me mettra peut-être une sonde gastrique... qui sait... ou alors on m'achèvera comme un vulgaire animal. Peu importe le scénario... je m'en fous. Je n'ai plus goût à rien, je sombre peu à peu dans les abîmes.3 Personne ne peut plus rien pour moi. Je suis condamné à souffrir en silence. Condamné à errer dans ce putain de complexe à attendre la mort comme tous les autres. Je n'ai plus de raison d'être. Et je culpabilise aussi. J'ai été beaucoup trop loin, mais j'ai été aveuglé. J'ai été stupide. Si je parviens à tenir le choc en l'absence du Prince... je sais que je ne serais plus le même... je ne le suis déjà plus depuis un moment d'ailleurs. Je voudrais déjà être mort... ça serait plus simple, la mort paraît douce à côté du fait de devoir vivre. Ce n'est pas une vie de rester enfermé à devoir écarter les cuisses. Ce n'est pas une vie de me retrouver séparé de lui. Et je me sens happer par le sommeil que j'ai en retard... manquant d'énergie, je sombre dans le néant et l'accueille à bras ouverts. Mes paupières sont lourdes... extrêmement lourdes. Et je ne sais pas vraiment combien de temps je demeure dans cette posture, recroquevillé sur moi-même, posé à l'ombre d'un arbre, ignorant que mes pas m'ont conduit dans les jardins. Les yeux clos, je dois ressembler à un ange endormi... un truc du genre... Mais, je n'ai rien d'un ange. Je ne suis qu'un idiot, un boulet dont il vaut mieux se débarrasser rapidement. Le Prince ferait mieux de me larguer tout de suite à quelqu'un d'autre afin que je sois plongé dès à présent dans la réalité de la chose. IL ne sera pas là éternellement. Ce constat est horrible et extrêmement douloureux. Cette lettre... demeure dans ma poche, seule preuve que tout ce qui se passe est bien réel. Rajaar n'est pas un fantôme ou une illusion... bien que parfois, je voudrais que ça le soit... ça serait plus facile d'admettre que j'étais fou.. peut-être que je suis même en train de vraiment le devenir.

Je ne sais pas combien de temps je demeure en postion foetale perdu dans les bras de Morphée. Je suis tellement épuisé que j’avais sombré dans l’inconscience sans m’en rendre compte. Je ne réagis que lorsque je sens une main dans mes cheveux. Je sursaute totalement alerte avant de réaliser qu’il n’y a aucun danger lorsque j’entends une voix douce me dire: “Tout doux Siobhan, tout va bien, tu ne risques rien.” Je croise alors le regard de la jolie espagnole. Il s’agissait de la sulfureuse Elena, une amie et confidente. Mon cœur semble se calmer en voyant la demoiselle. “Oh.. Elena.. Je.. Qu’est-ce que tu fais là?” demandais-je, un peu bêtement alors que je reprend peu à peu mes esprits. “Je t’ai trouvé ici assoupi et je dois dire que ça m’inquiètais et je ne voulais pas qu’il t’arrive une bricole donc je me suis dis qu’il valait mieux que je reste auprès de toi en attendant que tu te réveilles. Tu m’as l’air épuisé. Est-ce que tu veux m’en parler?” Je me redresse doucement et me mords la lèvre inférieure avant de baisser les yeux mal à l’aise. “Je..j’ai merdé” Elle le regarde sans comprendre. “C’est à dire? Il va falloir que tu sois plus explicite, Sio. De quoi parles-tu?” “Avec mon maître actuel.. Je.. J’ai fait le con.. J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû et je ne sais pas comment je vais pouvoir me rattraper. Je.. Putain.. je suis paumé.” J’ajoute “C’est bien aimable de ta part de te préoccuper de moi, mais tu n’as pas à t’en faire. Je veux dire.. Je suis sous la protection d’un Prince..” Enfin sauf s'il ne daigne pas revenir au complexe et mon cœur se serre à cette pensée. Cette pensée m'arrache une grimace.*Non, il ne me ferait pas cela tout de même... quoi que... après tout, je le mérite sans nul doute avec ce que je lui ai fais.* Je camoufle mon visage entre mes bras. J'ai la nausée et c’est fort désagréable. J'ignore quand est-ce que Rajaar va rentrer... va t-il au moins rentrer ? Cette pensée me tue littéralement. Marié, partira t-il ainsi ? Sans me prévenir, sans un mot de sa part à part un vulgaire bout de papier ? Je sens les larmes monter à cette pensée, j'enfouis mon visage dans mes bras pour ne pas craquer et si jamais, au moins, je me dérobe au regard de la jeune femme. Je ne veux pas être vu dans cet état. Je me sens si faible, si impuissant depuis son absence. Je déteste lorsqu'il n'est pas là. Je suis incapable de me passer de lui. Comment pourrais-je continuer sans lui? Je ne peux pas vivre sans lui, c'est certain.

-Sio, je m'en ferais toujours pour toi. Tu es mon ami et je tiens à toi. Et si je peux t'aider, je le ferais. "Pas cette fois-ci, Elena. Tu ne peux rien faire .. j'ai été si stupide."-Explique-moi. Je déglutis puis redresse la tête pour planter mon regard dans ses yeux marrons. "Actuellement, je suis au service du Prince Rajaar El Azadi. Et disons que c'est assez mouvementé entre nous depuis le premier jour..." -Cela ne me surprend pas étant donné ton caractère. J'imagine aisément que tu ne te laisse pas faire, n'est-ce pas? "Oui, tu me connais.. mais.. ça évolué et dans le bon sens. Mais, il a fait quelque chose qui m'a mis en rogne et j'ai décidé de me venger..." dis-je plus bas pour ne pas être entendu. Je jette un oeil autour de nous puis j'ajoute dans un murmure: "Je l'ai séquestré.. mais pas très longtemps.. bref, j'ai complètement merdé. Il m'en veut et je comprends .. depuis je culpabilise. Et il est parti du complexe sans un mot.. juste une lettre pour me prévenir de son absence. Je m'en veux tellement.. et s'il ne revient pas? Je ne pourrais jamais lui demander pardon, lui dire que je regrette."-Je vois.. effectivement , tu as été loin. Écoute, il a peut-être simplement besoin de changer d'air et de digérer ce que tu as fait. Il n'y a rien qui indique qu'il ne va pas revenir. Comme on dit, ne mettons pas la charrue avant les boeufs. Tu te fais du mal inutilement. Chaque chose en son temps. Je suis certaine qu'il va revenir et lorque ce sera le cas, tu iras le voir pour t'excuser et tout va s'arranger, j'en suis sûre. Tu verras. Il faut simplement que vous vous parliez."J'espère sincèrement que ce sera le cas."

Je ne mets guère de temps avant que mes larmes ne ravage mon visage. Je rumine ce qui s'est passé et m'en veut terriblement. Je culpabilise. Mais, je suis prêt à changer les choses. Je prouverais à Rajaar qu'il a totalement tort à mon sujet. Que vais-je faire en l'absence de Rajaar ? Je deviens totalement fou... En même temps, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Pourquoi ai-je eu cette idée stupide de le séquestrer ? Pourquoi ? Bordel ! Pourtant, je le savais que ce n'était pas brillant comme idée... mais je l'ai quand même fait. Allait-il au moins me le pardonner ? Y avait-il une chance d'arranger les choses ? Je commence à me dire que c'est fichu. J'ai tout foutu en l'air cette fois. Comme un idiot ! Je sens les larmes dévaler mes joues et les laissent couler incapable de les retenir plus longtemps. Je pense que je ne suis jamais tombé aussi bas de toute ma vie. Et je ne sais pas comment je vais bien pouvoir réussir à continuer. Pourtant, je n'ai pas le choix. Mais, à cet instant précis... j'abandonne. Je n'ai plus de force. Je voudrais juste pouvoir disparaître, afin de ne plus souffrir. Sauf que ça ne résout rien. Et ça ne serait pas juste non plus pour Rajaar. Je ne peux pas lui infliger plus de mal. J'essuie mes yeux d'un geste rageur. Je pense au mariage du Prince. Je pense à Askhan et à Djellilah enfin, selon elle, mais je sais désormais que ce n'est pas son véritable prénom, ils m'ont cuisiné au sujet de Rajaar. Je commence vraiment à saturer de devoir mentir et de devoir faire comme si de rien était alors que je suis totalement et éperdument amoureux de lui. Mais, pour lui, je ferais tout. Je ne le trahirais pas quitte à me faire tuer. Oui, je vais changer. Je vais me racheter à ses yeux pour cette monumentale erreur. Je ne dois plus me morfondre. Non. Je regarde Elena. “Pardon, je suis désolé, je ne suis pas en très grande forme”

”Sio, tu n’as pas à t’excuser. Je comprends ce que tu traverses et tu as le droit de craquer et de pleurer. Si ça te fait du bien, c’est le principal.” “Merci d’être là.” murmurais-je. -Y a pas de quoi, je serais toujours là en cas de besoin, tu n’as pas à hésiter. Elle sourit en coin alors qu’elle m’ébouriffe les cheveux. “Et tu as vu Louis récemment?” demandais-je, quelque peu inquiet pour mon ami. Louis n’avait pas de chance dans le sens ou il était au service de Jayce Wilson, Instructeur et garde du complexe. Louis avait une pathologie assez lourde et n’était pas facile à vivre. Jayce devait en profiter grandement au quotidien, ce sale enfoiré! Louis était dans l’incapacité de lutter contre ses pulsions et envies malgré lui. Les vips et gardes en profitaient à ses dépends pour le souiller et ça me répugnait d’autant plus. “Il va bien. Je l’ai vu tout à l’heure. Il aimerait simplement avoir la paix comme nous mais il sait pertinemment que ce n’est pas possible tant qu’il sera ici. Il tient le coup.” Etre atteint d’hypersexualité dans un lieu de débauche, autant dire que les clients n’allaient pas se privé de la pépite qui se trouvait sous leurs mains dégoûtantes. C’était une des séquelles dont il avait hérité de son passé, de sa maladie ou tous les médecins l’avait plus ou moins condamné. “J’aimerais tellement pouvoir l’aider davantage” “Sio, tu as le complexe du héros.” Je hausse les épaules. “Peut-être… j’ai bien choisi ma voie alors” ajoutais-je, avant de rire un peu. “C’est certain. Infirmier te va comme un gant.. Tu aurais même fait un excellent médecin.” Je songe soudainement à mon père. “Oui, sans doute..” murmurais-je. “Mon paternel n’a jamais compris mon choix à ce sujet. Il pense justement que j’aurais dû faire médecin plutôt qu’infirmier quitte à choisir.. J’estime que tu es un peu plus proche des malades en tant qu’infirmier et ça me convient très bien. Je ne regrette pas. J’ai découvert tellement de choses. J’aime le contact avec mes patients.” Elena sourit de nouveau à son ami “Est-ce que tu te sens mieux?” Je hoche la tête. “Oui, merci. ça fait du bien de pouvoir discuter sans être jugé.” “Tu sais bien que ce n’est pas moi qui vais te dire quelque chose. Nous sommes tous dans le même bateau et il faut se serrer les coudes.” “Oui, ce que semble oublier certains d’entre nous qui n’hésitent pas à balancer les autres. Comme si ce n’était pas déjà assez compliqué. Heureusement qu’il y existent toujours des personnes ayant une âme et un cœur comme toi” “Toi aussi tu es quelqu’un de bien, Sio” Je souris à mon tour et serre mon amie dans mes bras et ferme les yeux. Je profite de cette étreinte qui me fait beaucoup de bien. J’apprécie beaucoup Elena. A vrai dire, je m'entends avec pas mal de monde à force de croiser les autres esclaves coincés comme moi au complexe. Et puis l'union fait la force donc autant se soutenir les uns, les autres. On est dans le même bateau, la même galère. " Je crois que je suis en train de péter les plombs Elena, mais totalement. Si Rajaar ne revient pas... je ne crois pas que j'arriverais à tenir. Je ne m'en sens pas capable... pourtant il le faut. J'ai promis que je tiendrais. Mais, est-ce seulement possible après ce qui s'est passé?" Je sens encore l'envie de pleurer me gagner mais je me concentre sur ma respiration. Je ne dois plus flancher. Jamais. Terminé. Je dois garder la tête haute. “Il ne te reste plus qu’à lui montrer que tu as changé lorsqu’il reviendra. Je suis certaine que tu parviendras à te faire pardonner. Laisse lui le temps de se remettre de ce qui s’est passé. Il a peut-être juste besoin de temps, rien de plus.” Elle passe une main réconfortante le long de son dos. “Allez Sio, tout va bien se passer. Et tu sais aussi bien que moi que si tu continues à te faire du mal, tu vas terminer à l’infirmerie.” Elle a raison, j’avais déjà perdu du poids à force de ne pas m’alimenter. Mais, je n’arrivais pas à avaler grand chose depuis son départ. Vraiment, j'avais été stupide de mettre mon plan en action. Sur le moment, j'avais trouvé que c'était une idée brillante. Désormais, je culpabilisais et je ne savais pas si Rajaar me pardonnerait mon geste. Allait-il finir par se débarrasser de moi? Il aurait sans doute raison de le faire. Je ne lui apporte rien mis à part des soucis et de la souffrance. Qu'il soit parti sans un mot , juste une pauvre lettre... j'en étais malade. J'ignorais combien de temps il serait absent. Je savais simplement qu'il était parti en Espagne. Je ne peux qu’attendre son retour et lui prouver qu'il a tort à mon sujet et faire ce qu'il attend de moi. Lui prouver que je suis capable de me tenir et de ne pas attirer l'attention sur moi. Il faut vraiment que je rattrape les choses. Qu'il me pardonne pour ce que j'ai fais. Je ne veux pas le perdre. Je ne pourrais pas le supporter. Rien que l'envisager est insoutenable... j'ai peur qu'il soit même déjà trop tard... vraiment, j'espère le revoir. C'est ma hantise qu'il ait disparu à cause de moi.

Ce matin, des coups frappés à la porte me réveille. Je mets un peu de temps avant de parvenir à émerger. J'enfile un short et un t-shirt. Au moins, j'avais quelques fringues grâce à Rajaar. Je traîne des pieds jusqu'à la porte. Un garde se trouve devant moi. Je me demande ce qu'on me veut encore. "T'es convoqué... Suis-moi" Je me frotte les yeux et me retient de l'envoyer chier. "Une minute" Je vais à la salle de bain et me débarbouille un peu et me lave les dents avant de retourner vers le garde. Je ferme la porte derrière moi et parcourt les couloirs sans un mot. Je me retrouve dans une salle qui me fait froid dans le dos. Il y a tout un tas d'accessoires et je soupçonne le fait que j'ai été encore loué par un client de l'établissement. Fait chier! Jamais de répit entre ces murs. Je songe à Rajaar et sens une boule dans ma gorge. Le garde m'attrape soudainement par le bras et je n'ai pas le temps de comprendre que je me retrouve sur une table et qu'il me menotte. La seconde suivante, je suis dans le noir complet. Je sens mon coeur accélérer dans ma poitrine. "Tu vas avoir de la visite. Allez, amuse-toi bien, Siobhan" Le garde ricane avant de s'éloigner. Je me retiens de lui dire ce que je pense. Je tends l'oreille ne pouvant pas me défaire de cette fichue cagoule. Peu de temps s'écoule avant que je n'entende des bruits de talons. Je déglutis et je sens qu'on me retire la cagoule. -Bonjour Siobhan, nous ne nous sommes pas correctement présenté la dernière fois. Je suis Ivana, mais tu m'appellera Maîtresse. Afin d'éviter de finir comme ton petit camarade, je te prie de ne pas surestimer tes forces... » Je me raidis instinctivement en découvrant la jeune femme. Je l'avais déjà croisé à l'infirmerie il y a quelques jours et je n'avais pas trop aimé sa façon d'annoncer les choses à la légère. L'esclave qu'elle avait amené était dans un sale état et elle s'était contentée de dire simplement « Cet homme n'a pas supporté la douleur, il s'est évanoui. Je suis tombé sur une petite nature...je vous laisse le remettre en état de fonctionnement...» Cela avait aussitôt fait bondir l'anglais et il se dit qu'il aurait mieux faire de se taire maintenant qu'il se retrouve coincé devant elle. Décidément, il n'a pas de chance. Il les cumule.. un peu trop à son goût, mais il est loin d'avoir fini d'avoir des surprises. "Bonjour." Je suis en progrès, je suis poli. Je la dévisage. "Qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai envie de passer du temps ainsi avec vous?" Je maudis le Prince d'être absent. Une nouvelle fois... Et me maudit par la même occasion d'avoir fait cette fichue promesse. Je fixe la jeune femme pendant un moment me demandant ce qu'elle va me faire subir. Je vais être obligé de faire ce qu'elle demande. De toute façon, je peux pas faire autrement étant donné que je me retrouve attaché à cette maudite table. Par réflexe, je tire légèrement sur mes liens. "Est-ce vraiment nécessaire?" A dire vrai, me connaissant oui.. Je ne suis pas du genre sympathique et docile et elle le sait surement grâce au site de location. “Je crains que ce ne soit le cas… Etre attaché ne te fera pas de mal.. Tu apprécieras d’autant plus ce qui va se passer, j’en suis certaine. Rassure-toi, j’ai l’habitude de m’occuper des autres, de leur procurer du plaisir. Tu vas voir, tu finiras par crier de plaisir me remerciant pour cette séance” Je la fussille du regard, pas convaincu pour autant. J’ai un putain de pressentiment. Cette femme me fout déjà en rogne. “Et je pense qu’un recadrage ne sera pas de trop. Tu sembles oublier ta place, Siobhan. Je ne t’ai pas autorisé à prendre la parole. Je suis certaine que tu vas trouver ton compte. Commençons.” Je grimace face à ces propos. *Connasse!* pensais-je.

La jeune femme glissa ses doigts sur ma joue avant de me griffer légèrement avec ses ongles. Elle vient ensuite balader ses mains le long de son dos jusqu’à la naissance de mon sarouel. Je déglutis alors que je me demande soudainement si ça sera aussi terrible que Jaina. Je la voit se diriger vers une malle. Elle en sort divers objets. Ce qu'elle finit par prendre entre ses doigts ne me dit rien qui vaille... je déteste déjà l'idée. Ces liens... je fixe l'objet alors qu'elle me demande de me déshabiller. Je déglutis et pose les yeux sur elle et croise son regard. Je ne bouge pas pour autant. "Rien que ça... et comment? Je suis attaché?" Elle s'avance et met du leste pour que je puisse me mouvoir davantage et arque un sourcil. "Je ne peux pas retirer mes fringues avec les chaînes." -Oh mais s'il n'y a que ça.." Je n'ai pas le temps de comprendre qu'elle tire de nouveau sur les liens et je ne peux plus bouger. Elle vient avec une paire de ciseaux en main et commence à découper mon t-shirt. Je la regarde de travers. "Vous êtes vraiment.. obligé?? Je n'ai déjà pas tant d'habits." -Je t'en rachèterais au besoin. Je serre les poings de rage.. rien que l'idée de me retrouver attaché me révulse. J'ai l'impression d'être un vulgaire animal lorsque je me retrouve attaché. Je ne parviens pas à faire abstraction. Il n'y a que Rajaar qui me sort vraiment de tout cela. Je ne sais pas comment je vais réussir à prendre sur moi et parvenir à ce même état avec d'autres clients. Rien qu'à cet instant, j'ai envie de fuir très loin d'ici. Je sais que je ne peux aller nul part avec ces chaines et ne peut que la regarder faire. Pas que je sois pudique, loin de là. Mais, me faire humilier. La dernière fois que c'est arrivé, j'étais en compagnie de Rajaar et ça ne s'est pas bien passé . Mais, je m'efforce de penser à lui, de songer à ses paroles, de me dire que j'ai promis de faire des efforts. Quelle idée! Comme si j'étais capable de me soumettre. Je sais parfaitement que je ne suis pas en mesure de le faire.

Je regarde la jeune femme me tourner autour tel un lion autour de sa proie. Je la dévisage. Elle est plutôt grande et ses talons rajoute des centimètres à sa taille. Elle est assez fine. De longs cheveux noirs cascadent autour de son visage et un fin sourire illumine son visage. Elle est loin d'être repoussante, c'est certain. La belle glissa sa main sur mes hanches, mes pectoraux, ma colonne vertébrale, des frissons me parcourt l’échine malgré moi. Elle sourit toujours alors qu’elle vient glisser une main le long de ma fente virile. Je déglutis encore une fois et écarquille les yeux en la voyant sortir un poignard. Je ne suis pas très rassuré puis je n’ai pas le temps de dire ouf qu’elle vient trancher le tissu et je me retrouve les fesses à l’air, offert à la vue de la jeune femme. Elle s'humecte les lèvres alors que je constate ou est posé son regard bleu azur. Je déglutis de nouveau et la suit des yeux alors qu'elle s'empare d'un objet que je ne distingue pas pour le moment. Mais, je comprend ce dont il s'agit au moment ou elle l'installe sur ma verge. Un anneau pour m'empêcher de jouir. Je déteste cet accessoire de malheur. Rajaar l'a déjà utilisé et je n'avais pas forcément aimé ça. Mais, supplier l'homme que j'aime est totalement différent et bien moins gênant que de devoir le faire auprès des autres clients. Je serre les poings essayant de contenir ma colère envers cette femme. “Tu ne me sembles pas très rassuré vu comme tu regardes mon poignard. Aurais-tu peur que je t’amoches?” sourit la jeune femme, quelque peu amusée. "Mon maître m'a spécifié qu'il fallait son aval pour me louer. Est-ce que vous l'avez? "rétorquais-je. Je n’ai pas oublié les paroles de Rajaar. "Que se passera t-il à son retour en apprenant ma location en son absence ? Et surtout en voyant que j'ai été amoché ? Je doute que ça se passe bien pour vous. Je ne crois pas que mon maître soit du genre conciliant. Enfin je crois, je ne sais pas. Je peux me tromper, mais j'en doute. Est-ce que vous savez au moins son identité ? Et sans parler de mon maître.. Je doute fort que le propriétaire des lieux soit heureux d’apprendre qu’on amoche sa marchandise sans aucun scrupules. Je suis censé être le plus utile possible pour ramener de l’argent au complexe” Prononcer ces mots me dégoûtent.

Je n’ai pas le temps de comprendre que je me retrouve sans entraves. Puis l’ordre claque dans l’air. “A quatres pattes!” Je réalise au même moment qu’il y a un garde du corps dans le coin de la pièce. Je blêmis en réalisant que nous n’étions pas seuls. Je la vois prendre son attirail. Je jette un œil à l'autre gorille. Je sais pertinemment qu'il interviendra si je n'obéis pas. Je suis mitigé. Je n'ai aucune envie de me soumettre. Mais, je n'ai pas envie de me faire approcher par ce type surtout étant ainsi dénudé. Puis, je songe à Rajaar. J'ai promis de faire des efforts, de me plier aux ordres malgré mes réticences. D'être un bon petit soumis alors que ça me répugne. Je n'ai pas tellement d'options. Et je ne veux plus décevoir Rajaar. Ma bonté et mon cœur me perdront. Je finis par soupirer avant de faire ce que demande la jeune femme, j'abdique. Je me résigne et prends énormément sur moi pour obéir. Je me positionne comme demandé et pense à Rajaar pour tenir le coup. C'est uniquement cela qui me fait plier. Je garde le silence afin d'éviter d'empirer la situation. Je sais que rien de bon ne sortira de ma bouche à cet instant. Je ne ferais que m'attirer davantage de problème et je les évite au maximum ces derniers temps sauf qu’ils semblent venir d’eux-même jusqu’à moi. Comme l'autre jour dans la salle de repos. Mauvaise idée de songer à ces instants mais les images défilent déjà sous mes yeux comme le souvenir atroce de Wyatt. Je suis déjà marqué à vie. Et pourtant, je sais que je ne suis pas au bout de mes peines.

Flasback

Longue journée à l'infirmerie. Je travaille depuis peu.. la décision d'y travailler m'est venu peu avant le départ soudain de Rajaar auquel il a adhéré. Au moins ça m'occupe et m'éviter de penser et de sombrer dans les idées noires. Sauf que ce jour-là, alors que je suis en salle de pause, un homme débarque dans la pièce. Un homme ayant une carrure de rugbyman. Je ne comprend pas trop ce qu'il fout là. "Excusez-moi, mais il s'agit de la salle de pause." dis-je, doucement mais l'homme s'en moque apriori puisqu'il vient dans ma direction et me fait lâcher ma tasse sans un mot d'un geste assez brusque et rapide avant de souffler. "Toi et moi.. on va jouer un peu" Je déglutis et avant d'avoir le temps de répondre, il me plaque contre le mur, mon visage est presque écrasé contre celui-ci, alors que je sens les mains de l'homme arracher mon pantalon de service et mon boxer. Je sens mon coeur accélérer dans ma poitrine et je sens ses sales pattes parcourir mon corps sans aucune retenue ce qui me répugne tout autant. En moins de deux, il se retrouve en moi et je sens ses coups de butoir avec force et ferme les yeux incapable de ne pas ressentir de plaisir malgré moi. Je me répugne d'aimer ça.

Je chasse mes pensées et revient rapidement au présent avec la femme qui se trouve juste à côté de moi. Comme avec cet homme, je sais que je n'ai aucune chance d'empêcher ce qui se passe. Je ne peux qu'accepter la situation avant de tenter d'oublier les choses. En vain. La jeune femme se poste devant moi et lance de nouveau - Je vois bien que tu te retiens pour ne pas m'envoyer chier donc je vais te faciliter la tâche. Ouvre la bouche. Mon regard lance des éclairs. Et elle n'a pas totalement tort. J'ai envie de lui dire ma façon de penser depuis tout à l'heure, mais je me force à rester silencieux. Et puis, je songe aussi au Prince. J'ai promis de faire des efforts. Je serre les poings alors que je la fixe toujours dans les yeux. J'ai envie de lui dire d'aller se faire foutre mais, je doute que ce soit une brillante idée et je finis par obtempérer. Elle y glisse un baillon pour m’empêcher de parler. Je déglutis difficilement. Je n'aime absolument pas la posture dans laquelle je me retrouve à cet instant. Je n'ai jamais acceptée l'idée d'être humilié. Rajaar est le premier placé pour le savoir. Je me suis même vengé pour ça. Et je trouverais un moyen de me venger aussi de cette satanée vipère. - Nettement plus beau comme ça... une brave bête. Et je sens la pression sur ma chevelure me forçant à redresser la tête. Je croise son regard alors qu'elle ajoute: -Visiblement, il devient urgent de te dresser, Siobhan. La fessée me fait sursauter et j'étouffe un gémissement. Putain je ne sais pas contrôler ce genre de choses. Les fessées me font un effet monstrueux. Et je suis plutôt content d'avoir ce satané mord pour étouffer mes gémissements. Mais, je doute que ce soit suffisant. Je sens mon excitation grimper et je me maudis de réagir à ses attaques. Elle n‘attend pas pour recommencer, elle m’en donner plusieurs à la suite et je sens mon excitation grimper à tout allure incapable de résister. Je suis faible lorsque je reçois des fessées. Je ne peux rien faire pour empêcher ce qui se produit. Je dois accepter même si je déteste cette idée de me faire ainsi humilier. Rajaar a tenté de m'y préparer et résultat je l'ai séquestré. Grave erreur. Je ne peux pas faire cela avec elle... je ferme les yeux essayant de lutter contre le plaisir qui m'habite lors de ses fessées. Peine perdue. Je lâche un autre râle et tente de me convaincre que ce n'est qu'un sale moment à passer. Je suis habitué aux mauvais traitements. Habitué aux coups de fouet et aux fessées. J'ai déjà eu bien pire... je peux encore tenir. Je n'ai pas le choix de toute manière. Je lutte contre la vague de plaisir qui m'envahit de plus en plus. En vain. Je suis incapable de résister lorsqu'il s'agit de fessées. Avec Rajaar, j'ai déjà remarqué que j'étais tout bonnement dans l'impossibilité de camoufler le fait que ça me plaisait. Mais, avec lui, ça m'est bien égal. Je ne cache rien de ce que je peux ressentir lorsque je suis avec le Prince parce que c'est mon amant et parce que je l'aime tout simplement. Je n'ai pas envie de lui cacher quoi que ce soit à ce niveau. Je veux profiter et partager au maximum avec lui. Je suis prêt à tout pour lui. Et c'est précisément pour lui que j'accepte de me plier à la jeune femme. e dois me plier aux caprices de cette femme parce que je ne suis qu'un vulgaire esclave en ces lieux. Et parce que j'ai promis de me tenir à carreaux et de faire des efforts. Sauf que c'est extrêmement difficile lorsqu'on n'est pas habitué à se soumettre. Je l'entends rire.

– Je sais que tu es furieux contre moi en ce moment et que ça te rend fou ce que je te fait. J’entends tes gémissements malgré que ce soit étouffé. ça te révolte d’apprécier ce qui se passe.. Avoue.. Tu adores la façon dont je te traite. Cesse donc de te voiler la face, Siobhan. tu t'épuises bêtement." Cela m'agace au plus haut point et en particulier parce qu'elle a raison. Je ne résiste pas du tout lorsque je reçois des fessées. Le plaisir s'est infiltré dans chaque parcelle de mon corps. Je pousse un râle étouffé par mon bâillon. Je garde les yeux fermés n'arrivant pas à affronter le regard d'Ivana sur ce qui se passe. Facile à dire aussi... je ne sais pas lâcher prise. Je n'y parviens pas, je n'accepte pas le fait de me faire humilier et d'avoir du plaisir. Quelle horreur! D'autres gémissements sortent toujours étouffés par le mord mais peu importe, j'ai juste envie de me toucher.. de faire partir la tension qui se trouve au niveau de mon bas-ventre. Oui, je suis en érection et ne peut plus le nier. Et encore moins le dissimuler. Je suis en train de sombrer complètement... Je déteste cette idée, me retrouver dans une telle posture. Et aimer me faire humilier. Parce que c'est clairement le cas, et mon corps réagit favorablement parce que malheureusement, je me suis aperçu avec Rajaar que j'adore les fessées. Et la jeune femme a tôt fait de le comprendre et elle en joue grandement. Je ne peux rien répondre à ses dires étant donné que je suis bâillonné. Et je tente de reprendre mes esprits alors que je la vois s'éloigner vers sa malle. Je redoute la suite... qu'allait-elle encore me faire? Je frémis lorsqu'elle revient se glissant dans mon dos. Je sens sa main sur ma verge peu après et je serre les dents sur le mord pour ne pas gémir. Putain... je la déteste vraiment. Et je sens alors quelque chose et je devine assez facilement ce qu'elle fait car Rajaar avait usé d'un accessoire de ce genre dans la pièce au tout début de notre rencontre. Je déglutis en sachant d'avance que je suis mal barré. En plus, je ne peux même pas parler. Je lâche un autre râle lorsqu'elle vient frapper avec sa cravache. Je sens mon excitation revenir dans tout mon corps et je maudis la jeune femme d'avoir eu cette satanée idée. Je suis obligé d'accepter ce qui se passe. Je ne peux rien faire pour empêcher ça. Je tâche de me concentrer également pour éviter d'avoir trop mal. J'ai tellement chaud, je suis tellement excité que ça devient de plus en plus difficile pour moi. Je pense que je serais prêt à coucher avec elle si elle le demandait. J'en ai rien à faire. Je veux seulement pouvoir me soulager mais je sais qu'elle ne compte pas me laisser le faire avant un bon moment. Je vois bien que ça l'amuse de me voir ainsi. Mes gémissements passe à travers le mord car je ne peux pas les retenir. C'est compliqué de gérer le plaisir et le fait que je ne peux pas me soulager pour autant. Je serre les poings en évitant son regard azur. Je n'ai pas de lire son amusement dans ses yeux. Je suis assez humilié comme ça. Pas la peine d'en rajouter.

Les gémissements filtrent au travers et cela me dégoûte. Ivana s’en délecte et je la fusille du regard durant une minute. Je suis devenu incontrôlable. J’aime beaucoup trop les fessées pour mon propre bien. Je n’ai qu’une seule chose en tête, me vider. Jouir pour pouvoir enfin souffler et respirer normalement. J’ai terriblement chaud et je suis totalement excité par le traitement qu’elle me donne depuis un bon moment maintenant. D’ailleurs, elle finit par décider de me retirer ce maudit accessoire. Elle sait déjà que je suis proche de la délivrance. Saleté de femme! Rajaar serait sans doute fier de moi, non? J’ai plié et courbé l’échine devant elle. J’ai accepté l’humiliation, chose que je déteste au plus haut point et que je n’ai d’ailleurs même pas toléré de sa part car je me suis vengé de lui. Mais, je ne peux pas le faire avec elle. Rajaar m’a prévenu.. je dois m’habituer et accepter ça. C’est tellement difficile. Je me dégoûte d’aimer ce qui se passe avec Ivana. Je sens les coups qui me font encore gémir à travers le tissu. Ma mâchoire est douloureuse aussi à force de serrer les dents. Je dois lâcher prise. Je ferme encore les yeux et tente de me laisser porter par ce que je ressens. Je fais en sorte d’oublier la présence d’Ivana. Je déglutis et desserre les mains puis les dents. Je dois accepter ce qui se passe même si ça m’horripile. Je soupire encore et sent que l’orgasme approche et la vague finit par me prendre sans prévenir et je me déverse en jet sur le sol et me sens plus léger. J’ai subitement plus aucune force. Je suis sur un nuage oubliant pendant un temps la femme près de moi et tout ce qui s’est passé. Au bout d'un laps de temps, je reprends brutalement pied avec la réalité et ouvre les yeux. Je déglutis encore une fois. Je jette un oeil sur Ivana et je me sens tellement mal et tellement sale aussi. Et le pire c'est que j'ai aimé et je me déteste d'être dans cet état. Je déteste Ivana et encore plus cet endroit. Je n'ai qu'une seule envie.. qu'elle me débarrasse ne serait-ce que de ce bâillon. -Quel délicieux spectacle... pour quelqu'un qui aboie.. tu m'as l'air d'apprécier la souffrance.. tu ne sais pas le dissimuler. Douche froide. Je reprends pied brutalement avec la réalité. Je me maudis et la maudit également. Malheureusement, elle a raison, mais je ne tiens pas à l’avouer, ni à ce que ça s’ébruite.

« Tu aimerais boire j'imagine... l'ennui.. je n'ai pas très envie d'entendre tes insultes » En même temps, je la comprend. Je n’ai pas ma langue dans ma poche. D’ailleurs, lorsque je me retrouve sans le bâillon, je balance mon regard le plus meurtrier qui soit. “Sale vipère” Elle me balance le verre au visage et me voilà trempé « Désolé mon tout beau, mais tu viens de sceller ton destin.. je ne vais pas changer la suite...» “ Parce que ça aurait tout changé autrement.. c’est fou ce que je vais vous croire.” Je déglutis et masse mes joues tant bien que mal.

Je déteste le fait qu’elle revienne à la charge. Je sais que je ne suis pas au bout de mes peines. Je regarde ses fichus talons puis la regarde de travers à son ordre. Putain que ça m’énerve. « Lèche les. » J’inspire et souffle histoire de me forcer à me taire. ça vaut mieux. Je finis par me soumettre et fait ce qu’elle demande à contre coeur. Elle se penche alors vers moi. « Un dernier mot ? » Je me retrouve avec l’écarteur en bouche suivi de son satané talon aiguille. Ma bave se retrouve inévitablement dessus sans que je ne puisse rien y faire et je sais déjà d’avance ce qui m’attends, je n’ai pas besoin qu’elle me le dise. Je ne suis pas stupide. « Tu sais déjà ce que je vais en faire, n’est-ce pas ? » Elle se plaça derrière moi et je sens l’objet s’enfoncer dans mon fondement. Je serre les poings. Je déteste le fait qu’elle m’utilise tel un jouet. ça me fout en rogne.. « Tu es magnifique ainsi, mais… il manque quelque chose ! » Je blêmis en la voyant avec son nouvel objet en main et je ne peux rien faire pour l’en empêcher. Je sens alors l’oeuf vibrer entre mes chairs et je ne peux même plus serrer les dents pour m’empêcher de gémir. Je la déteste.. j’ai juste envie de me venger. « Ton petit cul absorbe tout ce qu’on y insère, c'est fascinant. Tu dois être souvent passif, non ? » Elle secoua la tête. « Tu ne peux pas parler mais tu peux très bien hocher la tête. » Elle croit franchement que je me contente d’être soumis? La blague! Mais, qu’elle pense bien ce qu’elle veut, ça m’est égal. Je ne répondrais pas à ça de toute manière. Ce que je fais avec Rajaar ne concerne que moi et ne regarde personne et de toute façon ça doit rester secret. Et quant aux autres dont j’ai eu le malheur de croiser leur route, on peut effectivement dire que j’ai été dans ce cas de figure contre mon gré. Je songe à Wyatt entre autre et à Davon. Deux gros enfoirés de clients. Je n’ai rien pu faire pour l’empêcher. Dans un cas, attaché et dans l’autre, je ne faisais absolument pas le poids physiquement pour me défendre. Je sens sa main glisser sur ma peau dans une douceur qui me surprend grandement. Et en même temps, j’étais habitué à ce genre d’attitude. -Je vois combien tu aimes ça.. tu sais, tu devrais vraiment accepter ce qui se passe, ça te faciliterait la tâche. Pour ma part, ça me plaît de te voir ainsi livré devant moi. Tu sais, je suis moi-mème passé par là on devient expert en domination en ayant pratiqué les deux facettes. Estime toi chanceux de tomber sur une personne qui s'y connaît vraiment dans le domaine. Je sens ses ongles sur ma peau et serre mes poings. Je ne vois pas vraiment ce que ça peut bien changer d’avoir quelqu’un comme elle ou pas. Me faire plaisir? J’en doute. Elle est loin de savoir comment je fonctionne. D’ailleurs, moi-même, j’ignorais encore que je pouvais apprécier de me faire malmener et c’est assez difficile de l’admettre. J’ai découvert ça avec Rajaar au début de notre relation, quand nous étions encore deux étrangers. Que Rajaar était le connard de service si je puis dire. Et j’ai aussi découvert les bases du Bdsm avec lui… mais, il n’y qu’avec lui que je veux bien faire tout ça.

Sauf qu’à cet instant précis, je ne peux rien faire ni dire pour faire comprendre à cette femme que je ne veux pas de ce genre de relation avec elle ou tout autre client du complexe. Et de toute façon, je n’ai pas mon mot à dire. Je dois accepter l’inacceptable. Et même si je n’avais rien laissé paraître avec elle, ça n’aurait pas empêché d’en arriver à cette situation. Elle se vante de maîtriser les choses.. pas très compliqué avec un gorille sous le coude. Un gémissement s’échappe ne pouvant pas lutter indéfiniment aux vibrations de l’oeuf et au mouvement qu’elle effectue avec son fichu talon dans mon antre. Putain, je n’ai jamais eu autant d’objets à cet endroit .. cet endroit me fait faire bien des choses que je n’aurais jamais songé à effectuer en temps normal. C’était déjà moins intense que le martinet que j’avais subi avec Rajaar. Le fait de songer à cet épisode me fait soupirer encore et je sens mon excitation grimper. Cette nuit-là… putain, je déteste le fait que les autres ont raison à mon sujet. Le fait que j’aime avoir mal lors des ébats. Cette fameuse nuit avait été tellement intense. Je voudrais même revivre cela.. mais avec Rajaar uniquement. Mais, je suis coincé avec Ivana et je ne peux pas résister à ce qui se passe.

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